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00:00 [Musique]
00:11 Bonjour et bienvenue à une nouvelle édition de votre programme international de l'Affaires Coréennes de la semaine.
00:17 Globewatch de la télévision de Radio-Cameroon avec moi, Charles Ebuné.
00:21 C'est l'un des fonctions clés de la 4e révolution industrielle, qui est technologiquement basée.
00:29 Je parle d'intelligence artificielle, qui est l'un des sujets les plus contemporains de la discussion mondiale.
00:37 De gouvernements à l'industrie, de la classe de business à l'économie mondiale,
00:43 mais plus importantement, à l'académie, où il faut disséquer comment cela va former le futur du monde.
00:52 Surtout quand les machines remplacent tous les efforts humains dans leurs attaques de performance.
01:00 Jusqu'à quel point l'intelligence artificielle forme l'environnement dans lequel nous vivons.
01:07 Alain Pachon, bienvenue à Globewatch.
01:09 Merci de m'avoir accueilli, Charles.
01:12 L'intelligence artificielle, comme nous la connaissons aujourd'hui, a été introduite en 1956 comme une discipline de studie.
01:22 Oui.
01:22 Il y a de nombreuses années.
01:24 Oui.
01:25 Pour nos spectateurs ordinaires, que signifie-t-il en réalité ?
01:31 Je pense que nous pouvons y revenir à quand cela a commencé symboliquement.
01:38 Dès le début, les gens utilisaient l'intelligence artificielle comme un système expert.
01:43 Quand j'étais étudiant, ce que je faisais, c'était de pouvoir écrire un programme pour conjuguer des verbes.
01:51 Je parlais des règles des conjugations et je les connectais à des langues appelées "lips".
01:58 Je pouvais montrer aux gens que je pouvais utiliser cela pour conjuguer.
02:04 Le seul problème, c'est que pour pouvoir le faire, il faut un expert.
02:09 Et l'expert est très rare.
02:11 On ne trouve pas d'experts partout.
02:13 Et nous ne pourrons pas le faire jusqu'à ce que nous commençons à utiliser la réseau neuronal.
02:20 Et quand vous commencez à faire cela, vous pouvez utiliser les données.
02:24 Et quand vous utilisez les données, vous pouvez le faire.
02:26 Et l'ancien père de tout cela s'appelle Geoff Hinton.
02:33 Il a poussé cela jusqu'à l'année où l'intelligence artificielle a été utilisée pour l'apprentissage machine, pour l'apprentissage profond.
02:42 Et maintenant, vous utilisez l'intelligence générale.
02:44 C'est là que cela devient très puissant.
02:47 Et je pense que les gens se sont habitués à cela quand on parle de chat GPT.
02:57 Parce que en 2022, nous avons entendu parler de chat GPT.
03:02 Et c'est le point où tout le monde pourrait utiliser un pièce de software qui vient de l'intelligence artificielle.
03:11 Vous pouvez l'utiliser pour générer tout ce que vous voulez, comme un texte, une conjugaison, ou autre chose.
03:20 Et c'est très puissant. Et cela va devenir encore plus puissant.
03:26 Je comprends que le projet de recherche avancée, qui a bien sûr été terminé par la production d'une bombe atomique,
03:34 qui a été un projet de l'U.S. Défense Ministère,
03:41 a commencé l'idée qui aujourd'hui est associée à l'intelligence artificielle,
03:47 qui a eu son origine en 2000, 2015, et tout au-delà.
03:52 Nous parlons ici de machines qui font des activités humaines.
03:58 Quels sont les manifestations de l'intelligence artificielle ?
04:02 Prenons par exemple un domaine comme la médecine ou la production de drones.
04:07 Dans un domaine comme la médecine, vous avez entendu parler de moyens classiques pour faire des diagnoses.
04:15 Vous pouvez avoir, en basant sur des inputs, un programme qui est conçu pour pouvoir diagnoser ce qui se passe dans votre santé.
04:27 De loin ?
04:28 Oui, il y a des signes importants.
04:32 Vous pouvez dire "j'ai ceci".
04:35 Après, la machine ou le programme vous orientera vers le bon centre d'hôpital pour être traité.
04:46 Quand vous arrivez à quelque chose qui arrive très vite, très nouveau,
04:51 la grande chose qui arrive dans le futur sera la science de la vie.
04:54 C'est quelque chose de très complexe et qui a un impact énorme sur la vie humaine.
