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Comment le Département de la Loire se prépare pour les 5 prochaines années sur le sujet de l'autonomie ? Pour en parler, Georges Maguerez, notre invité, a mené une réflexion sur ce sujet.

On parlera également "mobilité" avec la navette Tango pour les plus de 60 ans mise en place à Firminy.
Nous ferons enfin du sport avec le karaté, et la visite d'une section dédiée aux séniors.

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00:00 [Musique]
00:12 Bonjour à tous, très heureuse de vous retrouver dans votre émission "Il est l'heure, mon seigneur".
00:18 Nous allons parler bien sûr des initiatives du département de la Loire, en lien avec les seniors, mais aussi les aidants.
00:25 [Musique]
00:29 Et au sommaire de ce numéro, on parle mobilité avec une navette qui est mise en place gratuitement pour les habitants de plus de 60 ans.
00:36 Ça se passe à Firmini.
00:38 Le bienveillir passe par l'alimentation.
00:40 Découvrez une conférence théâtrale dédiée aux seniors sur l'importance des besoins nutritionnels.
00:47 Être en forme passe par l'activité physique.
00:49 Cette semaine, nous sommes allés voir un professeur de karaté avec des élèves qui sont seniors, seulement des seniors.
00:56 Enfin, un peu de gourmandise avec un producteur de lentilles et ça se passe dans les Monts-du-Foré.
01:00 [Musique]
01:08 Avancer en âge et en bonne santé, c'est bien sûr devenu une priorité publique.
01:13 Le département de la Loire s'est donc emparé de cette question depuis bien longtemps.
01:18 Un nouveau schéma départemental se dessine actuellement, le schéma départemental de l'autonomie,
01:24 qui commence de 2023 et qui s'étend jusqu'en 2028, dans les cinq prochaines années,
01:30 pour définir un petit peu les grandes orientations.
01:32 Et pour parler de ce schéma, je reçois comme invité Georges Maguérès.
01:36 Bonjour.
01:37 Bonjour.
01:38 Vous êtes docteur, vous êtes également chargé de mission de ce schéma autonomie au sein du département de la Loire.
01:44 J'aimerais avant qu'on rentre dans le vif du sujet, vous présenter un petit peu ce que vous avez fait.
01:49 Vous avez pas mal sillonné le monde entier, notamment l'Afrique, les États-Unis, l'Amérique du Sud avec le Brésil.
01:57 Et vous avez apporté, tout au long de votre expérience professionnelle, du conseil et de la formation.
02:04 C'est vraiment ça, le cœur de votre métier, dans le secteur de la santé.
02:07 Et vous avez posé un regard sur la vieillesse, sur les personnes âgées, sur les seniors, comme on appelle ça.
02:12 Oui, tout à fait.
02:13 Moi, j'ai travaillé dans divers pays, justement, pour approcher à chaque fois l'approche un peu culturelle de la santé.
02:21 Parce que la santé, elle se traduit par des soins, mais elle se traduit aussi par des attentes qui dépendent de la culture, des personnes, de tout ce que l'on a envie.
02:29 Et c'est un petit peu ça que j'ai élaboré, des méthodes, des approches.
02:34 Et sur le schéma départemental, un petit peu, c'est ce que j'ai amené dans cette idée, sur une approche, un regard un peu nouveau sur comment faire par rapport aux grandes orientations que peut faire le schéma
02:48 et qu'est-ce qu'il peut faire le département par rapport aux seniors.
02:51 Dans la Loire, les personnes entre 65 et 74 ans ont augmenté de 20 % entre 2010 et 2020.
02:59 Ce sont bien sûr les conséquences des baby-momers d'après-guerre.
03:02 Comment on fait pour garder son autonomie aujourd'hui le plus longtemps possible ?
03:06 Il y a des différentes orientations que vous, bien sûr, vous avez menées avec toute une équipe, j'imagine.
03:12 Quelles sont ces orientations que vous avez menées et qui ont été dessinées aujourd'hui ?
03:16 Ce qui est important d'abord, c'est qu'on ne devient pas du jour au lendemain senior.
03:22 C'est une mentalité qui, avec l'âge, apparaît petit à petit, la physique qui change.
03:28 Mais disons, pour rester senior, pour rester actif, il y a des orientations qui ont été définies.
03:34 Dans le schéma départemental, on a défini six orientations qui sont importantes
03:38 parce qu'elles vous dressent un peu le tableau sur ce qu'est-ce que l'on doit prendre en compte avec l'âge.
03:44 Et ces six orientations sont d'abord l'accès à la santé, bien évidemment,
03:48 se soigner, vérifier qu'on n'a pas un diabète, toutes ces orientations par rapport à la santé.
