Dans une interview accordée à BFMTV, le vice-président de la Douma s'est exprimé sur la France, qu'il accuse de "provoquer la 3e Guerre mondiale". Piotr Tolstoï met en garde Emmanuel Macron contre l'envoi éventuel de soldats français en Ukraine, promettant qu'ils seraient "tous tués" et s'en prend également à Gabriel Attal, qualifié de "décadent"
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00:00 — Moi je trouve qu'il est assez conforme à son arrière-grand-père, quand vous relisez les carnets de la guerre de Sébastopol,
00:07 où on voit effectivement que le grand Tolstoy n'aimait pas tant que ça les Français, surtout quand il venait en Russie.
00:11 Donc en fait, on est bien dans cette propagande qui consiste à faire en sorte qu'aucun étranger ne vienne violer le solde de l'Empire russe.
00:21 Et l'Ukraine fait partie de la Russie. Donc mettre des soldats français en Ukraine, pour lui, c'est déjà...
00:27 Enfin vouloir le mettre ou le suggérer, même si ce qu'il dit, effectivement, est faux, puisqu'il semblerait qu'il n'y ait aucun officiellement
00:35 soldat français en Ukraine. — Et je rappelle qu'Emmanuel Macron dit qu'il ne le souhaite pas.
00:38 — Ah bah là, on peut se le souhaiter quand même. — Même s'il laisse planer cette ambiguïté stratégique, il ne le souhaite pas.
00:42 — Alors maintenant, pour s'en remettre au grand Tolstoy, à l'arrière-grand-père, il disait toujours que les deux vertus cardinales en guerre,
00:48 c'était la force et la ruse. Alors on sait pas de quel côté se trouve son arrière-petit-fils, mais effectivement, il est plutôt du côté de la force.
00:56 Maintenant, tout ce qu'il dit est assez grossier, si vous voulez. Bien entendu, lorsque vous mettez en place une force, il est évident
01:03 que les Français veilleraient à ce qu'il y ait un minimum de mesures de sauvegarde, de mesures de sécurité.
01:09 Maintenant, ce qu'il dit n'est pas faux non plus. Le jour où les Européens ou des pays européens mettront des troupes
01:18 à proximité immédiate de la Russie, faudra pas s'entendre à recevoir des fleurs de la part des Russes. Voilà. Donc effectivement,
01:27 il ne fait qu'accentuer quelque chose auquel déjà, je pense, nos grands chefs ont déjà réfléchi.
01:34 — Il donne des chiffres, d'ailleurs. Il dit « Il y a 13 000 mercenaires en Ukraine, dont 367 Français. 147 ont déjà été tués ».
01:43 Ce chiffre, il sort d'où ? Invérifiable ? — Non, mais c'est invérifiable. D'autre part, il y a eu quelques... L'année dernière,
01:50 d'ailleurs, les journaux français en ont fait mention, quelques Français qui ont été tués en Ukraine, mais pas autant qu'il le dit.
01:58 Donc on sait très bien que le Quai d'Orsay et que le gouvernement français ont pris leur distance à l'égard de tous les Français
02:04 qui allaient combattre au sein de l'armée ukrainienne, pas parce que c'était des mercenaires, mais parce qu'ils ne voulaient pas
02:12 se retrouver comme étant d'une quelconque manière des messagers de la France, en fait, de la France sur ce plan-là,
02:23 une manière d'être un peu différente des Britanniques et des Américains, et qui, au contraire, au moins pour les Britanniques,
02:30 encourageaient d'anciens militaires britanniques à aller servir en Ukraine dans le cadre des sociétés militaires privées, par exemple,
02:35 ce qui n'est pas le cas de la France pour l'instant.