• il y a 9 mois
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 de l'analyse des débats avec bien sûr l'excellente Marine Sabourin qui m'accompagne. Bonjour Marine.
00:00:04 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:00:06 Avant de poursuivre, de vous dévoiler les invités autour de la table et thème de cette émission,
00:00:10 tout de suite l'éphéméride d'Alessandra Martinez.
00:00:12 Et c'est aujourd'hui, parce qu'on en parlait déjà hier, la Saint-Patrick, enfin.
00:00:16 Chers amis, bonjour. En ce jour de la Saint-Patrick, vous êtes sans doute nombreux à penser à l'Irlande.
00:00:27 En effet, dans le monde entier, tous les Irlandais sont à la fête puisque Saint-Patrick est leur Saint-Patron.
00:00:33 Ces réjouissances ne doivent pas nous faire oublier le personnage extraordinaire qu'était Saint-Patrick.
00:00:39 Il est né en 383 en Grande-Bretagne. On dit qu'il aurait été enlevé par des pirates et conduit en Irlande.
00:00:46 Devenu jeune homme, il s'enfuit et gagne la Gaule où il va être formé par le grand Saint Germain d'Auxerre.
00:00:53 Au bout de longues années d'études, il est ordonné prêtre et renvoyé en Irlande où le paganisme est toujours présent.
00:01:00 Patrick va faire des merveilles comme missionnaire.
00:01:03 On raconte que pour expliquer le mystère de la Sainte Trinité, il utilise un trèfle.
00:01:09 Trois feuilles différentes, mais une seule plante.
00:01:12 Comme il existe trois personnes différentes et un seul Dieu, c'est la raison pour laquelle le trèfle est toujours le symbole de l'Irlande.
00:01:19 Et je vous laisse avec cet extrait de la célèbre prière de Saint Patrick.
00:01:23 Christ en moi et à mes côtés, Christ à ma gauche et à ma droite, Christ avec moi le matin, avec moi le soir.
00:01:32 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:01:37 Allez, je vous présente les invités autour de la table. J'ai tout d'abord Mathieu. Bonjour Mathieu.
00:01:43 Bonjour Anthony. Bonjour à tous.
00:01:44 Secrétaire général du Cercle de Réflexion Le Millénaire.
00:01:48 Michel Taubes, avec nous, samedi comme tous les dimanches.
00:01:53 Fondateur du site Opinion Internationale. Merci d'être avec nous.
00:01:56 Et Sarah Varney, journaliste à la rédaction de CNews.
00:01:59 On va tout de suite s'intéresser à la météo de votre Dimanche fait-il beau aujourd'hui.
00:02:03 On regarde ça avec Loïc Roosevald.
00:02:05 La météo avec Groupe Verlaine.
00:02:07 Installateur de panneaux photovoltaïques garantis à vie avec contrat de maintenance.
00:02:11 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:02:14 Ce dimanche, le temps sera toujours plus ensoleillé sur un bon tiers sud.
00:02:18 Le matin, la perturbation de la veille pluvieuse sera présente sur un bon quart nord-ouest de la France, y compris sur la région parisienne.
00:02:25 Vous remarquez ce dégradé nuageux en allant en direction des Pyrénées.
00:02:29 Un peu de vent sur le Cotentin.
00:02:31 Flux de sud-ouest, ça va souffler modérément jusqu'à 50 km/h.
00:02:35 Encore de l'instabilité pour dimanche après-midi, surtout sur les départements les plus au nord.
00:02:39 Mais aussi en allant en direction de la Vendée, mais aussi pour le nord de la Nouvelle-Aquitaine.
00:02:44 Toujours des nuages en altitude sur un tiers sud.
00:02:46 Une impression lumineuse, un temps sec.
00:02:48 Un peu de vent pour l'île de Beauté.
00:02:50 Ça va souffler gentiment jusqu'à 50 km/h.
00:02:53 Et la grande douceur qui va se maintenir.
00:02:55 Même pour une mi-mars.
00:02:56 Des valeurs au-dessus des normales de saison, si bien le matin que l'après-midi.
