• il y a 8 mois
Le Pensionnat de Chavagnes - Best of (2004) est une compilation des meilleurs moments de l'émission de télé-réalité française Le Pensionnat de Chavagnes.

L'émission a été diffusée sur M6 en 2004 et a suivi un groupe d'adolescents des années 2000 qui ont été envoyés vivre dans un pensionnat des années 1950 pendant plusieurs semaines.

Le Best of comprend des moments forts de l'émission, tels que :

Les réactions des adolescents lorsqu'ils découvrent leur nouvelle vie au pensionnat
Les défis et les épreuves auxquels ils sont confrontés
Leurs interactions avec les surveillants
Leurs moments de joie et de peine

Le Best of est un excellent moyen de revivre les meilleurs moments de l'émission et de découvrir la vie quotidienne des adolescents au pensionnat de Chavagnes.

Category

📺
TV
Transcription
00:00:00 [Générique]
00:00:02 [Musique]
00:00:04 [Musique]
00:00:06 "J'ai pas compris ce qu'il disait"
00:00:08 "J'ai pas compris ce que c'était"
00:00:10 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:12 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:14 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:16 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:18 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:20 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:22 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:24 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:26 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:28 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:30 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:32 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:34 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:36 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:38 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:40 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:42 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:44 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:46 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:48 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:50 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:52 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:54 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:56 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:00:58 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:00 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:02 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:04 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:06 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:08 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:10 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:12 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:14 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:16 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:18 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:20 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:22 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:24 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:26 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:28 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:30 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:32 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:34 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:36 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:38 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:40 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:42 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:44 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:46 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:48 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:50 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:52 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:54 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:56 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:01:58 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:00 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:02 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:04 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:06 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:08 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:10 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:12 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:14 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:16 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:18 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:20 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:22 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:24 "J'ai pas compris ce que tu disais"
00:02:26 Vous allez découvrir de nombreux moments forts et inédits du pensionnat.
00:02:29 A l'insu de M. Navarron et de Mlle Bertrand,
00:02:31 les élèves ont fait beaucoup de bêtises.
00:02:33 Vous saurez tout de leurs nombreuses escapades nocturnes.
00:02:36 "Alors vous prenez bien votre respiration comme ça"
00:02:39 Qui se cache derrière le surveillant général autoritaire du pensionnat de Chavagne,
00:02:45 nous sommes allés dans le vrai pensionnat de M. Navarron.
00:02:47 "Une fois j'ai mis de la colle, c'est vrai je me souviens,
00:02:50 sur la chaise d'un camarade au collège,
00:02:53 et on a jamais su qui c'était,
00:02:55 mais maintenant qu'il y a la prescription,
00:02:57 je peux dire que c'était moi."
00:02:59 Vous allez découvrir aussi l'univers des élèves qui ont marqué le pensionnat.
00:03:02 Charlotte est-elle la même dans la vie qu'à Chavagne ?
00:03:04 Comment Kevin a-t-il vécu son exclusion ?
00:03:06 "Bon par contre c'est un tout gros gamelle,
00:03:09 un très gros gamelle quoi."
00:03:11 Quant à Sissé, l'expérience Chavagne a changé sa vision de l'école.
00:03:15 "J'avais pas cette image d'être à l'école,
00:03:17 mais là depuis que je suis sortie du pensionnat, je suis à fond."
00:03:20 Nous partirons aussi aux Etats-Unis et en Finlande,
00:03:22 Vidit guidée dans deux écoles aux méthodes d'enseignement radicalement opposées.
00:03:26 Eagle Academy en Floride renvoie Chavagne au rang du camp de vacances.
00:03:30 "Non, quand je dis stop, tu t'arrêtes, c'est compris ?"
00:03:35 L'autorité, la discipline, l'uniforme, les matières enseignées,
00:03:39 à l'heure où l'école est en crise,
00:03:41 nombreux sont ceux qui demandent un retour à ces méthodes.
00:03:43 Est-ce une solution ?
00:03:44 Nous en parlerons tout à l'heure avec des professeurs et des spécialistes.
00:03:47 Premier exemple de l'autorité ce soir, M. Navarron.
00:03:49 "Ah oui, M. Navarron, c'est vrai qu'avec vous, on n'est pas au pays des bisounours.
00:03:53 C'est vrai que ça a été assez sévère, et cette sévérité s'enfaille.
00:03:56 Malgré cela, les élèves gardent un bon souvenir de vous, n'est-ce pas Charlotte ?
00:04:00 Oui ? Oui ou non ? Ben oui !"
00:04:03 "C'est un bon souvenir de M. Navarron."
00:04:04 "Ben voilà ! Tout de suite pour mettre en condition les grands moments de M. Navarron."
00:04:09 "Sacré Charles Magny !"
00:04:13 "Garde son, les filles ! En rang !"
00:04:17 "Alors lui, M. Navarron, je l'ai détesté. Je l'ai bien aimé, j'ai détesté. En fait, c'est tendance si."
00:04:26 "Elle est pleine de compote, et alors ?
00:04:28 Ben je...
00:04:29 "Et ben je quoi ? C'est la lingerie, là ?
00:04:32 Dehors, aïe gâche-fise !
00:04:34 Jeremie, allez vous couper."
00:04:36 "Ben en fait, là, je..."
00:04:38 "Je veux pas te savoir !
00:04:40 M'avez-vous vu au tricot la cravate desserrée parce que c'était le temps de la récréation ?
00:04:45 Oh ben c'est incroyable, ça ! Enfin quoi !
00:04:48 Vous avez dégradé les locaux !
00:04:50 Vous avez abîmé le matériel qui vous a été confié !"
00:04:54 "M. Navarron, je pense qu'il sera toujours gravé dans ma mémoire tellement il est fou. On est rien fous."
00:05:03 "Attention, vous trois ! Ça fait une heure que je vous tait !
00:05:06 Une heure !
00:05:08 Entendez-vous, ici !
00:05:10 Ça fait un an, là, là-bas !
00:05:12 Devant pleine nuit, on va chez les garçons, on va se mettre sous les lits !
00:05:15 Super !"
00:05:17 "Tais-toi ! Je parle !"
00:05:19 "Le respect, ça suffit."
00:05:22 "Comme on voulait que ce soit agréable !
00:05:24 Dehors, encore !"
00:05:26 "C'est un ouf ! Il est ouf !
00:05:29 Oh..."
00:05:31 "M. Navarron, est-il ouf, pour prendre les propos de Sissé ? Je ne sais pas.
00:05:41 Clémence, comment vous avez vécu son autorité ?"
00:05:44 "L'autorité de M. Navarron...
00:05:46 Là-bas, on l'a vraiment vécu au deuxième degré au début.
00:05:52 En se disant qu'on allait passer 24 jours avec lui, ça nous a tous refroidis d'un coup, franchement."
00:05:59 "A votre avis, comment M. Navarron est dans la vie de tous les jours ?
00:06:03 Est-ce qu'il hurle tout le temps, par exemple ?"
00:06:05 "Je pense qu'il est tellement naturel quand il joue qu'il doit être forcément comme ça.
00:06:09 Mais malgré tout, je pense qu'il a un grand humour, quand même."
00:06:14 "Ah oui ?"
00:06:15 "Ah oui, c'est bien caché, mais je pense qu'il a un grand humour."
00:06:18 "Non, M. Navarron, il n'est pas ouf.
00:06:21 Moi, je l'aime bien. J'aime bien M. Navarron.
00:06:24 J'aime bien quand il criait. Moi, je l'aime plus de rigoler.
00:06:27 Moi aussi, monsieur. Moi non plus, en fait."
00:06:37 "Séphir, si je vous dis, par exemple, que dans la vraie vie, M. Navarron tutoie ses élèves,
00:06:41 est-ce que vous pensez que c'est vrai ou c'est une blague ?"
00:06:43 "Je sais pas. Moi, je pense que M. Navarron, c'est un très bon acteur.
00:06:47 Parce qu'il joue bien son rôle, moi, je trouve.
00:06:49 Parce que c'est un bon déconneur."
00:06:51 "Séphir, tu es peut-être dans le vrai, parce que maintenant, vous allez découvrir le vrai M. Navarron,
00:06:58 pour la première fois. Nous sommes allés le filmer dans sa vie réelle,
00:07:02 celle qu'il mène depuis septembre jusqu'au mois de juin.
00:07:05 Voici le vrai Navarron. Regardez."
00:07:07 "Les sixièmes, devant ! C'est quand vous voulez, les troisièmes, hein !
00:07:17 Qu'est-ce que vous faites là ? On y va !
00:07:20 Vous allez faire un seul, je sais qu'il y a deux groupes.
00:07:25 Vous n'allez pas rendre la tête, vous allez faire un seul groupe."
00:07:27 Cela fait 16 ans que la voix de Bernard Navarron fait trembler les murs de l'institution Saint-Joseph,
00:07:31 un petit pensionnat d'Auvergne, autrefois tenu par les frères Maristes.
00:07:35 "J'ai débuté à Castronville en général à l'ancienne, je dirais.
00:07:38 Et donc, un claquement de doigts, tout le monde s'est aisé.
00:07:41 Un léger coup de sifflet, les élèves étaient en rang, devant lui, sans un bruit.
00:07:45 Vous avez vos affaires, les gars ? Vous allez en classe chercher vos cartables !
00:07:49 Vous croyez quoi, là ?
00:07:52 Au début d'année, ils testent les professeurs, ils testent les surveillants.
00:07:56 Ils voient jusqu'où ils peuvent aller, et s'ils peuvent aller loin, ils ne vont pas s'arrêter en cours de route.
00:08:01 Donc c'est à nous de leur dire "stop, là tu ne peux pas aller si loin".
00:08:04 Mais Bernard Navarron n'est pas uniquement surveillant.
00:08:12 Documentaliste du collège, il aide aussi les élèves à faire leurs devoirs.
00:08:16 Là encore, il faut filer droit.
00:08:18 "Il est gentil, mais il ne faut pas le chercher.
00:08:19 Quand c'est boulot, c'est boulot, c'est travail.
00:08:22 C'est sérieux, sérieux."
00:08:23 "Sur quoi tu bases ta réponse, en éléments ?"
00:08:25 "Parce que déjà, c'était mis à la télé qu'il y en avait qui voulaient rester chez eux.
00:08:29 Ils ne voulaient pas quitter leur maison."
00:08:31 "Donc ça, c'est un élément de réponse."
00:08:32 Mais qui se cache derrière la mine austère du surveillant général ?
00:08:37 Enfant de coeur ou bon petit diable ?
00:08:39 "Je n'ai jamais été insolent, ordurier, jamais.
00:08:43 Je faisais quelques bêtises comme tout le monde, bon, mais rien de grave.
00:08:46 Une fois, j'ai mis de la colle, c'est vrai, je me souviens, sur la chaise d'un camarade au collège.
00:08:52 On n'a jamais su qui c'était, mais maintenant il y a prescription, je peux dire que c'était moi.
00:08:57 Mais je suis resté très discret, j'ai pari de ma propre bêtise.
00:09:01 Au contraire, j'ai pris un air scandalisé en disant que ce n'était pas bien de faire ça.
00:09:04 Mais c'est la seule chose qu'on puisse me reprocher."
00:09:06 Quand vient le soir, avec les internes, le surveillant montre enfin son vrai visage.
00:09:12 Et là, tout le monde lui dit "tu" et l'appelle Bernard.
00:09:15 "J'ai l'air très bon, c'est la dalle."
00:09:17 "On est moins stressé le soir parce qu'il n'y a pas les demi-pensionnaires.
00:09:20 On se retrouve vraiment dans le milieu internat, dans le côté on est ensemble,
00:09:26 il a un peu la famille et tout le monde, on peut se permettre d'avoir une attitude un peu différente."
00:09:31 "Quand tu sors ce soir, c'est quoi cette tenue ? Tu vas en voir ?"
00:09:35 "Je sais pas, dis-moi, je sais pas, tu me dis oui ou non parce que là, je me pose des questions."
00:09:40 "Non, non, mais tu m'as déjà posé cette question deux fois."
00:09:42 "Ouais, mais c'est tellement énorme que tu aurais dû comprendre que si je te pose la question trois fois,
00:09:45 il y a un problème vestimentaire."
00:09:47 "Mais je peux pas aller me changer."
00:09:48 "Non, mais tu pourrais mettre, je sais pas, deux ongles."
00:09:52 "C'en est pas."
00:09:53 "Tu me fais penser à... Qu'est-ce que ça s'appelle cette nageuse-là ?"
00:09:57 "La oiseau d'eau."
00:09:58 "Voilà, c'est ça."
00:09:59 "Il est vraiment aimé par les élèves. Je pense qu'on ne peut pas rester indifférent à Bernard
00:10:07 parce que c'est quelqu'un qui a une personnalité attachante.
00:10:11 Certains le trouvent parfois un peu sévère, mais dans la mesure où il est juste,
00:10:15 où il n'a pas de chouchous, je pense que ça passe tout à fait bien.
00:10:19 Et d'ailleurs, les anciens élèves gardent un très bon souvenir de lui."
00:10:22 Une fois sortis du collège, certains élèves sont même devenus ses amis.
00:10:25 Ils lui rendent régulièrement visite à la maison.
00:10:28 Bizarrement, ce ne sont pas les plus sages.
00:10:30 "Je m'entends plus avec les élèves qui étaient un peu..."
00:10:32 "Rebelles."
00:10:33 "Ou un peu rebelles, ou qui avaient une forte personnalité, disons.
00:10:36 Les élèves très gentils, très polissés, qui avaient de bons résultats scolaires,
00:10:41 bon, je m'entendais bien avec, mais pas plus que ça.
00:10:44 Et c'est vrai que..."
00:10:45 "C'était pas ceux qui avaient le plus de besoin d'aide aussi."
00:10:48 "Oui, c'est vrai, ils menaient leur petite vie là, bon,
00:10:52 des élèves gentils et sympathiques, ils travaillaient bien, c'est très très bien.
00:10:55 Mais c'est vrai que t'as raison, ils avaient peut-être moins besoin de moi."
00:10:59 "C'est quelqu'un de très sensible, qui a ses problèmes comme tout le monde,
00:11:03 et ça, il va jamais le faire voir, il va jamais mettre ça en avant,
00:11:06 il va écouter toujours les autres sur leurs problèmes.
00:11:08 Et lui, il en a plein de problèmes, comme tout le monde, hein.
00:11:10 Mais il est jamais grand-parleur.
00:11:11 Il a un caractère très très fort à l'intérieur.
00:11:13 Un ami comme ça, c'est exceptionnel.
00:11:15 On ne le rencontre pas tous les jours."
00:11:17 "Se mettre en rang, se taire, etc., non, ça, c'est pas intéressant pour moi.
00:11:21 Ce qui est intéressant, c'est la relation qui peut se créer entre certains élèves et moi.
00:11:27 Oui, parce que là, je ne les surveille pas, là, je veille sur eux, oui, véritablement."
00:11:32 "Voilà donc un monsieur Navarron différent de celui du personnel Chavagne.
00:11:41 On aimerait savoir si monsieur Navarron s'est beaucoup, énormément forcé
00:11:46 pour devenir ce surveillant général strict et sévère."
00:11:49 "Absolument pas, c'est ma véritable nature."
00:11:51 "Arrêtez, monsieur Navarron, arrêtez.
00:11:54 Vous n'êtes pas comme ça, on a eu la preuve en images."
00:11:57 "Non, non, j'ai forcé un peu, mais bon, là-bas, le fond est le même, oui, oui.
00:12:02 Je dirais quand même que j'aurais pu mettre une cravate."
00:12:04 "Qu'est-ce à moi ?"
00:12:05 "Oui."
00:12:06 "Attendez, on n'est plus à la télé des années 50, c'est fini."
00:12:10 "Il a pas tort, monsieur Navarron."
00:12:12 "Vous avez une cravate, peut-être, vous, Olivia, en dépit de vos accrocs avec monsieur Navarron.
00:12:17 Est-ce que finalement, en définitive, vous aimeriez bien l'avoir maintenant
00:12:20 comme surveillant général dans votre collège ?"
00:12:22 "Oui, mais il est super, en fait.
00:12:24 C'est vrai, au début, c'est vrai qu'on n'était pas habitués à ce qu'il y ait
00:12:28 quelqu'un qui nous crie dessus comme ça.
00:12:30 Puis on s'est habitués.
00:12:31 Honnêtement, quand je suis partie du pensionnat, il m'a énormément manqué."
00:12:34 "Mais aujourd'hui, il vous manque à l'école, dans votre école ?"
00:12:36 "Franchement, oui."
00:12:37 "Ah oui !"
00:12:39 "Pas un point non plus, mais un petit peu quand même."
00:12:42 "C'est vrai."
00:12:43 "Vous avez mis combien de temps à l'apprécier ?"
00:12:46 "Deux semaines.
00:12:47 Deux semaines, le temps que je m'adapte vraiment au pensionnat."
00:12:51 "Monsieur Navarron, on vous a vu beaucoup crier dans le programme, régulièrement.
00:12:56 Et cela étant dit, au pensionnat de Chavagne, il vous est arrivé de vous lâcher.
00:13:00 Mais ça, on ne l'a pas vu.
00:13:02 C'est ce qu'on appelle une exclusivité mondiale.
00:13:07 Pour la première fois, vous allez voir un Navarron inconnu, presque tendre.
00:13:14 Et ça, c'est pour la cravate, monsieur.
00:13:16 Regardez."
00:13:17 "L'amour est un bouquet de violettes.
00:13:39 L'amour est plus doux que ses fleurettes.
00:13:45 Quand le bonheur, en passant, vous fait signer sa règle,
00:13:50 il faut lui prendre la main, son attendre a demain."
00:13:55 "Pouf ! Pouf, pouf ! Pouf !"
00:14:00 "Règle numéro un, monsieur Navarron a toujours été...
00:14:04 Règle numéro deux, monsieur Navarron n'a jamais tort.
00:14:06 Règle numéro trois, monsieur Navarron a tort, je révélais la règle numéro un."
00:14:11 "Alors, Jérémie, je suis..."
00:14:13 "Vous pouvez arrêter ?"
00:14:15 "Alors, ça, c'est inadmissible."
00:14:17 "Je trouve inadmissible, monsieur Navarron, que vous mentiez ainsi les garçons contre les filles.
00:14:22 C'est censé être une compétition juste et loyale.
00:14:25 Jusque-là, vous preniez les valeurs de la loyauté.
00:14:29 Vous deviez montrer l'exemple."
00:14:31 "En tant que sojourné rase, je n'ai pas à le justifier. Je suis la loi."
00:14:34 "Douce France, cher pays de mon enfance,
00:14:39 versé de tendres insouciances, je t'ai gardé dans mon coeur."
00:14:44 "Exact. Bravo !"
00:14:46 "Quel voir !"
00:14:48 "Comme dit vous, monsieur Navarron, il va falloir envisager une supposée force."
00:14:53 "Une quoi ?"
00:14:57 "Je suis désolé."
00:15:03 "Arrêtez de faire des grimpasses comme ça, monsieur."
00:15:06 "Tu sais ça ?"
00:15:09 "C'est presque bien, là."
00:15:11 "On est tous tous."
00:15:13 "Tu l'as peut-être arrêté, non ?"
00:15:15 "Un monsieur Navarron souriant, et je vous ai même vu rire pendant ces images,
00:15:27 ce qui m'a fait, je dois dire, un peu chaud au coeur, ce qui m'a rassuré sur vous-même."
