Les chroniqueurs nous racontent leurs plus grandes peurs !

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 - C'est quoi la plus grande peur que vous ayez eu dans toute votre vie ?

00:02 - L'avion, on va dire.

00:03 - Moi je vais vous dire, vous savez c'était quand ?

00:05 Je vais vous dire la vérité, c'était il n'y a pas si longtemps.

00:07 C'était il y a presque un an, les chéries.

00:10 Il m'est arrivé un truc de fou.

00:11 C'était le 8 mars dernier quand Daniel adornait la maison.

00:13 [Rires]

00:15 Non, non, moi je suis... On a tout de suite des peurs.

00:18 Arrêtez, toi c'est quoi toi ?

00:19 - Moi il y a pile... Non, un peu plus d'un an, je rentre des Etats-Unis,

00:23 je fais un vol Las Vegas - Amsterdam.

00:25 Et on nous dit au départ de Las Vegas,

00:27 on ne va pas sans doute se poser à Amsterdam parce qu'il y a la tempête Pauly qui s'agite.

00:31 Et du coup on ne pourra pas se poser parce que ça va être trop turbulent et ça sera trop compliqué.

00:35 Donc on va être détourné.

00:36 Donc on fait ce vol-là en se disant bon on ne va pas arriver à Amsterdam.

00:38 Et puis au fur et à mesure du vol, on nous informe que finalement,

00:42 on va peut-être réussir à arriver à Amsterdam,

00:44 mais que ça risque d'être très très compliqué.

00:47 Donc en fait on fait 6 heures d'avion en se disant on va bouger, on va bouger.

00:51 Et l'hôtesse nous dit, oui mais ne vous inquiétez pas,

00:53 parce que de toute façon nous on préfère quand ça bouge beaucoup,

00:55 quand il y a beaucoup de turbulence, c'est plus amusant pour nous,

00:57 il y a plus de choses à faire, sinon c'est un peu basique.

01:00 Et on est arrivé au-dessus des Pays-Bas.

01:03 Ça a duré je crois 45 minutes,

01:05 mais quand je vous dis de turbulence, ce n'est pas des turbulences.

01:07 - C'était quoi, il y avait un concert de Dave ?

01:09 - C'était l'enfer sur terre, tout le monde était harnaché,

01:11 tout le monde criait, on ne voyait rien, l'avion faisait comme ça.

01:15 - Non. - C'était horrible, j'aimais ça.

01:17 Pendant 45 minutes, 45 minutes c'est le bout du monde.

01:19 - 45 minutes, je sais.

01:21 - Et ils nous disent non mais ne vous inquiétez pas, finalement on va bien arriver à Amsterdam.

01:23 Mais moi je m'en foutais d'arriver à Amsterdam, je voulais juste que ça ne bouge pas.

01:25 - Bien sûr, ça a bougé quand même.

01:27 - Mais non, mais c'est pas que ça a bougé.

01:29 Ça clignotait, tout le monde bougeait comme ça.

01:31 Vous savez les coffres... - Il n'y avait pas des soirées ?

01:33 - Il n'y avait pas David Guetta qui arrivait, non.

01:35 - Les coffres qui s'ouvraient.

01:37 - Non, arrête.

01:39 - C'était très très angoissant. - C'est chaud.

01:41 - Et à partir du moment où vous voyez le personnel,

01:43 ils disent on ne peut plus se déplacer, vous devez rester tous attachés.

01:45 Franchement c'était horrible.

01:47 - C'est quoi la plus grande peur de votre vie ?

01:49 - La plus grande peur c'est quand je suis passé sous une camionnette en courant et j'ai ensuite...

01:55 - En courant ?

01:57 - Attends, on va revenir là-dessus.

01:59 Le mec c'est...

02:01 Comment tu peux passer sous une camionnette en courant tranquille et la camionnette elle passe au-dessus de toi ?

02:05 T'es sûr que c'était pas une soucoupe volante ?

02:07 - Je suivais mon cousin en vacances, il a couru, il est passé avant.

02:09 - Ah t'étais petit ?

02:11 - T'étais petit et moi quand je suis passé, je suis tombé du trottoir.

02:13 - Non.

