• il y a 7 mois
Du 5 au 10 avril, le public pourra voir gratuitement des exclusivités internationales.

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00:00 Et votre invité média, Céline Baydar-Kour est le directeur artistique de Cane-Série,
00:04 le festival international des fictions qui a lieu tous les ans sur la croisette.
00:08 La 7ème édition s'ouvre vendredi.
00:10 Bonjour Albin Lévy.
00:11 Bonjour Céline.
00:12 On va tout de suite évacuer la question qui fâche, peut-être.
00:14 Quelle est la différence entre Cane-Série et Série Mania qui s'est tenue il y a quelques
00:19 jours à Lille ? Et y a-t-il vraiment besoin de deux festivals sur le même thème en France ?
00:22 Il y en a même trois si on compte La Rochelle.
00:24 Écoutez, il y a je crois 350 festivals de films en France.
00:28 Il peut bien y avoir plusieurs festivals internationaux de séries.
00:30 Donc c'est une chance pour la France.
00:32 C'est regrettable qu'il y ait une telle proximité en termes de date.
00:35 Mais en revanche, il y a des différences notables sur les caractéristiques de Cane-Série
00:39 avec son tapis rose, le fait que ça se passe à Cane et les événements que nous allons
00:43 proposer tous les soirs sont une caractéristique bien propre.
00:46 Et si vous vous entendiez tous les deux, ça pourrait faire un festival encore plus prestigieux.
00:50 Ce sont des conversations qui me dépassent.
00:52 Bon, vous justement, directeur artistique, ça veut dire que c'est vous qui sélectionnez
00:57 toutes les séries qu'on va voir cette année à Cane-Série.
01:01 C'est une compétition, mais il y a aussi des présentations de séries inédites.
01:04 Cette année, par exemple, du très lourd Terminal avec Jamel Debbouze et Ramzi Bedia.
01:09 Fiasco, Pierre Niney, François Syville, le biopic de Karl Lagerfeld avec Alex Lutz.
01:13 Brosséliande, première série avec Noel Wendleroy.
01:15 Franklin avec Michael Douglas parce qu'il y a également des productions étrangères.
01:19 Ça va faire du beau monde sur le tapis rose.
01:20 Pas rouge, le tapis rose.
01:22 Comment arrivez-vous à décrocher ces blockbusters que tout le monde veut ?
01:26 Bien sûr, mais c'est aussi l'effet Cannes.
01:28 Le fait de faire un festival à Cannes, forcément, c'est perçu à l'international comme le
01:32 plus grand festival possible.
01:33 Donc, on surfe là-dessus.
01:35 C'est la septième édition de cet événement.
01:37 Petit à petit, nous avons fait nos preuves.
01:39 Nous avons eu de très grandes séries par le passé.
01:41 C'est ce qui nous permet d'avoir un tel plateau cette année avec les plus grandes
01:46 séries, les plus grandes plateformes de Netflix, Disney+, Canal, Prime ou Apple TV.
01:51 Pourquoi ces séries-là que je viens de citer sont hors compétition ?
01:54 Elles veulent bien venir, mais pas risquer de repartir bredouille ?
01:56 C'est juste une histoire d'équilibre entre le festival s'ancre sur des soirées
02:02 événementielles avec des séries qui sont hors compétition, qui sont les séries que
02:05 tout le monde attend.
02:06 Et à côté de ça, il y a des séries en compétition qui sont des découvertes du
02:09 monde entier, qu'on ne connaît pas forcément.
02:11 Aucune n'a été diffusée encore.
02:12 Elles sont toutes en avant-première, la plupart mondiales et toutes locales, forcément.
02:16 Il y a peu de séries françaises dans les principales catégories pour la compétition.
02:20 Comment ça se fait dans un festival qui se déroule en France ?
02:22 Il n'y a pas de priorité par pays.
02:24 On prend des séries qu'on souhaite, notamment sur la compétition.
02:27 On a deux très belles séries documentaires.