00:15:31 "Maintenant, monsieur Navarron, est-ce qu'on peut revenir sur les raisons de ce fou rire dans le bureau de monsieur Dignas ?"
00:15:37 "C'est un peu délicat."
00:15:41 "On est entre nous, vous pouvez y aller. On vous écoute."
00:15:44 "Eh bien, madame Morins a dit à monsieur Dignas, écoutez, monsieur Dignas, regardez,
00:15:49 les élèves ont...
00:15:52 Ah oui, une certaine élève, une inco... Charlotte, je crois, oui.
00:15:56 Charlotte.
00:15:57 Regardez, Charlotte m'a complètement aspergé, et j'ai trouvé ça un peu à double sens,
00:16:04 et j'ai pas pu empêcher d'avoir un fou rire, effectivement."
00:16:06 "Aspergé avec de l'encre, bien sûr."
00:16:08 "Oui, et puis madame Morins ressemblait à une sorte de...
00:16:12 une femme qui vantait le mérite d'une lessive.
00:16:14 Regardez ma... regardez mon vêtement.
00:16:17 J'ai trouvé ça très, très drôle."
00:16:19 "On va rester dans le domaine de la tendresse.
00:16:25 C'est vrai que la vie dans les années 50, mon cher Mac, vous qui avez bien connu cette époque-là,
00:16:29 n'était pas rose. Non, non, c'est vrai, c'était pas rose tous les jours."
00:16:32 "On allait à l'école en sabots."
00:16:34 "Eh oui, et heureusement pour nos élèves du pensionnat,
00:16:37 ils ont trouvé réconfort auprès de leurs camarades.
00:16:40 Il y en a eu des vrais coups de cœur.
00:16:42 C'était des vraies amourettes.
00:16:44 Voici les amourettes du pensionnat de Chavagne.
00:16:47 Les parents, prenez des notes, hein."
00:16:49 "Ah ouais, les coupes. Franchement, ce qui me dégoûte, c'est que les coupes,
00:16:56 tout le monde les voit, ils pécotent et tout, personne dit rien."
00:17:00 [Musique]
00:17:03 [Musique]
00:17:06 [Musique]
00:17:08 "Le 10 août 1792, le peuple de Paris envahit
00:17:22 et enferme le roi et sa famille dans la prison d'Antan.
00:17:27 Et le barrière de l'Empire du Seigneur est fermée."
00:17:34 [Musique]
00:17:36 "Maintenant, je vais manger des bûches."
00:17:44 [Musique]
00:17:46 "Moi, je vous remercie."
00:17:53 [Musique]
00:17:55 "Je l'aime beaucoup."
00:18:03 [Musique]
00:18:05 "Chez les filles, il y en a une que j'aime trop, c'est Charlotte.
00:18:15 Je rigole bien avec elle, j'adore son rire en plus."
00:18:18 "Ah oui, il est mignon."
00:18:20 "Oui, j'ai un amoureux, il est très très beau aussi."
00:18:25 "Je crois qu'elle s'est trompée."
00:18:28 "Ah oui ?"
00:18:30 [Rires]
00:18:32 "Je me disais, ça peut pas être lui."
00:18:34 "Bon, mais j'ai lu ce qu'il t'a mis là."
00:18:37 "Alors, attends."
00:18:38 "Vas-y."
00:18:39 "Bon, d'accord."
00:18:43 [Musique]
00:18:45 "Il m'a dit que..."
00:18:49 [Rires]
00:18:51 "Je commence à être vraiment jaloux, mais j'ai une force,
00:18:56 que personne ne peut imaginer."
00:18:59 "Benoît, pour voir les filles à poil, t'es toujours le premier, hein."
00:19:02 "T'as besoin d'une bien bonne nuit."
00:19:05 "Bonne nuit."
00:19:08 "Non, mais tu vois, Benoît, ça m'énerve parce que tout le monde dit qu'on sort ensemble et tout,
00:19:12 alors qu'il n'y a rien du tout entre lui et moi."
00:19:14 "Franchement, je vais être là dans les amis maintenant,
00:19:16 et j'espère vraiment pas la perdre de vue."
00:19:18 "Allez, voilà."
00:19:20 [Musique]
00:19:23 [Rires]
00:19:25 "Les amourettes du pensionnat de Chamagne."
00:19:47 "Ça fait quand même pas mal d'histoire, hein."
00:19:50 "C'est normal, mec, hein. Souvenez-vous, ça avait bien arrivé, vous, enfant."
00:19:53 "Ah non, jamais, bien sûr, bien sûr."
00:19:55 "J'avais pas travaillé, moi."
00:19:56 "Alizé, Alizé, bonsoir. Je rappelle, je sais, c'est pas pour être méchant,
00:20:00 mais vous êtes la seule qui n'ait pas été présentée au certificat."
00:20:03 "Oui."
00:20:04 "Mais on m'a dit que vous étiez au cœur de certaines histoires,
00:20:08 qu'on n'a pas vues dans le programme,
00:20:10 et c'est le moment de nous dire de quoi il s'agit, Alizé."
00:20:13 "Mais quelles histoires ?"
00:20:15 "Je ne sais pas, je ne sais pas.
00:20:17 Vous avez bien été amoureuse, quand même."
00:20:19 "Non, non, non."
00:20:20 "Non."
00:20:21 "Vous avez flashé pour un jeune garçon,
00:20:25 plutôt bonne élève,
00:20:28 j'ai même envie de dire très bonne élève.
00:20:30 Non, ça vous rappelle rien ?"
00:20:32 "Non, non, non, non, non, non, non, non, non, il n'y a pas eu d'histoire."
00:20:37 "Mais, putain !"
00:20:38 "Non, il n'y a pas eu d'histoire."
00:20:42 "Vous ne voulez pas nous dire..."
00:20:43 "C'est amoureux, un truc comme ça."
00:20:44 "Ah, Charlotte, qui n'en a pas eu, Charlotte."
00:20:45 "J'ai vu Smack et Fabien un jour,
00:20:47 Fabien, Fabien, Fabien, Fabien."
00:20:49 "Ah, Fabien, c'est pas le prénom qu'on m'a donné."
00:20:51 "Il y a eu Fabien, Damien."
00:20:53 "Alors, Fabien, Damien, oui, continuez."
00:20:55 "Non, c'était Magide."
00:20:57 "Non, mais, ce n'était pas de l'amour que j'éprouvais pour Magide."
00:20:59 "Ah, ben voilà !"
00:21:01 "Elle ment, elle ment."
00:21:02 "C'était de l'admiration."
00:21:03 "Non, mais je l'aimais, je l'aime beaucoup,
00:21:05 et je l'aime toujours beaucoup."
00:21:07 "Merci. Allez, on a une question SMS.
00:21:09 Alors, une question pour Olivia.
00:21:11 Olivia, n'as-tu pas honte d'être sortie
00:21:13 avec deux garçons à la fois ?
00:21:15 Question de Justine."
00:21:17 "Alors, moi, je vais répondre. Déjà, par rapport à Kevin,
00:21:19 ça a été même pas une histoire,
00:21:21 c'était limite même pas un flirt.
00:21:23 J'avoue, la vraie est la seule histoire
00:21:25 juste avec David, et c'est, voilà."
00:21:27 "Kevin, qu'est-ce que vous ressentez
00:21:29 quand vous entendez 'même pas limite un flirt' ?
00:21:31 C'est qu'on se demande un 'même pas limite un flirt'."
00:21:33 "Ça me fait bien rigoler, quand même.
00:21:35 Ça me fait bien triper, parce que
00:21:37 pendant les deux premiers jours, Madame était
00:21:39 à fond, quoi. À fond dedans."
00:21:41 *applaudissements*
00:21:43 *applaudissements*
00:21:45 "Ah, mais c'était pas vrai !
00:21:47 Non, c'était pas vrai, c'était lui !
00:21:49 Non, mais c'est pas vrai !"
00:21:51 "Non, non, c'était histoire de l'enfoncer, là."
00:21:53 "Merci." "Non, je rigole."
00:21:55 "Est-ce que David a un commentaire à faire, David ?"
00:21:57 "Moi ? En fait, moi, je la crois
00:21:59 dès qu'elle dit qu'elle n'a pas été avec lui pendant
00:22:01 plus de deux jours. Et après,
00:22:03 bah, moi, elle m'a séduit
00:22:05 comme ça, et après, en fait,
00:22:07 t'étais plus qu'un flirt, moi."
00:22:09 "Est-ce que cette histoire est toujours
00:22:11 d'actualité ?" "Non."
00:22:13 "Non. Malheureusement." "Voilà."
00:22:15 "Oh." *cris de surprise*
00:22:17 "Ça s'est terminé après le pensionnat de Chavagne, quoi."
00:22:19 "Ouais, un petit peu après."
00:22:21 "Ah, ça a duré un p'tit peu." "Ouais."
00:22:23 "Et finalement, avoir une fiancée qu'on a connue
00:22:25 dans les années 50 et qui se
00:22:27 retransforme dans les années 2000, et puis là, on a un flash,
00:22:29 on se dit 'Ah, je me suis trompé'."
00:22:31 "Bah, elle a pas changé, en fait." "Merci, David."
00:22:33 "Alors, Mademoiselle Bertrand,
00:22:35 M. Navarron va revenir à vous. Même si
00:22:37 vous étiez très vigilants toute la nuit,
00:22:39 on sait, vous dormiez tout à côté
00:22:41 des élèves, il y a tout de même des choses qui vous ont
00:22:43 échappées, mais qui n'ont pas échappées, à l'œil
00:22:45 de nos caméramen." "Faut préciser d'ailleurs,
00:22:47 Romain, que les caméramen avaient pour mode ordre
00:22:49 de ne pas trahir les élèves. Ils ne vous ont
00:22:51 jamais trahis. C'est important que..."
00:22:53 "Non, je vous jure." "Non, je vous jure. Voici des
00:22:55 images jamais vues, c'est encore une
00:22:57 exclusivité mondiale, et même vous,
00:22:59 M. Navarron, vous n'étiez pas au courant
00:23:01 de ce que vous allez voir maintenant. Ce sont les 400 coups
00:23:03 de nos pensionnés. Regardez."
00:23:05 "Les gars, on va travailler."
00:23:07 "Les gars, on va travailler."
00:23:09 "Les gars, on va travailler."
00:23:33 "On voit le champ."
00:23:35 "Vous voyez,
00:23:53 vous, je confiais que le champ, on l'a mis.
00:23:55 J'éteins en 30 secondes."
00:23:57 "C'est un
00:23:59 truc."
00:24:01 "Bordel là-bas,
00:24:05 c'est calme là-bas, mais ça va pas tarder."
00:24:07 "C'est l'enfer total."
00:24:09 "Le bordel."
00:24:11 "Regardez bien cette attaque."
00:24:13 "Mille-neuf." "Il est minuit dix,
00:24:21 on est à coucher, et
00:24:23 sinon, ça va se finir."
00:24:25 "Faites attention parce que les filles ont prévu quelque chose."
00:24:27 "C'est juste."
00:24:55 "Tu fais quoi là ?"
00:24:57 "La musique c'est trop bien."
00:25:11 "Vous prenez combien de temps pour bien entendre ?"
00:25:13 "L'enfant."
00:25:15 "Ouais, alors vous prenez bien
00:25:19 votre respiration comme ça."
00:25:21 "Vous aspirez, et vous soufflez."
00:25:23 "I wanna be loved by you."
00:25:25 "Oh la la."
00:25:27 "Faux papi,
00:25:29 tu le veux pas."
00:25:31 "Je m'appelle Tannoy, je fais un pari,
00:25:33 dans 20 -1, à force, yeah, yeah, yeah,
00:25:35 je te parle à toi là, oui dans toi là."
00:25:37 "Ca y est, c'est parti,
00:25:39 on va avoir notre certificat."
00:25:41 "On fait des trucs insensés,
00:25:43 surtout lui." "Il va falloir disparaître les gens."
00:25:45 "Abra, cadabra,
00:25:47 paf !"
00:25:51 "Voilà,
00:25:53 ils sont partis !"
00:25:55 "Arrêtez !"
00:25:57 "Attends, je vais me bloquer, attends, faut pas lâcher."
00:25:59 "Arrêtez, arrêtez, arrêtez."
00:26:01 "Elle est pas sain !
00:26:11 Un requin !"
00:26:15 "Je vais à la douche, je vais pas me mettre à traper des boutons."
00:26:17 "Non mais ça va pas ou quoi, me baigne jamais dans ça."
00:26:19 "Attendez-moi !"
00:26:21 "Les 400 coups au pensionnat de Chavail,
00:26:37 comme quoi des choses,
00:26:39 vous l'avez échappé, hein.
00:26:41 Mme Bertrand, un commentaire." "Oui, tout à fait,
00:26:43 je voudrais juste apporter quelques précisions.
00:26:45 Nous étions donc, mon collègue et moi,
00:26:47 deux jours comme deux nuits
00:26:49 sur pied,
00:26:51 mais il y a un moment donné, on dort.
00:26:53 Même une heure ou deux par nuit,
00:26:55 même en plein milieu du dortoir.
00:26:57 Cher ami, cher ami,
00:26:59 je suis en train de vous défendre. Donc même en plein milieu du dortoir,
00:27:01 n'est-ce pas..."
00:27:03 "Mais on est un peu étonnés parce que
00:27:09 ils ont fait un bruit du tonnerre,
00:27:11 vous avez des problèmes auditifs ou des boules caisses, vous mettez des boules caisses pour endormir,
00:27:13 ou...
00:27:15 "Ah, hallucinant, vous avez entendu."
00:27:17 "Benjamin, je vous fais une proposition honnête.
00:27:19 Si un jour,
00:27:21 vous avez la possibilité
00:27:23 de me rejoindre pour vivre
00:27:25 cette expérience,
00:27:27 je vous prends à la place de M. Navarro,
00:27:29 mais pas pendant 24 jours,
00:27:31 je vous prends deux jours." "C'est pas remplaçable."
00:27:33 "Mais c'est pour ça que je lui propose deux jours."
00:27:35 "Deux jours, d'accord." "Douze jours, vous savez plus comment vous appelez
00:27:37 au bout de deux jours." "Ah oui. Donc finalement, les élèves
00:27:39 vous ont mis à genoux, quoi." "Croyez."
00:27:41 "Finalement.
00:27:43 Si on fait la liste
00:27:45 des bêtises que vous avez faites tout au long
00:27:47 de cette expérience,
00:27:49 je crois qu'il y a un objet qui a quand même
00:27:51 persisté tout au long de l'aventure,
00:27:53 même si beaucoup ont été confisqués,
00:27:55 c'est le portable. Et il paraît même
00:27:57 qu'il y a des portables qui sont les nouveaux cadeaux
00:27:59 dans les paquets de gâteaux." "Dans les paquets de gâteaux, oui."
00:28:01 "On reçoit, Aurélien,
00:28:03 il paraît qu'on reçoit dans les paquets
00:28:05 de gâteaux, maintenant, en cadeau Bonux,
00:28:07 il y a le portable."
00:28:09 "Oui." "Non." "Regardez Aurélien qui fait sa tête
00:28:11 de bon élève. Allez, racontez-nous Aurélien."
00:28:13 "En fait, j'avais demandé par courrier à ma mère
00:28:15 de pouvoir m'envoyer mon portable,
00:28:17 mon chargeur, et si possible quelque chose
00:28:19 pour le dissimuler, comme je me doutais que les colis
00:28:21 étaient fouillés. J'ai reçu mon colis,
00:28:23 ma mère m'a envoyé une lettre au préalable,
00:28:25 si jamais tu as faim pendant la nuit, un conseil,
00:28:27 choisis des petits beurres.
00:28:29 J'ai reçu le colis,
00:28:31 j'ai regardé, je soulève, je pousse,
00:28:33 chargeur, portable.
00:28:35 Tranquille." "Où sont les parents
00:28:37 de Aurélien ?
00:28:39 Vous êtes là."
00:28:41 "Non mais le portable, de toute façon,
00:28:43 il ne s'est pas fait prendre."
00:28:45 "T'as vu Papy ?" "Exactement, on a le droit de tout faire
00:28:47 tant qu'on ne sait pas prendre."
00:28:49 "C'est un drôle
00:28:51 de principe d'éducation, hein."
00:28:53 "Qui a réussi à garder
00:28:55 un portable
00:28:57 à l'insu de M. Davon et Mme Bertrand,
00:28:59 à part Aurélien." "On avait le portable
00:29:01 et les parents nous appelaient le soir pour avoir
00:29:03 leur fille ou leur fils au téléphone.
00:29:05 On se cachait,
00:29:07 j'en repassais leurs parents."
00:29:09 "Séphire, on n'a jamais trouvé votre portable,
00:29:11 vous l'aviez cachée où exactement ?"
00:29:13 "Sur moi, c'est la meilleure cachette."
00:29:15 (Rires)
00:29:17 (Applaudissements)
00:29:19 "Charlotte aussi avait
00:29:21 un portable jusqu'à la fin."
00:29:23 "Moins de deux semaines et en fait, comme plus personne
00:29:25 l'avait, j'ai remis à la productrice.
00:29:27 Ça allait faire des jalousies encore et puis les filles..."
00:29:29 "C'est bien qu'on soit avec vous, Charlotte, parce que
00:29:31 au cours de ce programme, vous vous êtes fait remarquer.
00:29:33 Non, c'est vrai, c'est moi qu'on peut se dire.
00:29:35 Qu'est-ce qui vous est passé par la tête ?"
00:29:37 "Rien de spécial en fait, je sais pas."
00:29:39 "La Charlotte qu'on a découvert dans le programme,
00:29:41 c'est la Charlotte de tous les jours ?"
00:29:43 "C'est la Charlotte de tous les jours, sauf en cours."
00:29:45 "Alors, on va voir sa Charlotte insupportable au pensionnat.
00:29:47 Comment est-elle au dehors, dans la vie de tous les jours,
00:29:49 chez elle, à Limoges ? Nous sommes allés la filmer
00:29:51 avec ses parents, ses amis.
00:29:53 Que pense-t-elle avec le recul de tout ça ?
00:29:55 Regardez."
00:29:57 *Musique*
00:30:05 "Ce qu'elle aime, c'est foutre le bordel."
00:30:07 "Elle fout l'ambiance,
00:30:09 elle rigole bien, elle déconne bien."
00:30:11 "Elle est un peu folle."
00:30:13 "Elle réagit trop au quart de tour."
00:30:15 "Faut qu'elle montre que celle-là."
00:30:17 "Quand on la connaît pas, on l'aime pas.
00:30:19 Moi au début, Charlotte, c'était mon..."
00:30:21 "Elle est gentille, mais faut pas la..."
00:30:23 "Faut pas la faire chier."
00:30:25 *Musique*
00:30:27 Malgré son image de jeune fille indisciplinée
00:30:29 et son tempérament fort, Charlotte de Limoges
00:30:31 n'est pas celle que nous avons connue à Chavagne.
00:30:33 Studieuse, appliquée,
00:30:35 elle est loin de décevoir ses professeurs.
00:30:37 "T'as écrit où, toi, le nom de vie ?"
00:30:39 "Bah, à côté des points."
00:30:41 "En cours, par exemple, je me comporte bien, j'ai des bonnes notes,
00:30:43 ça m'arrive de bavarder,
00:30:45 mais quand un prof, il m'engueule,
00:30:47 bah, je dis rien, je me tais."