05:00 Nous parlons ici de certaines des maladies que vous avez aujourd'hui.
05:04 Elles peuvent être vues par les gènes ou par votre DNA.
05:09 Le DNA est l'histoire de l'être humain.
05:12 Vous avez un DNA et dans ce DNA, vous pouvez lire votre histoire, vos réponses.
05:17 Le DNA est un chiffon.
05:19 Ils ont fait un étudiant au Royaume-Uni, où ils ont pu y revenir il y a 10 000 ans
05:28 et comprendre l'explication entre les gènes et le risque face à certaines maladies.
05:37 C'est vraiment énorme.
05:38 Si je peux dire "Charles, tu as un risque de cette maladie débilitante".
05:47 Si tu me donnes un, deux ou trois ans de salaire,
05:51 je pourrais aller en ingénierie pour éviter cela.
05:55 Je pense que tu pourras dire "oui" ou "non" à tout ce que tu vas être demandé.
06:00 Tu enseignes à Paris, une des institutions les plus importantes en matière d'intelligence artificielle.
06:08 Tu es professeur de robotique, qui est juste une portion de l'intelligence artificielle.
06:13 C'est une partie de mon domaine.
06:15 Absolument.
06:16 Quand tu as assis avec tes étudiants, dans la classe,
06:19 pour l'université de Boya, le cours 101, c'est-à-dire l'école basique,
06:25 quelles sont les choses que tu leur as expliquées pour qu'ils comprennent clairement
06:29 que nous parlons de l'intelligence artificielle ?
06:32 On va revenir à toutes ces révolutions.
06:35 C'est pour cela que c'est lié aux quatre révolutions.
06:38 On a la première, la chaleur.
06:42 La deuxième, c'est l'électricité, les lignes d'assemblage, avec Henry Ford.
06:48 La troisième, c'est la digitalisation, dans les années 70.
06:53 Aujourd'hui, c'est en 2010.
06:56 La technologie digitale, ou la technologie continuelle.
06:59 Oui, tu as ça.
07:01 C'est très puissant.
07:03 Tu peux voir les manifestations dans la fabrication.
07:08 Les entreprises du monde, en France, ou ailleurs,
07:12 en payent des centaines de millions d'euros pour implémenter ces technologies dans l'industrie.
07:19 Avec un remboursement énorme et très impressionnant.
07:22 Donc, de la même manière, tu peux le voir,
07:25 parce que ces gens, ces jeunes, sont destinés à l'industrie.
07:30 Donc, on peut aller voir comment ça peut être utilisé dans les fabriques,
07:36 pour faire des inspections, des choses comme ça.
07:39 Aujourd'hui, quand on regarde certaines choses qui sont très impressionnantes,
07:44 c'est que tout ce qui rend un être humain, un être humain,
07:48 comme le voir, comme l'entendre,
07:50 la machine est beaucoup plus puissante.
07:55 Comme la chatte GPT.
07:57 Oui, c'est le voir, être en mesure d'inspecter une pièce.
08:04 Tu vas avoir de meilleurs résultats avec la machine.
08:07 L'idée de l'intelligence artificielle est une activité de machine.
08:13 C'est une idée basée sur les computers,
08:16 pour interpréter les données, pour interpréter les activités.
08:19 Et un des moments clés de notre temps,
08:23 qui a montré que c'était très difficile pour nous d'opérer aujourd'hui
08:27 sans l'intelligence artificielle, c'était pendant la pandémie.
08:30 Parce que tout était contrôlé par les computers du monde entier,
08:35 que ce soit pour voyager ou pour faire des activités.
08:38 Mais laissez-moi rafraîchir le débat sur certaines applications
08:41 qui permettent à l'intelligence artificielle de fonctionner parfaitement.
08:46 Laissez-moi prendre quelque chose comme Google Assist.
08:49 Est-ce que le computer créé par un homme peut complètement remplacer l'esprit humain ?
08:58 La réponse simple est non.
09:01 C'est la simple réponse.
09:03 Par contre, dans certaines tâches, vous pouvez utiliser un computer très efficacement.
09:08 Parce que le computer va être très, très rapide.
09:10 Il ne va pas se fatiguer.
09:12 Quelles sont ces zones ? Translation ?
09:13 Oui, translation.
09:14 Détachement de données ?
09:15 Oui.
09:16 La façon de faire des données ?