00:02:59 Des valeurs matinales aux alentours des 10 degrés le plus souvent.
00:03:02 10 d'ailleurs dans la capitale.
00:03:04 Même température à Bourges et à Tours.
00:03:06 14 à Bayonne et à Perpignan.
00:03:08 C'est là qu'il fera le plus doux, pour ne pas dire chaud, au meilleur du jour.
00:03:12 Jusqu'à 22 degrés annoncés dimanche après-midi pour Bayonne.
00:03:16 Même température dans Toulouse.
00:03:17 17 à Paris, à Caen, mais aussi à Rennes.
00:03:20 Par avance, très bon dimanche à tous.
00:03:22 5h59, bon réveil à tous ceux qui nous rejoignent.
00:03:35 Voici les titres de votre journal.
00:03:37 À la une, nous irons ce matin à Chenneuf, dans la banlieue de Dijon,
00:03:40 où les élèves vont reprendre les cours, demain matin, dans une atmosphère très pesante.
00:03:44 Trois jours après que l'un d'entre eux a menacé au couteau la principale d'un collège.
00:03:48 L'adolescent de 15 ans est toujours en garde à vue.
00:03:51 Il est à la une du JDD ce matin.
00:03:54 Bruno Le Maire revient sur le financement de notre modèle social
00:03:57 et présente par la même occasion son dernier livre, La Voix Française.
00:04:00 Ce qui pose d'ailleurs une question pour certains.
00:04:02 Comment un ministre de l'économie trouve-t-il le temps d'écrire trois livres en trois ans ?
00:04:06 Il s'en explique ce matin, et on voit cela avec Sarah Barney sur ce plateau.
00:04:10 Autre question également.
00:04:12 Qu'est-ce qui explique la dégringolade des Français en orthographe et en grammaire ?
00:04:17 Les enfants font deux fois plus de fautes aujourd'hui qu'il y a 30 ans.
00:04:20 Les employeurs s'arrachent les cheveux à la lecture de certains mails de leurs salariés.
00:04:23 Comment corriger le tir ?
00:04:25 Je poserai la question à mes invités.
00:04:27 Garde à vue prolongée pour l'adolescent de 15 ans qui a menacé la principale de son collège au couteau.
00:04:34 Le drame a été évité de peu vendredi dans cet établissement de la banlieue de Dijon à Cheneuve.
00:04:38 Demain, lundi, il va pourtant falloir accueillir à nouveau les élèves.
00:04:41 Des élèves sous le choc et dans l'incompréhension.
00:04:44 Une cellule d'écoute est mise en place dans le collège.
00:04:46 Les témoignages recueillis par Juliette Sadat et Florian Paume avec le récit de Mathilde Ibanez.
00:04:50 La reprise des cours se fera lundi à 10h.
00:04:55 Elle commencera par des prises de parole avant le retour dans les classes.
00:04:58 Pour les élèves présents, l'agression au couteau de leur camarade sur leur principale reste incompréhensible.
00:05:04 "On nous a étonnés quand même, on était surpris, on ne s'attendait pas à ça.
00:05:07 Et c'était un peu inattendu."
00:05:11 "On était surpris, c'est quelqu'un de discret, gentil. J'ai parlé une fois avec lui, il était gentil."
00:05:17 Ils ne se sentent pas inquiets pour autant à la reprise des cours demain.
00:05:20 "En soi, je n'ai pas peur parce que je sais que l'individu a été arrêté.
00:05:25 Donc, je n'ai pas peur d'y retourner lundi."
00:05:28 "Mais sinon, une appréhension, non, ça va."
00:05:32 Hier, les cours ont été annulés et une cellule psychologique a été installée au centre de l'établissement.
00:05:37 "Nous sommes là exprès parce qu'on savait qu'il y avait un besoin de soutien psychologique.
00:05:45 Mais sinon, effectivement, le dispositif sera déployé à partir de lundi."
00:05:50 Si les élèves et professeurs vont être de retour en cours demain, la victime, elle, la principale du collège,
00:05:56 ne retournera pas dans l'établissement tout de suite. Elle reste extrêmement choquée.