02:30 C'est une nouveauté du festival depuis l'an dernier, une compétition de séries
02:33 documentaires dans laquelle il y a deux séries très attendues françaises, une sur DigiMedi
02:38 et une autre qui s'appelle "Dell l'infiltré".
02:39 On a 27 séries et 19 pays qui sont représentés.
02:45 On veut représenter le meilleur des séries du monde entier.
02:48 Et comment vous les sélectionnez, Albin Lévy ? Sur quels critères ?
02:50 C'est un long processus, c'est un ping-pong avec l'équipe artistique.
02:57 On sélectionne des séries qui nous sont proposées, qu'on va chercher.
03:01 On a reçu 300 séries du monde entier.
03:03 Que vous avez toutes vues ?
03:04 L'ensemble de l'équipe, bien sûr, on regarde tout.
03:08 On montre deux épisodes de chacune de ces séries.
03:11 C'est le principe d'un festival de séries, on ne peut pas tout montrer.
03:13 Et petit à petit, on avance pas à pas et on crée cette compétition.
03:18 Il y a une compétition de séries longues, séries courtes et séries documentaires.
03:22 Cette année, le plateau est vraiment exceptionnel.
03:24 Vous avez remarqué une tendance dans les séries ?
03:27 Est-ce que ça change ? Est-ce qu'il y a une évolution ?
03:29 Il y a de nouveaux territoires.
03:32 Déjà, c'est la première fois qu'à Cannes Séries,
03:33 nous allons présenter des séries brésiliennes et des séries chinoises.
03:37 On s'ouvre encore plus sur le monde.
03:39 En revanche, en termes de genre et en termes de budget,
03:42 on aurait pu croire que les conséquences,
03:44 notamment de la grève des scénaristes, dont on a beaucoup parlé cette année,
03:47 auraient pu ralentir la production.
03:48 Nous, on est stable sur les séries que nous avons reçues.
03:51 Et c'est très important pour nous de proposer tous les genres de séries.
03:54 On va avoir des grosses comédies, mais aussi des drames,
03:57 des séries très sérieuses et des séries qui vous apportent des choses qu'on ne voit pas par ailleurs.
04:03 Il y a un fil conducteur cette année pour cette 7e édition entre toutes les séries ?
04:07 Non, sur la compétition, vraiment, c'est série par série.
04:10 On essaie de créer une programmation qui est complète,
04:13 avec différents genres, différents territoires.
04:16 Et il y a un fil rouge au cours du festival autour du sport,
04:19 "année olympique oblige".
04:20 Nous allons recevoir Jackson Richardson et des athlètes,
04:23 Erwan Konaté ou Sarah Basler, qui vont concourir pour la médaille d'or,
04:26 puisque les séries parlent de tout, et notamment du sport.
04:29 Et vous voyez qu'il y a des pays qui passent par les séries
04:32 pour exporter leur culture ?
04:34 Je pense par exemple aux séries turques,
04:36 aux séries sud-coréennes, qui marchent de plus en plus,
04:39 qui sont de plus en plus présentes sur les plateformes.
04:41 Évidemment, on suit ça de près.
04:43 On n'a pas eu encore de séries turques,
04:44 parce que c'est une grille de lecture qui est très différente.
04:48 Ce n'est pas le même format,
04:49 donc il faut vraiment être très habitué.
04:50 Chaque épisode fait deux heures ?
04:51 Exactement.
04:52 Les séries chinoises, en général, une saison fait 250 épisodes.
04:56 Donc, il faut trouver les séries qui peuvent parler au grand public.
04:59 Mais en revanche, sur notamment la Corée du Sud,
05:02 on a un focus coréen depuis trois ans.
05:05 Donc, on va montrer, faire venir les plus grands talents.
05:07 On a reçu par le passé le créateur de Squid Game.
05:10 Donc, évidemment, il y a un ancrage sud-coréen,
05:12 grâce aux énormes succès, notamment sur les plateformes,
05:16 qui fait que le public occidental est plus à même
05:18 de comprendre et d'apprécier ces séries.