03:53 Mais pas uniquement, parce qu'il y a 50% des autres déterminants sociaux de santé qui sont importants.
03:59 Le deuxième, ça va être le logement, votre logement, est-ce qu'il est adapté, les escaliers,
04:05 s'il y a des risques de chute, etc.
04:07 Le troisième, ça va être les liens sociaux, la vie sociale.
04:11 C'est donc d'avoir des amis, rencontrer du monde, avoir une activité pour garder un lien avec la société.
04:17 Autre chose, c'est d'avoir une certaine stabilité financière,
04:21 c'est-à-dire d'avoir un petit peu des ressources.
04:23 Et à ce moment-là, si on ne les a pas, de voir quelles aides on peut avoir
04:27 pour justement garder une autonomie et une alimentation correctes.
04:31 L'autre élément, c'est une activité physique.
04:34 L'activité physique, mais pas forcément. L'activité actuelle est-elle ?
04:38 C'est une vie active, d'avoir une vie active, c'est-à-dire d'aller au cinéma,
04:42 de faire du théâtre, de faire de la peinture, de faire quelque chose.
04:46 Et enfin, un dernier élément qu'on a ajouté spécifiquement au département,
04:50 c'est une protection, d'être à l'écoute, d'avoir un peu une aide pour protéger les personnes
04:56 qui sont en situation, avec l'âge, qui deviennent vulnérables par rapport aux arnaques,
05:00 par rapport aux démarchages abusifs, même par rapport, des fois, plus tristement, par rapport à la famille.
05:06 Si j'ai bien compris, c'est l'environnement qui doit s'adapter un petit peu aux seniors et aux personnes âgées,
05:11 c'est pas la personne âgée qui doit s'adapter forcément au fait qu'elle vieillisse ?
05:16 C'est un peu ça, votre réflexion que vous avez menée ?
05:18 La réflexion, c'est que la personne doit voir que son environnement doit s'adapter à son âge, à son autonomie.
05:26 Et elle doit préparer ça doucement pour ne pas être confrontée un jour à...
05:31 "Vous ne pouvez plus monter l'escalier. Qu'est-ce que je peux faire avant ?"
05:35 Alors, si vous voulez bien, vous allez voir, on a fait un reportage, on va parler de mobilité.
05:41 La mobilité, ça vous parle, j'imagine, ça veut dire rester actif, finalement.
05:44 C'est un petit peu ça, ça fait partie des si déterminants.
05:47 On va regarder ce reportage qui illustre très bien la mobilité des seniors.
05:51 Un véritable enjeu, bien sûr, de bien-être.
05:53 La ville de Firmini propose aux apelots de plus de 60 ans de se déblasser grâce à une navette qui est complètement gratuite,
06:01 et son nom, c'est Tango.
06:03 [Musique]
06:10 Alors, l'idée, c'est d'offrir à nos seniors un moyen de mobilité pour leur permettre de se déplacer librement dans la ville,
06:17 mais aussi de recréer du lien entre eux pour pouvoir notamment participer aux différents événements, manifestations conduits à travers la ville,
06:24 et ainsi se déplacer facilement.
06:26 [Musique]
06:34 On a commencé à y réfléchir en 2023, parce qu'en effet, on a des services de portage de repas par le CCS,
06:41 qui livrent des repas aux personnes âgées, et ces personnes se plaignent souvent d'être isolées,
06:46 de ne pas pouvoir venir faire le marché ou d'aller faire leurs cours sur certains sites.
06:49 Donc, on s'est dit que c'était une bonne idée de mettre à leur disposition, gratuitement en effet,
06:53 une navette, qu'on a appelée navette Tango, puisque à ces personnes-là, le tango, ça leur parle,
06:59 et qui serait disponible pour faire une tournée avec 13 endroits où la navette va s'arrêter,
07:07 et qui pourrait, en effet, amener cette population faire leurs cours sur le marché ou sur les zones extérieures éventuellement également.
07:13 [Musique]
07:15 C'est un grand plaisir, ça a été un grand succès auprès de nos résidents,
07:18 qui sont, voilà, ça va permettre de travailler l'autonomie de nos résidents,
07:22 de leur permettre d'aller sur le centre-ville, de leur dynamiser un petit peu tout ça,
07:26 d'aller sur les lieux de vie un peu, et puis voilà, leur offrir de nouvelles perspectives de promenade,
07:32 donc c'est un gros plus pour nos résidents.
07:35 [Musique]
07:39 C'est la première fois, pour l'instant, c'est bien, bien, bien, bien.
07:42 C'était une bonne chose.
07:44 Ici, ils ont fait un bon truc, quoi.