00:06:01 "Mes deux invités voulaient revenir sur ce sujet autour de la table. Mathieu Hoque."
00:06:05 "Oui, effectivement, ce que l'on voit, c'est que l'école aujourd'hui est devenue un territoire parmi la République
00:06:09 dans un certain nombre de quartiers dans la politique prioritaire de la ville, pour deux raisons.
00:06:14 Parce qu'en fait, l'école normalement devait autrefois être un sanctuaire,
00:06:17 malgré le fait que la loi des gangs et la loi des grands frères pouvaient s'exercer dans un certain nombre de territoires
00:06:23 depuis les années 70-80. L'école était protégée.
00:06:26 Or, on voit depuis le début des années 2000, fin des années 2010,
00:06:30 on voit une progression de la violence dans un certain nombre d'établissements scolaires,
00:06:34 une violence qui se manifeste à la fois prioritairement dans les collèges et dans les lycées agricoles
00:06:42 et les lycées, notamment les lycées techniques et professionnels.
00:06:46 Or, ce que l'on voit, c'est qu'aujourd'hui, l'école est devenue un territoire perdu de la République,
00:06:50 comme je le disais, parce que justement, l'État n'a pas su répondre à la loi des gangs dans les quartiers,
00:06:55 c'est-à-dire le fait d'avoir laissé un certain nombre de territoires sous domination de certains quartiers,
00:06:59 et à la loi des grands frères avec les phénomènes d'antrisme de l'islamisme.
00:07:02 Et là, on sait, alors effectivement, il ne faut pas se prononcer trop en avant de l'enquête,
00:07:05 mais on sait qu'il y a un faisceau d'indices qui va dans le sens du fait qu'il y avait eu un risque terroriste, en tout cas sur ce cas."
00:07:11 C'est vraiment un faisceau d'indices là-dessus, on n'est véritablement pas sûr de ce qui s'est passé,
00:07:17 des motivations sur toute cette élève.
00:07:18 Michel Taub, vous vouliez évoquer la question de l'exclusion des élèves dans les établissements.
00:07:21 "Oui, d'abord relever que la principale du collège ne reviendra pas demain en classe.
00:07:27 C'est-à-dire, l'impact psychologique de ce genre de fait est considérable,
00:07:31 et d'ailleurs le Premier ministre avait annoncé il y a une semaine dans un entretien avec la FP
00:07:35 que des cellules d'accompagnement psychologique allaient se développer,
00:07:38 parce qu'il y a des impacts considérables.
00:07:41 Après, ce sur quoi je veux insister, c'est qu'il y a un phénomène nouveau en France,
00:07:44 c'est que de nombreux élèves violents se retrouvent exclus des établissements scolaires,
00:07:50 parce qu'effectivement ils sont violents, et que dans un climat de peur généralisée,
00:07:55 il y a des sanctions qui sont prises souvent de façon assez hâtive,
00:07:59 et qu'en fait ces élèves exclus, l'institution scolaire, publique, ne sait pas quoi en faire,
00:08:04 et met souvent énormément de temps à les "recaser" dans d'autres établissements,
00:08:09 avec les problèmes qui peuvent se poser, évidemment, d'adaptation à de nouveaux établissements.
00:08:13 C'est un phénomène qui se développe beaucoup, donc vous avez beaucoup d'élèves violents,
00:08:16 qui sont hors du système scolaire, qui restent en fait chez eux, qu'on n'arrive pas à replacer,
00:08:20 et c'est un phénomène dont on parle très peu, mais malheureusement,
00:08:23 ils sont très nombreux, des centaines, certainement des milliers en France aujourd'hui.
00:08:26 C'est également à la une de l'actualité ce matin, La Voix française,
00:08:30 au titre du troisième livre de Bruno Le Maire, publié aux éditions Flammarion.
00:08:34 Bruno Le Maire, qui s'exprime en exclusivité dans une interview à retrouver ce matin,
00:08:38 au journal du Dimanche, et on en parle avec vous, Sarah Varney.
00:08:41 Sarah, le ministre de l'Économie partage sa vision aussi pour l'avenir de la France,
00:08:45 et dresse le bilan du pays.