00:30:49 *Musique*
00:30:51 Ce qui est bizarre, c'est qu'au pensionnat,
00:30:53 à défaut de se taire, Charlotte a plutôt
00:30:55 collectionné les bêtises.
00:30:57 "Oh, la bataille
00:30:59 d'encre,
00:31:01 la bataille de Farine,
00:31:03 là où elle a fait des petites
00:31:05 moustaches, patati patata,
00:31:07 voilà, ça, je trouve que
00:31:09 c'est pas correct." "Moi, j'ai fait pire."
00:31:11 *Rires*
00:31:13 *Musique*
00:31:15 "C'est vrai que
00:31:17 moi aussi, j'ai été
00:31:19 une petite fille et une adolescente
00:31:21 comme Charlotte a pu l'être. Elle a pu
00:31:23 donner une image parce qu'elle a voulu
00:31:25 défier une autorité qui, pour elle, était
00:31:27 une autorité trop excifive.
00:31:29 C'est vrai qu'elle peut être dérangeante,
00:31:31 mais je pense qu'elle a fait tout ça sans vraiment
00:31:33 s'en rendre compte, sans aucune méchanceté."
00:31:35 "Je pense que, quand même, ouais, je fais bien le bordel.
00:31:37 Pour moi,
00:31:39 je mettais moins le bazar que ça, en fait.
00:31:41 Pour moi, ça avait pas autant d'importance,
00:31:43 mais quand je regarde la télé, je suis quand même, j'en ai fait."
00:31:45 A tel point que son attitude a fini
00:31:47 par exaspérer ses camarades, qui ont décidé
00:31:49 d'agir en écrivant une lettre à monsieur
00:31:51 le directeur. "Charlotte est vraiment
00:31:53 irrespectueuse envers nous, et
00:31:55 chaque jour, nous subissons ses injures et violences
00:31:57 verbales." "En fait, toutes celles qui ont
00:31:59 signé cette fameuse lettre, si elles m'avaient
00:32:01 expliqué pourquoi,
00:32:03 si elles me l'avaient dit clairement en face,
00:32:05 je pense que, voilà, je me serais un petit peu calmée.
00:32:07 J'avais pas compris que, pour elles, le certificat
00:32:09 d'études, ça avait autant d'importance que ça.
00:32:11 Parce que, pour moi, c'était un jeu
00:32:13 et elles étaient vraiment rentrées dans ce jeu-là,
00:32:15 c'était vraiment fait aux règles.
00:32:17 En fait, elles étaient en concurrence avec tout le monde.
00:32:19 Et elles voulaient vraiment gagner,
00:32:21 les filles. J'ai exagéré, je trouve, quand même.
00:32:23 C'est tout."
00:32:25 "Non, non, il y a pas moyen de..."
00:32:27 Charlotte a un autre regret, avoir insulté
00:32:29 Mlle Bertrand.
00:32:31 "Mais c'est sa mère, tu vois."
00:32:33 "Ce que je regrette, c'est d'avoir été grossière
00:32:35 avec Mlle Bertrand, qui méritait
00:32:37 sûrement pas ça, parce que,
00:32:39 je sais pas, elle a l'air d'être une femme bien."
00:32:41 Le jeudi soir, Charlotte réunissait ses copines
00:32:43 pour regarder l'émission. Sa manière, à elle,
00:32:45 seule, face au regard de ses parents.
00:32:47 "Ça me gêne quand même que ma mère elle regarde, des fois.
00:32:49 Des fois, j'ai envie de faire exprès de changer de chaîne
00:32:51 pour pas qu'elle voie des passages, parce que, non,
00:32:53 ça me gêne."
00:32:55 "Alors, Charlotte n'a pas eu son certificat d'études.
00:32:57 Je suis très vexé, parce que c'était à sa portée,
00:32:59 elle avait largement le niveau,
00:33:01 donc, voilà. Donc, elle a réussi à me vexer."
00:33:03 "Mon père, il a mal réagi, quand même.
00:33:05 C'était par rapport à eux, quoi, parce que
00:33:07 je voulais la voir par rapport à eux, j'ai toujours dit,
00:33:09 tu vois, je veux que mes parents soient fiers et tout,
00:33:11 parce que je leur fous déjà l'onde. Mais bon, voilà,
00:33:13 j'y suis pas arrivée, j'y suis pas arrivée."
00:33:15 "Après chaque épisode, ça suscite forcément
00:33:17 des discussions, puisque, quand on fait un enfant,
00:33:19 on l'éduque, et on s'aperçoit
00:33:21 qu'il y a des choses qui vont pas,
00:33:23 on se remet forcément en question,
00:33:25 en tant que parent."
00:33:27 "Il y a eu cet téléphone,
00:33:29 un jour, comment c'est qu'il est arrivé,
00:33:31 si c'est ce sacré Charleval,
00:33:33 sacré Charleval."
00:33:35 (Applaudissements)
00:33:37 (Applaudissements)
00:33:39 "Le portrait de Charlotte. Alors, il y a
00:33:41 une histoire de cette lettre
00:33:43 qui a été envoyée
00:33:45 contre certaines camarades, contre vous, en tous les cas,
00:33:47 Charlotte. Comment vous avez réagi,
00:33:49 parce que c'est quand même, on vous l'a fait dans le dos,
00:33:51 vous étiez pas au courant de cette lettre."
00:33:53 "Eh ben, franchement, j'ai réagi mal, parce qu'elles ont
00:33:55 même pas eu le courage de me dire en face. Elles ont obligé
00:33:57 d'écrire une lettre pour dire ce qu'elles pensent, donc c'est pas normal."
00:33:59 "Alors, on va demander aux auteurs de la lettre."
00:34:01 "Clémence." "Clémence."
00:34:03 "Cissé." "Cissé."
00:34:05 "Il y a une différence entre, par exemple,
00:34:07 faire pleurer ses camarades et les embêter.
00:34:09 Certes, mais après, c'était pas question
00:34:11 de travail. Et tu dis, si on te l'aurait dit,
00:34:13 t'aurais dû te mieux comporter. Mais je pense,
00:34:15 Charlotte, que toi et moi, on a eu des discussions
00:34:17 et que ça rentrait, ça sortait."
00:34:19 "Ouais, mais t'as vu, sérieusement,
00:34:21 tu m'as jamais dit clairement. Il y avait toujours des
00:34:23 sous-entendus. Clémence, toujours, elle m'a fait des sous-entendus
00:34:25 sur ce qu'elle pensait. Jamais elle osait le dire en face.
00:34:27 Donc après, voilà." "Ouais, mais tu vois,
00:34:29 tu savais que j'étais leur porte-parole, parce que
00:34:31 c'était pas forcément facile à dire de leur part."
00:34:33 "Ben voilà, mais généralement, quand t'as une bouche,
00:34:35 tu t'en sers, quoi. Tu demandes pas aux autres de servir de leur sienne."
00:34:37 "Alors Clémence, Clémence, justement,
00:34:39 j'aimerais qu'on entend Clémence." "Alors,
00:34:41 moi déjà, je voulais dire que j'ai pas besoin
00:34:43 de porte-parole, même si j'apprécie ce que t'as fait,
00:34:45 si c'est. Charlotte,
00:34:47 il me semble que...
00:34:49 Je suis venue te parler
00:34:51 avant d'écrire la lettre.
00:34:53 Et pour moi, tu m'as dit
00:34:55 que t'avais pas l'impression
00:34:57 de te comporter mal, que
00:34:59 tu te comportais bien
00:35:01 et tu m'as dit, justement, ah, mais t'as pas vu,
00:35:03 dans ma famille, ils sont dix fois pires.
00:35:05 Alors à ce moment-là,
00:35:07 je me suis dit, bah, effectivement,
00:35:09 cette fille, elle a...
00:35:11 T'avais pas compris, quoi,
00:35:13 que ce que tu faisais, c'était pas bien." "On sort toutes pas comme toi des beaux cartilages."
00:35:15 "Il y a aucun rapport,
00:35:17 excuse-moi."
00:35:19 "Non mais écoute, vous parlez pas, vous parlez pas."
00:35:21 "Anne-Sophie." "Je voudrais dire,
00:35:23 on peut pas te parler, tu nous engueulais
00:35:25 ou tu nous injuriais.
00:35:27 Franchement, mais à vous..." "Si je te disais
00:35:29 qu'on s'hurtait, mais vraiment." "Oui, tu sais très bien."
00:35:31 "Mais je te jure jamais." "Déjà, je jure pas,
00:35:33 parce que..." "Non, arrête, tu te débrouilles."
00:35:35 "Je te parle pas, je te parle pas, ok, tu vas pas me... Voilà,
00:35:37 c'est ça. Donc comment vous voulez parler à quelqu'un
00:35:39 qui vous dit, grossièrement,
00:35:41 "Ferme ta gueule" tout le temps ? Parce que là, elle l'a pas dit,
00:35:43 mais c'est ça." "Comment je peux parler à une faux-cul qui fait des bêtises
00:35:45 à un autre ?" "Une faux-cul." "Alors,
00:35:47 on va se détendre. Monsieur Davaron, intervenez,
00:35:49 s'il vous plaît, ne me laissez pas seul dans cette histoire."
00:35:51 "Je m'appelle Charlotte, je n'ai pas
00:35:53 changé, et je ne
00:35:55 changerai jamais. Être
00:35:57 moi-même, ça ne veut pas dire piétiner les autres."
00:35:59 "J'aimerais quand même
00:36:01 savoir, j'aimerais quand même savoir si
00:36:03 la petite fronde qui a été
00:36:05 faite contre Charlotte,
00:36:07 est-ce que, les filles, vous vouliez vraiment que
00:36:09 Charlotte quitte le pensionnat, purement et simplement ?
00:36:11 Clémence." "Moi, ce que
00:36:13 je souhaitais, c'était pas son renvoi,
00:36:15 parce que...
00:36:17 Non, c'était pas son renvoi, moi je souhaitais
00:36:19 qu'elle change de comportement, parce que c'est vrai que
00:36:21 Charlotte, on l'a tous vue, elle peut
00:36:23 bien se comporter, elle peut être sympa, c'est une fille qui
00:36:25 a... Je pense qu'elle a pas un front méchant,
00:36:27 mais seulement, elle a pas compris sur le moment
00:36:29 qu'il y avait des moments où il fallait
00:36:31 pas se conduire de manière trop excessive.
00:36:33 Mais bon, maintenant, le pensionnat,
00:36:35 c'est fini, c'est du passé, et moi,
00:36:37 je retiens que les bons moments." "Et pour finir
00:36:39 sur un autre positif, et il y a tout de même une personne
00:36:41 vis-à-vis de qui vous avez exprimé des regrets, Charlotte,
00:36:43 c'est Mlle Bertrand. Vous avez été touchée par
00:36:45 ses excuses tardives, mais réelles
00:36:47 de Charlotte ?" "Euh, oui."
00:36:49 "Parce que s'il y a bien quelque chose auquel je ne
00:36:51 m'attendais pas du tout, ce soir,
00:36:53 c'était ça. Maintenant, je pense
00:36:55 qu'on peut partir sur une autre positivité, comme disait
00:36:57 Clémence, mais oui, je suis
00:36:59 touchée par vos regrets.
00:37:01 Et je les accepte." "De toute façon, en conclusion,
00:37:03 c'est vrai que même si Charlotte a été parfois un peu dure avec vous,
00:37:05 à l'image, je pense que Charlotte
00:37:07 a acquis une énorme
00:37:09 popularité, et je crois qu'on est tous d'accord
00:37:11 là-dessus. Et nous, on l'aime beaucoup.
00:37:13 Allez, restez
00:37:15 avec nous, juste après la plus
00:37:17 d'autres révélations des punitions
00:37:19 inédites de M. Navarro, et on reviendra bien sûr
00:37:21 sur l'exclusion de Kévin.
00:37:23 Ce sera juste après la pub. A tout de suite."
00:37:25 [Applaudissements]
00:37:27 [Musique]
00:37:29 "J'aime pas les règles. Les règles, faut les enfreindre,
00:37:31 c'est bien. C'est mieux d'être en dehors des règles
00:37:33 que d'être dedans. Lorsqu'il y a eu le conseil
00:37:35 de discipline, on va dire que
00:37:37 je vois bien la comédie, quoi."
00:37:39 [Musique]
00:37:53 [Applaudissements]
00:37:57 "Bon retour sur le plateau du pensionnat de Chavagne.
00:37:59 Dans une ambiance,
00:38:01 il faut le dire, absolument survoltée, mais c'est normal."
00:38:03 "Électrique." "Électrique, c'est bien normal.
00:38:05 Et on va s'intéresser maintenant à Cissé,
00:38:07 qui a été une excellente camarade,
00:38:09 puisqu'elle a même remporté
00:38:11 le prix de la meilleure camarade.
00:38:13 [Applaudissements]
00:38:15 On est allé rencontrer Cissé à Traffes,
00:38:17 deux mois après l'aventure du pensionnat. Regardez."
00:38:19 [Musique]
00:38:29 "C'est... Elle est capable de
00:38:31 prendre une trousse à une élève
00:38:33 et la jeter par terre.
00:38:35 Elle était calme au pensionnat, mais au collège, non."
00:38:37 "Vous vous verriez, vous, dans un pensionnat
00:38:39 aussi strict, ça?" "Non, non, non."
00:38:41 "Là, j'aurais fait téléphone.
00:38:43 Toujours que j'ai la marron qui crie.
00:38:45 Moi, ça fait longtemps que je leur ai envoyé pêtre.
00:38:47 C'est impossible."
00:38:49 "Moi, j'aime bien." "C'est impossible."
00:38:51 "Non, il crie trop fort." "Mais il crie, mais il crie pas pour rien.
00:38:53 Moi, j'aime bien quand il crie. Il est trop fort."
00:38:55 [Musique]
00:38:59 "J'aimerais bien être dans une école
00:39:01 comme le pensionnat parce qu'il y a beaucoup de soutien.
00:39:03 Elle est venue, elle a eu des fautes.
00:39:05 Et elle s'est améliorée grâce au soutien.
00:39:07 Donc, moi, je suis certaine." "Même pas le soutien,
00:39:09 c'est l'envie et le fait qu'ils veulent
00:39:11 qu'on réussisse son leçon au pensionnat.
00:39:13 Madame Laurence, elle s'occupait bien de nous.
00:39:15 Elle nous expliquait les choses. On lui posait une question,
00:39:17 elle répondait et elle répondait pas ailleurs.
00:39:19 Faut savoir qu'il faut peut-être des fois
00:39:21 expliquer les choses et qu'on ne comprend pas tout de suite.
00:39:23 Moi, je savais pas.
00:39:25 J'avais pas saisi ma chance d'être à l'école.
00:39:27 Mais là, depuis que je suis sortie du pensionnat,
00:39:29 je suis à fond."
00:39:31 La petite Laurence ne plaisante pas.
00:39:33 Depuis Chavagne, elle ne traîne plus dehors après les cours,
00:39:35 rentre faire ses devoirs, ramène un 9,5/10 en maths
00:39:37 au grand étonnement de sa famille.
00:39:39 "Ça fait longtemps, hein ? Tranquille, tu es vivant, toi.
00:39:41 Ah ouais.
00:39:43 Regarde l'école, l'école.
00:39:45 Tu pourras plus lire mon bulletin comme la dernière fois et tout.
00:39:47 T'inquiète." "Genre si ça a été 9/20 ?"
00:39:49 "Arrête de rigoler.
00:39:51 Hé, j'ai même pas triché en plus. Non."
00:39:53 "9,5/10, ouais."
00:39:55 "J'ai pas triché.
00:39:57 T'as vu, je suis devenue une sordo."
00:39:59 "Au revoir."
00:40:01 "Comme la tienne."
00:40:03 Sissé est hyper motivé. Cette année, ses ambitions vont plus loin
00:40:05 que le BEP auquel son collège l'avait destiné au départ.
00:40:07 "L'année dernière,
00:40:09 j'étais partie pour une seconde BEP,
00:40:11 mais en fait, je savais même pas ce que je voulais faire.
00:40:13 Donc je travaille à fond pour faire une générale.
00:40:15 Et puis voilà, quitte à redoubler ma seconde après,
00:40:17 je redoublerai.
00:40:19 Mais je vais aller dans un BEP, je vais faire quoi ?
00:40:21 Je sais pas ce que j'ai envie de faire en BEP.
00:40:23 Donc je vais pas me lancer dans un truc où j'ai pas d'avenir."
00:40:25 "Tu veux faire quoi comme métier ?"
00:40:27 "Tu veux faire quoi ?"
00:40:29 "Moi j'aime bien, j'aime bien défendre les gens et tout.
00:40:31 Super roman."
00:40:33 Dans la vie de Sissé, il y a aussi le théâtre.
00:40:35 Elle fréquente depuis 7 ans la ligue d'improvisation
00:40:37 de Trappes, l'une des meilleures de France.
00:40:39 C'est là que Djamel Debouze a débuté.
00:40:41 "Mademoiselle Sissé !"
00:40:43 "Mademoiselle !
00:40:45 Monsieur Julien !"
00:40:47 "Ça me permet de moins être énervée, parce que je suis super énerveuse.
00:40:49 Ça me permet de, quand je rentre chez moi,
00:40:51 je m'énerve moins.
00:40:53 Et d'apprendre des choses, de rigoler,
00:40:55 de m'épanouir."
00:40:57 "Ok, on marche !"
00:40:59 "Vous êtes un médecin."
00:41:03 "Vous êtes des vieux."
00:41:07 "Vous êtes autoritaires."
00:41:11 Son professeur de théâtre, l'ancien prof de Djamel,
00:41:13 n'a pas été étonné de sa métamorphose à Chavagne.
00:41:15 "Je pense que Sissé
00:41:17 qui se retrouve dans quelque chose de structuré,
00:41:19 où tout le monde doit respecter la règle
00:41:21 au même titre que... Y a pas
00:41:23 la grande gueule qui vient,
00:41:25 ou le petit caïd du coin qui fait sa loi.
00:41:27 Là, on est tous au même titre.
00:41:29 C'est ce sentiment d'égalité aussi, devant la règle.
00:41:31 Si, pour elle,
00:41:33 dans ce cadre-là, elle s'est sentie
00:41:35 à sa place, elle s'est sentie
00:41:37 respectée au même titre que les autres,
00:41:39 forcément, ça donne de l'émulation,
00:41:41 forcément, je suis motivé à..."
00:41:43 "Je suis divorcée,
00:41:47 je suis allé à la télé."
00:41:49 "Si elle continue comme ça, c'est bien.
00:41:51 Elle est venue aujourd'hui avec des très bons notes.
00:41:53 Si tout le monde avait les moyens,
00:41:55 je pense, mettre les enfants dans un pensionnat.
00:41:57 On va pas dire de faire l'école
00:41:59 comme c'était avant,
00:42:01 mais remettre un peu la blouse,
00:42:03 juste pour voir. Certains ne viendront
00:42:05 pas en classe pour dire,
00:42:07 "Regardez comment je suis bien habillée,
00:42:09 ou telle marque que j'ai mise." Mais avec la blouse,
00:42:11 tout le monde se dit, "On est là pour apprendre."
00:42:13 - Juste au collège, pas au lycée. C'est abusé,
00:42:15 au lycée, de mettre des uniformes.
00:42:17 - Quand j'arrivais devant le pensionnat,
00:42:19 je me suis dit, "La fashion victim,
00:42:21 je pourrais jamais m'entendre avec elle."
