• il y a 8 mois
Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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Transcription
00:00 [♫ Générique ♫]
00:02 - Donc la phrase c'est...
00:04 "Nissi, si, quid, Gabin, Inki, Derrit,
00:12 Sirien, ne, Alban, ment, Stéphanie, empêche."
00:21 - Sirien ne ment n'empêche.
00:22 - Louise Bourgoin est prof de latin dans "Bis repetita",
00:25 une preuve pleine de mauvais esprits qui incite ses élèves à tricher
00:28 un concours de latin sans mea culpa, entraînant quiproquo, etc.
00:33 Elle vient de finir le tournage d'"Hippocrate" saison 3
00:35 qui sera sur Canal+ à la rentrée.
00:37 En attendant, lui a donné rendez-vous à Paris Intramuros
00:39 au musée carnavalais rempli d'antiquités romaines,
00:42 condition sine qua non.
00:43 - Bonjour Louise.
00:45 - Enfin !
00:46 - Je suis un tout petit peu en retard, je suis désolé.
00:48 - C'est pas grave. - Il pleut énormément.
00:50 - J'ai eu le temps de profiter du musée carnaval.
00:51 - C'est vrai ? - Oui.
00:52 - Vous fréquentez ce genre d'endroit dans la vie réelle ?
00:54 - Je vais beaucoup dans les musées, oui.
00:56 - C'est vrai ? - Avec mes enfants aussi.
00:57 - Oui ? - On fait beaucoup de bruit au musée du Louvre.
00:59 - Qu'est-ce que vous leur montrez de préférence ?
01:01 - Oh là là, mais ils s'intéressent à tout.
01:03 Je leur ai montré Adèle Blansec de Luc Besson il n'y a pas longtemps.
01:05 Donc ils s'intéressent au bomi, au sarcophage.
01:08 En fait, tout les intéresse.
01:10 Et puis parfois, c'est absolument pas les tableaux qui sont accrochés au mur,
01:14 c'est la bouche d'aération. - La bouche d'aération.
01:17 - Voilà, des enfants de 88 ans, tout les intéresse.
01:19 - Je dois y avoir entre 4 et 8 heures
01:21 parce que je suis fasciné par les bouches d'aération.
01:23 Non, je vous jure. - C'est vrai ?
01:25 - Oui, je vous jure.
01:26 Enfin, on n'est pas là pour parler de bouches d'aération.
01:28 - C'est fascinant, il y a un buste de genou,
01:31 il y a des choses qui faisaient partie d'anciennes fortifications de l'Utès
01:35 et qui ont été réutilisées en sarcophage.
01:36 J'ai eu le temps de discuter avec le guide du musée.
01:39 - Tout ça parce que j'étais en retard ? - Oui, mais donc merci.
01:42 - Mais le latin, alors je parle à la prof de latin maintenant,
01:45 c'est quelque chose qui a dû être assez évident pour vous
01:47 puisque vous avez une mère professeure à Grazier.
01:50 - Oui, à Grazier de Lettres et un père prof de philo.
01:52 Il rêvait que je sois prof, mais malheureusement, j'ai échoué,
01:55 j'ai raté mon CAPES et j'ai bifurqué vers le cinéma.
01:59 Mais c'était important pour moi d'être plausible en prof de latin.
02:02 - Oui, il vous en reste quelque chose du fameux latin ?
02:04 - Bon, je sais simplement chanter
02:07 "Pour que tu m'aimes encore" de Céline Dion en latin.
02:09 - C'est bien de le dire, c'est mieux de le faire, j'écoute.
02:11 * Extrait de Céline Dion *
02:34 - Ah, je pleure !
02:36 - Ah, j'ai cru !
02:38 - C'est vraiment les paroles traduites par le fils de François Bayrou,
02:41 André Bayrou, qui est un très grand latiniste.
02:43 - C'est pas vrai !
02:44 - Oui, il m'a coachée pour le film.