00:08:47 Exactement, donc une grande partie de l'interview est consacrée aux prestations sociales,
00:08:51 et aux problèmes de déclassement social.
00:08:53 Le ministre pose la question du financement de notre modèle, qui selon lui, n'est plus adapté.
00:08:58 Quand il a été fondé en 1945, notre modèle avait peu de prestations et beaucoup de cotisants.
00:09:04 Près de 80 ans plus tard, il y a beaucoup de prestations et moins de cotisants.
00:09:08 Comment cela peut-il tenir ?
00:09:10 Il faut trouver un autre financement moins pénalisant pour le travail et la production,
00:09:14 et en finir avec l'État-providence, et changer pour un État-protecteur.
00:09:18 Il y a toujours quelqu'un qui paie la gratuité.
00:09:20 Le temps des choix est venu, ces choix je les développe dans mon livre.
00:09:24 J'ai le désir de transmettre, soigner, innover. Faute de choix, la dépense publique craque de toutes parts.
00:09:29 L'autre point important de cette interview, c'est la question de l'Ukraine,
00:09:32 un pays que la France veut soutenir sans pour autant tout accepter.
00:09:36 Notre objectif n'est pas de favoriser quelques multinationales agroalimentaires ukrainiennes,
00:09:41 mais de soutenir Kiev dans la lutte contre Moscou.
00:09:45 Le ministre le martèle, l'Europe doit rester ferme face au pouvoir russe,
00:09:49 et mettre en place des sanctions économiques.
00:09:52 Bruno Le Maire revient sur les critiques concernant la publication de son 3e ouvrage,
00:09:56 alors qu'il est toujours en fonction.
00:09:58 Il l'aurait écrit durant ses vacances de Noël,
00:10:01 et il justifie que les hommes et les femmes politiques ont besoin de prendre du recul
00:10:05 pour voir où ils en sont et où ils veulent aller.
00:10:07 Exactement comme en navigation, l'écriture aide à faire le point et à tenir le cap.
00:10:11 Ah, c'est habile comme justification, merci Sarah Varney.
00:10:14 On entendra tout à l'heure ce qu'en pensent les Français du fait d'écrire un 3e livre en 3 ans,
00:10:19 mais tout d'abord sur le fond plus politique de cette interview avec vous, Michel Taubes.
00:10:24 Voilà, il parle d'un État-providence aujourd'hui, il voudrait passer à un État-protecteur.
00:10:30 Concrètement, c'est un État qui dépense moins.
00:10:33 Absolument, il souligne l'évolution profonde de la société française,
00:10:36 par laquelle les salariés ne peuvent pas seuls aujourd'hui financer tous les besoins de la protection sociale.
00:10:43 Et puis il montre aussi que l'État-providence est comme épuisé,
00:10:48 qu'il arrive presque en fin de vie et qu'il faut le renouveler profondément si on veut sauver le modèle français.
00:10:54 Après cette interview, effectivement, c'est difficile de ne pas y voir une forme de pré-programme politique
00:11:00 en vue de la présidentielle de 2027.
00:11:03 Je me rappelle d'un candidat Bruno Le Maire à la primaire de la droite en 2016,
00:11:08 qui avait sorti un programme de 1000 pages que par moment, peu de personnes avaient lu.
00:11:12 Il avait d'ailleurs eu un plutôt mauvais résultat à cette primaire, il avait fait 2,4% de mémoire.
00:11:17 Mais non, là, c'est un livre qu'il a pris le temps d'écrire pour essayer de proposer une vision,
00:11:23 non pas globale, mais quand même qui dessine un projet pour la France dans un premier ouvrage.
00:11:28 Je suis certain qu'il y a combien d'années ? Entre 2024 et 2027 ? 3 années ?
00:11:32 Encore 3 livres à venir, peut-être pour dessiner ce programme complet ?
00:11:36 Je pense que c'est plus qu'un livre, c'est certainement l'esquisse d'une ambition présidentielle.
00:11:42 Je voudrais quand même revenir sur l'idée d'état-providence versus état-protecteur.
