Alain Finkielkraut, philosophe et écrivain, était l'invité de BFM politique ce dimanche 31 mars 2024.
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00:00 Nous sommes en 2024.
00:02 - C'est-à-dire que la situation est aussi grave, problématique qu'elle ne l'était en 89 ?
00:06 - En 2004, vous l'avez rappelé, il y a eu une loi, après beaucoup d'hésitation et de tergiversation,
00:12 une loi interdisant les signes religieux ostensibles à l'école.
00:16 Pas seulement le voile, il faut le rappeler.
00:18 Donc cette loi est appliquée, mais là, un proviseur dit à une jeune fille du lycée professionnel d'enlever son voile.
00:28 Elle refuse assez violemment. Que se passe-t-il ?
00:32 Tous les élèves se mettent en grève avec des arguments un peu différents.
00:37 Religieux pour certains, individuels et ce pour d'autres, la liberté, maintenant, c'est je fais ce que je veux quand je veux.
00:44 Et surtout, le proviseur est accusé, attaqué sur les réseaux sociaux et il renonce, il annonce qu'il quitte ses fonctions.
00:55 Donc les choses se sont considérablement aggravées.
00:59 Il y a une loi, mais il y a aussi, comme l'a écrit Elisabeth Bédinter, une seconde société qui tente de s'imposer au sein de notre République,
01:11 tournant le dos à celle-ci, visant explicitement le séparatisme, voire la sécession.
01:18 Voilà où nous en sommes.