07:47 Pour aller faire des courses en ville, pour des démarches un peu à la mairie,
07:52 différentes choses, ici c'est très bien.
07:56 [Musique]
08:00 L'intérêt, en effet, ce serait d'arriver à la faire tourner pratiquement toute la journée.
08:04 Voilà, elle est à nous, elle est en mode location longue durée,
08:07 sur un tarif bien négocié, pas très cher,
08:09 donc elle est gratuite pour les personnes qui vont l'utiliser,
08:12 et l'intérêt, c'est de la faire tourner un maximum,
08:14 et rendre un maximum de service à notre population.
08:16 [Musique]
08:19 Ce sont des chiffres, Georges Maguirez, qui proviennent bien sûr de votre étude,
08:23 j'ai envie de dire, de votre schéma départemental de l'autonomie.
08:27 En France, 50% des personnes de plus de 80 ans, qui vivent encore chez elles,
08:32 n'ont plus de réseau amical actif.
08:34 Est-ce que ce genre d'action, là, qui est menée par exemple à Fermini,
08:39 est-ce que c'est une action qui peut se déployer dans des plus grandes villes,
08:42 ou même dans des plus petits villages ? Est-ce que ça ne serait pas nécessaire ?
08:45 Alors, cette question de la mobilité, elle est fondamentale.
08:48 Elle est fondamentale pour aller faire ses courses,
08:50 pour aller rencontrer du monde, pour aller au marché,
08:52 pour participer à la vie active.
08:54 Donc cette question-là, elle est majeure,
08:57 et des expériences comme ça, il en faudrait énormément, forcément.
09:01 Maintenant, il faut qu'elles s'intègrent dans la société,
09:03 il faut qu'elles arrivent à s'intégrer avec les VSL,
09:06 avec les taxis qui existent,
09:08 mais il faut qu'elles arrivent à être de plus en plus présentes,
09:12 que les personnes âgées ne soient plus cataloguées en disant "je suis une personne âgée".
09:17 Non, il faut qu'on arrive à ce que ces mobilités s'intègrent dans la vie de tous les jours.
09:23 Comme un bus, j'ai envie de dire, qu'on prend classiquement.
09:26 Et qu'on attend, parce qu'il y a une personne qui met du temps à monter,
09:29 et qu'on prend le temps, et qu'on respecte qu'il y a une personne âgée qui prend à monter.
09:32 Parce que là, dans le reportage, c'est le mardi et jeudi, par exemple,
09:35 il faudrait qu'en gros, vous le dites, enfin, si je comprends bien,
09:39 que ça soit tous les jours, que ça soit vraiment quelque chose qui rentre dans la norme,
09:43 qui rentre dans l'habitude.
09:45 Je vois par exemple au Brésil, une personne sur la ville de São Paulo,
09:49 à partir de 60 ans, les transports en commun sont gratuits.
09:53 Donc vous avez un terre-État, vous avez trois places pour les personnes âgées
09:56 qui peuvent voyager, prendre des longues distances pour aller voir les petits-enfants.
09:59 Donc il y a une attente, une écoute qui est importante,
10:02 et c'est cette écoute qu'il faut qu'on ait.
10:04 Des expériences comme ça, il faut qu'elles se multiplient,
10:06 il faut qu'on prenne conscience que les personnes âgées doivent se déplacer.
10:10 Je le disais en introduction, pour vous présenter,
10:12 vous avez signonné pas mal la planète, on va dire.
10:15 Est-ce que vous vous êtes inspiré de ce qui se passait un peu à l'étranger,
10:20 pour notre département de la Loire ?
10:22 Est-ce qu'il y a certaines choses sur lesquelles vous êtes...
10:25 Bien évidemment, bien évidemment.
10:27 Il y a toujours des choses, il y a des choses en Afrique.
10:29 En Afrique, vous avez toute la famille qui est derrière les personnes,
10:32 qui les soutiennent.
10:33 Il y a une empathie dans des pays d'Afrique, mais du Brésil,
10:37 ou d'ailleurs dans tous les autres pays,
10:39 il y a une empathie parfois qui est plus importante,
10:41 avec moins de moyens.
10:43 Ici, on a énormément de moyens,
10:45 mais peut-être qu'il faut qu'on renforce cette épathie,
10:47 et c'est un petit peu l'idée de ce schéma.
10:49 Comment la renforcer ?
10:50 Ça passe par quoi ? Par les professionnels de santé
10:52 qui sont un petit peu plus à l'écoute,
10:54 bien qu'ils le soient, j'imagine, déjà beaucoup.
10:56 Mais comment sensibiliser à ce point, par exemple ?