00:42:23 Mais tu vois, dans le fond,
00:42:25 t'as déjà un préjugé. - Moi, je l'ai vécu.
00:42:27 On s'habillait tous pareil.
00:42:29 On mettait des ensembles qui s'appelaient
00:42:31 des kakis. Y avait pas de riches
00:42:33 ou pauvres. Tout le monde est pareil dedans.
00:42:35 - Je suis pour s'il est bien, s'il est beau.
00:42:37 Mais après, s'il est fashion,
00:42:39 je sais pas, moi...
00:42:41 Genre des beaux pantalons
00:42:43 avec des belles petites chemises,
00:42:45 que ça fasse joli.
00:42:47 - C'est stylé. - S'il est bien,
00:42:49 je suis pour. S'il est beau. Mais s'il est pas beau,
00:42:51 je suis contre.
00:42:53 (applaudissements)
00:42:55 - Voilà pour le portrait de Sissé.
00:42:57 Sissé, pour vous,
00:42:59 Chavagne vous a fait évoluer.
00:43:01 Mais j'aimerais qu'on revienne, puisqu'on a beaucoup parlé
00:43:03 de l'uniforme. Qu'est-ce que c'est qu'un uniforme
00:43:05 fashion? - Un uniforme
00:43:07 fashion, c'est le contraire de celui de Chavagne.
00:43:09 (rires)
00:43:11 C'est un uniforme qui est bien
00:43:13 et beau.
00:43:15 - Charlotte, vous aimiez bien
00:43:17 l'uniforme? - Non.
00:43:19 - Non? C'était vraiment très difficile
00:43:21 de le mettre? - Oui. - Pour quelles raisons?
00:43:23 - Bah parce que franchement, c'est laid.
00:43:25 On avait de l'air de grosses patates dedans.
00:43:27 Non, c'est vrai. Parce que les jupes, elles nous arrivaient là,
00:43:29 elles nous faisaient des manches, elles étaient au niveau des seins, c'était super beau.
00:43:31 - C'était pas très
00:43:33 sexe, quoi, en fait. - Non, du tout.
00:43:35 - Je pense que l'uniforme, c'est bien pour 3 semaines,
00:43:37 mais il faut savoir... Enfin, dans l'année,
00:43:39 il faut cultiver sa différence, il faut... On peut...
00:43:41 Enfin, je pense que c'est important qu'on puisse s'habiller
00:43:43 comme on veut, etc. - Oui, mais
00:43:45 Jérémy, sa différence, on peut la montrer,
00:43:47 l'exprimer, par exemple,
00:43:49 avec l'intelligence, avec ce qu'on a
00:43:51 à l'intérieur. Parce que tu vois, aujourd'hui,
00:43:53 quelqu'un qui est habillé
00:43:55 super bien, comparé à quelqu'un qui a pas
00:43:57 les mêmes moyens, il sera catalogué
00:43:59 d'une autre manière. Donc, comme tu dis,
00:44:01 si tu veux montrer ce que t'as à l'intérieur,
00:44:03 c'est le meilleur. - Bravo!
00:44:05 (acclamations)
00:44:07 (acclamations)
00:44:09 - Il y a eu un sondage à ce propos qui a été fait,
00:44:11 parce que c'est vrai que le retour de l'uniforme, ça fait débat
00:44:13 en France. Et regardez, les chiffres sont extrêmement
00:44:15 intéressants. Il faut savoir qu'aujourd'hui,
00:44:17 48% des parents d'élèves sont pour
00:44:19 le port de l'uniforme à l'école, mais
00:44:21 à l'inverse, 66% des enfants, donc les
00:44:23 2/3 des enfants, sont contre.
00:44:25 Alors, parmi les parents d'élèves, qui est pour
00:44:27 le retour de l'uniforme? Je crois le père d'Olivia.
00:44:29 Vous, monsieur?
00:44:31 Vous ne seriez pas contre, en fait,
00:44:33 que votre fille porte un uniforme?
00:44:35 - Euh... Non, je rejoins un peu la vie
00:44:37 des élèves, des pensionnaires.
00:44:39 Euh...
00:44:41 Effectivement, l'uniforme nivelle
00:44:43 toute classe sociale. Et effectivement,
00:44:45 la différence, eh bien, on peut la...
00:44:47 la marquer par le travail,
00:44:49 les résultats, et
00:44:51 au moins, ça évite le port des marques
00:44:53 qui... - Donc, vous êtes clairement
00:44:55 pour le retour de l'uniforme à l'école?
00:44:57 - Euh... Déjà, le retour
00:44:59 du port de la blouse. - Le port de la blouse.
00:45:01 - Déjà, en classe. - Alors,
00:45:03 justement, madame Borins, le port de la
00:45:05 blouse ou de l'uniforme, qu'est-ce que vous en pensez?
00:45:07 - J'ai trouvé, finalement, à Chavagne
00:45:09 que ces petites filles redevenaient des
00:45:11 petites filles, qui étaient très mignonnes,
00:45:13 coiffées comme de véritables petites filles,
00:45:15 et c'était très attendrissant, et je les ai trouvées
00:45:17 vraiment ravissantes, et elles ne perdaient
00:45:19 en rien leur féminité. Effectivement,
00:45:21 elles n'étaient pas sexy, ça, c'est tout à fait sûr,
00:45:23 mais c'est pas ce qu'on leur demande à 14 ans ou à 15 ans.
00:45:25 - Allez, on voit bien que l'uniforme,
00:45:27 hein, c'est un point important. C'est vrai que les règles
00:45:29 étaient très présentes dans le pensionnat de Chavagne.
00:45:31 Voici donc un petit retour sur toutes
00:45:33 ces règles extrêmement strictes. Souvenez-vous.
00:45:35 (musique)
00:45:37 (applaudissements)
00:45:39 - Si vous deviez trouver
00:45:41 toutes les vertus,
00:45:43 tout le profit
00:45:45 qu'on tire du respect
00:45:47 des règles,
00:45:49 il vous faudrait plus d'une vie.
00:45:51 C'est en acceptant
00:45:53 la discipline que nous vous
00:45:55 imposons que
00:45:57 vous réussirez.
00:45:59 - Et cette discipline commence dès le matin.
00:46:01 Première règle au pensionnat, faire son lit au carré,
00:46:03 une technique que nos élèves ont bien du mal à maîtriser.
00:46:05 - S'il te plaît, est-ce que j'ai bien fait
00:46:07 un lit de ma vie, moi? - Oui, il y a plein de plis, là.
00:46:09 - Comment on le carré, là? - Regarde, ceci...
00:46:11 - On aime! - Vous êtes dans le bar,
00:46:13 ça, on est pas obligé. - Et alors? C'est pas un ortoir!
00:46:15 C'est une porcherie! C'est rien du tout!
00:46:17 - Eh bien non! Eh! - On le refait!
00:46:19 - Eh oui! Allez! - C'est ça, il est pas ton bif!
00:46:21 - Mais je viens juste de le faire!
00:46:23 - Deuxième règle,
00:46:25 pour rester en bonne santé, c'est une cuillère
00:46:27 et un café d'huile de foie de morue pour tout le monde,
00:46:29 passage obligatoire avant le petit déjeuner.
00:46:31 - On n'a pas pris la foie de morue.
00:46:33 - On a pas passé à côté.
00:46:35 - Elle a rien vu.
00:46:37 - Troisième règle,
00:46:39 un uniforme pour tous. Garçons et filles
00:46:41 doivent être tirés à quatre épingles.
00:46:43 - Alors, pour tout le monde, le T-shirt doit être
00:46:45 à l'intérieur de la jupe, et vous pouvez
00:46:47 laisser la chemise par-dessus.
00:46:49 - Au pensionnat, pas de place pour la fantaisie.
00:46:51 - Ça, c'est inadmissible.
00:46:53 - Non, c'est un établissement. Mademoiselle, à votre âge,
00:46:55 le mec, il parle.
00:46:57 - Mademoiselle, courez, vous débarbouillez.
00:46:59 Dépêchez-vous d'aller vous débarbouiller. Vous ne me semblez pas très naturelle.
00:47:01 - Quatrième règle à Chavagne,
00:47:03 en classe, on respecte le silence.
00:47:05 - Il me semble que vous avez l'âge
00:47:09 pour comprendre que pour avoir la parole,
00:47:11 il faut lever le doigt. - Chez moi, je lève pas le doigt.
00:47:13 - Eh bien, restez chez vous!
00:47:15 - Cinquième règle du pensionnat,
00:47:17 les repas se déroulent selon un rituel très précis.
00:47:19 Pénétrer dans le réfectoire en rang,
00:47:21 ne pas parler trop fort, se tenir droit à table...
00:47:23 - Posez vos abondances. Allez-y, posez-les.
00:47:25 - Nos pensionnaires ont fini par s'y habituer.
00:47:27 - Je vous ai demandé de vous taire!
00:47:29 - Et la dernière règle qui a laissé un goût amer,
00:47:31 à Chavagne, qu'il y ait cervelle d'agneau,
00:47:33 betterave ou langue de bœuf,
00:47:35 au repas, il faut finir son assiette.
00:47:37 - Ah, c'est la langue de bœuf.
00:47:51 - Bon, Clémence, pour vous, c'était quoi, le plus dur?
00:47:53 - Euh, sans hésiter,
00:47:55 l'huile de foie de nourrice. - Ah!
00:47:57 - Non, mais attendez! Ah, non, mais c'est vraiment...
00:47:59 Mais c'est le pire de tout! - Je vous comprends, d'ailleurs.
00:48:01 Clémence, on a une bonne nouvelle pour vous.
00:48:03 Vous allez pouvoir enfin vous venger.
00:48:05 - Oh! - Non. - Avancez-vous,
00:48:07 s'il vous plaît. - Non, c'est ça.
00:48:09 - Voilà, j'ai un cadeau pour vous, Clémence.
00:48:11 - Oh!
00:48:13 - Merci. Alors là, je vous remercie.
00:48:15 C'est pas pour la boire.
00:48:17 - Ah non, c'est pas pour vous. - C'est pas pour la boire.
00:48:19 - Non, je sais pas. Peut-être que mademoiselle Bertrand
00:48:21 va apprécier une petite cuillerée
00:48:23 de ce délicieux breuvage.
00:48:25 - Alors... Ah! Mais, mais, Benjamin!
00:48:27 Mais, mais, mais...
00:48:29 Non, non, non, Benjamin! - Oui?
00:48:31 - Vous voulez pas goûter? - Non, non, non, non, non.
00:48:33 - Assis, ici! Assis!
00:48:35 (acclamations)
00:48:37 (acclamations)
00:48:39 (acclamations)
00:48:41 (acclamations)
00:48:43 - À la bouteille! À la bouteille!
00:48:45 À la bouteille!
00:48:47 (acclamations)
00:48:49 (acclamations)
00:48:51 (acclamations)
00:48:53 (acclamations)
00:48:55 (acclamations)
00:48:57 - Mais, mais, mais... - Non, c'est pour vous.
00:48:59 - Clémence, je te rassure, Mac, il a buvé
00:49:01 la bouteille avant l'émission, donc celui-là, ça le dérange pas.
00:49:03 Regarde, regarde, regarde. C'est un malade.
00:49:05 C'est un malade.
00:49:07 - Comme dirait...
00:49:09 Comme dirait monsieur Lavance d'Excellence.
00:49:11 (acclamations)
00:49:13 (acclamations)
00:49:15 (acclamations)
00:49:17 (acclamations)
00:49:19 - Non mais ce qui est affreux dans cette huile,
00:49:21 c'est qu'au premier abord, c'est de l'huile,
00:49:23 et il y a l'effet second,
00:49:25 le retour du poisson.
00:49:27 Et alors là, ça, c'est mortel, ça.
00:49:29 (acclamations)
00:49:31 (acclamations)
00:49:33 - Mademoiselle de Sada, vous aussi, vous avez vu
00:49:35 les élèves changer par rapport aux règles?
00:49:37 - Oui, oui, parce que
00:49:39 ils ont...
00:49:41 - C'est ignoble, votre truc!
00:49:43 - Je m'en remets pas, hein!
00:49:45 - Ce soir, pas de bisous sur la bouche, Benjamin.
00:49:47 (rires)
00:49:49 - Mademoiselle de Sada, nous vous écoutons.
00:49:51 - Oui, ils ont compris, je pense, petit à petit,
00:49:53 qu'ils arrivaient à canaliser leur énergie
00:49:55 et ils ont oublié ces règles pour peut-être
00:49:57 s'autodiscipliner, petit à petit.
00:49:59 - Monsieur Navarron...
00:50:01 - Enchaîne, parce que moi, je suis cuit, là.
00:50:03 - Monsieur Navarron, ces règles qui semblaient
00:50:05 insupportables à tout le monde, au début,
00:50:07 on a vu petit à petit, beaucoup d'élèves les accepter.
00:50:09 - Mais Fadila disait cela à 6C,
00:50:11 en fin de compte, elle avait très bien compris.
00:50:13 On peut se libérer, en fait, d'une contrainte d'un jour,
00:50:16 justement, en la respectant à la lettre,
00:50:18 et ce qui permettait quand même, à côté,
00:50:20 d'avoir une liberté assez grande.
00:50:22 Et beaucoup ne l'ont pas compris, justement,
00:50:25 et se sont révoltés au lieu de réfléchir, justement.
00:50:28 Je vais faire ce qu'on me dit,
00:50:30 mais ce qu'on ne pourra pas m'enlever,
00:50:32 c'est ce que je pense,
00:50:34 ce que je vais faire hors du règlement.
00:50:36 Et cela, je trouve que c'était très intéressant
00:50:38 de voir ce qu'on a fait.
00:50:40 Et je trouve que c'était très intéressant
00:50:42 l'entente de la bouche de Fadila.
00:50:44 (applaudissements)
00:50:46 - On va...
00:50:48 On va faire un petit tour des punitions.
00:50:50 C'est vrai qu'il y a eu de nombreuses punitions.
00:50:52 Et ce que vous ne savez pas, c'est qu'il y en a des inédites.
00:50:54 C'est vrai que M. Navarro n'est jamais à court d'idées
00:50:57 quand il s'agit de punir.
00:50:59 Regardez, ça va peut-être vous donner des idées
00:51:01 pour nos chères têtes blondes.
00:51:03 (musique)
00:51:05 - Vous avez rigolé?
00:51:09 Alors on va rigoler tous les deux.
00:51:11 Vous préférez la fontaine ou Victor Hugo?
00:51:13 - Victor Hugo.
00:51:15 - Eh bien, vous prendrez la fontaine.
00:51:17 Vous apprendrez à l'aimer.
00:51:19 40 fois, toute faute entraîne une sanction.
00:51:21 - Je peux dire quelque chose, monsieur?
00:51:23 - Non. Vous aviez prévu quelque chose,
00:51:25 juste hier après-midi? - Non.
00:51:27 - Ah, ça tombe bien. On vous trouvera une occupation.
00:51:29 - Votre punition, ce sera, sur les tables
00:51:31 qu'il y a là-bas, d'éplucher les crèmes de terre.
00:51:33 - C'est le pire qu'une prison.
00:51:37 - Votre tâche est de laver
00:51:39 et de cirer les escaliers.
00:51:41 Il faudra que ça brille.
00:51:43 Vous pouvez y mettre de l'huile de coude
00:51:45 et vous activer.
00:51:47 - Clémence, allez, venez.
00:51:49 On va bien le porter.
00:51:53 Donc un des deux bras. Sans toucher lui, un des deux bras.
00:51:55 - Vous allez dormir 3h, 7h, mais vous aussi, croyez-moi.
00:51:57 - Allez, en bouge, en bouge!
00:51:59 - Courez, vous, courez!
00:52:01 - Damien, debout.
00:52:03 Sortez, vous faites 3 fois
00:52:05 le tour de la cour en courant.
00:52:07 - Allongez les bras devant, cessez de rire, respirez.
00:52:09 - Vous avez encore mérité
00:52:11 une punition.
00:52:13 Vous n'avez pas le droit de massacrer
00:52:15 du linge.
00:52:17 - Cette saison de l'année, les vitres sont assez saines.
00:52:19 Peut-être que...
00:52:21 - Très bonne idée.
00:52:23 - Je pense que les vitres des classes auraient besoin d'être nettoyées.
00:52:25 - Lundi, des patates
00:52:27 au jamon. Mardi, des patates
00:52:29 au citron.
00:52:31 - C'est propre, ça? Ça, c'est propre!
00:52:33 N'importe quoi, regardez!
00:52:35 (musique)
00:52:37 (musique)
00:52:39 (musique)
00:52:41 (musique)
00:52:43 (applaudissements)
00:52:45 - M. Zirmi, on ne vous a pas encore entendu,
00:52:47 est-ce que parfois, vous avez regretté
00:52:49 certaines punitions, certaines sanctions?
00:52:51 - Jamais.
00:52:53 Jamais, parce que les sanctions
00:52:55 étaient toujours utiles,
00:52:57 toujours méritées. Oui, merci, je ne sais pas qui l'a dit,
00:52:59 mais c'est exact, et jamais méchantes.
00:53:01 Et surtout, toujours utiles
00:53:03 pour les élèves.
00:53:05 - C'était parfois un peu dur, quand même.
00:53:07 (applaudissements)
00:53:09 - Jamais dur, toujours juste.
00:53:11 - Oh non, mais attendez, on n'est plus aux pensionnats, là!
00:53:13 (cris)
00:53:15 Franchement, vous n'êtes pas crédibles, non!
00:53:17 - Est-ce que j'ai été dur une seule fois?
00:53:19 - Oui!
00:53:21 - M. Zirmi, une fois, vous m'avez viré de cours,
00:53:23 j'avais rien fait du tout. - Qu'est-ce que vous dites, ici?
00:53:25 - Une fois, M. Zirmi m'a viré de cours,
00:53:27 j'avais juste rigolé. Et en plus,
00:53:29 j'avais mis ma main sous ma bouche afin de rigoler.
00:53:31 - M. Navarro, jamais à court d'idées
00:53:33 pour les punitions.
00:53:35 Est-ce que vous avez peu tassé pour l'émission,
00:53:37 pour retrouver plein de punitions nouvelles, etc.?
00:53:39 - Non, j'ai improvisé.
00:53:41 - Ah oui? Donc vous êtes réellement syndique, parfois?
00:53:43 - Non, pas du tout, pas du tout.
00:53:45 Beaucoup d'humour.
00:53:47 - C'est fier, c'est fier, les punitions.
00:53:49 - Moi, il y avait une punition de M. Brun
00:53:51 qui m'a vexé.
00:53:53 On était à table, il a donné un bon point
00:53:55 à toute la table, sauf à moi.
00:53:57 - Ça, ça m'a beaucoup vexé.
00:53:59 - Pour quelles raisons?
00:54:01 - Parce que c'était le seul à être sage, c'est pour ça.
00:54:03 J'ai donné un bon point aux autres,
00:54:05 mais pas à lui, il était trop sage.
00:54:07 - En fait, ils nous refont le coup
00:54:09 du pont de la Chavagne.
00:54:11 - Ils sont pas sortis.
00:54:13 - Ils sont dans leur personnage à fond.
00:54:15 - Peut-être que je vais anticiper,
00:54:17 mais est-ce que ce n'est pas troublant de voir
00:54:19 le regret et la nostalgie que nos élèves avaient
00:54:21 le dernier jour? Est-ce qu'il n'y aurait pas
00:54:23 des questions à se poser du côté des parents
00:54:25 qui souhaitent tellement être aimés de leurs enfants
00:54:27 et qui leur laissent faire tout ce qu'ils veulent?
