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00:00 On voit ce matin si les bourguignons sont solidaires,
00:02 et particulièrement pendant ces fêtes de fin d'année,
00:06 cette période de Noël,
00:07 est-ce que vous faites un petit peu plus attention aux personnes démunies ?
00:10 C'est la question qu'on vous pose au 03 80 42 15 15,
00:13 et vous êtes évidemment les bienvenus,
00:14 il faut prendre la parole pour dire ce qui se passe dans vos villes, dans vos villages,
00:18 si au contraire vous n'avez pas les moyens financiers,
00:22 ou de temps peut-être aussi,
00:23 à donner, venez aussi nous raconter ça au 03 80 42 15 15.
00:27 La Solidarité, notre invité du jour connaît bien,
00:30 Adnan Rabalette, c'est le président de la Croix-Rouge en Côte d'Or,
00:33 la Croix-Rouge qui compte 700 bénévoles,
00:35 et assure des maraudes pour venir en aide aux personnes dans la rue.
00:37 Bonjour Christophe Talmet.
00:38 Bonjour.
00:39 Alors en dehors de votre engagement à la Croix-Rouge,
00:41 vous c'est quoi votre geste de solidarité, et envers qui ?
00:45 Je pense que l'engagement dans l'association que j'ai depuis 49 ans,
00:48 et l'accompagnement des bénévoles que je coordonne avec mon équipe,
00:53 je pense que c'est une marque d'engagement assez marquée.
00:56 Et puis cet engagement, ça passe pas forcément par le fait d'offrir,
00:59 ou de donner quelque chose, ça peut être simplement
01:02 discuter, un sourire, écouter une personne.
01:05 Tout simplement être en lien avec la personne,
01:07 tout simplement, parce que beaucoup de gens,
01:09 enfin on a une vie trépidante, on fait pas toujours attention,
01:12 mais parfois à côté de soi, on a des gens en difficulté qu'on ignore,
01:16 parce qu'on ne sait pas.
01:18 Et tout simplement le fait de s'asseoir, prendre un café, discuter,
01:21 se rendre compte que la personne a peut-être un souci qu'elle sait pas gérer,
01:25 on va l'aider, ce serait ce que réparer une porte, dire bonjour,
01:30 offrir un café, je l'ai déjà dit, mais ça, et puis se rendre compte
01:33 que cette personne a besoin d'être écoutée, de parler,
01:35 et puis c'est un premier geste.
01:37 - Est-ce que vous l'avez déjà fait, vous, ça, d'aller simplement
01:40 toquer chez un voisin, ou de discuter avec quelqu'un que vous avez croisé dans la rue ?
01:44 Est-ce que vous faites ce geste de solidarité-là ?
01:46 03 80 42 15 15, est-ce que par exemple vous avez déjà réparé des portes ?
01:50 Comme disait notre invité, c'est vraiment un geste,
01:54 est-ce que vous l'avez fait, ou pas d'ailleurs ?
01:56 Venez nous en parler ici au 03 80 42 15 15,
01:59 et la discussion continue avec vous, avec notre invité, dans un instant.
02:02 Ici Matin, revient dans un instant.
02:07 - Mafalda voulait tout comprendre, même ce qui est incompréhensible.
02:14 Je me suis demandé ce qu'elle penserait si elle revenait parmi nous, aujourd'hui.
02:19 - J'ai rencontré Mafalda quand j'étais enfant, dans l'Espagne de Franco.
02:24 Ses albums étaient dans la bibliothèque de mes parents.
02:27 Mais je n'ai vu qu'une petite fille qui posait les questions que j'avais envie de poser.
02:31 - Mafalda, elle est énervée parfois contre sa famille, parfois contre ses amis,
02:35 mais même juste, elle est énervée contre l'état du monde, quoi,
02:38 parce qu'elle a quand même plein d'idées politiques fortes.
02:41 Mafalda est née il y a 60 ans à Buenos Aires, sous la plume géniale de son auteur Kino.
02:46 Son esprit contestataire et anticonformiste résonne encore aujourd'hui.
02:51 Mafalda revient, demain à 22h50, sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté
02:56 et sur la plateforme France.tv.
02:59 - Il est 8h moins le quart, on parle de la solidarité ce matin,
03:11 et avec vous, au 03.80.42.15.15, est-ce qu'en cette période de Noël,
03:15 vous faites plus attention aux personnes démunies ?
03:18 Vous venez nous répondre, et puis on est toujours avec notre invité,
03:20 alors le président de la Croix-Rouge en Côte d'Or, il s'appelle Christophe Talmé.