05:21 Est-ce qu'il y a, à vos yeux, une nation
05:22 qui est clairement au-dessus des autres en matière de création ?
05:25 C'est compliqué, nous, de manière historique.
05:27 Clairement, les Scandinaves sont très forts.
05:29 Et pas que la Suède et le Danemark,
05:31 notamment la Norvège, qui a toujours été sélectionnée.
05:33 Israël est un territoire pourvoyeur de séries.
05:36 On n'en a pas cette année, mais on a toujours valorisé...
05:40 Vous n'en avez pas cette année à cause de ce qui se passe là-bas ?
05:43 Pas du tout. C'est juste qu'on a reçu autant de séries que par le passé.
05:45 Mais il s'avère que, comme je vous le disais tout à l'heure,
05:47 on prend les séries en fonction de leur qualité intrinsèque.
05:51 Donc, voilà, pour des territoires qui sont un petit peu inattendus.
05:53 En tous les cas, ce qui est certain, c'est qu'il y a une époque,
05:56 le monde était, pour les séries télé, soit américain, soit local.
06:00 Et grâce aux plateformes, la vanne a été ouverte.
06:02 Et une série de n'importe quel territoire peut être un carton mondial.
06:05 Est-ce qu'une série pour une chaîne de télé
06:06 est différente d'une série pour une plateforme ?
06:08 Vous le voyez dès le visionnage ?
06:09 De moins en moins.
06:11 Et ça, on peut le constater, puisqu'il y a de multiples collaborations
06:15 entre les chaînes historiques, RCN, et les plateformes.
06:18 Je vous donne un exemple.
06:19 Cat's Eyes, qui sera la plus grosse série d'ETF1,
06:22 va être diffusée sur Prime Vidéo juste après.
06:25 Et il y a des passerelles entre RT et Netflix.
06:27 Donc, maintenant, il y a une grille de lecture qui est effectivement plus difficile à percevoir.
06:32 Mais les chaînes classiques se débrouillent très, très bien
06:34 dans ce jeu de compétition mondiale.
06:36 Et les plateformes entre elles, est-ce que c'est très différent
06:38 dans leur choix de production ?
06:40 Il y a une identité.
06:41 Après, c'est aussi une terme de volume.
06:43 Par exemple, Apple, dont on va présenter Franklin avec Michael Douglas,
06:46 est habitué à faire des séries très exigeantes et prestigieuses,
06:49 avec effectivement un très gros budget.
06:51 Ils ne vont pas en faire autant qu'un Netflix,
06:53 qui va en sortir des dizaines et des dizaines par semaine.
06:56 Franklin, c'est Benjamin Franklin.
06:58 Ce n'est pas un Franklin Roosevelt.
06:59 Non, mais moi, je me suis posé la question.
07:00 Donc, je voulais préciser.
07:01 C'est l'histoire de Benjamin Franklin, son passage à Paris
07:03 avec un cast français extraordinaire.
07:05 Une dernière question, Alban Lévy.
07:06 Quelle est la série référence pour vous ?
07:09 Alors, c'est très simple.
07:10 Nous allons donner un prix iconique cette année
07:12 à une personnalité qui s'appelle Cal MacLachlan.
07:14 Et Cal MacLachlan, c'est Dale Cooper de Twin Peaks.
07:16 Voilà la série de référence.
07:18 Et jusqu'à la saison 3, non, puisque 2017,
07:20 il y a eu une nouvelle saison qui est absolument exceptionnelle.
07:23 Donc, rendre hommage à Cal MacLachlan,
07:25 c'est aussi l'ADN de Cannes Séries.
07:27 Merci beaucoup, Alban Lévy.
07:28 Vous partez tout de suite pour Cannes.
07:29 Donc, bon festival à vous.
07:31 Merci à vous.
07:31 Cannes Séries, ce sera donc du 5 au 10 avril.
07:34 Un rendez-vous accessible gratuitement au public.
07:36 Et la cérémonie d'ouverture sera diffusée en direct
07:38 vendredi soir sur Canal+.
07:40 Merci à tous les deux.

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