09:17 Même en écrivant, je vois que dans certaines de vos tâches,
09:22 on voit que dans certaines organisations de médias,
09:28 ils utilisent ce que vous faites,
09:33 comme vos programmes,
09:34 ils vont faire le système.
09:36 Et le système va apprendre à partir de votre style.
09:39 Et quand vous voulez quelque chose, si vous...
09:43 Ils ont juste besoin d'un computer pour programmer 4 ou 5 éditions de Globe Watch,
09:47 de la façon dont je le fais,
09:48 et ils peuvent programmer un computer pour le faire pour la suite de leur vie.
09:51 C'est ce que vous parlez.
09:52 Oui, c'est...
09:53 Je ne veux pas...
09:55 Je donne juste un exemple pour que l'audience ait une idée.
09:58 Ils peuvent impersonner un présentateur, comme je dis.
10:01 Exactement.
10:02 On n'a pas besoin d'aller jusqu'au point où on a cette personne numérique qui vous ressemble.
10:08 Mais je ne pense pas que c'est vraiment valable pour un auditeur de voir ça.
10:12 Mais vous pouvez énormément améliorer la façon dont vous faites votre travail,
10:18 parce que certaines des tâches que vous faites dans la chaîne de valeur,
10:22 dans la chaîne de valeur de...
10:25 Exactement.
10:26 News gathering, news production, news editing.
10:28 Mais dans un instant, je reviendrai à ça.
10:30 Laissez-moi gérer l'issue de la réalité avancée avec l'intelligence artificielle.
10:36 C'est quelque chose qui a été beaucoup parlé pendant les élections de 2016 aux Etats-Unis,
10:41 où les personnages peuvent être totalement changés
10:44 pour indiquer que ce discours est délivré par Donald Trump,
10:49 ce qui n'est pas le cas, ou par Barack Obama, ou par Joe Biden,
10:52 comme il s'est passé en 2016,
10:54 avec une vidéo qui a circulé partout,
10:57 où le pape a endossé Donald Trump pour les élections.
11:02 Ce sont toutes des réalités profondes,
11:05 qui n'existent pas vraiment dans l'espace ouvert.
11:08 C'est-à-dire, c'est critique,
11:10 pour une communauté, et notamment en France,
11:13 où vous vivez, où ils parlent trop de démocratie.
11:16 Quel est le danger de l'intelligence artificielle pour le processus démocratique ?
11:20 Je suis plutôt un gars optimiste.
11:26 Donc, comme toutes les technologies,
11:29 elles peuvent être utilisées de manière mauvaise,
11:31 mais en un sens très positif.
11:33 Donc, on peut l'utiliser pour tenter de fouiller les gens,
11:36 comme Barack Obama,
11:38 pour émuler tout ce que Barack Obama fait.
11:43 C'est le côté faux de l'intelligence artificielle.
11:47 Ce qui est bon, et je voudrais y focuser,
11:50 en tant qu'Africain,
11:53 c'est que l'intelligence artificielle apporte quelque chose
11:56 que je nomme le "deskilling".
11:58 Qu'est-ce que ça signifie ?
12:00 C'est que je suis en mesure de faire quelque chose
12:03 pour lequel je n'ai pas de compétences.
12:05 Je vais vous donner un exemple.
12:07 J'ai un collaborateur qui vient de la Russie.
12:11 Elle ne parle pas le bon français,
12:13 mais quand elle voulait publier quelque chose,
12:16 comme un post,
12:17 elle l'écrit et je lui dis
12:19 "Alain, regarde ça pour les typos".
12:21 Et tu l'écris directement à Google Translate ?
12:23 Oui, elle fait ça,
12:25 mais elle voulait que je l'écris,
12:27 même Google Translate n'était pas assez bien.
12:29 Elle essayait d'écrire en français,
12:32 mais on voyait beaucoup de typos et d'erreurs,
12:36 et ça me prenait du temps.
12:38 Mais aujourd'hui, nous avons le chat GPD.
12:43 C'est pas compliqué,
12:46 il faut juste publier et le chat GPD,
12:48 et elle obtient quelque chose de très net,
12:50 un bon français, un bon style,
12:53 elle peut même choisir son style,
12:56 peut-être un style plus ancien.
12:59 Elle est capable de faire ça.
13:01 Et encore plus loin,
13:03 tu as appris, tu as entendu,
13:06 on a parlé avec des enfants,
13:08 et on leur a dit "Tous les enfants doivent savoir coder".