03:24 - Alors ce matin, on fait entendre une belle initiative sur notre antenne,
03:27 celle des boîtes solidaires de Noël.
03:29 Une boîte à chaussures qu'on remplit avec des petits cadeaux, des petits dessins,
03:33 un vêtement chaud, des choses comme ça, des choses qui font plaisir.
03:35 À la Croix-Rouge, combien de boîtes vous avez déjà collectées ?
03:39 - Alors c'est une opération qu'on mène depuis trois ans,
03:41 dont l'origine, on ne le connaît pas, mais on a récupéré l'idée,
03:44 et Victor, que vous avez vu récemment, porte le projet en tout cas sur Dijon,
03:48 mais ce projet est aussi développé à Montbard et à Beaune,
03:52 on a plusieurs antennes sur le département, donc c'est tout simplement
03:57 une façon d'offrir à des gens qui ne peuvent pas bénéficier de la fête de Noël,
04:03 un moyen avec les bénévoles de la Croix-Rouge ou d'autres associations,
04:06 d'ailleurs c'est porté par d'autres associations,
04:08 de leur offrir quelque chose au moment de fête, c'est la période des fêtes,
04:13 et du coup de dire "j'existe à la société, je fais partie de ce monde".
04:17 - Et ce qui est sympa, c'est que cette initiative est même reprise
04:19 par des communes, des entreprises.
04:21 - Tout à fait, des entreprises qui sont des points de collecte,
04:24 je suis allé à Nus Saint-Georges aussi, et le CCS dont je fais partie
04:28 a eu cette même idée et va distribuer prochainement
04:32 des boîtes pour le secteur de Nus Saint-Georges.
04:34 Alors le nombre de boîtes, on avoisine hier je crois, on est au-delà des 200.
04:39 - Donc les Côtes d'Orient sont généreux ?
04:42 - Oui en principe, mais de toute façon toute l'année,
04:45 c'est une initiative très particulière parce que c'est Noël
04:48 et que le cadeau ça marque, c'est inscrit dans l'inconscient collectif
04:52 et ça fait partie de la période.
04:55 Mais toute l'année, les Côtes d'Orient nous amènent soit des vêtements,
04:58 soit du matériel et autres pour aider les gens en difficulté,
05:01 les gens précaires, et je répète la précarité c'est pas uniquement matériel,
05:05 c'est souvent immatériel, l'isolement, il est très marqué quand même.
05:07 - Oui, on va en parler. Et alors justement, juste pour terminer sur ces boîtes,
05:10 elles vont être distribuées pendant les maraudes là, en ce moment ?
05:13 - Elles vont être distribuées le jour de Noël pour les gens qui sont à la rue ou dans la rue,
05:18 mais pas que, c'est-à-dire dans les semaines qui suivent,
05:20 on va aussi auprès des EHPAD, auprès des gens du Messigny,
05:24 le site polyhandicapé des enfants qui sont dans cette situation,
05:28 et puis différents endroits où on sait qu'il y a des gens
05:31 qui n'ont pas forcément de famille, qui sont seuls et autres,
05:34 les étudiants sur le campus, voilà donc les boîtes sont réparties sur la semaine de Noël.
05:38 - Tous les matins sur France Bleu Bourgogne et France 3 Bourgogne,
05:41 un invité pour réagir à l'actualité du moment,
05:43 aujourd'hui c'est le président de la Croix-Rouge en Côte d'Or, Christophe Talmet.
05:46 - Alors Christophe Talmet, avec l'inflation qui frappe énormément de monde depuis plusieurs années,
05:51 est-ce que vous voyez de nouvelles personnes qui viennent vers vous, vers la Croix-Rouge ?
05:54 - Alors ce qu'on peut constater, c'est qu'en tout cas sur les maraudes
05:57 qu'organise l'Unité locale de Dijon,
05:59 c'est que le nombre de bénéficiaires qui viennent sur nos points fixes
06:02 ou lors des maraudes a augmenté.
06:04 On est passé de 60 personnes le soir à presque 166 il y a encore 15 jours,
06:10 donc effectivement on a une augmentation des gens qui viennent nous voir.
06:14 Alors le public il change, effectivement on a aussi un public étudiant,
06:18 en tout cas sur le campus, des jeunes qui viennent nous voir
06:21 parce qu'on a mis en place une épicerie solidaire et une vestibuthèque solidaire avec la Fébia,
06:26 et du coup on s'aperçoit qu'il y a beaucoup plus de jeunes qui viennent nous voir,
06:30 et on a d'autres personnes qui viennent nous voir aussi sur les maraudes,
06:33 que ce soit à Montbarne, à Beaune ou à Dijon,
06:36 qui sont parce que c'est un moment d'échange.
