Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l’Éducation nationale : « Consciemment ou non, il y a toujours l'histoire de Samuel Paty qui est là. Ça a dérapé et on n'a pas réussi à contrôler ce dérapage. La terreur, ça marche.»
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00:00 -Ca peut déraper très vite.
00:01 C'est vrai que c'est le verbe qui est le plus souvent utilisé,
00:05 le dérapage. Derrière, consciemment ou inconsciemment,
00:08 il y a toujours l'histoire de sa mélopathie qui est là.
00:11 Ca a dérapé, on n'a pas pu contrôler ce dérapage.
00:15 Ca pourrait m'arriver si jamais tel ou tel élève connaît quelqu'un
00:19 et parle à l'extérieur à quelqu'un qui est fanatisé.
00:22 Voilà.
00:24 -Le mot "capitulation" convient parfaitement dans ce cas-là.
00:27 -Oui, en tout cas, le mot "peur"...
00:30 Ce qui est certain, c'est que la terreur,
00:32 ça marche, ça fonctionne.
00:34 Les professeurs sont, certains d'entre eux,
00:37 terrorisés par toute une série de petites situations,
00:41 comme ce professeur qui, voilà, ne dit plus
00:44 "Ceci est votre Bible"
00:46 ou "Tu écris comme un cochon",
00:49 parce qu'elle a peur que ses expressions,
00:52 qui lui étaient familières, qu'elle utilisait
00:54 avec un certain humour dans la classe,
00:57 elle puisse être mal interprétée et puis se dégénérer.
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