00:11:48 On joue un petit peu sur les mots, parce que ce qui se dessine derrière, c'est un serrage de vis.
00:11:52 Est-ce qu'on reste un état-protecteur si on serre la vis ?
00:11:55 Il parle par ailleurs de 10 milliards d'euros d'économie cette année, 20 milliards d'euros d'économie l'an prochain.
00:12:01 Je pense que Bruno Le Maire ne veut surtout pas apparaître comme étant monsieur Larrière,
00:12:06 mais malheureusement, j'ai envie de dire que les faits s'imposent un peu à lui, comme vous l'avez dit.
00:12:10 Il va devoir y échapper.
00:12:12 Il a déjà annoncé une première batterie d'économie, d'autres vont être nécessaires,
00:12:16 mais je pense que dans ce livre, il veut essayer de donner, et il y arrive quand même plutôt bien,
00:12:20 l'idée qu'effectivement, il n'est pas que celui par lequel la rigueur et l'austérité vont devoir passer,
00:12:26 mais effectivement, il essaye de dessiner l'ambition pour la France.
00:12:29 Il dit à un moment donné, l'esprit français, c'est le panache et l'audace.
00:12:33 Je pense qu'effectivement, la rigueur et la gestion budgétaire ne suffiraient pas
00:12:37 à donner aux Français cette audace et ce panache.
00:12:40 Tu vois, vous en avez pensé quoi ?
00:12:42 Tout à fait, et puis je suis d'accord avec ce que dit Michel,
00:12:44 et puis pour répondre aussi à votre question sur l'État-providence versus l'État-protecteur,
00:12:49 je pense que sous le général de Gaulle ou sous Georges Pompidou,
00:12:52 on pouvait dire qu'il y avait un État-providence qui était fort et qui était important,
00:12:55 et pourtant, l'État-providence représentait 10 à 15 % des dépenses publiques,
00:13:00 donc c'était 10 à 15 % des dépenses publiques qui étaient allouées aux dépenses sociales.
00:13:04 Or, depuis les années 80, notamment depuis 1981, on voit une explosion des dépenses sociales,
00:13:11 et donc aujourd'hui, on a des dépenses publiques, les dépenses sociales reprennent 30 % des dépenses publiques,
00:13:15 ce qui fait que justement, l'État-providence aujourd'hui est devenue non pas un État-providence,
00:13:19 mais un État-social obèse, et c'est ça le point que soulève Bruno Le Maire.
00:13:23 Seulement, il a déjà fait campagne, comme l'a dit Michel en 2016, sur ce thème-là,
00:13:27 sur la réduction des dépenses sociales, sur la réduction des dépenses publiques
00:13:30 avec la baisse du nombre de fonctionnaires de mémoire.
00:13:32 Je crois qu'il voulait supprimer 500 000 postes dans la fonction publique en 2016.
00:13:36 C'est ça le problème, et le problème, c'est que ce projet-là a été rejeté.
00:13:39 Emmanuel Macron aussi a été élu sur un programme réformateur sur un certain nombre de sujets
00:13:43 liés aux dépenses sociales avec l'assurance chômage, mais également avec la réforme des retraites.
00:13:47 Or, ce projet-là a été rejeté par les Français, notamment lors de la réforme sur la retraite
00:13:53 avec les mobilisations contre cette réforme-là, et notamment lors des Gilets jaunes.
00:13:56 Et aujourd'hui, est-ce que Bruno Le Maire a envie d'incarner cela ?
00:13:59 Il essaye de le faire, mais son espace politique aujourd'hui est très contraint.
00:14:03 Tous les jours, il y a des nouvelles annonces de dépenses aujourd'hui.
00:14:07 Les Français ont du mal à comprendre.
00:14:09 On nous dit qu'il faut faire 10 milliards d'économies, 20 milliards l'an prochain.
00:14:14 On parle de 3 milliards qui seront dépensés pour l'Ukraine.
00:14:17 On sent qu'il n'y a pas de cohérence, en fait.
00:14:20 Alors, c'est le « en même temps » macronien qui, en fait, Emmanuel Macron, navigue à vue.
