• il y a 7 mois
Dans ce reportage, les footballeurs locaux partagent comment ils ont surmonté une période d'arrêt due à une grave blessure. Kassi Thierry (Mouna FC), Edgar Dakoi (LYS Sassandra) et des spécialistes nous en parlent en détail.

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Transcription
00:00 Pour tout footballeur professionnel, la blessure est la crainte ultime.
00:20 Sortir de l'air de jeu, se retrouver sur une autre pelouse, celle de la médecine,
00:24 pour une durée presque inconnue, afin de revenir sur le terrain.
00:27 C'est tout un processus à suivre.
00:30 Chaque étape de l'évolution, il y a un planning, un calendrier où tu dois véritablement
00:35 regarder est-ce que là, il a progressé, est-ce que là, il a atteint cette étape,
00:40 parce que après la blessure, il y a pratiquement trois à quatre étapes.
00:44 La première phase, c'est la phase physiothérapie.
00:47 Après avoir effectué la rééducation proprement dite, nous allons finaliser par la réathlétisation
00:55 qui va nous permettre de réintégrer le sportif.
01:00 Chez nous, en kinay, on travaille le moins possible avec les médicaments.
01:05 C'est de la médecine physique, on utilise les gestes pour soulager.
01:11 Beaucoup de la récupération, parce que la récupération facilite la guérison.
01:15 Une période composée d'efforts physiques, de douleurs que les footballeurs partagent
01:19 au quotidien avec les médecins, dans le seul but de revenir au meilleur niveau.
01:23 Absent pour une saison et bien plus, nos deux internationaux qui ont évolué ensemble
01:28 en sélection U17 ont réussi à surmonter cette difficulté.
01:32 Je pense que je fais neuf mois avant de revenir à la compétition.
01:36 Il y a fait au moins un an, un an, un an, un an, deux mois, sans jouer.
01:42 Je savais que j'allais patienter.
01:44 Quand on parle de lésion, c'est une rupture, mais qui n'est pas complète.
01:50 C'est une déchirure du tendon.
01:52 Quand on parle de rupture, là, les deux berges du tendon sont complètement séparées.
01:58 Donc, dans ce genre de cas, on est dans des blessures plus ou moins graves.
02:02 Ils m'ont dit que j'avais le ligament croisé et aussi le penchement du genou,
02:09 avec la partie du menis qui était un peu touchée.
02:13 Donc, ça m'a poussé forcément, parce qu'avec cette blessure, c'est normal que tu te perds.
02:20 Parce que si tu ne te fais pas tirer, tu ne peux plus jouer.
02:23 Parce qu'il n'y a pas quelqu'un qui peut te traiter.
02:25 C'est forcément l'opération que tu peux faire.
02:29 Puis, tu vas revenir et jouer après.
02:32 On va travailler sur le pied pathologique pour renforcer le genou.
02:37 Ce sont des tests de renforcement.
02:39 On voit un peu l'état, l'évolution du genou.
02:42 Donc, cet exercice permet de renforcer les muscles de la cuisse arrière.
02:46 Là, c'est l'avant de la cuisse que nous sommes en train de renforcer.
02:51 En fait, là, on est dans un cas de lombalgie.
02:54 Dans son cas, par exemple, c'est un choc qu'il a reçu lors d'un match.
02:59 À la suite du choc, il a une douleur lombaire.
03:03 Du diagnostic de la blessure jusqu'au retrouvail sur nos terrains,
03:06 nos éléphants sont passés par toutes les émotions,
03:09 des sentiments qu'ils partagent tout au long du traitement avec les médecins.
03:12 C'est surtout la peur d'être éloigné des terrains.
03:15 Sinon, la peur de la douleur, c'est des athlètes,
03:18 ils sont habitués à prendre des coupes, donc ça va.
03:20 Mais c'est plus la peur d'être séparé des terrains qui est problématique.
03:24 C'est la peur et l'angoisse. C'est ce qu'on retrouve le plus souvent.
