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C'est le dernier jour dans le procès Samuel Paty. Huit accusés vont connaître leur peine dans la soirée de ce vendredi, quatre ans après l'attentat terroriste visant le professeur d'histoire-géographie. Jeudi, ils se sont exprimés une dernière fois à la barre. Mais pour Michel Taube, éditorialiste politique, «l’assassinat de Samuel Paty est aussi une faille et une grande lâcheté collectives».

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Transcription
00:00Moi, je rentre pas dans le détail des prévenus eux-mêmes, on n'est pas là, on n'est pas des juges, ni des avocats de personnes,
00:07mais ce dont je suis certain, c'est que l'assassinat de Samuel Paty, c'était un séisme pour la France et pour les Français.
00:17Et que lorsque l'État doit réagir, c'est pas qu'un ministre, c'est pas qu'un chef de l'État, c'est pas que des citoyens comme vous et moi,
00:25c'est aussi la justice, c'est aussi les juges. Les juges, ils ont aussi une responsabilité collective de prendre la mesure de ce que l'assassinat de Samuel Paty a représenté.
00:35Et puis moi, je vais vous dire, pour moi, il y a un absent dans le boxe. Ce que je veux dire, c'est peut-être très dur, mais il y a un absent dans le boxe.
00:42C'est la responsabilité collective, notamment de l'éducation nationale. Parce qu'au final, ce procès, enfin pardon, le procès, l'assassinat de Samuel Paty,
00:52c'est aussi une faillite collective et, disons-le clairement, une grande lâcheté collective de n'avoir pas su être assez vigilant au moment où il y a eu cet enchaînement des faits.
01:03Et ça aussi, des livres l'ont montré de façon extrêmement détaillée. Il faudrait quand même un jour que la puissance publique, à travers l'éducation nationale,
01:12réponde d'une responsabilité collective qui, aucune fois, aurait permis d'éviter le pire s'il y avait eu cette vigilance collective. Et ça, malheureusement, le procès, ce n'est pas ça qui est jugé dans ce procès.

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