10:59 Sensibiliser, c'est en repartant sur les émotions que vivent les personnes.
11:04 Une personne âgée, elle n'est pas forcément demandeuse d'aide.
11:08 Elle a besoin de conseils, elle a besoin d'écoute, d'empathie,
11:11 pour qu'on la comprenne et qu'on l'accompagne.
11:14 Et à ce moment-là, on apportera les aides suffisantes.
11:16 Mais des fois, on choque les personnes en leur apportant une aide
11:20 et en disant "non, je suis capable de le faire".
11:22 Et la personne se braque, et on perd la possibilité d'aider cette personne.
11:26 Donc cette écoute, c'est l'écoute de l'empathie, c'est l'écoute des émotions,
11:30 c'est du ressenti, savoir que l'on vieillit,
11:33 savoir qu'on ne peut plus faire la même chose, ce n'est pas facile à accepter.
11:36 Parmi les six déterminants, les six orientations
11:41 que vous donnez à votre schéma départemental autonomie du département de la Loire,
11:46 il y a aussi l'accès aux soins et la vie sociale.
11:50 On l'a vu notamment avec la navette Tango, mais l'accès aux soins,
11:53 c'est important de bien manger à tout âge.
11:56 C'est important à 20 ans, mais aussi à 60 ans,
12:00 et encore plus, j'ai envie de dire, après 60 ans.
12:02 Sachez, Georges Maguérès, qu'il y a des conférences théâtrales
12:05 qui sont organisées à Saint-Galmier,
12:08 par la filière "Personnes âgées du Forêt".
12:10 Cette conférence intitulée "Manger, bouger, rire, le trio gagnant"
12:15 permet de sensibiliser les seniors à l'importance de l'équilibre alimentaire
12:19 et aussi à la prévention de la dénutrition.
12:22 Regardez le reportage.
12:23 C'est une manifestation qui est organisée par la filière.
12:36 La filière est portée par le centre hospitalier du Forêt,
12:39 Montbrison, FER.
12:40 C'est une action de prévention sur l'équilibre alimentaire
12:44 et la prévention de la dénutrition.
12:46 Tu m'emmènes chez le médecin.
12:48 Pareil, je te promets, et si je perds de poids,
12:51 tout de suite, tu m'engueules.
12:52 Ah, ben je t'engueule.
12:53 Pour que ce soit moins lourd, on a décidé de le faire
12:56 de façon très ludique et participative.
12:59 C'est pour ça qu'il y a du très sérieux avec les diététiciennes, le médecin,
13:04 et du beaucoup plus léger avec les comédiennes,
13:07 qui réinterprètent les propos des diététiciennes.
13:10 C'est pour la collation de 10 heures.
13:12 Alors, avant la collation de 10 heures...
13:14 [Bruit de mouette]
13:20 C'est drôle.
13:21 Qu'est-ce qu'elle prend ?
13:23 C'est un véritable problème, c'est vrai,
13:26 aussi bien à domicile qu'en institution.
13:29 On a de plus en plus de diététiciennes qui sont installées en libéral
13:33 et qui peuvent intervenir à domicile pour des conseils,
13:37 pour que la personne puisse se renutrir.
13:40 Et puis il y a aussi le rôle du médecin traitant qui est important.
13:43 C'est lui qui se rend compte des problèmes de dénutrition.
13:48 Quelquefois, qui ne sont pas seulement, dans un premier sens,
13:52 qui sont simplement une malnutrition,
13:54 mais qui, s'ils ne sont pas pris en charge,
13:56 peuvent aboutir à une dénutrition véritable.
13:58 Je crois qu'il faut éviter les faux amis, je dirais.
14:03 Ne pas manger le soir, supprimer certaines alimentations,
14:07 faire un régime trop strict, éviter ou diminuer l'activité physique.
14:12 C'est bien évidemment le contraire de tout ça qu'il faut faire.
14:16 Et ça permet d'avoir, si on mange équilibré, de manière régulière,
14:21 on ne doit pas avoir de problème de dénutrition.
14:24 C'est une première sur le CCAS,
14:28 qui souhaite vraiment s'engager sur des actions de prévention à public large.
14:32 Donc là, on est sur le thème de la nutrition, de l'alimentation,
14:36 mais on a déjà des actions qui sont prévues pour l'avenir.
14:39 C'est vraiment une mission et une direction qu'on veut donner au CCAS.
14:42 Et pour un lancement, c'est plutôt très agréable.
14:45 On a un public qui est réceptif, donc on est ravis.
14:48 Descendre, monter, descendre, monter, attention les bras, et un, deux...
14:55 C'est une manière originale, Georges Maguirez,
14:57 de parler d'un sujet important, mais de façon un petit peu ludique.