00:54:29 Et de voir que des enfants qui ont eu
00:54:31 un certain nombre d'épreuves,
00:54:33 un milieu... Bon, ils se sont bien amusés,
00:54:35 c'était quand même pas une prison,
00:54:37 et ils avaient le regret.
00:54:39 Moi, je crois que c'est un enseignement,
00:54:41 j'ai pensé à ça en regardant ces images
00:54:43 qui m'ont touché, mais je me dis que les parents
00:54:45 veulent trop plaire à leurs enfants.
00:54:47 Ils ont là une génération d'enfants voulus.
00:54:49 Depuis 1975, je pense que 90%
00:54:51 des enfants sont voulus.
00:54:53 Et du coup,
00:54:55 on est peut-être un peu
00:54:57 trop béat et trop baba devant
00:54:59 ses enfants. - On va demander à la maman d'Arthur.
00:55:01 - Est-ce que, chez vous, vous donnez
00:55:03 une punition aussi sévère à Arthur quand il fait ce qu'il veut
00:55:05 et vous le voulez? - J'essaye.
00:55:07 J'essaye, mais non,
00:55:09 j'ai trouvé que... Je veux dire qu'il
00:55:11 puisse obéir aussi facilement.
00:55:13 J'aurais aimé que, justement, il puisse
00:55:15 m'obéir aussi facilement. - Ah, ça vous a peu fait, en fait?
00:55:17 - Voilà, tout à fait. - C'est ça.
00:55:19 - Tout à fait, parce qu'effectivement,
00:55:21 il a vraiment changé par rapport
00:55:23 au début, où...
00:55:25 Bon, Arthur est quand même
00:55:27 plutôt tendance à être insolent,
00:55:29 à être un petit peu indiscipliné.
00:55:31 Et là, tout le monde l'a trouvé complètement changé.
00:55:33 Il était bien rentré dans le moule et
00:55:35 on était tous vraiment étonnés de le voir comme ça.
00:55:37 Et on aimerait...
00:55:39 On aimerait le voir comme ça à la maison.
00:55:41 - Arthur,
00:55:43 vous êtes rentré dans le moule?
00:55:45 - Bah, ouais, je pense quand même un peu.
00:55:47 - Ah, donc, ça vous a fait du bien? - Oui.
00:55:49 - Est-ce que là, aujourd'hui,
00:55:51 à l'école, vous êtes plus sage que... - Non, j'ai repris
00:55:53 les bonnes vieilles habitudes.
00:55:55 - Ah! Ça n'a duré qu'un temps?
00:55:57 (applaudissements)
00:55:59 Non, mais est-ce que...
00:56:01 Moi, j'aimerais savoir si, aujourd'hui, vous êtes tous rentrés en classe,
00:56:03 est-ce que, de temps en temps, vous avez une pensée pour Chavagne, quand même?
00:56:05 - Oui. - Ah!
00:56:07 - Bah, attends... - Tout le temps, Olivia?
00:56:09 - Bah, tout le temps, tous les jours. Je pense tout le temps à Chavagne.
00:56:11 Et franchement, si ça devrait continuer, bah, je continue avec plaisir.
00:56:13 - On y repart? - Vas-y.
00:56:15 Vas-y, on y va.
00:56:17 - Vous avez pas de uniforme, malgré... - Malgré les punitions,
00:56:19 - Pas de portables, pas de maquillage, l'huile de foin de Moreux...
00:56:21 - Je me suis rendue compte, c'est...
00:56:23 - On était ensemble, en fait. - Voilà.
00:56:25 Et puis, en fait, au début, tout le monde voulait partir,
00:56:27 et à la fin, tout le monde voulait rester.
00:56:29 - Qui retournerait à Chavagne tout de suite, là, après l'émission?
00:56:31 - Moi. - Tout le monde. - On veut le doivre.
00:56:33 - Ça va! C'est la quasi-totalité.
00:56:35 - Y a qu'Aurèle qui a été vu comme ça.
00:56:37 - Qui ne veut pas y retourner?
00:56:39 - Bah, Vanessa. Mais ça, on l'a vu, Vanessa,
00:56:41 le premier jour, on vous a vu pas mal pleurer,
00:56:43 ce qui est tout à fait normal.
00:56:45 - Oui, puis le fait que, bah,
00:56:47 moi, je m'entendais pas forcément avec tout le monde,
00:56:49 parce que, bah, y avait des différences de caractère,
00:56:51 et donc, ça a créé certains conflits.
00:56:53 Bon, maintenant, moi, j'ai essayé
00:56:55 d'être courtoise avec tout le monde,
00:56:57 puisque c'est une expérience comme une autre.
00:56:59 Mais j'y retournerai pas.
00:57:01 - D'accord.
00:57:03 - On n'est pas vraiment coupés du monde.
00:57:05 C'est une sorte... C'est un huis clos,
00:57:07 mais on peut pas travestir sa personnalité,
00:57:09 ses sentiments.
00:57:11 On est réellement soi-même,
00:57:13 et on paraît exactement ce que l'on est.
00:57:15 Et ça, c'est très intéressant.
00:57:17 Je pense qu'on n'est pas vraiment coupés du monde.
00:57:19 On est dans un monde extrêmement riche
00:57:21 au niveau émotions,
00:57:23 au niveau sensations,
00:57:25 au niveau découverte et écoute de l'autre.
00:57:27 Et ça, personnellement, c'est ce que j'ai
00:57:29 vraiment beaucoup apprécié,
00:57:31 et ce qui m'en tiendrait.
00:57:33 (applaudissements)
00:57:35 - Alors, aujourd'hui, on voit que,
00:57:37 majoritairement, quand même, le pensionnat,
00:57:39 on n'en garde que les bons souvenirs.
00:57:41 N'empêche que les privations, l'éloignement,
00:57:43 tout ça, ça a été difficile à supporter
00:57:45 pour beaucoup d'élèves.
00:57:47 On a vu de vrais coups de blues.
00:57:49 Voici un petit best-of. Regardez.
00:57:51 (musique)
00:57:53 (musique)
00:57:55 (musique)
00:57:57 (musique)
00:57:59 (musique)
00:58:01 (musique)
00:58:03 - J'arrive pas à me...
00:58:05 à me rapprocher...
00:58:07 à me rapprocher des autres,
00:58:09 et je porte pas.
00:58:11 - Laissez-les venir à vous.
00:58:13 Laissez-les venir à vous.
00:58:15 Vous avez eu le droit
00:58:17 à des réflexions désagréables?
00:58:19 - Non, il aurait pas fallu de façon.
00:58:21 Parce que là, je suis...
00:58:23 je suis dans un état de nervosité.
00:58:25 Je suis de nervosité,
00:58:27 et c'est pas que ça m'embête, quoi.
00:58:29 - Vous, vous êtes trop dans le...
00:58:31 dans le vert pour vous rendre compte
00:58:33 que vous n'êtes pas à soi.
00:58:35 (bruit de la voiture)
00:58:37 - Ça va mieux, là?
00:58:39 - Ouais.
00:58:41 (musique)
00:58:43 - Ça fait 5 jours que je suis ici,
00:58:45 ça fait que 5 jours que je déprime tous les jours, quoi.
00:58:47 J'en peux plus.
00:58:49 - Y a tout qui me saoule.
00:58:51 Y a dans le genre "pas le droit à ça",
00:58:53 "vous faites ceci, vous recommencez",
00:58:55 je sais pas...
00:58:57 Je sais que c'était pas comme ça avant,
00:58:59 mais au moins...
00:59:01 - Vous pouvez m'être gentille, n'êtes plus dans la parole.
00:59:03 - C'est vrai que depuis hier soir que vous êtes arrivés,
00:59:05 tout a été de travers pour vous.
00:59:07 Tout au long de la journée, essayez d'avoir une conduite.
00:59:09 On vous dit de faire ça, vous le faites.
00:59:11 Sinon, dans la journée, vous pouvez venir me voir au bureau de l'infirmerie.
00:59:13 Si vous sentez que vous allez pas bien,
00:59:15 vous venez me voir à l'infirmerie. OK?
00:59:17 Mais...
00:59:19 (musique)
00:59:21 (bruit de la voiture)
00:59:23 (musique)
00:59:25 (bruit de la voiture)
00:59:27 (musique)
00:59:29 (sonnerie de téléphone)
00:59:31 - Mon père, je l'aime trop, maintenant, tout le monde.
00:59:33 Tu peux même pas imaginer.
00:59:35 Moi, j'aurais kiffé qu'il soit devant moi, quoi,
00:59:37 pour le téléphone.
00:59:39 - Justement, tu sais ce qu'il faut que tu fasses?
00:59:41 Tu mémorises sa voix, tu mémorises son image et tout.
00:59:43 Puis tu t'allonges dans ton lit comme ça, t'as vu?
00:59:45 Puis tu penses à lui à fond, tu la bloques et tout.
00:59:47 Après, tu vois, ça va passer.
00:59:49 - Le soir, c'est vraiment le moment
00:59:51 où on peut sortir s'éclater avec les filles et tout.
00:59:53 On nous emparer,
00:59:55 je sais, ça me saoule, ça.
00:59:57 Je sais pas, moi, j'ai besoin de filles, moi.
00:59:59 - Ouais, tu veux faire un petit jeu, ouais, comme tout le monde.
01:00:01 - Moi aussi, t'as aimé.
01:00:03 - Et nous, on est là, comme des... - Ouais, comme des clampins.
01:00:05 - Je suis comme des clodos, là,
01:00:07 à dormir avec nos vieux trucs à carreaux, là.
01:00:09 Putain, ça me saoule.
01:00:11 - Euh, déjà, je suis pas reçu de courrier.
01:00:13 Euh, les lunas, elles appellent leur mec
01:00:15 au lieu d'appeler leurs parents.
01:00:17 Tu vois, les lunas, on dirait,
01:00:19 c'est plus important d'appeler leur mec que d'appeler leurs parents.
01:00:21 Ça fait une heure, ils ont eu la priorité,
01:00:23 ils ont appelé leur petit copain de merde.
01:00:25 - J'ai appelé chez moi, hier. Ça me saoule.
01:00:27 Putain ! C'est quoi, les mecs ? Les mecs, ça pue, de toute façon.
01:00:29 - Cissé, en fait, elle n'a pas reçu de lettres, je crois, ça.
01:00:31 - Ouais. - Elle n'a pas reçu de courrier
01:00:33 depuis qu'elle est arrivée,
01:00:35 et donc, on a voulu, bah,
01:00:37 tous se signer pour elle.
01:00:39 - Et c'est mademoiselle Bertrand qui a fait ça.
01:00:41 - Ah, ça y est, elle est en train de se faire.
01:00:43 - Ça va lui faire plaisir, lui.
01:00:45 - Qu'elle lui passe un bon bon câlin, mademoiselle Bertrand, le frère.
01:00:47 - Cissé.
01:00:49 - Merci, mademoiselle.
01:00:53 - Vous pouvez ouvrir vos lettres.
01:00:55 - Merci.
01:00:57 - Cissé, Cissé, Cissé, Cissé, Cissé, Cissé !
01:01:05 - Merci, Lucas.
01:01:07 - Bon câlin !
01:01:09 - C'est bon, mademoiselle Bertrand, s'il vous plaît.
01:01:11 - Merci.
01:01:13 - Les coups de blouse au pensionnat de Chavail.
01:01:21 - Au pensionnat de Chavail.
01:01:23 - Il y a quand même une question qu'on se pose, par exemple, Olivia.
01:01:25 Rien ne vous obligeait à rester,
01:01:27 quand on craque dans cette expérience,
01:01:29 vous pouvez rentrer chez soi et tout était terminé.
01:01:31 - C'est vrai que la première semaine a été très dure,
01:01:33 parce que, honnêtement,
01:01:35 on a été coupé du monde, en fait.
01:01:37 Et à force, on s'est adapté
01:01:39 à la vie des années 50, petit à petit.
01:01:41 Et ce qui fait, c'est, bah,
01:01:43 les coups de blouse, bah, voilà, quoi.
01:01:45 - Ils ont fini par disparaître.
01:01:47 - Voilà.
01:01:49 - Vous étiez plutôt malheureuse dans les 1ers jours.
01:01:51 Pourquoi vous êtes restée ?
01:01:53 - Parce que je me suis dit, il faut survivre.
01:01:55 (rires)
01:01:57 Il faut survivre.
01:01:59 Et c'est vraiment une expérience
01:02:01 où il faut être fort, quoi,
01:02:03 même s'il y a des moments où il y a un coup de blouse.
01:02:05 Et il faut pas s'arrêter là.
01:02:07 Faut dire que la vie, c'est long et que
01:02:09 on n'est pas... Si on reste à ses coups de blouse,
01:02:11 si on reste à son petit monde,
01:02:13 on n'est pas seul à avoir des problèmes.
01:02:15 Donc moi, je me dis qu'il faut pas penser qu'à soi
01:02:17 et dans ces moments-là, il faut être fort.
01:02:19 (applaudissements)
01:02:21 - Cissé, vous avez été très touchée par la lettre
01:02:23 que toutes vos amies vous ont écrite.
01:02:25 - Oui, ça m'a fait plaisir.
01:02:27 Parce que c'était... En plus, c'était pendant
01:02:29 des moments de tension où je m'entendais pas
01:02:31 forcément avec tout le monde,
01:02:33 où tout le monde s'est crépé chignon et ça m'a fait plaisir
01:02:35 parce qu'elles ont toutes signé et elles ont pensé à moi.
01:02:37 Et je tiens à les remercier encore une fois
01:02:39 et merci à mademoiselle Bertrand.
01:02:41 (applaudissements)
01:02:43 - On va parler maintenant
01:02:45 d'un élève qui, lui, a craqué,
01:02:47 qui n'a pas supporté l'autorité du pensionnat.
01:02:49 C'est Kevin.
01:02:51 Kevin a été exclu au bout de 5 jours
01:02:53 du pensionnat de Chavagne.
01:02:55 C'est un exploit.
01:02:57 On a eu l'impression que vous jouiez un peu la comédie.
01:02:59 Et on a voulu en savoir plus.
01:03:01 On est allés chez vous, vous filmez, regardez.
01:03:03 - ♪ Sacré Charlemagne ♪
01:03:07 (musique de jazz)
01:03:09 ♪ ♪ ♪
01:03:13 - Je sais pas pourquoi, mais au milieu des champs,
01:03:15 y a pas grand monde.
01:03:17 Donc ça arrive que je suis un peu tout seul là où j'habite.
01:03:19 Je commence à en avoir marre, quoi, un peu de la campagne.
01:03:23 Je me sens un peu seul des fois à la maison
01:03:25 parce que, moi, y a rien à faire.
01:03:27 Voilà où je vis le soir,
01:03:29 où je m'endors, ma chambre.
01:03:31 Donc, bah, c'est un peu décoré à ma manière, quoi,
01:03:34 avec Marilyn Monson.
01:03:36 Euh...
01:03:38 Ouais, Marilyn Monson, Slipknot, un peu tout ça,
01:03:40 parce que, bah, j'aime le boutique.
01:03:42 Bah, voilà, quoi.
01:03:44 Et 3 posters comme ça, que je trouvais ça sympa
01:03:46 de mettre dans ma queue. Puis voilà.
01:03:48 C'est vrai qu'au pensionnat, je me sentais moins seul
01:03:50 avec tout le monde autour de moi.
01:03:52 C'est sûr que c'était... Moi, ça me changeait.
01:03:54 Ça me faisait du bien un peu de changer d'univers, quoi,
01:03:56 parce que là où j'habite, c'est pas terrible, quand même.
01:03:58 Y a pas grand monde.
01:04:00 C'est moi qui était, c'était le premier, l'autorité.
01:04:03 Pas de problème, jeune homme. Dans mon bureau.
01:04:05 Dans mon bureau!
01:04:07 J'aime pas les règles.
01:04:09 Les règles, faut les enfreindre, c'est bien.
01:04:11 C'est mieux d'être en dehors des règles que d'être dedans.
01:04:13 J'ai un caractère un peu à la con, quand même.
01:04:15 Parce que, bon, bah, c'est vrai que je m'énerve vite.
01:04:19 J'ai la main laisse, des fois.
01:04:21 Je suis comme ça, quoi.
01:04:23 Je suis assez nerveux, de naissance.
01:04:25 Moi, le but du jeu, c'était que je m'éclate
01:04:27 le plus possible, quoi. Et c'est ce que j'ai fait.
01:04:30 Quand on suit les autres et tout, on peut rien faire.
01:04:33 On suit, quoi. On est le mouton de panurge.
01:04:36 Quand on est en dehors des règles,
01:04:38 eh ben, on fait ce qu'on veut.
01:04:40 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:04:42 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:04:44 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:04:46 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:04:48 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:04:50 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:04:52 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:04:54 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:04:56 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:04:58 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:05:00 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:05:02 Quand on est dans la rue, on fait ce qu'on veut.
01:05:04 -Vous étiez en train de réciter une leçon apprise par coeur.
01:05:08 -Je dis ce que j'ai au fond de moi.
01:05:10 Je ne mens pas.
01:05:12 J'ai pas appris un texte avant, j'ai pas écrit un texte avant,
01:05:14 et je l'ai pas appris.
01:05:16 -Moi, j'ai joué la comédie, quoi,
01:05:18 histoire de prendre un peu pour des couillons, quoi.
01:05:20 Donc, voilà, j'ai un peu réussi mon coup, quoi.
01:05:24 Enfin, pas trop, quand même.
01:05:26 Je me suis quand même fait virer.
01:05:28 -Le conseil de discipline
01:05:30 a décidé l'exclusion de M. Kevin.
01:05:33 (Rires)
01:05:35 (Musique douce)
01:05:37 -Alors, quand j'ai vu tous les F pleurer au moment de mon départ,
01:05:41 j'étais étonné, on va dire, que quand je suis arrivé là-bas,
01:05:45 avec, on va dire, le caractère que j'ai,
01:05:48 on va dire, les idées que j'ai,
01:05:51 que tout le monde m'aime bien autant, quoi.
01:05:53 C'est sûr, j'ai regretté d'être parti,
01:05:55 mais pour les autres, parce que j'avais envie de rester,
01:05:58 les connaître un peu plus.
01:06:00 Mais bon, j'ai joué le jeu, j'ai joué le jeu de foot merde,
01:06:02 et ben voilà, j'arrive là, quoi.
01:06:05 -Et tu as envie que ça s'arrête ?
01:06:07 -Ouais, bah oui, ça va s'arrêter cette année.
01:06:10 Je vais s'arrêter aujourd'hui, là.
01:06:12 -Comment tu le définirais, ton parcours ?
01:06:15 -Comme...
01:06:17 Comme la plus grosse gamelle de l'univers.
01:06:19 Mon parcours, c'est la plus grosse gamelle.
01:06:22 Une très grosse gamelle, quoi.
01:06:24 -La plus grosse gamelle de l'univers pour Kevin.
01:06:27 Vous avez été déscolarisé pendant 2 ans.
01:06:30 Comment ça se passe pour vous, cette année ?
01:06:33 -On va dire que ça m'a changé énormément,
01:06:35 puisque je ne travaille plus par correspondance.
01:06:37 Je travaille maintenant en alternance avec un CFA.
01:06:40 Donc je travaille dans une entreprise pendant une semaine,
01:06:43 et une autre semaine, je suis à l'école, comme tout le monde.
