Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police nationale, était l'invité de BFMTV ce lundi soir.
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00:00 - Vous savez, déjà nous, pour les policiers, ça ne change pas grand chose parce que depuis 2015, malheureusement, on est tous les jours dans l'urgence d'attentats.
00:08 Parce que vous savez, ce qui s'est passé en Russie, là, ça nous a tous rappelé ce qui s'est passé au Bataclan.
00:13 Dans la tête de tous les policiers de France aujourd'hui, on s'est tous dit...
00:16 - Vraiment ? Pour vous, c'était la même chose ?
00:19 - Bien sûr, on est dans le même contexte. Je crois qu'à quatre morts près, c'est exactement le même nombre de morts.
00:24 Et vous savez, quand vous êtes flic, que vous intervenez au Bataclan, vous l'avez à vie dans la tête.
00:29 Et c'est extrêmement compliqué de se sortir de ça. Donc oui, on s'attendait à ce que le plan Bijipéra soit de nouveau renforcé.
00:37 Ça ne va pas changer énormément parce que vous savez, nous, on est déjà extrêmement présents sur le terrain.
00:42 On essaye de faire le maximum. Et je tiens à souligner quand même...
00:46 - Mais pour vous, pour les Français, pour leur organisation quotidienne, en quoi ils vont voir la différence ?
00:51 - Il y aura peut-être davantage de contrôle dans des endroits un petit peu spécifiques.
00:54 Par exemple, les salles de concert, ça va être beaucoup plus contrôlé parce qu'en Russie, c'est là que ça s'est passé.
01:00 - Dans les transports, les écoles ? - Dans les transports, dans les écoles.
01:03 Il peut y avoir plein d'endroits où on ne pourra pas être partout.
01:07 Et puis, il faut dire une chose, le risque zéro, il n'existe pas. Il faut juste se mettre ça en tête.
01:12 Le risque zéro n'existe pas. On va faire tout notre possible avec tous nos efforts,
01:17 toute la détermination des policiers pour rassurer les Français dans la perspective quand même d'une échéance planétaire.
01:24 Et ce qui s'est passé en Russie, ça doit trotter dans beaucoup de têtes.
01:27 Mais le risque zéro n'existe pas. On aura besoin de tous.
01:30 Et puis, il faut aussi que les citoyens, quand ils voient quelque chose qui est bizarre, qu'ils n'hésitent pas à appeler la police.
01:36 Le 17, c'est extrêmement important. On voit des individus particuliers, suspects. Il faut le faire.
01:40 - Dans quel cas ? Dans quel cas ? Parce que c'est difficile. On est dans le métro, on voit quelqu'un de suspect, on ne va pas saturer la ligne de la police.
01:46 - Parfois, en fait, à proximité des écoles, à proximité des salles de spectacle,
01:49 ils vont mieux appeler pour un appel qui ne servira à rien que ne pas appeler et qu'il se passe un drame derrière.
01:55 On a besoin de la collaboration de tous les concitoyens. - Quel numéro ?
01:59 - C'est le 17, le 17, pour les secours. Et on a besoin de ça. Et je voudrais rappeler également, vous en avez parlé tout à l'heure très bien,
02:05 les services de renseignement, en France, franchement, ils font un travail exceptionnel. Exceptionnel.
02:09 La DGSI, les renseignements territoriaux, ils ont été renforcés ces dernières années parce qu'à un moment donné,
02:13 ils avaient été un peu laissés pour compte. Et ils déjouent sans arrêt des attentats.
02:18 Ils interpellent sans arrêt des individus extrêmement dangereux. Et il faut en parler, il faut le dire parce qu'ils sont là pour protéger au quotidien.