00:14:25 Mais vous voyez, en matière de dépenses, je trouve qu'il y a une catégorie de la population
00:14:29 qui a été plutôt malservie, alors qu'elle est en très très grande souffrance.
00:14:32 Ce sont les agriculteurs.
00:14:34 Parce que lorsque l'on compare les 10 milliards qui avaient été lâchés, entre guillemets,
00:14:38 sur la question des Gilets jaunes, après 50 semaines ou 33 semaines de mobilisation
00:14:44 et souvent d'émeute, là, pour les agriculteurs, il n'y a eu que 500, 700 millions d'euros.
00:14:48 Donc, je pense que quand il faut lâcher du laisse, il faut le faire.
00:14:52 Et c'est vrai qu'on est quand même dans une période où, avec l'augmentation des taux d'intérêt
00:14:56 qui fait exploser la dette française, l'heure est malheureusement à compresser les dépenses publiques.
00:15:01 La question, c'est de savoir par où on les compresse.
00:15:04 Personne ne veut l'appliquer à son propre ministère et donc c'est toujours très très difficile.
00:15:09 Bruno Le Maire dort-il la nuit ? C'est la question que je voulais vous poser,
00:15:13 puisqu'il a le temps d'écrire 3 livres en l'espace de 3 ans.
00:15:16 Un ministre peut-il écrire un livre, voire plusieurs livres, dans l'exercice de ses fonctions ?
00:15:20 On a été vous poser la question. Écoutez.
00:15:22 Je trouve regrettable qu'en plus d'être grassement payé par les contribuables,
00:15:27 il passe son temps à écrire des livres. Il ferait mieux de s'occuper des finances publiques,
00:15:34 vu leur état désastreux.
00:15:35 Ça ne me choque pas forcément.
00:15:38 S'il a du temps pour le faire et qu'il sait s'arranger pour le faire
00:15:41 et qu'à côté, il sait répondre à ses devoirs et à ce qu'il doit faire,
00:15:47 je ne pense pas que ça pose un problème.
00:15:50 À mon avis, ce n'est pas forcément dans l'intérêt public et de la société
00:15:54 qu'il fasse d'autres activités que son activité de ministre.
00:15:57 Au vu de la situation de la France, ça me choque.
00:16:00 Je pense qu'il y a d'autres sujets plus importants qu'écrire des bouquins.
00:16:03 Ça vous choque, ça vous surprend, vous trouvez ça normal ?
00:16:06 Honnêtement non, parce que je pense que l'action inspire la réflexion
00:16:11 et la réflexion inspire l'action.
00:16:13 Dans l'interview où j'ai aidé, qui est vraiment intéressante à lire,
00:16:17 il dit clairement qu'il a écrit ce livre pendant les vacances de Noël,
00:16:20 en se levant tôt le matin à 5h, en écrivant pendant 4-5h le matin
00:16:26 pendant les vacances de Noël.
00:16:27 On va dire qu'il n'a pas trop empiété sur l'exercice de...
00:16:32 Je me pose toujours la question de la part du storytelling.
00:16:36 Peut-être que c'est vraiment passé comme ça.
00:16:39 Je pense qu'il y a une longue tradition de rapport entre la femme
00:16:42 ou l'homme politique et la personne qui écrit.
00:16:45 Jean Jaurès était le patron d'un grand journal à l'époque, l'Humanité,
00:16:50 et il écrivait des torrents de textes extrêmement intéressants.
00:16:54 Je pense que c'est dans la nature de la femme ou de l'homme politique
00:16:57 que d'écrire, donc moi ça ne me choque pas.
00:16:59 Mathieu, rapidement un mot, on passe à la suite.
00:17:00 En un mot, je trouve aussi que ce n'est pas choquant.
00:17:02 Je pense qu'il y a une tradition.
00:17:04 On dit souvent que les politiques manquent de hauteur de vue
00:17:06 et le niveau des politiques aujourd'hui a diminué.