02:15 - Je suis passé sous la camionnette, les vieilles camionnettes,

02:17 y'en a plus là maintenant, mais gris métallisé.

02:19 Je suis passé en dessous et le chauffeur, y'avait ma mère derrière,

02:22 le chauffeur a cru que j'étais mort parce qu'il m'avait vu courir.

02:24 - Là t'as touché quand même non ?

02:26 - Et j'ai atterri dans la vitrine d'un magasin en face.

02:29 C'est un miracle absolu.

02:31 Deuxième miracle.

02:32 - Ils ont voulu vous vendre ?

02:34 - Y'a eu un ressac, je montais dans un bateau dans les calanques de Marseille,

02:38 on est parti comme ça, y'a eu un ressac et le bateau a failli m'écraser.

02:41 J'y ai laissé que ma cheville.

02:43 Que ma cheville.

02:44 Sinon c'était toute ma jambe et moi qui tombais à l'eau.

02:47 - Quelle vie de merde.

02:48 - Ah oui.

02:49 Et avec mes parents, on a été emportés par une pente à skid fond.

02:53 Et on a failli tomber, on s'est arrêtés à 1 m de la crevasse.

02:56 1 m de la crevasse.

02:57 On a fait 100 m en dévalant.

02:59 Et chacun a rimé, on était sur le bâton comme ça,

03:01 mais ça voulait pas rester, ça cédait.

03:03 Et vous voyez le vide.

03:05 - Vous voyez, quand ça veut pas, ça veut pas.

03:07 Vraiment.

03:08 Ah non mais les mecs, c'est un truc de fou.

03:10 - C'est terrible.

03:11 - Toi et toi ?

03:12 - Moi c'était pendant un examen, vous savez, genre IRM,

03:14 quand on est dans un tube.

03:16 Et en fait, tout d'un coup, j'entends une alarme.

03:18 Et c'était comme l'alarme incendie de France Télévisions.

03:20 Donc j'ai cru que c'était l'alarme incendie et que tout le monde allait partir

03:22 et que j'allais mourir flambée dans mon tube.

03:25 Et bah les minutes sont longues.

03:28 - Pour une fois que tu voyais un tube...

03:30 - Ils vont mourir dedans.

03:33 - Quand même, à mon temps.

03:39 - Franchement.

03:40 - Ah elle est de retour.

03:42 - Quelle heure ? La 19h34 ?

03:44 Comment ça va, toi ?

03:45 - Ça va, merci.

03:46 - Merci d'être venue.

03:47 - Alors moi, j'ai la pire férie de ma vie.

03:49 En fait, c'était un jour où je dormais.

03:50 Et en fait, je me réveille et j'entends plein de bruits,

03:52 genre des avions, comme des missiles, des trucs.

03:54 J'ai super peur.

03:55 Et je regarde par la fenêtre et je vois, c'est vraiment des avions militaires.

03:57 Du coup, je suis sortie...

03:58 - Et puis c'était le 14 juillet.

03:59 - Bah exactement.

04:00 - Ah merci.

04:01 - Mais non mais c'est une vraie histoire.

04:04 - Je suis sortie parce que j'ai voulu courir dans le métro.

04:06 Parce qu'il faut se cacher dans le métro, apparemment, quand il y a des trucs comme ça.

04:08 Et du coup, il n'y avait rien, c'était juste le 14 juillet.

04:10 - La prochaine fois, arrivez plus tard.

04:15 Ne vous emmerdez pas.

04:18 Franchement, ça ne se sentira pas.

04:21 Ça ne se sentira pas vraiment.

04:23 Il y a une grosse différence dans le show.

04:25 - Moi, j'ai failli mourir étouffée quand j'étais petit.

04:28 Vous vous souvenez des couilles de mammouth ?

04:30 Les trucs pour lécher comme ça, vous vous souvenez ou pas ?

04:32 - Les couilles de mammouth ?

04:33 - Ça te dégage quelque chose ?

04:34 - Non mais Daniel, on parle de ton ex.

04:40 - Vous ne me connaissez pas ?

04:43 - C'était des grosses boules qu'on léchait.

04:44 Il y avait des chewing-gums à l'intérieur.