15:02 Et je crois que justement, c'est une manière importante.
15:05 Il faut applaudir un peu ces initiatives de personnes qui s'engagent.
15:11 Il y a énormément de bonnes volontés sur le département,
15:14 énormément de gens qui sont prêts à s'engager auprès des seniors,
15:18 et à trouver des formes originales, comme cette pièce de théâtre.
15:21 Et on crée en même temps, sur un sujet qui est lourd, la dénutrition,
15:25 on trouve une manière originale d'intéresser les personnes,
15:28 de les questionner et de les faire participer.
15:30 C'est important de sensibiliser, là, en parler d'accès aux soins,
15:33 mais on parle aussi, là, de l'alimentation,
15:35 que les personnes, après 60 ans, après un certain âge,
15:38 parfois on a moins faim, on a peut-être moins envie de cuisiner,
15:41 puissent avoir accès à une alimentation saine, équilibrée.
15:46 Tout à fait.
15:47 L'alimentation fait partie de la composante,
15:50 et on s'aperçoit de plus en plus qu'il faut recharger les personnes en vitamines D,
15:54 en vitamines, il y a des en albumines, etc.
15:56 Parce qu'on parle de dénutrition, mais la dénutrition,
15:59 il faut, à mon avis, faire un peu attention aussi à ce terme,
16:02 parce que c'est dénutrition, si vous êtes avec votre parent,
16:07 ou votre mari, ou votre épouse, et que vous faites la nourriture,
16:12 et que la personne est hospitalisée, et qu'on dit qu'elle est dénutrie,
16:16 c'est assez choquant, parce que vous avez l'impression
16:18 d'avoir pas alimenté suffisamment la personne.
16:21 C'est plutôt une mauvaise alimentation, une malnutrition,
16:24 du fait d'une habitude, et petit à petit,
16:26 on élimine des aliments qui sont importants.
16:29 Donc cette variété d'aliments, de légumes, de fruits,
16:32 de composants qui sont nécessaires à la santé,
16:36 on parle plutôt d'une alimentation pas adaptée,
16:41 plutôt que de dénutrition, qui est un peu accusateur,
16:44 et pour les aidants, c'est un petit peu dur de s'entendre dire
16:48 que votre parent, ou votre époux ou épouse est dénutri.
16:53 En effet, sur le plan médical, le terme est exact.
16:57 Mais, encore une fois, si on se met à l'écoute de la personne
17:00 et on parle des émotions, il faut faire attention
17:03 aux termes qu'on peut employer.
17:05 – Dans ce schéma autonomie qui se dessine pour 2023-2028,
17:09 pour les cinq prochaines années, les aidants,
17:11 où sont-ils dans cette feuille de route ?
17:14 – Alors les aidants sont dans le schéma,
17:16 parce qu'il y a la conférence des financeurs,
17:18 qui réunit les grands partenaires, pas le département,
17:21 mais la RS et d'autres, les caisses de retraite, etc.,
17:23 qui ont mis une somme d'argent et qui font des appels à projets
17:28 autour des aidants, avec des actions qui sont sélectionnées,
17:31 des actions sur une année, deux années, trois années.
17:34 Et donc les aidants sont très présents, avec des solutions aussi,
17:37 le département va mettre en place des solutions de répit,
17:40 pour que les personnes puissent prendre du recul, garder le lien social,
17:44 puisque la personne s'isole complètement, et donc,
17:47 on retrouve encore ces six déterminants, mais avec des actions
17:51 qui se déclinent, spécifiquement pour les aidants, et pas uniquement.
17:54 Et des fois, vous agissez pour la personne aidée,
17:56 mais vous soulagez l'aidant en même temps.
17:58 Donc, faire la différence, c'est important,
18:01 mais il faut garder la cohérence de l'ensemble.
18:05 – Après l'alimentation, on peut passer peut-être au sport.
18:07 Le sport, dans tout ça, on en parle très régulièrement dans cette émission,
18:11 voilà, de rester actif, ça fait partie des déterminants aussi,
18:15 qui sont dans la réflexion ?
18:18 – La vie active, oui, la vie active, ça participe.
18:22 En fait, on a six déterminants, mais si on regarde les actions,
18:25 elles englobent l'ensemble.
18:27 La activité physique, pour une personne, c'est important,
18:31 mais ce qui est important de savoir, c'est que ce n'est pas
18:34 parce que vous avez 60 ans que vous commencez une activité physique,
18:37 il faut la commencer bien avant.
18:39 Et je crois que le matin, en se levant, faire quelques petits exercices,
18:42 et de le continuer une fois que vous aurez pris de l'âge,
18:45 vous verrez la différence.