06:39 On a des gens qui n'ont pas forcément, alors certes, des difficultés,
06:42 mais qui n'arrivent à gérer leur vie,
06:43 mais ils ont besoin d'échanger, de parler, donc moi j'ai toujours cette idée.
06:47 - Vous disiez l'isolement ça n'est pas qu'un isolement financier.
06:50 - C'est ça, oui.
06:51 Des fois c'est juste le besoin de parler.
06:53 On a une petite dame qui vient régulièrement,
06:55 qui est très bien habillée, elle est charmante comme toute, très gentille,
06:58 mais elle nous dit souvent, elle a 86 ans,
07:00 elle vient nous dire "ce soir c'est mon moment où je partage avec des gens,
07:03 le reste de la journée je suis toute seule".
07:04 Donc voilà, c'est aussi ça.
07:07 Mais on a aussi pas mal de migrants qui passent, etc.,
07:10 qu'on aide parce qu'il y a la barrière de la langue,
07:13 un certain nombre de barrières administratives qu'on va aider dans cette démarche.
07:16 - Quand on est dans la galère, parfois on s'isole justement.
07:19 Comment vous repérez ces personnes qui sont isolées ?
07:22 C'est pas facile.
07:23 - Alors, tous nos bénévoles, c'est pas parce que j'ai envie d'apporter quelque chose,
07:28 la qualité du cœur c'est bien, mais la qualité technique c'est quand même pas mal.
07:32 Donc on prépare nos bénévoles à prendre en charge des personnes en difficulté,
07:35 quelles qu'elles soient.
07:36 Donc il y a des formations, elles sont constructives,
07:39 elles sont pas évaluables, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'examen.
07:41 Mais ça prépare les bénévoles à avoir cette forme d'empathie, de distance,
07:46 et de moyens d'identifier les personnes qui ont des difficultés,
07:50 et soit de les prendre en charge parce que c'est leur niveau,
07:53 soit de les transporter à des professionnels de santé,
07:55 de diverses spécialités, de façon à ce qu'ils soient suivis,
07:59 voire le CCAS, voire les travailleurs sociaux,
08:01 pour leur dire "je fais le contact, je fais le lien".
08:03 - Bravo en tout cas à tous les bénévoles qui œuvrent sur le terrain chez nous en Bourgogne.
08:08 On est avec le président de la Croix-Rouge en Côte d'Or, Christophe Talmet,
08:11 et on vous pose la question ce matin,
08:13 si vous faites un petit peu plus attention aux personnes démunies.
08:16 Sur l'appli ici, vous avez répondu non à 78%.
08:19 Alors évidemment, on va essayer d'en savoir un petit peu plus.
08:22 Vous avez toujours la parole évidemment, au 03 80 40, au 02 15 15.
08:25 C'est France Bleu Bourgogne, au cœur de l'actualité,
08:27 on vous parle vraiment de ce qui se passe chez nous.
08:29 Et on revient juste après les Pink Floyd,
08:31 another brick in the wall, c'est France Bleu et France 3 avec vous.
08:34 We don't need no education. We don't need no thought control.
08:52 No dark sarcasm in the classroom.
09:04 No.
09:13 No.
09:15 No.
09:25 No.
09:35 No.
09:45 No.
09:55 No.
10:05 No.
10:15 No.
10:25 No.
10:35 No.
10:45 No.
10:55 No.
11:05 No.
11:15 No.
11:25 No.
11:35 No.
11:45 No.
11:55 C'est la légende de Pink Floyd, another brick in the wall,
11:58 sur France Bleu Bourgogne, la légende avec vous,
12:00 dans votre 6.9 à 7h54.
12:02 La solidarité en Bourgogne en cette période de fêtes de Noël,
12:05 on avait envie d'en parler et donc on est toujours
12:07 avec le président de la Croix-Rouge en Côte d'Or,
12:11 Christophe Talmé, votre invité, à 7h54 sur France Bleu Bourgogne.
12:14 Alors cette période de fin d'année, elle est importante évidemment
12:17 pour recréer du lien, c'est facile, les fêtes c'est un peu aussi le prétexte,
12:22 mais au mois de mars, au mois d'avril,
12:24 là aussi il ne faut pas baisser la garde et c'est aussi une période,
12:27 tout est important, toutes les périodes de l'année sont importantes.
