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00:00 Le repas à la cantine, c'est un moment très important dans la vie de nos collégiens.
00:03 Et dans ce cadre-là, effectivement, c'est la cinquième année consécutive qu'on va
00:08 redéployer ce repas à 2 euros.
00:10 Alors, 100% vertueux, certainement.
00:14 Déjà, 2 euros, ça correspond, dans le budget des familles, à la cantine, on le sait, à
00:20 un poste qui est considérable.
00:22 Donc, maintenir ce repas à 2 euros, c'est intégrer le fait qu'on est dans un contexte
00:26 d'inflation et qu'avoir un repas équilibré, au moins un, dans la journée, plein entrée,
00:32 fromage, dessert, qu'on soit en collège rural ou en collège urbain, ça nous paraît très
00:36 important.
00:37 - Mais à ce tarif-là, on ne rogne pas sur la qualité de quoi que ce soit ?
00:39 - Alors, on ne rogne absolument pas sur la qualité.
00:41 Et déjà, savoir qu'un repas, ça coûte 10,30 euros à produire et à servir.
00:44 Donc, ça veut dire que le département prend en charge plus de 8 euros pour assurer ce
00:49 repas de qualité servi tous les jours au Côte d'Orient, au petit Côte d'Orient.
00:52 - On a beaucoup parlé ces dernières semaines de la loi EGalim, notamment à l'occasion
00:57 de la crise agricole.
00:59 On sait moins que cette loi oblige les collectivités, les administrations à intégrer 50% de produits
01:04 locaux au moins dans leur menu, 20% bio, on y est chez nous ?
01:08 - Alors, on y est, on est dans les 50%.
01:11 Alors, le circuit court s'évalue et c'est objectif, c'est-à-dire qu'on est sous signe
01:16 de qualité, c'est-à-dire qu'on sait tracer et on sait identifier le label.
01:21 Donc, quand on dit 50% de circuits locaux, ce n'est pas des produits montagne ou des
01:25 produits campagne, des produits fermier, ce n'est pas ça.
01:28 C'est vraiment derrière des productions qui ont une labellisation.
01:32 Le savoir-faire 100% Côte d'Or, mais pas seulement, ça peut être une AOC, un label
01:36 rouge, quelque chose qu'on va parfaitement identifier.
01:38 On est à 50% et on a pour objectif d'ici 2027 d'être à 80%.
01:43 Donc, c'est vraiment une de nos priorités au Conseil départemental.
01:46 - Et sur le bio, on va monter en puissance ? On a les moyens de monter en puissance ?
01:49 - Alors, vous avez raison de parler de moyens parce que derrière, il y a la question de
01:53 la production.
01:54 Et on a une production qui est parfois atomisée, que ce soit en production bio ou en conventionnelle.
02:01 Ce qu'il nous faut faire auprès de nos gestionnaires et des intendants de collèges et auprès
02:05 des producteurs, c'est les mettre en relation.
02:07 C'est pour ça qu'on travaille avec une plateforme, avec la Chambre d'agriculture, Agri-Locale,
02:12 pour mettre en relation ces productions locales, bio ou conventionnelles qui sont parfois réparties.
02:17 - Ces débouchés, pour certains producteurs, n'existent pas aujourd'hui ?
02:21 - Alors, ils existent, mais il faut les massifier.
02:23 Pour qu'un producteur soit intéressé par le débouché collège, il faut que cette demande
02:29 soit regroupée sur une plateforme de mise en relation.
02:32 C'est ça qui est important, l'aspect logistique et mise en relation des productions locales
02:36 et des acteurs de la commande publique, comme les cantines scolaires.
02:39 - Ça coûte combien ces repas à la collectivité par an ? Vous disiez 10 euros à produire,
02:43 10,30 euros à produire ?
02:44 - 10,30 euros à produire.
02:45 Il y a à peu près 2 millions de repas dans les grandes masses.
02:47 C'est plus de 20 millions d'euros qui correspondent à servir des enfants tous les jours au collège.