02:46 - Et si je vous dis des trucs genre, je sais pas, "Allez à Jacques Talège",
02:50 "Fortune et Merguez-Tour"...
02:53 - Oui, ça oui, ça c'est ce que tout le monde connaît.
02:56 - "Passe Navigo"...
02:57 - Ah, c'est vrai que "Navigo", c'est latin, oui, effectivement.
03:02 - "Laurent Fabius"...
03:04 - Non, c'est bon.
03:05 - Sur l'affiche, on peut lire "Pourquoi apprendre le latin quand on peut tricher ?"
03:11 - Oui, en fait, je joue le personnage d'une prof qui a démissionné,
03:15 qui pense que ses élèves sont des bons à rien,
03:17 elle leur met 19/20 à tous, mais elle fait ses achats sur Internet pendant les cours,
03:21 eux, ils font ce qu'ils veulent, enfin, elle a capitulé,
03:24 mais elle est prise à son propre piège, puisque malheureusement,
03:27 avec cette moyenne fantastique de 18/19,
03:30 elle gagne le concours des meilleurs latinistes d'Europe,
03:32 et donc elle est obligée de partir en Italie avec ses élèves
03:35 pour sauver la face et essayer de...
03:38 - Participer au championnat du monde de latin, ça existe un truc pareil ?
03:41 - Ça existe, oui, oui, ça existe.
03:43 - Est-ce que ça vous arrive, vous, de tricher, comme ça ?
03:47 - Alors moi, j'ai jamais triché, sauf en latin.
03:49 - Sauf en latin ? - Oui.
03:51 - A quelle occasion ?
03:52 - C'était prémonitoire, parce que c'était trop difficile,
03:55 je crois que j'avais... Je sais pas, j'y arrivais pas.
03:59 C'était très difficile, donc j'ai été grillée, gaulée,
04:03 avec ma gruge posée sur le radiateur, qui est tombée dans le radiateur,
04:06 j'ai voulu la récupérer, et ma main est restée coincée dans le radiateur,
04:09 donc on a dû démonter le radiateur,
04:11 et évidemment, là, j'ai été prise sur le fait.
04:13 La main dans le radiateur... - La main dans le radiateur ?
04:15 - Est-ce que vous allez être à votre main aujourd'hui ?
04:17 Non, ça va, vous en êtes bien tirée. - J'ai pas de cicatrice.
04:20 - Et dans la vie de tous les jours, ça vous arrive de tricher ?
04:22 Je vous pose la question, puisque vous êtes comédienne,
04:24 donc il y a un moment où on joue à être autre chose que soi-même.
04:28 - C'est une question très métaphysique.
04:30 - C'est marrant, parce que j'ai l'impression d'être extrêmement vrai et sincère quand je joue.
04:34 Donc j'ai presque l'impression de tricher dans la vie, mais pas au travail.
04:38 - Mais on peut être vrai en mentant ?
04:40 - On peut être vrai en mentant, oui, bien sûr, c'est le principe du cinéma.
04:43 - Je suis Rodolphe, le neveu de Christine.
04:45 Merci infiniment d'avoir lu ma thèse, c'est vraiment adorable, c'est très important pour moi.
04:49 Allez-y, soyez pas tendres avec moi, les coquilles, les phrases mal formulées, je suis là pour bosser.
04:53 - En fait, je suis professeure d'alumni, et ma collègue vient de partir.
05:00 - Ah mince ! Oh pardon, excusez-moi.
05:04 - Danke schön. - Bitte schön.
05:08 - Alors le fameux Xavier Lacaille, qui lui joue un thésard droit dans ses bottes,
05:14 on l'a rencontré au Festival de la Peau d'Ouest, et on lui a demandé de nous parler de vous.
05:21 Voilà, vous voulez écouter ce qu'il a dit ?
05:23 - Oui.
05:24 - Regardez, "Miracle de la technologie", c'est là qu'apparaît un petit écran.
05:27 - Ah, génial. - J'appuie, et ça donne ça.
05:29 - Bourgoin, bourgoin, comment dire, elle était super motivée.