04:45 Et j'ai voulu le mettre en entier comme ça.

04:47 Et en fait, on m'a retourné comme ça par les pieds.

04:49 Et j'ai sorti la couille de mammouth comme ça.

04:50 - Mais il n'y en a qu'une qui est sortie.

04:52 Parce que des fois, quand on perd une, après, c'est comme...

04:56 Je te le dis, ça peut être la loi des séries.

04:58 On perd une couille, deux couilles.

04:59 Et puis après, tu te retrouves comme ça, comme un con.

05:02 - Et toi, Raymond ?

05:03 - Nous, une fois, on était entre Gordes et Roussillon, vers la ligne sur la Sorgue.

05:07 Et on part avec un pote et je lui dis l'autoroute, c'est de l'autre côté.

05:09 Il me fait "non, c'est par là".

05:10 Je lui dis "non, l'autoroute, c'est de l'autre côté".

05:11 Je le sais, l'autoroute, c'est de l'autre côté.

05:12 On allait à Avignon.

05:13 Il me fait "non, t'inquiète, je connais".

05:14 Après, il me dit "ah, t'as peut-être raison".

05:15 Il fait demi-tour sur une espèce de plateforme en sable.

05:18 Je lui dis "tu ne veux pas que je descende voir derrière ?"

05:19 Il me dit "non".

05:20 Il avait une 407.

05:21 J'ai le radar de recul.

05:22 En fait, on recule, on recule et on tombe dans le ravin.

05:24 - Non.

05:25 - On est tombé dans le ravin et pendant 4 secondes, t'as le bruit des branches.

05:28 Parce qu'on était en train de descendre avec les branches et tout.

05:30 Et c'est un arbre qui nous a stoppé.

05:31 - Non.

05:32 - On s'est éclaté le cou.

05:33 On avait mal au cervical et tout.

05:34 La peur de ma vie parce qu'on a dit "ça y est, on va descendre jusqu'à...

05:37 On est foutu, c'est mort".

05:38 - C'est ouf.

05:39 - Le bruit des branches, c'est incroyable.

05:40 Et on descend, on essaye de voir s'il y a du sol.

05:42 Et tout, il y a du sol.

05:43 Et le lendemain, en fait, parce qu'il faisait nuit, donc on voyait pas.

05:46 Le lendemain, quand on retourne chercher la voiture avec l'assurance et tout

05:48 pour la sortir de là, on voyait le ravin.

05:50 On dit "s'il n'y a pas de starb là, si on est décalé un petit peu,

05:52 on va jusqu'en bas et on meurt".

05:54 Terminé.

05:55 Je peux dire quand tu faisais, tu dis "il y a quand même un destin".

05:57 - Tu sais à quoi je pense pendant un truc comme ça ?

05:58 - À quoi ?

05:59 - Est-ce que l'assurance a pris tous les frais ?

06:00 - Non.

06:01 - La voiture était morte.

06:02 - Je suis comme ça sur un rastrack.

06:03 Ils rembourseront jamais tout.

06:05 Je te l'ai dit, ils rembourseront jamais tout.

06:07 Toi Jacques, tu as du faire une faille-mourire ?

06:08 - Moi, c'était après le passage de la tempête sur Saint-Martin,

06:14 il y a quelques années.

06:15 Et j'étais pré-positionné à Porto Rico,

06:18 parce qu'on savait pas où allait passer l'œil du cyclone.

06:20 - T'étais à Porto Rico ?

06:21 - Et oui, j'étais juste à côté.

06:23 - Avec Fritz, hein ?

06:24 - On pensait que la tempête allait passer sur la Guadeloupe.

06:27 Finalement, elle est passée sur Saint-Martin.

06:29 Et je voulais absolument être le premier reporter sur place.

06:32 Et donc, on a loué un hélicoptère,

06:35 qui était l'hélicoptère du gouverneur de Porto Rico.

06:37 Enfin, on l'a pas loué, on l'a payé pour pouvoir faire le trajet.

06:41 Et le mec nous a dit qu'il était pas sûr d'avoir assez d'essence

06:46 pour pouvoir y aller.

06:47 Donc, on était...

