Les envoyés spéciaux de BFMTV à Moscou, Jérémy Normand et Étienne Grelet, accompagnés de leur fixeur, sont contrôlés par la police russe en direct lors d'un duplex, alors que Vladimir Poutine célèbre sa réélection à la tête de la Russie sur la place Rouge
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00:00 Dès qu'on a la caméra allumée, dès qu'on commence à vous parler,
00:02 vous voyez des policiers qui viennent vérifier nos accréditations, nos identités.
00:06 Comment est-ce qu'on peut travailler en tant que journaliste justement ?
00:09 Comment faites-vous en ce moment ?
00:10 Pendant que je suis en train de vous parler,
00:11 il y a des policiers qui arrivent et qui vont s'approcher de moi.
00:13 Donc vous allez vivre en direct ce que l'on vit au quotidien.
00:16 C'est-à-dire que dès qu'on a la caméra allumée,
00:18 dès qu'on commence à vous parler,
00:20 vous voyez des policiers qui viennent vérifier nos accréditations, nos identités
00:24 et qui s'assurent que l'on n'est pas là pour causer du désordre,
00:27 qui vérifient aussi la chaîne, qui regardent évidemment ce qu'on produit.
00:31 Je ne pensais pas vous le montrer en direct,
00:32 mais c'est exactement notre réalité de journaliste ici.
00:36 Je pense que s'il reste à côté de nous,
00:37 c'est parce que je n'ai pas encore sorti ce sésame,
00:39 l'accréditation qui nous permet de travailler.
00:41 Écoutez, je vais le faire devant vous, je pense que ça va rassurer tout le monde.
00:45 Voilà, je pense que c'est de cette accréditation qu'il s'agit.
00:51 Et juste pour vous le dire, cette accréditation,
00:52 elle est photographiée une centaine de fois par jour, ainsi que nos passeports.
00:56 Tout nous est demandé en permanence.
00:58 Et souvent, les policiers sortent même leur téléphone pour nous filmer,
01:01 nous filmer lorsqu'on discute avec les gens,
01:02 filmer aussi le visage des gens qui nous parlent.
01:05 C'est vous dire aussi le climat, c'est-à-dire que nous donnons la parole
01:07 à des gens qui nous disent "votez pour Vladimir Poutine",
01:10 mais ceux qui nous disent le contraire, ceux qui pensent l'inverse.
01:12 Il est beaucoup plus difficile pour eux de s'exprimer librement,
01:15 et évidemment devant notre caméra,
01:17 parce qu'on est aussitôt identifié comme une télé hostile au pouvoir.
01:21 Et puis voilà, le nombre de policiers autour de moi ne cesse d'augmenter.
01:24 Je vais me permettre, sans provocation bien sûr,
01:26 mais de panoter un tout petit peu, si Étienne Grelais le veut bien.
01:30 Il ne s'agit pas de provocation, il s'agit juste, pardon,
01:33 de vous rendre compte de la façon dont nous, journalistes occidentaux,
01:36 pouvons ou ne pouvons pas toujours correctement travailler ici.
01:40 Le fourgon est ouvert.
01:43 Bon, je ne sais pas s'ils vont nous inviter à entrer ou pas dedans.
01:46 On va essayer de pouvoir continuer à faire notre travail.
01:48 On est là pour ça. On le fait dans le bon droit et on respecte évidemment.
01:52 Et voilà, et ces messieurs, vous le voyez.
01:53 Pardon, je vous tiens un petit peu à l'antenne,
01:55 mais voilà, tout rentre dans l'ordre.
01:57 Je pense que les vérifications ont été bien menées
01:59 grâce à notre fixeur, que je remercie.
02:01 Voilà, nous pouvons quand même travailler.
02:03 J'espère que la lumière allumée en face de moi et le direct jouent en notre faveur.
02:08 Je ne veux pas vous garder à l'antenne plus longtemps pour gagner du temps,
02:11 mais voilà, je pense que c'est en train de rentrer dans l'ordre.
02:14 Merci à tous les partenaires de la compagnie.