05:33 Ça, c'était chouette, tu vois. Du coup, j'avais affaire à quelqu'un qui était là pour apprendre auprès de moi.
05:37 Donc après, je te cache pas qu'elle avait des... Elle est à l'oreillette, hein, bourgoin.
05:42 Elle connaît pas le texte, elle arrive pas à apprendre, c'est une cata, donc elle a deux oreillettes.
05:46 Une oreillette pour le texte, et une oreillette pour la mise en scène,
05:49 pour lui rappeler, "Oublie pas, tu prends le café, tu bois le café..."
05:53 Et bon, donc c'est une tannée, parce que pour des questions de wifi et de bluetooth,
05:57 ça nous a foutus dans la merde. Bon, ça, c'est des détails techniques, je te les passe.
06:00 Mais non, non, bourgoin, malgré son amateurisme, c'était un grand, grand bonheur de bosser avec elle.
06:05 Et blague à part, moi, j'étais ultra fan de Louise Bourgoin depuis que je suis plus jeune.
06:09 - Depuis que j'ai 5 ans. - Elle est de 1920, donc c'était vraiment...
06:12 Le théâtre, c'est Jouvet, etc. Non, lol, je rigole.
06:16 Non, non, moi, j'adorais Louise Bourgoin, j'étais super impressionné de jouer avec elle,
06:19 j'étais comme un fou, j'étais super ému de jouer avec elle, quoi, vraiment.
06:24 - Alors, c'est une petite réaction, quand même ? - C'est parfait.
06:27 J'ai l'interview parfaite pour expliquer aux gens qui ne connaîtraient pas encore Xavier Lacaille
06:31 que vraiment, c'est quelqu'un qui improvise en permanence, qui a un humour fou,
06:36 et on sait jamais, en fait, s'il dit la vérité ou s'il ment.
06:39 Et là, voilà, il est très cynogénique, en plus.
06:43 - Vous entendez ça, quand il dit qu'il était intimidé ? - Que je suis né en 1920 ?
06:47 - Non, non. - Alors, bon, je l'ai...
06:49 - Il était intimidé que les jeunes de la classe... - Non, moi, ça, j'y crois pas du tout,
06:53 qu'il ait été intimidé par moi, mais...
06:55 Bon, c'est vrai qu'on a 10 ans d'écart, donc quand j'ai été mis ce météo à 25 ans,
06:58 il en avait 15, donc je sais pas ce qu'il a fait en me regardant la télé, mais bon...
07:02 - On peut enfin pas le savoir. - Non.
07:03 - Alors, moi, j'ai retrouvé une déclaration de vous, ma chère Louise,
07:06 où vous disiez "se mettre dans la peau d'un personnage, c'est un peu comme le dessiner".
07:10 Et vous, qui avez donc cette formation des beaux-arts, qui dessinez énormément aussi,
07:14 si mes souvenirs sont bons, qu'est-ce qui est le plus gratifiant, finalement, pour des deux,
07:19 quand on attaque un personnage ? C'est de le dessiner ou bien de chercher à l'interpréter ?
07:23 - En tout cas, il y a plein de ponts et de points communs entre le fait de dessiner,
07:27 d'être dessinateur et d'être acteur, puisque d'abord, on traduit un sentiment avec un médium,
07:33 et puis aussi, il faut une bonne capacité aux observations,
07:37 et il faut savoir aussi rester cohérent du début à la fin de sa ligne,
07:42 créer un personnage du début à la fin d'un film qui reste cohérent, garder le même style.
07:48 Enfin voilà, il y a plein de ponts, plein de parallèles qu'on pourrait faire entre les deux.
07:53 - Merci, Louise. Je vous laisse aux antiquités. - Oui, vous me laissez dans les catacombes.
07:56 - Merci. - Je vais me balanger dans le petit sarcophage.
07:58 - Merci, Louise. - Merci.
07:59 - Je vais regarder ça, là. C'est bien morbide.
08:03 Merci.

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