00:17:09 Si l'œuvre littéraire permet de remonter le niveau,
00:17:13 je trouve que c'est plutôt quelque chose de positif
00:17:15 et plutôt quelque chose à saluer de Bruno Le Maire.
00:17:17 Mais ce qui est plutôt problématique, c'est les résultats économiques
00:17:20 et le bilan économique en termes d'augmentation du taux de pauvreté,
00:17:23 augmentation des dépenses publiques, etc.
00:17:25 de Bruno Le Maire qui pose problème.
00:17:26 Pour écrire un livre, il faut savoir bien écrire,
00:17:29 avoir une bonne orthographe, savoir manier la grammaire,
00:17:33 respecter ses règles qui sont bien nombreuses.
00:17:36 Nous sommes la semaine de la langue française et de la francophonie.
00:17:39 On a parlé d'un sujet très sympa hier,
00:17:41 c'était les expressions outre-mer et de la francophonie,
00:17:45 d'autres pays francophones que nous en métropole,
00:17:48 on ne connaissait pas forcément.
00:17:49 Ce matin, je vous parle de quelque chose un petit peu moins réjouissant.
00:17:51 On va se faire taper sur les doigts,
00:17:52 c'est le niveau d'orthographe des Français.
00:17:56 Cette semaine, l'occasion de faire le point sur notre niveau en la matière
00:17:59 avec ce constat, les enfants font deux fois plus de fautes
00:18:02 en dictée aujourd'hui qu'il y a 30 ans.
00:18:04 Comment on explique ça ?
00:18:05 Les détails avec Clotilde Payet et Jules Bedot.
00:18:08 - C'est un fait.
00:18:10 Mail, SMS, tweets et copies des colliers sont truffés de fautes d'orthographe.
00:18:16 Chaque année, le niveau moyen de l'orthographe chez les Français diminue.
00:18:20 - Comment vous écrivez ? Sussurez.
00:18:22 - S-U...
00:18:25 Non, je ne sais pas.
00:18:27 - Coffre.
00:18:28 - Coffre. G-A-U-F-F-R-F. Un seul ? F-R-E.
00:18:34 - S-U... Alors, sussurez. Donc c'est S-U-S-U...
00:18:39 J'ai un doute avec... C'est deux R-E-R ou R-E-R.
00:18:42 - Une baisse observée depuis une vingtaine d'années.
00:18:45 En cause, les réseaux sociaux, la complexité de l'orthographe
00:18:49 et l'enseignement scolaire.
00:18:50 - Il y a 800 heures consacrées à l'orthographe et à la grammaire à l'école
00:18:56 qui ont été retirées au profit d'autres matières.
00:18:59 Donc, on a perdu, je dirais, en trois décennies,
00:19:02 on a perdu 800 heures d'enseignement vraiment consacrées à la grammaire et l'orthographe.
00:19:08 - 800 heures de cours en moins et une forte utilisation des écrans pour écrire.
00:19:12 - On a des correcteurs orthographiques, donc on ne fait peut-être plus l'effort de mémoriser
00:19:18 et on écrit moins à la main.
00:19:20 Or, écrire à la main, ça aide à mémoriser l'orthographe et à la fixer.
00:19:25 - Selon un sondage de l'IFOP paru en 2023, près d'un Français sur deux estime
00:19:30 que le système scolaire n'est pas assez performant sur l'apprentissage de l'orthographe.
00:19:34 - On va parler des fautes d'orthographe dans quelques instants,
00:19:39 juste après le rappel de l'actualité par Insaboura.
00:19:41 - Un homme de 45 ans agressé à l'arme blanche décédé des suites de ses blessures.
00:19:49 Cela s'est passé à la sortie d'un supermarché à Aoné-le-Château dans l'Aveyron hier soir.
00:19:53 Une altercation a éclaté entre cet homme et un conducteur à qui il aurait fait une remarque.
00:19:57 La femme de la victime a été légèrement blessée, l'agresseur a été interpellé.
00:20:01 Gabriel Attal satisfait de moins en moins les Français, c'est ce que révèle une enquête IFOP.
00:20:06 Pour le JDD, 55% des Français sont mécontents, du Premier ministre contre 45% qui restent tout de même convaincus.