13:11 Tu as entendu ça très récemment.
13:13 Et la bonne nouvelle, c'est que...
13:15 Le codage.
13:16 Oui, en faisant le codage,
13:17 on n'a plus besoin d'apprendre ça.
13:20 Demain, vous et moi,
13:22 tout le monde qui n'est pas capable
13:24 de créer une ligne de code,
13:26 on va pouvoir faire le codage,
13:28 mais il faut juste demander "Chat GPD" ou quoi que ce soit,
13:31 ou "LM"
13:35 Mais vous savez, l'élément qui est attaché à ça,
13:39 il a à voir avec les questions d'éthique,
13:41 il a à voir avec le professionnalisme,
13:43 et bien sûr, il y a une forme de reproduction humaine aujourd'hui,
13:48 qui est faite de loin,
13:51 des zones spermatozoïdes,
13:53 qui sont mises de gauche à droite,
13:55 et enfin, un bébé est né en procréation assistée médicale,
14:00 c'est une forme d'intelligence artificielle.
14:03 Mais, je veux me concentrer sur l'aspect de la santé.
14:08 Quel est le danger de l'intelligence artificielle à notre santé ?
14:12 La nourriture que nous mangeons, etc.
14:14 À un moment donné, ils parlent de systèmes alimentaires modifiés génétiquement.
14:19 Oui.
14:20 Encore une fois, nous voulons quelque chose de naturel, n'est-ce pas ?
14:23 Oui.
14:24 L'intelligence artificielle peut vous aider à atteindre ce but, n'est-ce pas ?
14:28 Je suppose que la machine, la technologie en elle-même, n'est pas mauvaise ou bonne.
14:32 C'est la façon dont vous l'utilisez.
14:34 Vous avez créé des applications dans vos entreprises
14:39 pour établir du diligence et l'industrie de France 4.0.
14:46 Qu'est-ce qui vous empêche de vous intéresser autant à l'intelligence artificielle ?
14:56 Pourquoi avez-vous étudié la robotique, d'abord ?
14:59 Pour mieux développer ce monde.
15:01 Oui, parce que je pense que le but est de résoudre des problèmes.
15:06 Nous avons tant de problèmes.
15:08 Par exemple, en Afrique, nous avons des défis.
15:13 Nous avons des défis quand on parle de diversité,
15:16 les gens parlent différentes langues,
15:18 les gens ont différentes ethnicités, etc.
15:20 Nous avons des défis concernant,
15:22 nous n'avons pas assez de financement,
15:25 nous sommes pauvres,
15:26 et nous n'avons pas assez de compétences.
15:29 Et quand vous vous intéressez à la robotique, à l'intelligence artificielle,
15:34 vous pouvez trouver des solutions pour chacun de ces défis.
15:37 Ce qui est très puissant.
15:40 Vos entreprises, en particulier,
15:42 quels sont leurs solutions ?
15:44 Par exemple, pour une communauté française ou une communauté africaine.
15:46 Concrètement, que faites-vous pour résoudre ces problèmes ?
15:49 Ce que je fais,
15:51 mes entreprises sont focées sur l'intelligence,
15:55 sur l'industrie.
15:56 Nous utilisons l'intelligence artificielle pour créer ce que nous appelons des "twins" numériques.
16:02 Ce qui signifie que je ne crée pas un twin, mais un twin de la factoire.
16:06 Absolument, tout le monde le comprend.
16:09 Et puis, en fonction de cela,
16:12 parce que j'ai quelque chose que je peux utiliser pour jouer,
16:15 je peux changer les paramètres du twin,
16:18 et optimiser ma factoire.
16:20 Donc je vais pouvoir,
16:23 disons,
16:25 avoir à la fin du processus,
16:27 une factoire optimisée.
16:29 Je peux le faire quand la factoire est en train de se désigner,
16:32 je peux le faire quand la factoire fait le wrap-up,
16:34 quand la production augmente,
16:36 et je peux l'utiliser pour opérer la factoire.
16:39 Donc c'est quelque chose de très nouveau,
16:41 c'est une approche très nouvelle,
16:43 et cela peut aider la factoire à économiser des millions d'euros.
16:47 Parce que c'est quelque chose qu'elle peut utiliser et qu'elle ne peut pas...
16:52 Vous avez juste parlé de l'économie de l'intelligence artificielle.
