Le maire d'Orléans, Serge Grouard, a dénoncé lundi 25 mars l'arrivée de migrants dans sa ville qui seraient, selon lui, "déplacés" en province "en catimini" pour faire "place nette" à Paris avant les Jeux olympiques cet été. À la suite de cette prise de parole, Nicolas Laurent envoyé spécial BFMTV est allé sur place. Evelyne, orléanaise, réagit à son micro.
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00:00 Je voulais également vous parler aujourd'hui du coup de gueule du maire d'Orléans, Serge Grouard,
00:05 assure qu'à l'approche des Jeux Olympiques, plusieurs centaines de migrants sont transférés dans sa ville depuis Paris,
00:10 transférés en catimini. Et le problème, Nicolas Laurent, c'est que le maire assure que ces migrants se retrouvent très rapidement à la rue.
00:18 C'est ce que dit le maire, effectivement, qui avance même le chiffre de 500 migrants qui seraient arrivés depuis le début de l'année 2023
00:26 sans pour autant que l'on soit en mesure de confirmer ou d'infirmer ce chiffre.
00:30 Qu'en pensent ces habitants ? On les rencontre.
00:32 Depuis ce matin, il y a ceux qui n'ont pas vraiment remarqué de changement tangible depuis ces dernières semaines et ces derniers mois.
00:38 Et puis il y a ceux, et notamment dans ce quartier du centre-ville d'Orléans, qui nous disent que oui,
00:42 ils ont remarqué la présence plus régulière de migrants et de SDF dans les rues du centre-ville.
00:48 On a notamment rencontré Evelyne qui nous parle d'attroupements dans le quartier,
00:52 sans pour autant, elle nous le dit très honnêtement, que cela ait un impact sur la vie du quartier, notamment avec les commerçants.
00:58 Depuis un mois et demi, deux mois, oui, depuis Rampire.
01:03 On a des attroupements qui se font de migrants, c'est sûr.
01:08 On se demande ce qu'ils font là.
01:11 Et puis on sait qu'ils sont logés dans les hôtels.
01:14 C'est vrai qu'on voit des hôtels qui sont requisitionnés rien que pour eux.
01:17 Il y en a sur La Source, il y en a sur Saron, il y en a sur Olivier.
01:21 C'est quand même impressionnant.
01:23 On est en contact aussi avec les associations d'aide aux migrants.
01:26 Elles nous disent deux choses.
01:27 D'abord, que oui, il y a bien une hausse des demandes dans la ville d'Orléans,
01:31 mais que non, ces migrants ne sont pas livrés à eux-mêmes, qu'ils sont juste redirigés vers des centres d'accueil.
01:36 Et puis elles nous disent aussi, ces associations, qu'elles sont fermement opposées à ces transferts,
01:40 tout simplement parce qu'elles nous disent qu'il n'y a pas le même réseau d'entraide et de solidarité à Orléans
01:45 que l'on peut retrouver dans des grandes villes comme Paris, par exemple.