01:06:46 Donc c'est vrai que ça change.
01:06:48 -CFA, c'est un BEP mécanique, c'est ça ?
01:06:50 -Oui, je fais un BEP mécanique.
01:06:52 Donc moi, ça me va très bien, je suis content.
01:06:54 J'ai pas envie de faire de bêtises, j'ai pas envie de me faire virer.
01:06:57 J'ai envie d'avoir mon BEP, donc je vois pas un intérêt.
01:07:00 -Et vous pensez que c'est l'expérience du pensionnat de Chavagne
01:07:04 qui vous a fait retrouver le banc de l'école ?
01:07:07 -Non, non, parce qu'avant le pensionnat de Chavagne,
01:07:10 j'avais déjà eu la démarche de vouloir faire un BEP mécanique,
01:07:14 mais je m'y étais pas non plus lancé à fond.
01:07:17 Mais même après le pensionnat, j'ai dit,
01:07:19 de toute façon, même avant, j'avais dit,
01:07:21 mon BEP, je l'aurais, et voilà.
01:07:23 Donc je veux l'avoir.
01:07:25 -On a une question SMS, Kevin.
01:07:27 Ne regrettes-tu pas de pas être resté au pensionnat ?
01:07:30 -Si, je regrette de pas être resté au pensionnat,
01:07:32 parce que j'avais envie de connaître plus les filles, les mecs.
01:07:35 On rigolait bien le soir et tout, c'était bien.
01:07:37 Mais moi, j'ai fait le con.
01:07:39 J'ai bien foutu la merde, et puis voilà, je me suis fait virer.
01:07:42 C'est normal.
01:07:43 -Je vais demander à M. Brun s'il a regretté, par exemple,
01:07:46 le départ de Kevin.
01:07:48 -Pour moi, c'était un échec.
01:07:50 On a peut-être pas bien fait notre boulot,
01:07:53 on aurait peut-être dû patienter un peu plus.
01:07:56 Je parle surtout en tant que prof de maths,
01:07:58 parce qu'il était très bon en maths.
01:08:00 J'ai regretté qu'il soit parti, ne serait-ce qu'à cause de ça.
01:08:03 -M. Navarron, l'exclusion de Kevin, pour vous, c'est un échec.
01:08:06 Est-ce que c'est votre échec ou c'est pas ?
01:08:09 -Non, c'est pas mon échec, c'est plutôt le sien.
01:08:12 Et si j'ai fortement appuyé cette exclusion,
01:08:15 c'est qu'en fin de compte, je pensais qu'on lui consacrait
01:08:19 trop d'attention et je pense que certains autres garçons et filles
01:08:25 méritaient aussi toute notre attention.
01:08:29 Personnellement, je préférais m'investir physiquement,
01:08:33 intellectuellement auprès de garçons et de filles
01:08:37 qui en avaient besoin, qui étaient demandeurs
01:08:40 et sur lesquels j'avais pris la responsabilité
01:08:44 de veiller et de m'occuper.
01:08:47 -Merci. Dans un instant, d'autres secrets du pensionnat
01:08:50 et nous parlerons aussi de l'école d'aujourd'hui.
01:08:53 Et vous verrez notamment que si vous avez reproché
01:08:55 au pensionnat de Chavagne d'être un peu dur,
01:08:57 aujourd'hui, en 2004, on peut trouver bien pire dans la réalité.
01:09:00 A tout de suite.
01:09:02 -Vous devrez obéir à tous les ordres et à toutes les instructions
01:09:06 sans aucune hésitation, effectuer toutes les tâches au mieux
01:09:10 et vous devrez traiter tous les professeurs avec respect.
01:09:13 -Non ! Non ! Non !
01:09:15 -Non ! Quand je dis "stop", tu t'arrêtes. C'est compris ?
01:09:19 -Allez, Joshua, tu abandonnes ? Dis-moi que tu abandonnes.
01:09:24 Allez, vas-y, dis-le, vas-y !
01:09:26 -Tu crois que tu vas tenir le coup ?
01:09:30 -Bien sûr ! J'abandonnerai jamais, même pas pour un hamburger.
01:09:43 -C'est parti !
01:09:45 -De retour sur le plateau du pensionnat de Chavagne.
01:10:07 Les profs sont là, les élèves sont là, les parents sont là.
01:10:10 Alors peut-être que vous avez trouvé que M. Navarron allait parfois trop loin.
01:10:14 C'est possible. Mais on a trouvé, mais alors, franchement, pire.
01:10:17 Ca se passe aujourd'hui, en Amérique. Ce n'est pas une émission de télévision.
01:10:21 On va découvrir le Eagle Academy.
01:10:23 On n'est pas là pour apprendre une chanson.
01:10:25 C'est une école d'une sévérité incroyable.
01:10:28 Regardez bien ces images. C'est absolument hallucinant.
01:10:31 Eagle Academy, Floride, Etats-Unis.
01:10:39 C'est le premier jour dans l'académie militaire pour Joshua, Josita et 80 autres enfants.
01:10:44 Ces enfants ne sont pas des délinquants, mais qu'importe, pendant 5 mois,
01:10:47 les instructeurs vont leur mener la vie très dure, et ça, dès leur arrivée.
01:10:51 -Vous devrez obéir à tous les ordres et à toutes les instructions sans aucune hésitation.
01:11:00 Effectuez toutes les tâches au mieux.
01:11:02 Et vous devrez traiter tous les professeurs avec respect.
01:11:07 Rapidement, les premiers craques, comme Christopher, qui ne trouve pas son dortoir.
01:11:11 -Il faut les briser pour les reconstruire.
01:11:18 La plupart ne pensent pas être capables de quoi que ce soit.
01:11:21 Il faut leur retirer cette idée de la tête et leur faire comprendre qu'ils ont tort.
01:11:25 C'est la seule façon de les reconstruire. Vous voyez, il faut aller jusque-là avec eux.
01:11:29 Parce qu'elle est seule pour l'élever, la mère de Joshua a envoyé son fils ici.
01:11:33 -Je me suis dit "Tu as le choix, ou tu le sauves, ou tu le perds."
01:11:38 Et c'est à ce moment que j'ai décidé de demander de l'aide.
01:11:43 Que mon fils soit dans cette académie, qu'on le pousse jusqu'à ses limites,
01:11:47 pour qu'il soit capable d'affronter le monde réel.
01:11:52 Il est 3h30 du matin.
01:12:00 La journée commence pour les pensionnaires.
01:12:03 Joshua n'a pas dormi, il a pleuré toute la nuit.
01:12:06 A partir de maintenant, tout est chronométré, y compris la toilette matinale.
01:12:12 60 secondes pour la douche, 15 secondes seulement pour se laver les dents.
01:12:16 Même les repas sont minutés, 3 minutes, pas une de plus.
01:12:22 -Non ! Quand je dis "stop", tu t'arrêtes ! C'est compris ?
01:12:26 Cette discipline n'a qu'un seul but, les rendre obéissants et redresser le niveau scolaire.
01:12:34 C'est un programme gratuit, financé par l'état de Floride,
01:12:37 qui espère ainsi éviter de les voir sombrer dans la délinquance.
01:12:40 Ici, ce sont des instructeurs militaires qui font régner l'ordre,
01:12:43 et qui font des choses qui ne sont pas bien.
01:12:46 -Je n'ai que des A, que des A. Je suis super contente.
01:12:49 On a plus de temps pour travailler dans les dortoirs.
01:12:52 Après l'école, de 3h30 à 6h30, on ne fait qu'étudier.
01:12:55 Pas de coups de fil, pas de sortie avec des copains.
01:12:58 Que du travail et des devoirs. Et il faut en sorte qu'on le fasse.
01:13:01 -Go !
01:13:03 Après 5 mois de brimades dans ce camp disciplinaire,
01:13:06 les étudiants sont en train de se réunir.
01:13:09 -On est en train de se réunir.
01:13:12 -On est en train de se réunir.
01:13:15 Après 5 mois de brimades dans ce camp disciplinaire,
01:13:18 un ultime défi les attend.
01:13:21 -Je ne vais pas vous mentir. C'est vraiment très dur.
01:13:24 -Le parcours du combattant est directement inspiré
01:13:27 des méthodes des forces spéciales américaines.
01:13:30 Il fait 5 degrés. Le défi va durer 8h,
01:13:33 au cours desquelles les instructeurs tentent de faire craquer les jeunes.
01:13:36 L'académie est la seule école américaine
01:13:39 qui fait subir cette épreuve à des non-délinquants.
01:13:42 -On veut que les enfants dépassent leurs limites
01:13:45 et qu'ils n'abandonnent pas.
01:13:48 La plupart de ces gosses ont toujours tout laissé tomber dans leur vie.
01:13:51 Ce que je fais maintenant, c'est d'essayer de les faire craquer.
01:13:54 ...
01:14:02 -Tu crois que tu vas tenir le coup ?
01:14:05 -Bien sûr. J'abandonnerai jamais, même pas pour un hamburger.
01:14:08 -Allez, Joshua ! Tu abandonnes ? Dis-moi que tu abandonnes !
01:14:11 Dis-le ! Vas-y !
01:14:14 ...
01:14:19 -Ils m'ont ordonné de m'asseoir,
01:14:22 mais je pouvais plus plier mes jambes. Elles sont raides.
01:14:25 Mes jambes...
01:14:28 ...
01:14:31 C'est ma mère qui voulait que je vienne ici.
01:14:34 Moi, je voulais pas.
01:14:37 ...
01:14:41 C'est sûrement bien pour moi, mais je sais pas vraiment.
01:14:44 -En quoi c'est bien pour toi ?
01:14:47 -Pour me rendre plus organisée et plus dure.
01:14:50 Des choses dans ce genre-là, c'est au fait.
01:14:53 ...
01:14:56 -Pour le dernier jour à l'académie, les parents sont invités à un grand pique-nique.
01:14:59 C'est la 1re fois qu'ils revoient leurs enfants en 5 mois.
01:15:02 Joshua est très fier d'avoir tenu le coup.
01:15:05 Il a amélioré ses notes, mais pour sa mère, ça n'est pas assez.
01:15:08 -S'il n'est pas repris à la prochaine session, j'ai un plan B.
01:15:11 Je vais essayer d'appliquer à la maison tout ce que j'ai appris ici.
01:15:14 Le lever tôt le matin et lui faire faire les entraînements.
01:15:17 Et vous savez quoi ? Je le représente à nouveau dans 6 mois.
01:15:20 Et si on ne le reprend pas, je reviens à nouveau dans 6 mois
01:15:23 et encore et encore.
01:15:26 ...
01:15:29 ...
01:15:32 ...
01:15:35 -Là, on n'est plus au lit au carré.
01:15:38 -Il y a des limites à tout. C'est vraiment exacerbé.
01:15:41 C'est l'autorité pour l'autorité. L'enfant, il est plus respecté.
01:15:44 -Arthur ? -Les petits sont traumatisés.
01:15:47 Il y a des limites.
01:15:50 Ils sont torturés.
01:15:53 -J'ai juste une chose à dire. Je trouve ça dégueulasse.
01:15:56 Parce que faire souffrir les gens pour leur apprendre des choses,
01:15:59 j'estime que ça ne marche pas.
01:16:02 Pour moi, pour faire apprendre des choses,
01:16:05 il faut mettre en confiance la personne. C'est tout.
01:16:08 -Justement, Fadila, on va aller voir l'exemple inverse.
01:16:11 On va partir en Finlande.
01:16:14 Là-bas, le niveau scolaire est exceptionnel.
01:16:17 Il n'y a pas de redoublement.
01:16:20 Pourtant, les élèves se classent parmi les premiers d'Europe
01:16:23 pour la lecture, les mathématiques, les sciences.
01:16:26 Vous allez voir, 1re règle, pas de stress.
01:16:29 ...
01:16:32 -La Finlande, un petit pays de 5 millions d'habitants
01:16:35 avec un excellent niveau scolaire.
01:16:38 Nous sommes chez Oli, 14 ans.
01:16:41 Après avoir vécu 9 ans en France, il est revenu à Helsinki
01:16:44 parce qu'il préfère l'école finlandaise.
01:16:47 Programme de la journée.
01:16:50 -J'ai 2 heures de chimie, 2 heures de géographie français
01:16:53 et 2 heures de mathématiques.
01:16:56 Je finis à 3 heures. C'est mon plus long jour de la semaine.
01:16:59 -Et c'est parti pour une journée d'école.
01:17:02 7h30, pour Oli et sa sœur, il est temps de partir.
01:17:05 Comme la plupart de leurs camarades,
01:17:08 ils vont tous seuls à l'école.
01:17:11 Faire confiance aux enfants et les responsabiliser,
01:17:14 c'est un des grands principes de l'éducation finlandaise.
01:17:17 Comme tous les établissements du pays,
01:17:20 les élèves doivent être au courant de la nature.
01:17:23 Ici, pas de barrière ni de navarron
01:17:26 pour surveiller les allées et venues des élèves.
01:17:29 La journée commence par un cours de géographie
01:17:32 sur l'Europe en 4e.
01:17:35 -On prend des informations d'une carte
01:17:38 pour les mettre dans un tableau.
01:17:41 Là, c'est sur la production.
01:17:44 -Dans ce collège, tous les élèves parlent français,
01:17:47 les contrôles notés sont peu nombreux,
01:17:50 les élèves tutoient leur prof,
01:17:53 mais il n'y a pas de problèmes de discipline.
01:17:56 -On n'a pas besoin de crier "tais-toi", etc.
01:17:59 Pourquoi ? -Il n'y a pas de raison d'être méchant.
01:18:02 Le prof est assez sympa.
01:18:05 -Si il y a autant de chahut en France,
01:18:08 le prof va s'énerver et les élèves vont faire encore plus de chahut.
01:18:11 En Finlande, si il y a autant de chahut,
01:18:14 les élèves vont se calmer eux-mêmes.
01:18:17 -Autre différence, pas de par-coeur, pas de bachotage.
01:18:20 -Il faut comprendre, c'est plus important que d'apprendre.
01:18:23 -Du coup, la notation est moins sévère.
01:18:26 D'ailleurs, le redoublement n'existe quasiment pas.
01:18:29 Les élèves en difficulté sont encadrés
01:18:32 et le collège est obligé de leur proposer des cours de rattrapage.
01:18:35 En Finlande, on ne laisse aucun enfant de côté.
01:18:38 -On pense que chaque enfant est un individu.
01:18:41 Dans notre système,
01:18:44 notre valeur de l'éducation,
01:18:47 c'est pas noter ce que les élèves n'ont pas réussi,
01:18:50 mais par contre, noter ce qu'ils ont bien fait,
01:18:53 qu'ils ont bien réussi.
01:18:56 -Valoriser les élèves, ça veut dire aussi
01:18:59 les laisser travailler chacun à leur rythme.
01:19:02 Le rôle du prof est alors de les encourager,
01:19:05 en particulier pendant des ateliers en petits groupes.
01:19:08 -Vas-y. Tu as sauvegardé ? -Oui.
01:19:11 -Vraiment, on n'essaie pas de trop forcer l'élève.
01:19:14 On le guide, on l'aide.
01:19:17 "Ca, c'est pas bien, il vaut mieux que tu fasses autre chose."
01:19:20 Ca donne une certaine autonomie à l'élève.
01:19:23 Il dit "tu fais un travail seul". Ils aiment ça.
01:19:26 Ils sont très capables de faire ça.
01:19:29 11h45, c'est l'heure de la cantine. En Finlande,
01:19:32 elle est gratuite, tout comme les fournitures et les transports scolaires.
01:19:35 A 15h, au plus tard,
01:19:38 les élèves n'ont plus cours et peuvent disposer de leur après-midi.
01:19:41 Aujourd'hui, le cours de foot de Olli est annulé.
01:19:44 Comme il a moins de devoir qu'en France, il va juste se détendre.
01:19:47 -Voilà, je devais faire cet exercice-là et celui-là.
01:19:52 Ca m'a pris environ 5 minutes, moi.
01:19:57 -J'aime bien quand ils ont le temps libre.
01:20:00 Ils sont pas stressés quand ils ont rien à faire.
01:20:03 Ils apprennent à être avec eux-mêmes
01:20:06 sans tout le temps avoir que maintenant,
01:20:09 il est quelle heure que je devrais y aller,
01:20:12 je devrais courir et maintenant, qu'est-ce que je fais ?
01:20:15 -Si la mère d'Olli est si tranquille, c'est parce qu'en Finlande,
01:20:18 l'échec scolaire n'existe pas. Ses enfants ont raison d'en profiter.
01:20:21 Plus tard, ils pourront être formés par les entreprises.
01:20:24 Dans la société finlandaise, l'apprentissage se fait tout au long de la vie.
01:20:27 (Applaudissements)
01:20:30 -On vient de voir des exemples très opposés,
01:20:33 notamment sur le camp américain caricatural.
01:20:36 Mais on va revenir en France, où c'est vrai que la question
01:20:39 du retour de l'autorité dans les classes est posée.
01:20:42 Pour en parler, 2 professeurs viennent nous rejoindre.
01:20:45 Fanny Cappelle et Bruno Décroix, bonsoir.
01:20:48 -Bonsoir. -Ainsi que 2 anciens professeurs,
01:20:51 Guy Joffroy, vous êtes aussi maintenant député UMP.
01:20:54 Vous, Yves Durand, vous êtes député socialiste.
01:20:57 Vous êtes tous les 2 spécialistes des questions d'éducation.
01:21:00 Alors, Guy Joffroy, on va commencer par vous.
01:21:03 Quand aujourd'hui le ministre de l'Education, François Fillon,
01:21:06 parle de la nécessité du retour de l'autorité, qu'est-ce qu'il veut dire ?
01:21:09 -Il veut dire de manière très claire que l'autorité,
01:21:12 qui de tout temps devait et a eu sa place dans l'école,
01:21:15 comme dans toute institution,
01:21:18 mérite probablement d'être à nouveau placée,
01:21:21 non pas au coeur, mais comme une des bases
01:21:24 nécessaires pour permettre
01:21:27 d'approcher les apprentissages
01:21:30 de manière beaucoup plus paisible qu'on ne le constate à l'heure actuelle.
01:21:33 -Mais très concrètement, M. Joffroy,
01:21:36 redonner de l'autorité au professeur,
01:21:39 ça se traduirait par quoi ? Plus de punition ?
01:21:42 -Non, l'autorité d'abord, elle existe.
01:21:45 Je crois que ça ne se décrète pas l'autorité. Elle existe.
01:21:48 Il ne faut pas la confondre d'ailleurs avec l'autoritarisme.
01:21:51 Je crois que ça, c'est une précision
01:21:54 qui mérite d'être apportée. L'enseignant
01:21:57 qui ne réussit pas à installer son autorité
01:22:00 est souvent un enseignant qui craint,
01:22:03 qui croit ou qui sait qu'il n'est pas soutenu dans son autorité.
01:22:06 L'autorité, ça ne se négocie pas,
01:22:09 ça s'explique. -Bernie Décroix, vous êtes un enseignant,
01:22:12 vous aussi de terrain. -Enseignant et auteur d'un essai sur l'école.
01:22:15 -Et auteur d'un essai à l'école, vous enseignez en Seine-Saint-Denis.
01:22:18 Qu'est-ce que vous demandez de votre hiérarchie ? Qu'elle soutienne votre autorité ?
01:22:21 -C'est une des pistes qui permet
01:22:24 de reconstruire une autorité vis-à-vis des élèves.