16:58 En rapport avec un rapport publié récemment,
17:01 en 2030, elle contribuera environ 57 trillions d'euros
17:06 à l'économie globale.
17:09 Parce que le temps sera réduit,
17:11 les ressources seront plus sauvées,
17:14 et les contraintes,
17:17 ou les barrières d'opération,
17:20 seront inexistantes.
17:23 Comment les gouvernements en Afrique...
17:27 Je sais qu'il y a eu un sommet de l'Union des Nations
17:32 pour parler de la question de l'intelligence artificielle
17:35 qui est portée par le Premier ministre britannique, Rishi Sunak.
17:38 Comment les gouvernements, en Afrique en particulier,
17:41 qui ont des avancées technologiques faibles
17:45 pour l'économie de l'intelligence artificielle?
17:49 Avant de répondre à votre question,
17:51 je dois dire que nous sommes très bien positionnés en Afrique.
17:53 Pour deux raisons.
17:55 La première, c'est qu'il n'y a pas de système de légacie.
18:00 Je veux juste donner l'exemple des téléphones.
18:05 Nous avons passé de 0 à ce que tout le monde a un téléphone.
18:09 On n'a jamais vu ça.
18:12 Et puis, on a transféré de l'argent en utilisant des téléphones.
18:15 Nous sommes à un niveau, ici en Afrique,
18:17 que vous ne voyez pas même en Europe.
18:19 La deuxième chose, c'est qu'il y a de la biodiversité.
18:24 Beaucoup de richesse.
18:27 Vous avez de l'histoire.
18:28 Je parlais de la médecine évolutionnaire précédemment.
18:31 Il n'y a pas de lieu meilleur que l'Afrique
18:36 où vous pouvez retourner dans l'histoire de l'être humain.
18:39 Nous sommes très bien positionnés pour en avoir des bénéfices.
18:43 Et les bénéfices que je vois,
18:46 ce sont en trois cas.
18:50 Le premier, c'est l'éducation.
18:52 Je crois que l'éducation avec les systèmes LLM
18:56 où vous pouvez avoir une façon de tutoriel customisée.
19:02 Le problème de l'éducation aujourd'hui, c'est que nous voulons que ça se scale.
19:06 La seule solution que nous avons pour le scaling,
19:10 c'est de standardiser.
19:11 Et puis, vous avez cette ligne d'assemblée.
19:13 Vous apprends la même chose à différents gens,
19:15 ce qui est complètement contre la pédagogie.
19:19 Nous voulons que chaque enfant puisse avoir ce tutoriel
19:23 pour qu'il puisse développer rapidement
19:25 en se basant sur ses spécificités.
19:31 La politique publique.
19:33 Il y a des pays comme l'Estonie, l'Ukraine,
19:37 qui ont tout digitalisé.
19:41 Des idées, des licences, du bienfait.
19:46 Vous êtes, Ayaoundé, dans le cadre du sommaire
19:50 organisé par l'UAR et l'UNESCO
19:54 sur l'intelligence artificielle
19:58 dans le domaine de la communication en général,
20:00 le journalisme en particulier, et les médias.
20:05 Je prends une chaîne très importante dans la chaîne médiatique,
20:09 qui est la chaîne des journalistes.
20:12 Aujourd'hui, nous parlons des chats GPT.
20:20 L'intelligence artificielle est simplement une réalité avancée
20:25 à travers un système d'automation
20:28 dirigé par les ordinateurs.
20:31 Est-ce qu'à un moment, vous avez peur
20:36 qu'il y ait les métiers qui vont disparaître complètement ?
20:40 La réponse la plus courte, c'est que oui, ça peut disparaître.
20:44 Je ne veux pas rentrer dans cet angélisme pour dire...
20:50 On n'a plus besoin d'envoyer un journaliste en reportage d'ici 20 ans.
20:54 Non, alors, par contre, dans le métier du journalisme,
20:57 il y a ce qui est de la valeur.
20:59 Je pense que ce qui a de la valeur, c'est la recherche,
21:02 les investigations qu'on fait sur le terrain.
21:04 Ça, ça ne peut pas être automatisé.
21:06 On peut être dans une situation où on a un nombre augmenté,
21:09 un journaliste augmenté.
21:10 Ils utilisent des outils d'intelligence artificielle
21:12 pour mieux faire de la recherche, de l'investigation sur le terrain.
