• il y a 8 mois

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Transcription
00:00 Dans l'histoire récente, ce qui a détruit systématiquement les processus de paix
00:08 et donc la possibilité de faire cesser cette horreur entre Israël et les Palestiniens,
00:15 ceux qui ont torpillé les processus de paix, c'était les intégristes des deux côtés.
00:21 Et ce ne sont pas des islamistes qui ont tué Yitzhak Rabin, c'était un intégriste juif.
00:26 Et donc il faut sortir de cette logique où finalement le pouvoir actuellement est aux extrémistes.
00:34 Or, le système, alors j'ai pas le temps d'expliquer, le système électoral israélien qui donne le pouvoir
00:42 et qui donne un poids délirant par la proportionnelle intégrale à des intégristes,
00:47 mais ce qu'est en train de faire Benyamin Netanyahou ne mérite pas un soutien inconditionnel.
00:53 Pourquoi ? Parce que ça nourrit la haine et parce que vous êtes en train de fabriquer des générations de soutien du Hamas.
01:01 Oui, je vous dis "vous" parce que vous expliquez que tout cela est normal et qu'il faudrait aller taper Rafa en plus
01:09 sans vous rendre compte que ce que vous craignez, à savoir le renforcement du Hamas,
01:14 il n'arrivera pas du fait qu'on arrête ce massacre, mais au contraire du fait qu'on le maintienne.
01:22 Ce qui crée de nouveaux combattants. Il faut au contraire stopper cela, donner à des peuples qui ont un droit,
01:29 le droit qu'ils méritent, d'autant plus que ce non-respect du droit international...
01:38 De quoi vous parlez du non-respect du droit international ?
01:40 Pardon, je termine.
01:41 On n'est pas dans le non-respect du droit international.
01:43 Terminé, terminé, et puis vous répondrez.
01:45 On est dans une invasion sans précédent par des mecs arrivés à trois sur des motociclettes...
01:50 Pardon, Bernard-Henri Lévy.
01:51 ... par Deltaplan, qui ont violé des femmes par dizaines, qui les ont encore une fois éviscérées,
01:56 qui ont tué des enfants, qui ont brûlé des familles entières, et vous me parlez du droit international.
02:00 Oui, je vous parle du droit international.
02:01 Lorsque le Hamas sera en effet brisé, lorsque le peuple palestinien sera libéré de la dictature du Hamas,
02:08 alors là, naturellement, il faudra parler de ce qui se passera après.
02:13 Et il faudra parler d'une solution politique raisonnable et juste pour chacun.
02:18 Mais ce n'est pas le moment. Pour l'instant, vous avez des familles endeuillées,
02:21 vous avez des familles d'otages qui défilent tous les semaines.
02:24 Alors, Bernard-Henri Lévy, pardon, je vous repose ma question.
02:26 Jusqu'à combien de morts civiles, vous jugerez les choses acceptables ?
02:31 Jusqu'à combien de morts civiles ?
02:33 Parce qu'il y en a 25 000, là, je ne vous donne pas les chiffres du Hamas, je vous donne les chiffres du Pentagone.
02:37 Il y a... Je ne vais pas donner de chiffres parce que vous allez me dire que c'est les chiffres du Hamas,
02:40 mais vous le savez, vous convenez qu'il y a des milliers d'enfants qui sont morts déjà depuis cinq mois côté palestinien.
02:45 À quel moment, vous direz, comme Anne Sinclair qui dit, il y a des moments où il faut dire qu'il faut que ça s'arrête ?
02:51 Je ne vais pas répondre à votre question. À combien d'enfants ? C'est de l'incomptabilité macabre, ça.
02:56 C'est une... Évidemment que je ne vais pas répondre à cette question-là.
02:59 Alors, je pense qu'il faut que cette guerre s'arrête.
03:01 Il y aura un moment où il faudra arrêter la guerre ?
03:03 Est-ce qu'il n'y a pas pour que cette guerre s'arrête le plus tôt possible ?
03:05 Pour que cette guerre s'arrête, il y a une manière. Il y a une manière.
03:08 C'est faire disparaître le Hamas.
03:10 C'est que le Hamas rende les armes.
03:12 Et pour que le Hamas rende les armes, il y a une solution assez simple.
03:16 Le Hamas, c'est une marionnette.
03:18 Et c'est une marionnette entre les mains d'une poignée d'États par un.
03:22 Le Qatar, l'Iran et d'autres.
03:25 La guerre s'arrête demain si les Qataris, au lieu de faire les hôtes de discussions formelles, bien élevées,
03:34 s'ils les poussaient à rendre les armes.
03:38 Là, la guerre s'arrête spontanément.
03:40 Natacha D'un mot ?
03:42 Puis je n'ai pas pu terminer mon raisonnement de tout à l'heure.
03:44 J'aimerais donc le terminer.
03:46 A savoir que cette position est éminemment dangereuse
03:50 parce qu'elle est en train de montrer au monde entier que vous utilisez le droit international
03:56 et que l'Occident utilise le droit international à son propre profit et à géométrie variable.
04:02 De telle sorte que, en effet, ce qu'on appelle le Sud global est en train de considérer
04:06 qu'on peut s'asseoir dessus sur le droit international puisque les Occidentaux s'asseyent dessus.
04:12 Et je ne vois pas en quoi... Allez, enfreindre le droit international, que ce soit au Libye,
04:18 où on a aujourd'hui des marchés aux esclaves.
04:20 Excusez-moi, j'étais au Darfour en 2007.
04:24 Que ce soit...
04:25 Pas un sans mort, pas l'un sur l'autre.
04:27 Et que ce soit maintenant à travers ce qui se passe à Gaza, je ne pense pas que ça améliore la guerre du monde.
04:34 Le Sud global n'a pas attendu Israël...
04:36 Bon, mais j'ai compris.
04:37 Allez-y, répondez, spectra, très bien.
04:39 Le droit des Palestiniens à vivre sur leur terre et à être traités autrement que comme des sous-hommes.
04:46 Le Sud global n'a pas attendu Israël pour s'asseoir sur le droit international.
04:51 Le Sud global n'a pas attendu une éventuelle opération à Rafah,
04:56 après d'ailleurs une probable évacuation des civils, pour perpétrer le génocide au Rwanda,
05:01 pour perpétrer un probable génocide au Darfour,
05:04 pour entretenir des guerres au mépris du droit, au mépris des frontières dans toute une partie de l'Afrique.
05:10 Vous croyez que le Sud global découvre aujourd'hui...
05:12 Mais vous croyez qu'il y a une supériorité morale qui autorise à regarder les morts à l'extrême-vue ?
05:19 Vous n'en soupliez pas ? Pas l'un sur l'autre ? Vraiment, les gens ne comprennent pas si vous parlez d'un sur l'autre, c'est impossible.
05:24 Oui, mais en même temps, je pense qu'il y a un léger déficit de temps de parole qui ne permet pas de répondre à...
05:33 Oui, mais là, ce n'était pas un débat. On le recevait pour son livre, Natacha, vous le saviez.

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