01:22:27 Néanmoins, je voudrais mettre
01:22:30 un point assez clair vis-à-vis des parents qui regardent l'émission.
01:22:33 L'école continue à sanctionner. Elle sanctionne
01:22:36 même très régulièrement et je pense que tous les élèves qui sont là le savent.
01:22:39 Les punitions tombent, les heures de col existe,
01:22:42 même les renvois de 1, 2 ou 3 jours dans certains cas.
01:22:45 Donc le problème d'autorité
01:22:48 du jeune qui disait tout à l'heure "moi je suis rentré à l'école
01:22:51 et tout de suite je me suis remis à faire le chahut comme c'était
01:22:54 le cas il y a quelques mois en arrière", je pense que
01:22:57 il faut bien comprendre qu'il n'y en a qu'un qui a quelque chose à perdre
01:23:00 dans cette histoire, c'est lui. Parce que le bazar dans une salle
01:23:03 de classe, c'est vrai que c'est difficile pour les professeurs,
01:23:06 c'est vrai que c'est désagréable, mais c'est vrai que c'est d'abord les élèves
01:23:09 qui ont à en pâtir dans leur scolarité. Donc la vraie première
01:23:12 question par rapport à l'autorité, c'est de savoir
01:23:15 est-ce que ces élèves ont confiance dans l'école ?
01:23:18 - Moi là je suis pas du tout d'accord avec tout ce que j'entends depuis tout à l'heure, je suis sidérée.
01:23:21 Je voulais réagir sur ce que disait le professeur tout à l'heure, "oui mais de toute façon
01:23:24 il y a toujours les heures d'école, les sanctions, vous croyez que ça sert à quelque chose ?
01:23:27 Vous sanctionnez un élève, il comprend pas, il est sanctionné, il se dit
01:23:30 "ahlala mais celui-là il fait que me sanctionner", ça embête l'élève, ça lui fait
01:23:33 rien apprendre et au jour d'aujourd'hui quand j'entends des professeurs
01:23:36 qui disent "il faut que je me dépêche de terminer mon programme"
01:23:39 et qui disent que tant qu'ils sont payés à la fin du mois, tant mieux pour eux, franchement
01:23:42 je suis sidérée parce que y'en a, ils sont pas là pour nous apprendre.
01:23:45 Excusez-moi, y'en a, y'a des professeurs, ils sont là
01:23:48 parce qu'ils sont payés, y'en a ils ont pas l'envie.
01:23:51 La différence entre aujourd'hui et les années 50
01:23:54 c'est que les professeurs ils avaient l'ambition, l'envie.
01:23:57 Je dis pas que c'est partout pareil, y'a des professeurs qui ont envie d'apprendre
01:24:00 mais moi j'ai pas eu de chance jusqu'à présent, je suis tombée sur
01:24:03 une minorité de professeurs qui m'ont donné envie d'apprendre, mais quand t'entends
01:24:06 un professeur que tu lui poses une question, qu'il te répond à côté
01:24:09 ou qu'il t'engueule parce que t'as pas compris, qu'il t'humilie devant toute la classe
01:24:12 moi je trouve ça dégueulasse et faudrait réagir.
01:24:15 (applaudissements)
01:24:18 (applaudissements)
01:24:21 Alors justement,
01:24:24 en réalité, et on peut le mesurer à l'applaudimètre
01:24:27 l'accusé numéro 1 c'est le professeur. Et c'est ce qui est implicite
01:24:30 dans tous les discours qu'on a entendus et c'est extrêmement pernicieux
01:24:33 et euh... - C'est ce que j'allais dire. - Voilà, bon ben je vous laisse enchaîner.
01:24:36 - Et très franchement, je voudrais dire à la fois aux parents
01:24:39 et aux élèves
01:24:42 qu'en France nous avons un corps enseignant
01:24:45 qui est probablement l'un des meilleurs du monde et avec des enseignants
01:24:48 (applaudissements)
01:24:51 contrairement aux années 50 où il n'y avait que 20%
01:24:54 des gamins qui faisaient des études
01:24:57 maintenant on fasse monter, on pousse le maximum
01:25:00 même s'il y a des difficultés, même s'il y a des réformes à faire
01:25:03 même s'il y a des échecs. Mais le niveau
01:25:06 culturel et scolaire de notre pays
01:25:09 a augmenté depuis 20 ans.
01:25:12 Voilà. - Donc le débat, le débat, le débat
01:25:15 (applaudissements)
01:25:18 - Ils sont refusés par les employeurs
01:25:21 parce qu'ils n'arrivent pas à aligner un... - Prenez un micro madame, prenez.
01:25:24 - En seconde des élèves qui font pas la différence
01:25:27 entre une multiplication et une addition
01:25:30 non mais attendez, en seconde. - Bah j'y suis pour rien.
01:25:33 - Combien vous avez d'enfants qui arrivent en 6ème
01:25:36 qui ne maîtrisent pas le français, qui ne maîtrisent pas
01:25:39 le B à bas des maths
01:25:42 qui ne savent pratiquement pas lire ?
01:25:45 - Alors à qui la faute selon vous ? - Ah au professeur.
01:25:48 - Déjà dès le départ, on doit pas leur bourrer de crâne avec d'autres matières
01:25:51 les matières principales, ce sont les matières de base
01:25:54 après vers la 6ème, là on attaque autre chose.
01:25:57 - La situation est effectivement très grave
01:26:00 si c'est, moi je comprends ta colère, si c'est.
01:26:03 - Jusqu'à présent, j'ai fait ce que mes professeurs m'ont demandé
01:26:06 j'avoue, j'ai été dissipée, je me suis calmée
01:26:09 j'ai fait ce que les professeurs m'ont demandé mais quand en échange je vois qu'un professeur n'a pas de motivation
01:26:12 et qu'il n'a pas envie que je réussisse, et bah là franchement je me sens dégoûtée de l'école
01:26:15 le matin quand je me lève j'ai envie de pleurer quand je vais vers la direction du collège.
01:26:18 - Il ne faut pas accuser les résultats catastrophiques de l'école
01:26:21 il ne faut pas en accuser les professeurs, je veux dire individuellement
01:26:24 c'est vraiment, nous en sommes victimes
01:26:27 - Je dis ce que je pense tout simplement
01:26:30 - Je dis ce que je ressens, je dis ce que j'ai vécu
01:26:33 - Je suis une élève, je me sens dégoûtée
01:26:36 - Allô, oui, je vous l'écoute
01:26:39 je vous l'écoute
01:26:42 Monsieur Braille, vous m'écoutez ?
01:26:45 Moi j'étais en fac au début des années 60
01:26:48 et il n'y avait que 3% d'offices d'ouvriers en fac
01:26:51 donc monsieur a raison
01:26:54 il y a eu quand même la masse populaire
01:26:57 qui a réussi à faire... comment non ?
01:27:00 - Mais est-ce que le niveau a baissé oui ou non ? C'est facile
01:27:03 - Au niveau de l'école primaire
01:27:06 - Non mais excusez-moi
01:27:09 on ne peut pas poser la question comme ça
01:27:12 il y a un certain nombre de personnes
01:27:15 qui ont commencé par nous
01:27:18 qui ne sommes peut-être plus au niveau
01:27:21 par rapport à il y a 50 ans
01:27:24 mais la foule des connaissances, la foule des difficultés
01:27:27 la foule des acquisitions nouvelles
01:27:30 qui n'étaient pas offertes aux élèves il y a 50 ans
01:27:33 mais qui sont proposées aujourd'hui
01:27:36 fait que la comparaison est impossible
01:27:39 et ça, vous pouvez sourire, mais c'est totalement impossible
01:27:42 je ne fais pas de surenchère par rapport à Yves Durand
01:27:45 il y a aujourd'hui dans notre pays des enseignants heureux
01:27:48 vous en avez 2 là
01:27:51 au moins 2
01:27:54 il y a également dans notre pays
01:27:57 des enseignants malheureux
01:28:00 et ça il faut en avoir conscience, ils sont malheureux pourquoi ?
01:28:03 parce que la relation qu'ils ont avec leurs élèves est difficile
01:28:06 parce qu'ils ne sont pas bien assis sur leur base
01:28:09 et les élèves, on n'a pas du tout abordé cette question
01:28:12 parce que les élèves pour un trop grand nombre d'entre eux
01:28:15 sont lâchés dans la nature par un dispositif d'orientation
01:28:18 qu'il est méprise
01:28:21 j'aimerais qu'on cite 2 chiffres issus de sondages très significatifs
01:28:24 le premier c'est 83% des élèves considèrent l'autorité comme une qualité
01:28:27 chez un professeur
01:28:30 mais le deuxième est très révélateur également
01:28:33 il dit que 54% des français jugent les professeurs
01:28:36 comme des gens capable de maintenir la discipline dans leur classe
01:28:39 quand vous voyez les résultats d'un tel sondage Yves Durand
01:28:42 ça vous inspire quoi ?
01:28:45 je ne sais pas trop, d'ailleurs je ne comprends pas très bien ce débat sur l'autorité
01:28:48 qui arrive comme ça
01:28:51 à un moment où on parle de l'école
01:28:54 il faudrait la réformer en profondeur
01:28:57 et je crains que ça soit un peu la fumée
01:29:00 qui cache les vrais problèmes
01:29:03 vous voulez dire qu'aujourd'hui l'autorité n'est pas un problème à l'école ?
01:29:06 si c'est un problème à l'école, c'est un problème partout l'autorité
01:29:09 c'est un problème dans la rue, c'est un problème en famille
01:29:12 c'est un problème partout, c'est pas le problème de l'école
01:29:15 nous on a voulu connaître l'avis des premiers concernés
01:29:18 à savoir vous, les étudiants, les lycéens
01:29:21 et on est allé projeter le ponceau de la chavagne à des élèves de 4ème et 3ème
01:29:24 dans des lycées parisiens, voici leur réaction
01:29:27 "le shower man"
01:29:30 nous sommes en maths, non en sciences
01:29:39 vous ferez donc exactement ce que je vous dis, comme je vous le dis, quand je vous le dis
01:29:42 la discipline c'est une tradition qui s'est un peu perdue
01:29:45 maintenant on n'a pas trop le respect du professeur
01:29:48 si vous aimez les sanctions, vous en aurez
01:29:55 en fait c'est pas grave quand les profs ils sont pas autoritaires, ça change rien
01:29:58 l'année dernière, non c'était il y a deux ans, on avait un prof de maths
01:30:01 il était pas du tout autoritaire, on a fait une année sabbatique en maths, c'est pas grave
01:30:04 c'est pas grave, on se rattrape l'année d'après
01:30:07 il y a des profs qui ont pas assez d'autorité et donc
01:30:10 à faire la classe, elle fait n'importe quoi
01:30:13 vous avez obtenu 4,16, si vous riez je vous mets vraiment le bon Edan
01:30:16 le bon Edan c'est quand même marrant
01:30:19 c'est à dire, pourquoi marrant ?
01:30:22 parce que ça fait rire, quand on voit c'est qui le dernier
01:30:25 c'est toujours les mêmes, c'est marrant
01:30:28 c'est bien parce que ça fait réfléchir l'élève
01:30:31 et puis après il se dit que s'il travaille il sera plus humilié
01:30:34 et de toute façon ce sera toujours mieux que d'être dernier
01:30:37 je pense qu'il faudrait plus d'être discipline c'est sûr
01:30:50 les élèves répondent aux professeurs, sont insolents
01:30:53 on doit un minimum les respecter
01:30:56 or certaines fois c'est pas le cas
01:30:59 moi à mon avis c'est pas très bien de revenir dans les années 50
01:31:02 il faut pas trop d'autorité non plus, si on a un bon rapport avec le prof ça peut très bien se passer
01:31:05 il y a certains trucs qui servent à rien
01:31:08 je veux dire, on va pas mieux travailler parce qu'on lave le parquet
01:31:11 mais je m'en moque
01:31:14 vous n'avez pas affaire de réflexion
01:31:17 la politesse c'est vous ça fait deux
01:31:20 je pense qu'au bout on sait pas vraiment ce qu'on veut non plus
01:31:23 parce que les élèves veulent un peu plus d'autorité
01:31:26 mais si les professeurs auraient eu plus d'autorité envers nous
01:31:29 je pense qu'on aurait revendiqué la liberté
01:31:32 et donc à la fin on sera jamais content
01:31:44 c'est pas l'autorité qui fait l'insulte
01:31:47 c'est de retrouver la conscience dans l'école
01:31:50 et c'est de se donner les moyens de faire réussir ses élèves
01:31:53 oui mais si y'a pas d'autorité on peut reculer par contre
01:31:56 ah oui donc c'est quand même pas tranché l'histoire
01:31:59 allez-y Clément, manifestez-vous
01:32:02 allez-y
01:32:05 on s'adapte en fonction de chaque classe
01:32:08 ça marche pas partout pareil
01:32:11 y'a des endroits où les élèves vont plus marcher
01:32:14 à l'affectif comme pour Sionna
01:32:17 de toute façon c'est sûr qu'il y aura toujours besoin d'encadrer plus les élèves
01:32:20 mais ça ne peut pas marcher partout pareil
01:32:23 donc ça ne sert à rien de faire de généralité
01:32:26 (applaudissements)
01:32:29 madame Laurence, que vous en pensez ?
01:32:32 vous avez été confrontée aux élèves pendant un mois
01:32:35 est-ce que vous diriez que l'autorité
01:32:38 qui avait au pensionnat vous a permis à vous
01:32:41 de faire passer les messages d'une meilleure façon ?
01:32:44 non, moi je dissocierais l'autorité de monsieur Navarro
01:32:47 mais monsieur Navarro c'était différent
01:32:50 il a énormément d'humour
01:32:53 pour moi ce n'était pas d'autorité
01:32:56 c'était vraiment un jeu avec énormément d'humour
01:32:59 et après il y avait les professeurs
01:33:02 moi j'ai fait mes cours, pour moi c'était des cours de professeurs
01:33:05 j'essayais de leur faire passer le certificat d'études
01:33:08 et je me rendais compte des faiblesses qu'ils avaient
01:33:11 notamment en orthographe, en conjugaison
01:33:14 et j'essayais à ce moment-là de les aider
01:33:17 et non, l'autorité c'était pas
01:33:20 bien sûr j'ai fait appel à monsieur Navarro de temps en temps comme tout le monde
01:33:23 mais en dehors de ça je pense que l'autorité
01:33:26 vous l'avez ou vous ne l'avez pas
01:33:29 mais quelle est la différence avec un établissement scolaire actuel ?
01:33:32 c'est la même chose, vous avez des conseillers
01:33:35 principaux d'éducation qui viennent aussi dans les classes
01:33:38 faire des remontrances aux élèves, ça existe également
01:33:41 pas de la même manière, je suis bien d'accord
01:33:44 ce qui m'a frappé quand même
01:33:47 et ce qui a frappé d'ailleurs beaucoup d'élèves puisqu'ils l'ont exprimé eux-mêmes
01:33:50 donc je ne parle pas en mon nom
01:33:53 c'est que beaucoup d'élèves finalement, je crois que c'est vrai
01:33:56 c'est Aldo Nauri qui disait "c'est le règne de l'enfant roi"
01:33:59 c'est-à-dire que les enfants n'ont plus de barrières, n'ont plus d'interdits
01:34:02 n'ont pas beaucoup de structures parce que c'est la vie qui est difficile
01:34:05 les parents sont absents, on travaille beaucoup
01:34:08 et donc les enfants sont livrés un petit peu à eux-mêmes
01:34:11 et ils ont comme finalement
01:34:14 c'est l'école qui les éduque, beaucoup plus
01:34:17 moi j'ai très peur de cette idée de nostalgie
01:34:20 parce qu'on se retrouve dans une situation
01:34:23 de ce que ça peut évoquer, de rappeler les vieilles bonnes règles d'autorité
01:34:26 d'abord il faut répéter qu'il y a
01:34:29 des règles dans les établissements scolaires
01:34:32 et quand notre ministre parle de restaurer l'autorité
01:34:35 je ne vois pas à quelles règles antérieures il fait appel
01:34:38 il y a une chose qui était très très différente
01:34:41 c'est qu'à cette époque il y a 65% des 15-25 ans
01:34:44 qui travaillent et donc qui ne sont pas dans les écoles
01:34:47 juste dire un mot, c'est pas tellement l'autorité qu'il faut restaurer
01:34:50 c'est le contenu de l'enseignement qu'il faut restaurer
01:34:53 on a vu au pensionnat des élèves s'intéresser
01:34:56 à des cours qu'ils ne connaissaient pas du tout et ils l'ont dit eux-mêmes
01:34:59 le contenu des cours les a intéressés et quand on intéresse
01:35:02 les élèves on les fait travailler dans de bonnes conditions
01:35:05 et l'autorité vient d'elle-même. - Tout devant des caméras monsieur
01:35:08 - Pardon ? - C'était quand même une situation
01:35:11 de jeux télévisés pendant l'été
01:35:14 - Non mais tout à fait, tout à fait, tout à fait
01:35:17 il n'y a pas de confusion sur le sujet dans mon esprit
01:35:20 ce que je veux dire simplement c'est que je pense qu'aujourd'hui
01:35:23 le contenu de l'enseignement n'est pas adapté
01:35:26 le contenu de l'enseignement a évolué avec la société certainement
01:35:29 d'une bonne façon, aujourd'hui il n'est plus adapté
01:35:32 les élèves ne s'y retrouvent pas, les élèves ne savent pas à quoi ça va pouvoir les amener
01:35:35 nous n'y voient pas d'avenir, quand on ne voit pas d'avenir dans quelque chose
01:35:38 on n'y trouve pas d'intérêt, on ne peut pas progresser, c'est impossible
01:35:41 - Moi très franchement je rêve en France
01:35:44 d'une école finlandaise, parce que c'est
01:35:47 la base de l'éducation, ça permet
01:35:50 aux élèves d'abord de comprendre pourquoi
01:35:53 ils sont à l'école, un élève qui est un mauvais élève
01:35:56 c'est souvent quelqu'un qui se dit "mais pourquoi je suis là ?"