12:31 Pour vous, comment vous faites ?
12:33 Tout à fait, nos actions sont tous les jours, toute l'année,
12:36 en toute période, on ne s'arrête pas.
12:39 C'est vrai que c'est plus marqué sur cette période-là,
12:41 parce que c'est intense, ça fait partie des traditions,
12:44 mais nous sommes présents toute l'année sur les différents secteurs
12:47 et pour différentes actions, que ce soit la Maraude,
12:49 que ce soit le Restaurant Solidaire, que ce soit la Vestiboutique,
12:51 que ce soit le Restaurant Solidaire, que ce soit les actions de formation,
12:54 de secourisme, etc.
12:56 Nos bénévoles sont sur le terrain toute l'année, chaque jour,
13:00 l'été comme l'hiver, auprès des personnes qui en ont besoin.
13:04 Les bénévoles, justement, à la Croix-Rouge,
13:06 vous en comptez 700 en Côte d'Or, est-ce que c'est suffisant ?
13:10 Alors ce n'est jamais suffisant, c'est vrai que c'est quand même un beau challenge,
13:12 parce qu'en période de difficulté de recrutement de bénévoles,
13:16 on maintient un niveau, un effectif qui répond à nos missions,
13:21 sachant que si on avait plus de bénévoles,
13:22 on augmente nos activités et on touche plus de gens.
13:24 C'est ça qui est important.
13:26 Mais c'est vrai que le monde bénévole, c'est aussi prendre en chose
13:30 les gens qui ont des demandes, parce qu'ils ont envie de donner,
13:33 et qui ont des besoins d'association.
13:34 Il faut trouver la passerelle entre les besoins, les attentes et les appétences.
13:38 Et du coup, c'est tout un projet de formation qu'on met en place.
13:40 Donc ça prend du temps, mais bon, on cherche des bénévoles.
13:43 Et en particulier, on a des zones blanches sur le territoire,
13:45 du côté de Saône et d'Oxone.
13:46 - Où vous jouez ? Voilà, Osaône.
13:48 - Oxaône et Saône, les lieux pour lesquels on agit.
13:50 On va sur le territoire, mais moins souvent qu'on pourrait le faire.
13:52 Donc si des gens s'étaient intéressés pour rejoindre notre association,
13:56 sachant qu'il y en a d'autres, il n'y a pas que la nôtre,
13:58 mais dans les projets de la valeur de la maison de la Croix-Rouge,
14:00 qui sont quand même assez marqués,
14:02 on est preneur. Donc il suffit de nous contacter,
14:05 et on mettra en place un dispositif sur ces deux zones
14:08 pour lesquelles, je répète, on est présent,
14:10 mais moins efficients qu'on ne pourrait l'être
14:14 s'il y avait des gens du secteur qui pouvaient s'engager à nos côtés.
14:17 - Justement, ce qui peut bloquer parfois, c'est vrai qu'on veut être bénévole,
14:20 mais on se dit, bon, on a un travail, il y a les enfants le week-end.
14:22 Est-ce que ça peut s'adapter avec l'association ?
14:24 De dire, par exemple, moi j'ai que deux heures par semaine le jeudi soir,
14:29 est-ce que c'est possible ?
14:31 - Alors déjà, être bénévole, c'est pas un métier,
14:33 donc on peut avoir les compétences de la personne dans sa profession,
14:37 et puis c'est être actif dans la vie.
14:39 La mobilité c'est la vie, mais à travers le monde associatif,
14:41 c'est aussi une forme d'énergie et de vie,
14:43 parce que je fais des choses concrètes.
14:45 En tout cas, chez nous, je suis directement dans le concret,
14:48 je fais des actions. Donc c'est une satisfaction aussi.
14:50 On peut faire du sport, on peut faire un certain nombre de choses,
14:52 mais on peut faire aussi de l'action humanitaire, ou solidaire.
14:55 Et du coup, nous, l'exigence qu'on a à la Croix-Rouge,
14:58 c'est de respecter l'engagement que j'ai pris.
15:00 C'est-à-dire, je suis disponible mercredi de 4h à 5h,
15:02 et bien je viens de 4h à 5h,
15:04 subordonné à un temps de formation,
15:06 puisqu'on ne peut pas, comme je l'ai dit tout à l'heure,
15:08 on n'envoie pas les gens comme ça au hasard,
15:10 il faut que les gens soient préparés à l'action qu'ils ont souhaitée.
15:12 Donc c'est le temps qu'ils peuvent nous donner,
15:14 et le respect de cet engagement du temps donné.

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