06:48 - Ça se termine dans longtemps, l'histoire ?

06:50 - Ça y est, c'est terminé.

06:51 - C'est la fin ?

06:52 - C'est terminé.

06:53 Il avait plus d'essence pour repartir.

06:55 - Il y a eu beaucoup de pays, beaucoup de villes, tout ça,

06:57 mais à la fin, c'est quand même...

06:59 - C'est flippant.

07:00 - Médaïm.

07:01 - J'ai nagé avec des requins.

07:03 - Non, je veux dire...

07:04 T'as nagé avec des mecs de télé ?

07:05 - Oui, aussi.

07:06 Mais non, c'était à Bora Bora.

07:08 Et en fait, on...

07:09 - À Bora Bora ?

07:10 - À Bora Bora.

07:11 Et on va pour nager...

07:12 - T'étais à Bora Bora, toi ?

07:13 - Oui, pour mon voyage en France.

07:14 - Avec qui ?

07:15 - Avec une algophobe.

07:16 - Avec une algophobe ?

07:17 - Et...

07:18 - T'as déjà vu qui a fait ton premier mariage ?

07:19 - Oui, oui.

07:20 - Par contre, tant d'oseilles dépensées pour rien.

07:22 - Mais sans déconner.

07:23 - Évidemment.

07:24 - Pour quel divorce, après, sans déconner ?

07:25 - Évidemment, tu peux...

07:26 - C'est une bonne question, les chéries.

07:27 Soyez sûres de votre coup.

07:28 Vous ne payez pas Bora Bora, les faux requins, tout ça, pour de la merde.

07:31 Parce qu'après, vous vous divorcez, et puis chacun, voilà, reprend ses billes, j'ai envie de dire.

07:35 - Non, donc évidemment, j'avais pas vraiment envie d'y aller, bien sûr.

07:37 Mais t'as envie de dire, bah non, j'ai peur de rien, on y va, bien sûr, etc.

07:41 Et donc, on y va.

07:42 Et on me prévient que, de toute façon, le type qui est avec nous, il s'occupera de tout.

07:49 Il avait le fusil à repons, etc., etc.

07:51 Et arrive un premier requin.

07:53 Donc, c'est à la fois très excité, en même temps très angoissé.

07:56 Mais en même temps, il y a quelque chose de très agréable.

07:57 - Comment tu vois un requin très excité, genre...

07:59 - Non, non, non.

08:00 - Il y avait un requin, c'est le requin excité.

08:05 Wouh !

08:06 Benahim, je vais te caler !

08:08 Wouh !

08:09 Tu regardes, il y a des requins excités, mon frère.

08:12 Ils sont comme...

08:13 Ouais, et donc...

08:14 - Sauf que, après, un requin...

08:15 - Il y avait un autre requin plutôt cool.

08:17 Ouais, arrête, Brian, ne te prends pas la teté, c'est Benahim, je la connais.

08:21 - Non, mais justement, il y a un deuxième qui est arrivé,

08:24 puis un troisième, puis un quatrième.

08:25 Et donc, là, le type nous dit...

08:27 Il nous fait ça, ça veut dire...

08:28 - Ça veut dire, allez, mec, tout va bien.

08:30 - Il faut remonter, parce qu'à ce moment-là, en fait,

08:33 il y a un moment où ils disparaissent d'un coup.

08:36 - Ouais.

08:37 - Et là, c'est là où c'est flippant.

08:38 - Ça, dès qu'ils disparaissent...

08:39 - C'est pas quand ils sont là.

08:40 Quand ils sont là, vous les voyez, mais tout d'un coup, ils disparaissent.

08:41 - C'est comme ta femme.

08:42 - Et tu ne sais pas où ils sont.

08:43 Et dans la remontée, il y a un truc assez indingue qui s'est passé,

08:47 c'est que, vous savez, les rémoras, ce sont les petits poissons pilotes...

08:50 - Ouais.

08:51 - ... qui viennent, en fait, ils essaient...

08:52 - On va attendre la fin de l'histoire dans un instant,

08:54 parce qu'elle est passionnante, c'est sûr.

08:56 (Rires)

08:57 [Musique]

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