01:35:59 d'abord lui faire aimer l'école
01:36:02 lui faire comprendre pourquoi il est là, pourquoi on lui demande
01:36:05 des efforts, car l'école ce sont des efforts
01:36:08 il faut réhabiliter l'effort, mais l'effort compris
01:36:11 pas l'effort contraint - Là le débat est lancé
01:36:14 apparemment tout le monde n'est pas forcément d'accord, ce qui est sûr
01:36:17 c'est que dans notre expérience, un peu plus attention aux élèves
01:36:20 on a fait avancer plus d'un, regardez
01:36:23 Sacré Charlemagne
01:36:26 - Mademoiselle Mathilde
01:36:29 Mademoiselle Cissé, Monsieur Romain
01:36:32 vous avez une moyenne générale inférieure à 3
01:36:35 sur 10, la seule personne qui peut
01:36:38 vous aider à progresser, c'est vous même
01:36:41 - Je pense que ça va bien se passer pour remonter un peu mon niveau
01:36:44 je pense que je vais être capable de remonter
01:36:47 - La première chose mise en place
01:36:50 pour aider les élèves en difficulté, ce sont les cours de soutien
01:36:53 - Donc je fais l'appel de ceux qui ont cours de soutien de français
01:36:56 chez les garçons, Messieurs Arthur
01:36:59 Benoît, Damien, Mathieu, Romain
01:37:02 maintenant vous allez me réciter, Monsieur Romain, le passé simple du verbe "fleurir"
01:37:05 - Je fleuris, yes, tu fleuris, i, t
01:37:08 - Non, tu - Ah non, pardon, pardon
01:37:11 yes, ça fait i, s, i, s, i, t
01:37:14 - Tu atterris, yes, il atterrit, i, t
01:37:17 nous atterrime, i avec un
01:37:20 - L'accent d'or sur l's
01:37:21 - Je vois qu'il y a des choses qui sont super importantes
01:37:24 et puis qui, mine de rien, ça sert beaucoup
01:37:27 donc il y a des bases qu'elle nous redonne, qu'on n'a pas pris le temps d'apprendre
01:37:30 dans notre futur et tout
01:37:33 mais c'est super moi je trouve
01:37:36 - Les plus mauvais résultats ont été enregistrés
01:37:39 par Mademoiselle Mathilde
01:37:42 il ne nous a pas échappé que vous avez progressé d'un point
01:37:45 donc vous persévérez
01:37:48 et je vous donne comme mission, et je crois que vous êtes capable de le faire
01:37:51 Mademoiselle, d'atteindre la moyenne de 5 sur 10
01:37:54 pour la prochaine fois, je crois que cela est possible
01:37:57 - Non mais, euh, ils ont vu que t'avais fait des efforts
01:38:00 c'est essentiel, Mathilde, si ils l'ont vu
01:38:03 c'est que maintenant, ils auront plus confiance
01:38:06 Deuxième chose pour leur donner confiance
01:38:09 valoriser un talent particulier
01:38:12 - Très très bien
01:38:15 - Je suis trop fière d'elle, je suis contente
01:38:18 elle, elle était pas contente parce qu'elle était bonnédane
01:38:21 mais après elle est bonnédane, elle est super
01:38:24 elle chante trop bien, je suis trop contente pour elle
01:38:27 je suis fière de Mathilde, elle chante bien
01:38:30 - Vous avez 7 sur 10
01:38:33 - Oh, comment je suis un monstre
01:38:36 - Vous le saviez, donc Romain c'est bien
01:38:39 - Je tiens à signaler que Mademoiselle Mathilde et Monsieur Romain
01:38:42 sont passés de 0,5 à 6,5
01:38:45 - Mademoiselle Cissé a eu la 3ème meilleure note
01:38:48 Mademoiselle Cissé a 8 sur 10
01:38:51 elle a fait de très jolies descriptions
01:38:54 - J'ai appris c'est quoi vraiment travailler
01:38:57 - Quand je dis ouais t'as une heure pour réviser ton contrôle de géographie
01:39:00 là tu travailles, donc quand je vais sortir d'ici
01:39:03 et qu'on me donnera un devoir et que je devrais le rendre à la fin de la semaine
01:39:06 c'est sûr que je vais me mettre à fond dessus
01:39:09 - Ouais, je suis plus belle que la dernière fois
01:39:12 - Elle est bleue, déchire-toi
01:39:15 - Je monte tout le jour dans chaque machin en géographie
01:39:18 je peux accéder à 4, après en français 2,33 fois je passe à 9 fois
01:39:21 - Comment je crois que la discipline c'est important
01:39:24 parce que ça te donne une raison de te concentrer
01:39:27 et quand tu te concentres, tout te paraît facile
01:39:30 (applaudissements)
01:39:33 - Bon, alors
01:39:36 sur un mois d'expérience
01:39:39 Cissé, qu'est-ce que vous retenez
01:39:42 même si c'était un jeu, même si effectivement
01:39:45 ce n'était pas forcément représentatif de ce qu'on peut vivre et de ce qu'on a vécu
01:39:48 aujourd'hui qu'est-ce que vous diriez Cissé ?
01:39:51 - Je dirais que les professeurs m'ont beaucoup apporté
01:39:54 et qu'aujourd'hui si je tombe sur des professeurs
01:39:57 qui ne me donnent pas du tout l'ambition de travailler
01:40:00 je travaillerai quand même pour moi, avec ma discipline à moi
01:40:03 je travaillerai pour moi et plus pour eux
01:40:06 parce que franchement ils ne me donnent pas les moyens
01:40:09 alors que là, Mme Bourrins, M. Zirmi m'ont intéressée
01:40:12 ça m'intéressait, j'y allais à leur cours
01:40:15 et j'écoutais, alors qu'avant j'y allais
01:40:18 et je ne les connaissais pas, donc là maintenant je travaillerai pour moi
01:40:21 - Romain et Mathilde qui ont progressé
01:40:24 Mathilde, vous pensiez pouvoir avoir le certificat en arrivant au pensionnat ?
01:40:28 - C'est vrai qu'au début j'y croyais pas trop
01:40:31 et puis en fait le fait que j'ai eu deux fois le bonnet d'âne
01:40:34 c'est vrai que ça m'a motivée parce que je me suis dit que
01:40:37 c'était quand même un peu la honte d'avoir deux fois le bonnet d'âne
01:40:40 et je me suis dit que je ne suis quand même pas plus bête que les autres
01:40:43 et je pouvais l'avoir et je l'ai eu
01:40:46 - Romain, qu'est-ce qui vous a donné envie vraiment de travailler à Chavagne ?
01:40:51 Est-ce que c'était la présence des caméras ? Est-ce que c'était la télévision ?
01:40:54 Ou c'est autre chose ? Soyez clairs
01:40:56 - Ce qui m'a donné envie de travailler c'était Mme Bourrins en fait
01:40:59 parce que... non mais c'est vrai quoi
01:41:02 en fait je sais pas, j'arrivais pas bien en français
01:41:05 je suis jamais arrivé à bien travailler en français
01:41:08 et puis Mme Bourrins un jour elle vient me voir et elle me fait "je crois en vous, je sais que vous pouvez le faire"
01:41:11 alors je l'ai écoutée et puis je suis venu à ses cours de soutien
01:41:14 et puis voilà, après j'ai progressé
01:41:17 - Ça veut dire que vous n'aviez jamais rencontré un professeur comme Mme Bourrins
01:41:20 lors de votre passage à l'école ?
01:41:23 - Non, c'est la première fois qu'il y a un prof qui me suit autant tous les jours
01:41:26 qui vient me voir pour me faire réviser et tout
01:41:29 - On vit pas 24h sur 24 avec nos élèves
01:41:32 - Je vais vous permettre juste de dire que là-bas effectivement j'étais très disponible
01:41:35 je n'avais ni mari, ni enfant, ni personne sauf les élèves du pensionnat
01:41:38 donc nous pouvions être totalement disponibles et les aider énormément
01:41:41 ce qui n'est pas le cas de tous les professeurs, c'est-à-dire qu'après chacun a sa vie
01:41:44 et ils ne peuvent pas rester des heures entières à s'occuper des élèves
01:41:47 - Attendez, pour être clair, il y a quand même 3 enfants qui se sont vraiment mis au travail
01:41:50 et vous semblez dire que c'est effectivement le soutien scolaire que vous apportez Mme Bourrins
01:41:53 vous êtes clair, ça veut dire que dans toute votre scolarité
01:41:56 on ne vous a jamais proposé un soutien comme celui que vous avez reçu à Chavagne ?
01:42:01 - En fait là, jusqu'à maintenant j'étais dans un collège public
01:42:04 donc ils ne mettaient pas en place des cours de soutien et tout ça
01:42:07 et là je suis entré dans un collège privé
01:42:10 donc ils nous donnaient des cours de soutien si on n'est pas bon de ça
01:42:13 mais là c'est la première fois que...
01:42:15 là dans mon nouveau collège j'ai déjà eu un 10/20 en maths, c'est la première fois de ma vie
01:42:18 en anglais j'ai eu un 7/20 aussi alors que d'habitude j'ai 0,5 et tout
01:42:23 donc j'augmente et tout, donc dans un collège privé ils donnent envie de travailler
01:42:26 ils s'occupent, parce qu'en fait quand des fois on ne travaille pas
01:42:29 ils nous disent "vos parents ils nous payent pour qu'on fasse travailler"
01:42:33 tandis que dans le public, je sais pas, ils nous crient dessus une fois et tout
01:42:36 ils nous disent "bon t'as pas envie de travailler ? après ils nous laissent tomber"
01:42:38 donc là c'est pas pareil.
01:42:40 Si on peut retenir deux choses de cette expérience d'enseignement qui leur a plu
01:42:43 même si c'était un jeu, c'est d'abord 24 élèves par classe
01:42:47 moi j'enseigne dans un établissement qui est classé sensible en Seine-Saint-Denis
01:42:52 j'en ai 35 dans mes classes de terminal des élèves, premièrement
01:42:55 et deuxièmement j'ai noté ce qu'ont fait certains professeurs entre midi et deux
01:43:00 des cours de soutien avec peu d'élèves etc
01:43:02 depuis deux ans on nous restreint tous les crédits destinés à ces soutiens scolaires
01:43:07 si il suffisait, dans n'importe quel pays, le nôtre en particulier
01:43:12 d'augmenter sans cesse les moyens pour régler tous les problèmes
01:43:15 ça se saurait.
01:43:16 Il y a des établissements qui violent la loi tous les jours depuis 30 ans
01:43:20 en faisant en parfaite responsabilité un certain nombre de choses
01:43:25 que la réglementation n'autorise pas.
01:43:27 Et bien il faut peut-être aller chercher cette mine d'expérience qui existe sur le terrain
01:43:32 et non pas les refouler mais les valoriser
01:43:35 et donner envie à tous, en en donnant la possibilité
01:43:38 d'utiliser un certain nombre de recettes qui existent et qui fonctionnent.
01:43:42 Donc je crois que la question des moyens il ne faut pas la négliger
01:43:44 mais elle n'est pas la seule qui soit de nature à régler l'ensemble des problèmes.
01:43:47 Enfin moi je trouve ça délirant que ce soit pas le problème numéro un
01:43:50 parce que l'éducation nationale c'est les enfants d'aujourd'hui, les adultes de demain
01:43:53 moi j'ai étudié dans un collège et dans un lycée qui s'appelle Henri IV
01:43:56 on avait un ordinateur par personne et du PQ parfumé dans les chiottes
01:43:59 je peux vous garantir qu'on n'étudie pas de la même façon qu'à Trappes
01:44:02 donc vraiment la question des moyens elle est essentielle
01:44:05 elle est demandée aux enseignants qui sont dans des collèges en difficulté
01:44:10 c'est très difficile pour eux.
01:44:12 Allez-y monsieur je vous en prie, prenez le micro.
01:44:14 Simplement je voulais tirer une petite conclusion, je suis pas un expert
01:44:18 mais dans les années 50 on s'aperçoit quoi essentiellement ?
01:44:21 Que l'éducation arrivait à donner un minimum à la masse
01:44:26 or on s'aperçoit que l'école du XXe siècle ou du XXe siècle
01:44:30 n'arrive pas à donner un minimum aux élèves
01:44:32 donc il y a des dizaines de milliers d'élèves qui sont largués
01:44:35 comme on l'a dit tout à l'heure, ça fait des chômeurs
01:44:38 les chômeurs ça fait un terreau pour l'extrémisme
01:44:43 donc moi je pense qu'il faut un cri d'alarme
01:44:45 c'est très grave ce qu'il y a en ce moment en France
01:44:48 il y a des milliers d'élèves qui sont complètement largués.
01:44:50 Excusez-moi mais on compare des choses qui ne sont pas comparables
01:44:53 dans les années 50 il n'y avait pas un enseignement secondaire de masse
01:44:57 l'entrée en 6e automatique est venue très longtemps après
01:45:02 donc la comparaison ne se fait pas.
01:45:04 Ça ne veut pas dire que ceux qui n'allaient pas dans le secondaire
01:45:07 n'étaient pas forcément capables de le suivre
01:45:09 ça veut dire qu'à l'époque les conditions sociales faisaient
01:45:11 qu'effectivement on avait envie de travailler plus tôt
01:45:13 parce qu'on pouvait travailler plus tôt
01:45:15 mais le niveau du certificat d'études là
01:45:18 apparemment vous leur avez fait passer à des sujets
01:45:21 qu'ils avaient déjà rencontrés en cours
01:45:23 ce qui n'était pas le cas au certificat d'études de prêt
01:45:25 mais bien sûr il y avait un mois
01:45:27 et en aucun cas madame, je vous en prie
01:45:29 ne me faites pas l'injure de croire que pour moi
01:45:32 l'expérience de Chavannes est une démonstration
01:45:35 sur le plan de l'autorité
01:45:37 je voudrais vous dire qu'on oublie un mot
01:45:39 c'est le mot respect
01:45:41 et par rapport à 1950 on a fait un grand progrès
01:45:43 les adultes aujourd'hui ont appris à respecter les jeunes
01:45:46 et là il y a une autorité qui devient possible
01:45:49 et qu'ils acceptent beaucoup mieux
01:45:51 quand nous adultes nous les respectons.
01:45:53 On va revenir sur l'expérience de Chavannes
01:45:56 avec une séquence inédite
01:45:58 c'était le dernier jour au réfectoire
01:46:00 les professeurs ont improvisé un petit discours d'adieu
01:46:03 séquence émotion, regardez
01:46:20 chacun d'entre nous a quelques mots à vous dire
01:46:24 en ce dernier jour
01:46:27 je vous ai eu de nombreuses heures
01:46:35 j'espère qu'au bout de ce mois
01:46:37 je vous aurai apporté quelques bases supplémentaires
01:46:41 et puis sachez que j'ai quand même été ravie
01:46:44 malgré votre discipline parfois pas toujours très stricte
01:46:48 d'avoir travaillé avec vous pendant un mois
01:46:50 merci
01:46:52 bon comme vous le savez j'ai quitté l'enseignement après 40 ans
01:47:02 depuis 6 ans
01:47:04 et je regrette presque d'être en retraite
01:47:16 la première fois que je vous ai vu tous les 24 dans ma classe
01:47:20 j'ai eu envie de repartir
01:47:22 j'avoue que j'ai été un petit peu désarçonné
01:47:24 par certaines remarques, certaines attitudes
01:47:27 et aujourd'hui je peux vous dire que je ne regrette absolument pas d'être resté
01:47:31 ça a été un vrai plaisir pour moi de travailler avec vous
01:47:34 je ne sais pas si vous vous souvenez de ce que je vous ai dit le premier jour en classe
01:47:38 la connaissance mais aussi la politesse
01:47:41 le respect de l'autre et donc le respect de soi
01:47:44 c'est quelque chose que vous aurez à vie
01:47:46 et que personne jamais ne pourra vous retirer
01:47:49 j'espère qu'ici vous en avez acquis un brin
01:47:52 et que vous repartirez avec cela et que ça ne vous quittera plus
01:47:55 je vous souhaite une bonne continuité
01:47:57 monsieur Navarrand
01:48:06 (applaudissements)
01:48:15 (soupir)
01:48:18 (rires)
01:48:20 eh bien, pour mes collègues comme pour moi
01:48:23 mais particulièrement pour moi
01:48:25 je dois dire que ce mois était difficile, très difficile
01:48:28 il y a eu 95% de tension
01:48:31 et 5% de joie, de récompense
01:48:36 de plaisir
01:48:38 mais il faut que... et donc ces 5% là
01:48:41 qui resteront dans ma mémoire, pas le reste
01:48:44 et je voulais vous dire que bien que je n'ai pas l'habitude d'exprimer mes sentiments
01:48:48 je peux vous assurer que vous avez été aimé
01:48:52 et très aimé par moi
01:48:54 (applaudissements)
01:49:06 (chanson)
01:49:16 (chanson)
01:49:26 (chant)
01:49:36 (chant)
01:49:46 (chant)
01:49:56 (chant)
01:50:08 (applaudissements)
01:50:25 monsieur Brun, vous êtes venu avec un cadeau
01:50:29 c'est à dire, je vais faire passer des enveloppes à quelques élèves seulement
01:50:33 Sarah, Séphire, Élise, Alizé, Cissé, Charlotte, Kevin, Romain, Arthur et Benoît
01:50:46 (applaudissements)
01:50:49 monsieur Brun vient de remettre à tous ceux qui n'avaient pas eu leur certif
01:50:54 son propre certificat
01:50:56 tout est bien qui finit bien
01:50:57 alors cette aventure unique que vous avez vécu, fous pleureux
01:51:00 une expérience fabuleuse
01:51:02 alors à signaler les histoires inédites de l'écolier le plus célèbre de France
01:51:05 le petit Nicolas aux éditions IMAV
01:51:07 voilà si vous voulez comme nos pensionnaires tester et décrocher le fameux certif
01:51:11 et bien il y a toutes les épreuves à faire chez soi tranquillement dans "Vive le certif"
01:51:15 de Jacques Guimard aux éditions Le Pré-Auclair
01:51:18 des heures d'amusement également sur les murs
01:51:21 qu'est-ce qu'on va se marrer mec ?
01:51:22 également sur les murs de la classe de Cavana
01:51:24 qui relie plus de 250 planches pédagogiques de l'époque
01:51:27 et si vous voulez vous procurer les planches pédagogiques utilisées à Chavagne
01:51:30 elles existent dans le commerce
01:51:31 on va remercier tous nos intervenants
01:51:33 merci d'être passé nous voir
01:51:35 on peut les applaudir
01:51:36 (applaudissements)
01:51:38 Fanny Capel, Benoît Descroix, Yves Durand et Guy Daufroy
01:51:43 merci à tous nos professeurs du pensionnat à Chavagne
01:51:47 (applaudissements)
01:51:50 merci à tous les élèves, merci à tous les parents
01:51:53 merci de votre patience
01:51:54 (applaudissements)
01:51:56 et attendez, ne bougez pas, ne bougez pas
01:51:58 et on a une surprise pour vous
01:52:00 puisque vous avez été extrêmement nombreux
01:52:02 acclamer le groupe, le groupe, le groupe
01:52:04 qui a interprété la chanson
01:52:06 ce sacré Charlemagne
01:52:08 ils sont là pour nous ce soir
01:52:09 merci de faire un triomphe au groupe
01:52:13 "Opturates"
01:52:15 chanson générique du pensionnat à Chavagne
01:52:17 (applaudissements)
01:52:23 qui a eu cette idée folle
01:52:26 un jour d'inventer l'école
01:52:28 qui a eu cette idée folle
01:52:31 un jour d'inventer l'école
01:52:34 c'est le sacré Charlemagne
01:52:36 sacré Charlemagne
01:52:40 de nous laisser dans la vie
01:52:43 que les dimanches, les samedis
01:52:46 c'est ce sacré Charlemagne
01:52:49 sacré Charlemagne
01:52:54 ce qu'il se fait par le presse
01:52:56 nous donne beaucoup d'ennuis
01:52:59 et nous avons tant de griefs
01:53:02 contre, contre, contre lui
01:53:05 qui a eu cette idée folle
01:53:08 un jour d'inventer l'école
01:53:10 qui a eu cette idée folle
01:53:13 un jour d'inventer l'école
01:53:16 qui a eu cette idée folle
01:53:19 un jour d'inventer l'école
01:53:22 c'est le sacré Charlemagne
01:53:24 sacré Charlemagne
01:53:29 sacré Charlemagne
01:53:34 sacré Charlemagne
01:53:40 sacré Charlemagne
01:53:45 sacré Charlemagne
01:53:50 sacré Charlemagne
01:53:55 bravo !
01:53:59 c'était pas facile l'école des années 50
01:54:01 Academia félicite les diplômés du pensionnat de Chavagne
01:54:04 La dernière chose que je me rappelle

Recommandations