18:47 Après le sport, c'est une activité aussi, c'est un regain d'amour propre,
18:52 et qu'une personne âgée qui fait du sport et qui gagne une compétition,
18:56 elle a une certaine fierté.
18:58 Et je crois qu'il faut qu'on réintègre le sport des personnes âgées,
19:02 comme on a intégré le Paralympique,
19:04 que maintenant, quand vous regardez les Jeux Paralympiques,
19:07 vous ne regardez plus le handicap, vous regardez la performance.
19:10 – Il faut que le sport soit intégré vraiment à tout le monde,
19:13 et même aux personnes âgées, même à 80 ans,
19:15 on peut faire des choses assez impressionnantes.
19:18 – Et que je vous assure que, dernièrement,
19:20 on voyait une dame qui sautait en parachute à 80 ans,
19:22 je vous assure qu'elle a un certain amour propre.
19:25 – Et bien là, on s'est rendu dans un dojo où on fait du karaté,
19:30 et vous allez voir, dans ce cours, il y a seulement des seniors.
19:35 Ça se passe du côté du dojo de Villars, c'est une discipline
19:38 qui permet de travailler, bien sûr, sa mémoire, la tonicité, l'équilibre,
19:43 et ce n'est pas les karatékas qui sont présents qui vous diront le contraire.
19:48 [Musique]
19:53 [Musique]
19:57 – Oui, elle commence à sauter.
20:01 Eh bien, c'est les que j'avais envie de transmettre,
20:04 et transmettre aux enfants, tout le monde transmet aux enfants,
20:07 moi je me suis dit transmettre aux seniors.
20:09 Pourquoi ? Parce que la majeure partie des gens ne bougent pas assez,
20:13 il faut en réalité qu'on bouge pour rester en bonne santé,
20:17 donc j'ai dit pourquoi pas essayer de faire bouger des seniors.
20:19 On a ouvert la première année, j'avais que 5 personnes,
20:22 et là, maintenant, j'en ai 7.
20:25 – L'histoire, c'est que j'ai trois petits-enfants qui sont karatékas,
20:28 dont un qui est vice-champion de France,
20:30 et qui nous a embringués dans cette histoire.
20:33 [Rires]
20:34 Et nous venons de Saint-Romain-de-Puy, tous les matins, à l'heure, ponctuelle,
20:38 nous faisons 30 km, voilà, ça c'est de la motivation.
20:42 – Oui, Janine, c'est deux temps, tu fais de suisse, un deuxième temps.
20:46 On fait du karaté, on fait du karaté.
20:48 On doit être technique, on doit être rigoureux.
20:51 Après, ils ne feront pas de combat,
20:53 ils ne se lavent pas dans leur tasse de thé, c'est logique.
20:56 Mais moi je pars du principe, du karaté, c'est du karaté,
20:59 ce n'est pas un semblant de coup de pied, un semblant de coup de poing,
21:02 c'est une vraie technique.
21:03 Et on fait ça, dans la bonne humeur, on rigole énormément.
21:07 [Rires]
21:08 [Musique]
21:11 – En fait, j'ai rencontré Jean-Pierre sur un rando VTT,
21:15 qu'on organisait avec notre club.
21:17 Est-ce que ça t'intéresserait de faire du karaté ?
21:19 Et je montre une section senior.
21:22 Je lui dis, ben oui, pourquoi pas ?
21:24 Et puis voilà, il se trouve que c'est très intéressant, très ludique,
21:28 et ça nous demande beaucoup de mémorisation, de coordination.
21:32 – On est une bonne équipe, on se soutient, voilà, c'est génial.
21:37 – Je leur mets un peu la pression pour leur dire, en fin d'année,
21:40 il y a une ceinture à passer, donc les deux ceintures jaunes
21:43 qui sont sur le tapis, ont leur ceinture orange à la fin de l'année.
21:46 Ils sont en train d'apprendre le deuxième kata.
21:48 – On vise la ceinture noire, mais je crois qu'il me faudra une deuxième vie.
21:51 [Rires]
21:53 Comme dans les jeux vidéo. [Rires]
21:57 Et puis après, la dernière ligne droite sera la maison de retraite,
22:01 donc on en profite.
22:03 [Musique]
22:12 – Dans le reportage, on voit, il y a une licenciée qui se nomme Janine,
22:16 qui fait 30 km tous les matins, dit-elle, pour aller à son cours de karaté.
22:20 C'est quand même chouette ça, mais il faut pouvoir…
22:22 c'est-à-dire qu'elle se déplace encore pour faire une activité physique.
22:26 On est vraiment dans le lien social, dans la mobilité, dans le déplacement là.