21:15 Le fact-checking, je pense qu'il faut qu'un homme soit à la commande
21:19 pour faire du fact-checking.
21:21 La vision que j'ai, et ça, c'est général,
21:24 c'est en général dans mon approche Industrie 4.0,
21:27 c'est de dire qu'on fait la technologie au service de l'homme.
21:30 Ce n'est pas pour remplacer l'homme, c'est pour augmenter l'homme.
21:33 Et donc, tout cela doit se faire dans cet esprit.
21:37 Bien évidemment, il y a des tâches qui ont très faible valeur ajoutée
21:41 et qui vont être automatisées,
21:43 mais il reste des tâches dans tout métier
21:46 où l'homme, en tant qu'individu, dans sa nature humaine,
21:50 a une très forte valeur ajoutée.
21:51 Celle-là, on ne peut pas supprimer au risque de tromper des clients.
21:55 Évoquons un autre aspect de la société
21:59 qui est fortement impacté par l'intelligence artificielle aujourd'hui,
22:05 le domaine des transports.
22:07 Vous êtes un professeur de robotique,
22:11 vous connaissez très bien l'histoire des drones,
22:17 et tous les Camerounais sont déjà au courant de ça.
22:20 Mais, lorsque vous parlez à quelqu'un
22:24 que vous serrez dans un taxi,
22:28 ou serrez dans un avion,
22:30 qui n'a pas un pilote,
22:33 que tout sera géré par une machine qui est basée à Beijing,
22:40 et l'avion est à l'Aéroport international de Yaoundé
22:44 avec 4000 passagers pour Paris.
22:47 Comment il doit réagir ?
22:53 Déjà, j'espère qu'il ne réagit pas mal,
22:55 parce qu'aujourd'hui, les avions ne sont plus pilotés par des hommes.
22:58 Les pilotes ne font que du décollage et de l'atterrissage.
23:01 Après, entre les deux points, c'est la machine qui fait tout ça.
23:05 Donc ça, c'est la première chose.
23:08 La deuxième chose, c'est qu'effectivement,
23:10 le pilotage ne va pas nécessairement se faire dans l'avion,
23:16 pas par une machine qui est à Beijing.
23:18 Je pense qu'on a suffisamment de "on-premise",
23:20 on a suffisamment de capacité dans la machine
23:22 pour que le pilotage se fasse au niveau de la machine,
23:24 un peu comme on fait dans les avions aujourd'hui.
23:26 C'est pareil.
23:27 La seule chose qui change,
23:28 c'est que comme le décollage se fait verticalement
23:31 et l'atterrissage se fait verticalement,
23:33 on va essayer de l'automatiser.
23:35 C'est tout ça la différence.
23:37 Et puis, il faut se dire quand même que le milieu,
23:39 le ciel est nettement moins instable que la route,
23:43 notamment en ville.
23:45 Quand je prends la route à Yaoundé,
23:48 il y a tellement de perturbations, d'incertitudes,
23:51 d'instabilités qui font que ça va être très compliqué
23:55 et très difficile d'automatiser une voiture
23:58 pour lui demander d'aller dans le courant.
24:00 Une transporte terrestre.
24:01 Voilà, ça va être très difficile.
24:02 Alors, si je suis sur autoroute,
24:04 si je suis sur les rails,
24:06 si je suis en l'air, dans l'espace,
24:08 avec cette bonne gestion,
24:10 c'est nettement plus maîtrisable.
24:12 Donc, je trouve qu'on peut arriver rapidement
24:14 à des systèmes qui sont nettement plus sûrs,
24:16 même que ceux qu'on a aujourd'hui.
24:18 Les applications que nous avons aujourd'hui
24:21 ont également créé d'autres fléaux,
24:25 tels que le vol cybernétique,
24:29 parce que tout est presque virtuel.
24:32 Les cadres bancaires
24:35 qui fonctionnent sous le mode de l'intelligence artificielle.
24:41 Lorsque vous étudiez l'environnement africain en particulier,
24:47 qu'est-ce que vous ressentez comme des choses à corriger
24:52 vis-à-vis de l'intelligence artificielle ?
24:55 Alors, déjà, je veux dire,
24:59 la propagation de l'intelligence artificielle en Afrique
25:02 est encore un peu en son enfance, en fait,
25:04 d'une certaine manière.
