Montpellier : Une élève de 13 ans tabassée devant le collège, que s’est-il passé ?

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Transcript

00:00 (Générique)

00:02 - Sud Radio vous explique que s'est-il passé, donc, devant un collège à Montpellier

00:06 où une élève de 13 ans a été tabassée, rouée de coups.

00:10 Trois mineurs sont en garde à vue.

00:13 Nous en reparlerons avec Christine Bouillaud, d'ailleurs, sur les éléments factuels,

00:16 tout à l'heure, dans le journal de 8h.

00:18 Nous sommes avec David Lerrault, qui est secrétaire Allianz Sud, dans cette région.

00:23 Bonjour à vous.

00:24 - Bonjour, monsieur.

00:26 Qu'est-ce que l'on peut dire, en fait, à cette heure-ci, sur cette affaire ?

00:31 - Écoutez, déjà, la première chose qui est à souligner, qui est plutôt une bonne nouvelle,

00:36 c'est que la jeune fille, la jeune victime, est sortie du coma

00:39 et qu'a priori, elle sera en état d'être entendue, donc ça, c'est une bonne chose.

00:42 Maintenant, pour revenir sur les faits, et uniquement sur les faits, ils sont gravissimes,

00:46 c'était d'une brutalité inouïe, puisque une jeune fille de 13 ans a été passée à tabac

00:51 et lénchée par une vingtaine d'individus.

00:54 Donc, il y a une enquête en cours, vous l'avez souligné, il y a trois gardes à vue.

00:57 Le travail continue, évidemment, pour en connaître les causes, les origines,

01:01 mais quelles qu'elles soient, et quelles que soient les conclusions, en tout cas,

01:04 sur les origines de cette violence, elle est inacceptable,

01:07 elle est inexcusable et elle est intolérable.

01:09 C'était à la vue, aussi, de tous les autres collégiens.

01:12 Et heureusement, certains ont pu intervenir, à départ, on s'y, mais c'était d'une extrême violence.

01:16 - Voilà, alors d'une violence.

01:17 Alors, c'était à l'extérieur de l'établissement.

01:20 La grand-mère a dit "oui, ça s'est passé là"

01:24 et les professeurs, le personnel n'est pas intervenu, mais

01:28 c'est vrai que c'était à l'extérieur.

01:29 Est-ce que le personnel de l'Éducation nationale aurait dû intervenir ?

01:33 Est-ce qu'il aurait pu, d'ailleurs ?

01:35 - Alors, comme je vous l'ai dit, il y a une enquête en cours

01:38 et les faits ne se sont pas passés, non plus, sur le pas de porte, si je puis dire, du collège.

01:43 Il y a eu une première altercation,

01:45 la jeune fille a essayé de se dégager et de s'enfuir,

01:48 d'ailleurs elle a pu faire quelques mètres à minima,

01:50 elle a été de nouveau rattrapée, elle est tombée au sol et elle a été légée.

01:53 Donc, en tout cas, en l'état de l'enquête,

01:56 on n'a pas de quoi incriminer, si je puis dire, le staff pédagogique.

02:02 - Oui, c'est ça.

02:03 Et du côté de la police, on a été prévenu ensuite, quoi.

02:06 L'intervention est arrivée après, hein ?

02:10 - Affirmative, c'est-à-dire que dès que nous avons eu connaissance de cette agression,

02:14 des effectifs sont arrivés rapidement,

02:16 il y a eu une première interpellation,

02:18 et dès le lendemain, les services d'investigation, les enquêteurs,

02:21 ont déjà identifié deux autres jeunes personnes qui sont en garde à vue.

02:25 Faire souligner que sur ce secteur sans fil bloqué,

02:27 le quartier Lamoson-Lapayade, à Montpelier,

02:30 il y a trois collèges, dont celui où est scolarisée la jeune victime,

02:34 et c'est un quartier de reconquête républicaine,

02:36 et donc la police nationale y a mis notamment un correspondant scolaire,

02:39 qui connaît bien l'établissement et l'équipe pédagogique,

02:42 qui intervient quand il y a besoin,

02:44 parce que malheureusement, c'est un collège où il peut y avoir du racket,

02:46 des bagarres, où parfois un parent peut être agressif.

02:49 Il y a aussi un enquêteur dédié,

02:51 qui ne s'occupe que des enquêtes scolaires,

02:54 c'est dans le cadre de petits délits, bien évidemment,

02:56 là c'est pas lui qui va traiter,

02:57 puisque je rappelle que le procureur a qualifié les faits

03:00 à ce jour de tentative de meurtre, en mineur de moins de 15 ans.

03:03 - Oui, ça c'est vrai, mais David Lerreaux, vous dites que, évidemment,

03:05 vous avez, quand il y a des établissements sensibles,

03:07 comme c'est le cas avec ce collège Arthur-Rimbaud à Montpelier,

03:11 il y a des policiers qui sont en lien direct

03:14 pour travailler avec les établissements.

03:18 - Je vous le confirme, il y a un correspondant scolaire,

03:21 c'est l'intitulé exact du poste occupé par l'agent,

03:23 qui intervient très régulièrement,

03:26 en partenariat avec l'équipe pédagogique de l'établissement.

03:29 En général, il connaît, bien évidemment, tout le staff,

03:32 il connaît un certain nombre d'élèves qui poseraient des problèmes,

03:34 voire des familles,

03:35 mais en tout cas, sur cette terrible affaire,

03:38 sur cette terrible agression,

03:40 lui, il n'avait pas eu de voyants au préalable.

03:43 - Il n'avait pas été alerté de harcèlement, etc.,

03:48 parce que c'est ce qui est dénoncé,

03:50 notamment par la famille, du harcèlement.

03:52 Lui n'avait pas été prévenu à ce sujet,

03:55 en tout cas, c'est ce que vous pouvez nous dire ce matin, pour l'instant.

03:57 - Voilà, le correspondant scolaire n'était pas saisi en particulier.

04:01 Mais une fois de plus, je crois qu'il faut quand même respecter le temps dans l'enquête,

04:04 parce qu'il s'agit d'une tentative de meurtre

04:06 sur mineurs de moins de 15 ans,

04:08 et il faudra quand même qu'on y voit clair sur comment se fait-il

04:10 qu'une vingtaine de jeunes de 13, 14, 15 ans,

04:12 des garçons et des filles,

04:13 se soient livrés au lynchage d'une petite camarade,

04:16 et qu'elle ait frôlé la mort.

04:17 - Merci beaucoup David Lerreau,

04:19 secrétaire zonale Allianz Sud,

04:22 pour ces précisions,

04:23 et on y reviendra d'ailleurs précisément aussi sur l'enquête,

04:26 tout à l'heure, dans le journal de 8h,

04:27 avec notre correspondante dans la région,

04:29 Christine Bouillaud.

04:30 Dans un instant, Guy Carlier.

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