22:29 C'est vraiment quelque chose qui est écrit dans le schéma, ça.
22:33 – C'est une activité, c'est une motivation de mener cette activité,
22:38 c'est une envie de participer, c'est du lien social,
22:41 c'est de se déplacer, de voir autre chose, et ça c'est très bien.
22:45 Après, on a des personnes qui n'ont pas la capacité de conduire.
22:49 Alors, on a vu le premier reportage qui nous montre comment on peut se déplacer.
22:53 Et c'est vrai que dans les communes, il y a toujours une petite salle
22:55 qu'on peut trouver pour avoir une activité, pour faire un peu d'activité physique,
22:59 et de se réunir, de retrouver les amis,
23:01 de retrouver des gens qu'on ne connaît pas au départ, qui vont devenir des amis.
23:04 Mais je crois que cette activité physique, elle est nécessaire.
23:08 Ce n'est pas forcément du sport, mais ça peut être.
23:11 Il faut toujours montrer le bénéfice de faire une activité physique.
23:15 Et que dans le département, on a des aides qui sont mises en place
23:18 pour les aides techniques, par exemple,
23:20 si vous prenez un déambulateur pour une personne âgée,
23:23 elle est vue, ça dépend comment on le regarde,
23:26 soit vous le regardez en disant "je ne peux plus marcher,
23:28 la canne ne me suffit pas, il me faut un déambulateur" et on sent le déclin,
23:32 ou alors vous la regardez en vous disant "avec un déambulateur,
23:35 une petite poche et un siège, je vais au marché faire mes courses
23:38 et j'ai regagné une autonomie".
23:39 Et donc, c'est d'orienter notre regard, il doit changer,
23:42 pour qu'on regarde vers "qu'est-ce que je gagne en autonomie ?
23:47 Qu'est-ce que je peux faire avec ?"
23:49 Et je crois que ce sport, c'est fondamental.
23:51 Il y a des initiatives, que ce soit le karaté, la voile,
23:54 la montagne, la randonnée, on voit qu'il y a énormément de gens
23:58 qui sont prêts à accompagner et à les chercher.
24:01 Il nous faut aussi aller chercher les personnes qui sont isolées
24:04 et qui au départ n'ont pas cette motivation cajanine
24:07 pour se dire "tous les matins, je vais faire quelque chose".
24:10 – Et ça, bien sûr, c'est tous les acteurs du département,
24:13 je pense aux élus, mais je pense aussi aux associations,
24:16 nous, simples citoyens, d'essayer de faire avancer tout ça,
24:19 c'est un petit peu ça, finalement ?
24:20 – C'est nous qui devons le faire, et je vois que quand vous voyez
24:24 une personne âgée dans la rue, elle a un regard qui cherche un contact
24:28 et de s'arrêter et de lui dire bonjour,
24:30 et de demander s'il va faire beau aujourd'hui ou quelque chose,
24:33 vous créez du lien social, et la personne repart à son repas,
24:36 elle se dira "tiens, j'ai rencontré quelqu'un, il était sympathique".
24:39 Et je crois que c'est ça qu'il faut qu'on…
24:42 on perçoive que tous, on peut agir par rapport aux aidants,
24:45 par rapport aux personnes âgées, et c'est pas uniquement…
24:49 on trouvera des solutions, le département mettra des solutions,
24:52 mais au départ c'est un regard qu'on doit changer,
24:54 et ça, ça se fera que collectivement, je pense.
24:57 – Merci beaucoup Georges Maguérès d'avoir été notre invité,
25:00 on va terminer là-dessus, se dire bonjour, voilà, c'est déjà pas mal.
25:03 Merci infiniment pour votre expérience. – Merci à vous.
25:06 [Musique]
25:09 – Parlons à présent de gourmandise, avec la lentille verte
25:12 qui ne se cultive pas uniquement dans le velay,
25:15 sachez-le, quelques exploitations expérimentent dans la Loire,
25:18 et c'est le cas d'Alexis Berger à la ferme des Bornes,
25:21 du côté de Chalin-du-Zor.
25:24 [Musique]
25:29 La lentille est une légumineuse cultivée depuis le néolithique.
25:33 Pas étonnant que l'homme l'ait intégrée à son alimentation,
25:36 au vu de ses bienfaits.
25:38 – Les propriétés de la lentille, alors, les protéines, la fibre,
25:42 et riche en fer.
25:44 Normalement en Popeye, c'est pas des épinards qu'il aurait dû manger,
25:47 c'est de la lentille.
25:49 – À la ferme des Bornes, à Chalin-du-Zor,
25:51 Alexis la cultive depuis près de 10 ans.
