C'est quoi le quotidien d'une épicière ?
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00:00 Mais avant tout ça, comme chaque jour sur France Bleu Touraine et France 3 Centres Val-de-Loire,
00:03 ensemble on découvre des métiers, des métiers pratiqués par des tourangeaux et des tourangels passionnés.
00:09 C'est le cas de votre invitée, Emilie Mendoza, ce matin dans C'est mon boulot.
00:12 Bonjour Emilie.
00:12 Bonjour Nicolas.
00:13 Votre invitée est épicière.
00:16 Eh oui, l'épicière du coin de la rue, vous savez, on va faire ses petites courses.
00:19 Claire Dupont, bonjour.
00:21 Bonjour.
00:21 Alors vous êtes au coin de la rue, au coin de la place Vellepot, plus exactement.
00:24 L'épicière pour vous, ça veut dire quoi ?
00:26 Le plus important pour moi épicière, c'est le lien social, le contact avec les habitants du quartier.
00:33 Les connaître, les voir grandir, vivre avec eux, enfin vivre dans le quartier, j'habite aussi dans le quartier.
00:40 Donc c'est ça, c'est la vraie épicerie comme avant.
00:43 Et après il y a un côté gestion je suppose au quotidien, commander les produits, les mettre en rayon.
00:49 Oui, ça fait partie du boulot.
00:51 C'est aussi passionnant de découvrir des nouveaux producteurs, des nouveaux produits, rentrer des nouvelles choses.
00:58 Et donc c'est une recherche constante qui est un boulot aussi sympa tout seul, mais sympa.
01:03 Parce que vous, vous avez fait le choix de faire une épicerie vrac et bio, donc c'est pour ça qu'il y a cette recherche de fournisseurs.
01:09 Vrac, ça veut dire sans emballage.
01:11 L'idée c'est de venir acheter du riz, des pâtes et pas des marques ou des choses comme ça.
01:15 Et puis surtout prendre la juste quantité pour éviter le gaspillage alimentaire.
01:19 Donc on recherche toujours le meilleur produit, le meilleur prix.
01:23 Effectivement c'est important, surtout aujourd'hui, pour que les gens mangent mieux, ont meilleure qualité
01:30 et fassent attention aussi à leur budget en prenant que la quantité dont ils ont besoin.
01:34 Alors vous avez un vrai engagement, vous avez l'air passionné par ce que vous faites.
01:37 Il y a quand même des côtés un petit peu, je vais dire relous pour parler...
01:41 Jeune.
01:41 Jeune, faire semblant d'être jeune.
01:43 Un petit peu pesant dans ce métier ?
01:45 Oui et non, comme tout à chacun, on a bien envie de rester dans son lit, surtout quand il pleut.
01:51 Comme moi je suis en vélo tout le temps et on n'a pas forcément envie de sortir de son lit.
01:55 Mais sinon non, parce que c'est tous les jours différent.
01:58 Tous les jours on rencontre des personnes, prendre des nouvelles, discuter, tailler le bout de gras.
02:04 C'est top.
02:05 Est-ce que les vocations se jouent dans le plus jeune âge quand on veut devenir épicier ou épicien ?
02:09 Est-ce que vous avez joué à la marchande par exemple ?
02:11 Moi je pense que j'ai joué à la marchande.
02:13 Qui n'a pas joué à la marchande ?
02:15 Jouer à la marchande et puis surtout j'habitais Paris.
02:18 Et à Paris on ne connaît pas forcément tout le monde.
02:21 Et je pense que j'ai vraiment fait un petit rêve de jeunesse, de connaître tous les gens.
02:26 Vraiment le "Salut, comment tu vas ?"
02:29 Le prénom de l'enfant, les femmes qui sont enceintes et qui après les enfants viennent me voir,
02:33 me reconnaissent, viennent chercher un petit bonbon, un petit gâteau.
02:36 Et ça c'est le pied.
02:37 C'est vraiment le truc, le petit fantasme d'épicier.
02:41 Finalement c'est le contact humain que vous aviez recherché derrière tout ça.
02:44 Oui le contact humain et puis effectivement de se dire, le lien social c'est important dans un quartier.
02:49 Je pense que plus on va aller dans les difficultés du réchauffement climatique,
02:54 plus la solidarité va être importante et je pense que ça passe par les commerçants.
02:58 Et ça quand vous, vous avez présenté votre projet à votre banquier il y a 5 ans,
03:01 il vous a suivi sur ce côté vrac et "oui moi ce que je veux c'est faire vivre un quartier".
03:07 Il a beaucoup plus suivi sur le côté vrac parce qu'il y a 5 ans c'était quelque chose qui était très tendance.
03:12 C'était plus concret aussi.
03:13 Et puis après le côté, mon business plan, moi je suis une ancienne comptable,
03:17 donc mon business plan était assez bien monté et donc je pense qu'il y a accru.
03:21 Et effectivement j'ai plus 20 ans donc ça facilite aussi la confiance.
03:26 Est-ce que c'est un métier d'avenir, épicière spécialisée vrac ?
03:29 Oui, c'est un métier d'avenir et il en faut dans tous les quartiers.
03:32 Je pense que ça doit devenir la norme que ça soit du vrac sans emballage.
03:36 Ce n'est pas facile parce que c'est non-stop le boulot mais c'est un métier d'avenir.
03:40 Et ça ne vous fait pas peur des supermarchés qui se lancent dans le vrac ?
03:43 Non, non, c'est très très bien.
03:45 Le réseau vrac auquel j'appartiens fait la promotion du vrac partout et pour tout le monde.
03:50 Et donc c'est important, il faut que ça se développe partout.
03:54 Bon bah écoutez, merci beaucoup Claire Dupont, on viendra faire des courses en vrac chez vous Place Velcourt.
03:58 Merci beaucoup, venez, venez.
04:00 En tout cas ça fait plaisir d'entendre votre passion.
04:03 Merci.
04:04 Merci Méli Mendoza.