03:27 Dans le début, ils sont très nerveux.
03:29 Et après, découragés, déboussolés.
03:33 Moi, je n'ai pas accepté l'information.
03:36 Je ne voulais pas me faire opérer.
03:38 J'ai refusé parce que, pour moi, l'opération Allemagne me ralentit.
03:43 J'étais sur une très bonne lancée.
03:45 J'avais fini la canut 23.
03:48 Je devais aller aux Jeux olympiques.
03:50 Tout et tout. Donc moi, je n'ai pas accepté cette nouvelle.
03:54 Je n'arrivais pas à croire.
03:56 Je ne pouvais pas croire. Je ne pouvais pas m'opérer à deux mois de mes Jeux olympiques.
03:59 Je suis blessé seul.
04:01 Ou je suis seul.
04:03 Ça, c'est l'une des étapes les plus difficiles.
04:07 Émotionnellement, il faut vraiment être accompagné.
04:12 Surtout mentalement.
04:13 Parce que là, la routine de tous les jours,
04:16 tout d'un coup, tu vois que tu la stops.
04:18 Dans la difficulté et face à ce changement,
04:20 nos élèves ont toujours été assistés au quotidien par diverses personnes
04:24 issues de leur entourage.
04:25 Le club était avec moi.
04:27 Moi, j'ai eu la grâce
04:29 à ce que l'ex-président du Sporting Club des Gagneurs,
04:33 Isou Diagate, qui a pris tout en charge.
04:35 Il m'a aidé durant la rééducation.
04:38 Parce que la rééducation, ce n'est pas facile.
04:40 En tant que footballeur, la rééducation, une fois que tu rates,
04:43 c'est comme si... ça devient comme mille fois zéro, zéro.
04:46 Donc, il faut une présence médicale.
04:50 C'est-à-dire que le médecin doit être en contact avec le patient.
04:55 Il prend des nouvelles, y compris aussi le kinésithérapeute.
04:58 Ma famille a joué un grand rôle sur ce plan.
05:03 Sur le côté moral.
05:04 J'avais besoin d'aide.
05:06 Parce qu'avec ce genre de blessure, tu ne peux pas rester seul.
05:08 Non, ça va te fatiguer.
05:10 Ça, c'est forcé.
05:11 Ça va te fatiguer.
05:12 Donc, ma famille m'a beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup aidé.
05:16 Parce que quand tu vois que quelqu'un avait cette blessure,
05:18 et tu vois que maintenant, il est sur la poule,
05:20 il arrive à faire ce qu'il aime bien,
05:22 tu te dis, mais pourquoi pas moi?
05:24 Il suffit de mettre un peu de l'envie.
05:25 Donc, évidemment que je parle avec des amis qui ont eu cette blessure.
05:30 Comme Guamak et Cixé, Abdoul Kareem,
05:33 ils m'ont beaucoup aidé concernant cette blessure.
05:36 Ils m'ont beaucoup donné des docs et des techniques pour pouvoir revenir.
05:40 Un secteur médical encore déficitaire que les clubs gagneraient à combler
05:44 pour le bonheur des acteurs et de tout l'écosystème.
05:47 Il y a les médecins qui sont là, il y a les kinés, il y a les masseurs.
05:51 Ça fait que le joueur se sent en sécurité, au fait.
05:54 Dans l'évolution du sport, nous demandons à ce que
05:57 chaque club ait un médecin sportif et un kinésithérapeute
06:01 pour prendre en charge de manière considérable
06:04 les différents sportifs et les différents joueurs
06:06 que nous avons sur notre territoire.
06:08 C'est un volet qui est très important.
06:11 Ce n'est pas à négliger.
06:12 Malheureusement, c'est encore le cas en Afrique.
06:15 Ici, on néglige beaucoup ça,
06:16 mais je pense qu'avec le temps,
06:18 c'est des choses qui vont entrer dans le rôle.
06:20 [Musique]

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