25:53 – C'est une culture de printemps, qui est semée au mois de mars
25:58 et récoltée début juillet.
26:00 La lentille, c'est une plante très compliquée,
26:02 qui fait entre 10 et 15 cm de haut.
26:07 Elle a des gousses d'en haut jusqu'au pied de la lentille,
26:12 et dans chaque gousse, il y a une ou deux graines.
26:15 Alors, il y a beaucoup de recettes pour la lentille,
26:17 mais nous, on a notre recette fétiche, qui est le lentillaud.
26:21 Un risotto où on supprime le riz et on met la lentille à la place.
26:24 – Nous retrouvons Viviane pour la préparation du lentillaud.
26:28 Pour 6 personnes, prévoyez 2 oignons, 750 g de lentilles,
26:33 2 litres de bouillon de volaille,
26:35 un verre de vin blanc, 2 chorizos doux et du parmesan.
26:39 Commencez par préparer votre bouillon,
26:41 puis faites revenir les oignons dans l'huile d'olive pour les rendre fondants.
26:45 – On va mettre les lentilles. Je vide tout le sachet, là.
26:49 Vas-y, vas-y, vas-y, vas-y.
26:51 Alors, maintenant, on va prendre la casserole où il y a le bouillon
26:55 et mettre du bouillon au fur et à mesure,
26:59 jusqu'à ce que la lentille absorbe tout.
27:03 Ça prend du temps, un petit peu, parce que c'est vrai que pour cuire la lentille,
27:06 nous, il faut à peu près un quart d'heure, un petit quart d'heure.
27:11 – Avant la fin de cuisson des lentilles, versez un verre de vin blanc.
27:15 – Est-ce que tu pourras ajouter le chorizo, s'il te plaît ?
27:18 – Enfin, ajoutez le chorizo, puis le parmesan.
27:21 Ajustez l'assaisonnement en sel et poivre.
27:24 – Il ne fait jamais la cuisine, Alexis.
27:26 – Mais il sait bien manger. – Il sait bien manger.
27:29 Et voilà, c'est terminé.
27:32 Et voici l'antillot de la Ferme des Bornes.
27:36 Et bon appétit à tout le monde.
27:39 – En lentillot, en velouté ou en salade, ne vous privez pas des lentilles,
27:43 surtout si, comme Popeye, vous voulez garder la forme.
27:47 – C'est l'heure de l'agenda.
27:50 Nous vous proposons quelques idées sorties dans la Loire.
27:53 [Musique]
27:58 Direction Saint-Jean-Bonnefonds et l'atelier musée de la Maison du Passementier,
28:01 spécialisé dans la capture du mouvement et de la technique du flou,
28:05 Anthony Fife présente "Les formes fugitives, un autre regard sur le sport".
28:10 Une vision artistique et moderne du sport à contre-courant de la photographie sportive traditionnelle.
28:15 "Les formes fugitives, un autre regard sur le sport" à découvrir jusqu'en juillet prochain.
28:20 Le salon de l'habitat et du design vous donne une nouvelle fois rendez-vous.
28:26 De nombreux professionnels de la maison vous apporteront conseils et solutions
28:30 pour aménager, décorer, construire ou encore rénover votre espace à votre goût et selon votre budget.
28:36 Avec aussi un pôle design au cœur du salon, un espace shopping et créateur métier d'art
28:43 et plus de 130 exposants pour la construction, l'habitat, la déco et le design.
28:48 Retrouvez aussi Ciné-Cours animés, le 15e festival international du court-métrage d'animation
28:56 organisé par la Ville de Rouen.
28:58 Ciné-Cours animés propose de découvrir le meilleur de l'animation mondiale
29:02 avec plus de 220 courts-métrages issus d'une quarantaine de pays et environ 60 heures de projection.
29:08 Au programme également, exposition, spectacle, salle de réalité virtuelle, ciné-concert et autres rencontres
29:14 dans divers lieux de la ville et de son agglomération.
29:17 Si vous considérez que les archives sont un lieu qui n'est pas fait pour vous,
29:22 venez découvrir l'exposition "Les archives sortent de l'ombre".
29:26 Elle présente l'utilité des archives pour tous.
29:28 Elle met en lumière le travail des archivistes pour mieux démentir les clichés les plus répandus.
29:33 Vous comprendrez comment les archivistes font sortir de l'ombre les documents
29:37 pour servir de source pour l'écriture de l'histoire ou révéler les droits des citoyens.
29:42 A découvrir jusqu'au 25 mai prochain.
29:44 Merci beaucoup de nous avoir suivis. Je vous dis à très vite pour un prochain numéro d'Il est l'heure, Monseigneur.
29:54 [Musique]

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