25:05 Mais je suis assez confiant,
25:07 parce que, comme je l'ai dit précédemment,
25:09 en Afrique, on n'a pas de legacy system,
25:13 donc je pense que l'adoption sera assez rapide
25:15 si ça fait son sens.
25:18 Mais mon message clé, c'est simplement de dire,
25:20 dans la chaîne de valeur de l'IA,
25:23 le point, la partie la plus importante,
25:26 ce sont les données.
25:28 Donc, mon message, c'est de dire,
25:30 faisons attention en Afrique à nos données.
25:32 Il faut qu'on codifie nos données,
25:34 il faut qu'on les garde chez nous,
25:36 parce que c'est ça qui fait la valeur.
25:37 C'est-à-dire que ce qu'il faut comprendre,
25:39 c'est que le système qu'on sort de l'intelligence artificielle
25:42 n'a pas de valeur par rapport aux données qu'on rentre dedans.
25:46 Donc c'est la donnée qui rentre l'intelligence.
25:50 Et c'est là que ça se joue.
25:52 - Vous êtes un homme de terrain technique dans le domaine,
25:55 mais permettez-moi de vous poser avant la dernière question
25:57 une question hautement politique.
26:01 - J'espère que je pourrai répondre.
26:03 - J'espère que vous aurez la réponse technique à répondre.
26:05 Parce qu'il y a un autre aspect de l'intelligence artificielle
26:09 qui veut dire la collection des données.
26:12 Et parfois, il faut interpréter la pensée de la personne.
26:16 Il faut être avec la personne tout le temps
26:19 pour voir ses gestes, ses mouvements,
26:21 ce qu'il pense, ce qu'il dit,
26:23 pour que les machines interprètent ça.
26:25 Imaginez que les pays moins développés,
26:29 on étudie les comportements de leurs chefs d'État,
26:33 leurs discours,
26:35 et tout est schématisé.
26:38 Ces pays n'ont plus les secrets étatiques
26:41 au bénéfice des pays avancés.
26:44 En français facile, avec l'intelligence artificielle,
26:47 la souveraineté, les pays n'existent plus.
26:51 - Alors, je sais pas si on peut parler de souveraineté,
26:55 parce qu'effectivement, je comprends que chaque État
26:58 puisse avoir son niveau de secret, OK?
27:00 On a des secrets ici, on a également des secrets dans les pays développés.
27:03 Après, à quel niveau il faut mettre des secrets,
27:06 c'est là que ça change.
27:08 Chaque pays va dire, là je mets le secret ici,
27:11 l'autre dit OK, tant que c'est pas régalien, je mets pas de secret.
27:14 C'est différent en termes de culture.
27:16 Mais effectivement, l'intelligence artificielle est capable,
27:18 à un moment donné, de détecter cette dissonance
27:21 entre ce qui est dit et la réalité.
27:24 C'est possible.
27:25 Alors après, il faut des systèmes assez experts
27:27 pour arriver à le faire.
27:29 - Finalement, quand vous regardez
27:32 l'environnement global aujourd'hui,
27:35 et les aspects qui ont déjà été touchés
27:39 par l'intelligence artificielle,
27:42 où voyez-vous la technologie
27:44 qui va plus choper le monde
27:46 dans les prochaines 5 à 10 ans?
27:49 - Les prochaines 5 à 10 ans, je pense que ça va être
27:52 dans le domaine de la science de la vie,
27:55 sans aucun contexte.
27:57 C'est là où on a besoin, c'est très très complexe, OK?
28:00 Et puis les risques sont très élevés,
28:03 parce que nous parlons de la vie des gens.
28:06 Le corps humain est très très complexe.
28:08 Et c'est là où l'investissement,
28:11 c'est là où l'intelligence artificielle
28:13 va avoir un énorme impact
28:15 et être capable de trouver des cures
28:17 pour certaines maladies.
28:19 Ça va être immense.
28:21 Et je vous suggère même que l'étude de la science de la vie
28:24 va être plus impactante
28:27 que l'étude de la coding, c'est vrai?
28:30 - Les arts.
28:31 - Les arts, oui, parce que vous avez vraiment besoin
28:33 de maîtriser, c'est là où nous allons pouvoir
28:36 avoir un impact sur le futur des êtres humains.
28:39 Et nous devons nous concentrer sur ça.
28:42 - Et avec ça, nous conclons l'interview.
28:44 Professeur d'association de robotique,
28:47 Professeur Alain Pachon, merci.
28:50 *Musique*