Depuis 6 ans, la municipalité fait appel à ce fauconnier . Il est chargé avec ses rapaces d'éloigner les corbeaux freux qui provoquent de nombreuses nuisances.
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00:00 Pas de silence, de l'info en plus, ça c'est sûr Emmanuel Champal.
00:03 Ça sent le printemps, ça c'est sûr, il y a l'ambiance, il y a les oiseaux, il y a la chaleur.
00:06 En commençant à entendre les oiseaux le chanter le matin, ça j'adore effectivement.
00:09 Mais par endroits, ils sont bien trop nombreux, paraît-il.
00:12 Et ils font beaucoup trop de bruit, vous ajoutez les fientes.
00:15 Les villes doivent faire face à ces nuisances et font appel souvent à des effaroucheurs
00:20 pour faire un peu de ménage dans le ciel.
00:22 Ça peut être des corbeaux freux là, actuellement sur Valence.
00:25 Ça peut être des étourneaux, on agit aussi sur les goélands, on peut agir sur les pigeons.
00:31 Voilà, différentes espèces d'oiseaux.
00:33 Nicolas Nespoulouz, c'est fauconnier installé à Bassanbassé en Haute-Loire
00:38 et vous l'avez peut-être croisé depuis lundi dernier dans les rues de Valence avec deux collègues.
00:43 Il est chargé de remettre les corbeaux à leur place le plus naturellement possible.
00:47 Valence a une politique très sympa là-dessus, c'est-à-dire qu'il laisse les forêts pousser
00:53 aux abords de la ville pour que les corbeaux freux puissent se replier et aller nicher à l'extérieur de la ville.
00:57 Simplement, ce qui se passe c'est qu'à notre époque, il n'y a plus de prédateurs naturels dans les villes.
01:01 Donc les corbeaux s'y sentent bien et du coup, ils font appel à des fauconniers comme nous
01:05 et donc on vient, on apporte un prédateur naturel.
01:08 Alors même s'ils ne chassent pas, puisque ce sont des oiseaux d'élevage, nos rapaces,
01:12 et bien tout de même, ça crée une inquiétude et les corbeaux finissent par être inquiets
01:16 et pensent que c'est peut-être un endroit un peu risqué pour élever des jeunes et ils finissent par partir.
01:22 - Alors ça a l'air super simple, entendu comme ça, mais est-ce que ça marche bien ?
01:25 - Oui, ça fonctionne, même s'il faut chaque année recommencer ses opérations.
01:29 Des farouchements à Valence, par exemple, ça fait six ans que Nicolas et son équipe interviennent.
01:35 Parfois, c'est vrai, on va l'avouer, c'est un brin plus compliqué quand les indésirables se rebellent.
01:40 - Bien au départ, quand les corbeaux ne nous connaissent pas et qu'on lâche un de nos oiseaux,
01:44 immédiatement, vous avez des scènes qui ressemblent à celles d'Eastcok
01:47 parce que là, vous avez tous les corbeaux qui vont se rallier avec d'autres espèces
01:51 comme les goélands, les pys, etc. qui viennent et qui vont être très inquiets
01:56 qu'il y ait un prédateur à cet endroit-là et ils vont essayer de jouer de leur nombre pour le faire partir.
02:01 - Mais comme dans toutes les belles histoires, Philippe, Onyx et Plume ont toujours le dessus.
02:05 - Onyx et Plume sont les faucons, alors.
02:06 - Oui, ils sont en quelque sorte la main armée de Nicolas qui leur demande de voler le plus haut possible
02:12 pour que l'opération des farouchements fonctionne bien.
02:14 Bon, il leur demande et après, eux, ils feront bien ce qu'ils veulent.
02:17 - Faut savoir qu'un rapace, ça n'obéit pas, c'est pas comme un chien, c'est plus comme un chat.
02:21 On peut lui proposer, mais on ne peut pas lui donner un ordre.
02:24 - Voilà, Nicolas Dnespoulous a bouclé, en tout cas hier, son opération des farouchements à Valence
02:29 sur le boulevard Vauban, au Polygone ou rue des Frères Montgolfier, entre autres.
02:33 Opération qui coûte, chaque année à la ville, 10 000 euros.
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