00:20:13 Sa popularité est malgré tout au-dessus de celle du président Emmanuel Macron,
00:20:16 satisfait seulement 28% des Français.
00:20:19 Et puis c'est la sympatrie qu'aujourd'hui l'Irlande est mise à l'honneur,
00:20:23 avec comme chaque année de nombreuses célébrations organisées aux quatre coins de la planète.
00:20:26 A Chicago, la tradition est de colloquer la Chicago River en vert fluo pour annoncer le début des festivités.
00:20:32 Mais pas de panique quant aux produits utilisés, selon l'association des Pombiers de la Ville,
00:20:36 ils n'atterrent en rien l'écosystème local.
00:20:39 - Et décidément, personne n'est à l'abri des fautes d'orthographe,
00:20:44 selon une étude du ministère de l'Education nationale.
00:20:46 Sur une dictée assez simple de 67 mots proposés à 7000 élèves de CM2,
00:20:50 en 2021 ils faisaient en moyenne 20 fautes, en 2007 ils n'en faisaient que 15,
00:20:55 en 1987 ils n'en faisaient que 10.
00:20:58 Donc il y a un niveau qui s'est terriblement aggravé en orthographe.
00:21:01 Pourquoi selon vous Michel Thauvin ?
00:21:03 - Il y a évidemment de nombreuses raisons, mais une des raisons c'est parce qu'effectivement
00:21:06 à l'école on fait de moins en moins de dictées,
00:21:09 les professeurs accordent de moins en moins d'importance à l'enseignement de la langue.
00:21:14 - Ils accordent moins d'importance ou ils ont moins de temps pour en faire ?
00:21:18 - Moi j'ai envie de dire qu'ils en prennent moins,
00:21:20 parce qu'il faut aussi arrêter de se cacher derrière les changements de programme, etc.
00:21:23 Moi je pense qu'il y a une responsabilité individuelle de chaque enseignant
00:21:26 d'être conscient, notamment à l'école élémentaire,
00:21:29 que les fondamentaux c'est d'apprendre à lire et à écrire et à compter.
00:21:32 Ça c'est la première chose.
00:21:33 La deuxième chose, c'est que ce qui est fascinant,
00:21:36 c'est que les enfants ne comprennent pas l'intérêt qu'il y a à apprendre à lire et à écrire
00:21:42 comme on pouvait le comprendre aisément.
00:21:45 Et même on ne se posait même pas de questions dans les décennies passées.
00:21:48 Alors qu'aujourd'hui, vous avez des enfants qui disent
00:21:51 "Mais moi j'ai pas besoin d'écrire, j'ai mon smartphone
00:21:54 qui me donne les réponses à toutes les questions que vous me posez".
00:21:56 - Il y a certains qui disent aujourd'hui "il faut simplifier les règles d'orthographe".
00:21:59 Est-ce que, par exemple, la langue française est complexe ?
00:22:01 Est-ce qu'il faut apprendre davantage, prendre plus de temps
00:22:05 pour apprendre aux jeunes les règles de grammaire et de français actuelles
00:22:08 ou est-ce qu'il faut les simplifier ?
00:22:10 - Ils l'ont été déjà. Même l'académie française a déjà fortement simplifié
00:22:15 en laissant utiliser plusieurs types de solutions grammaticales à des milliers de mots.
00:22:22 Moi, personnellement, je le regrette parce que je pense que la rigueur,
00:22:25 la grammaire et l'orthographe, c'est une rigueur pour la vie
00:22:28 et qui donne en fait des structures et des armes pour bien vivre dans la société.
00:22:33 Mais malheureusement, c'est une évolution extrêmement profonde,
00:22:36 effectivement, de simplifier à l'extrême.
00:22:38 Mais simplifier à l'extrême, c'est aussi, encore une fois,
00:22:40 avoir moins d'outils pour affronter la vie devant nous
00:22:44 et justifier aux jeunes l'intérêt de respecter la grammaire et l'orthographe.
00:22:48 - Mathieu Hoque, ça peut être très discriminant à l'emploi aujourd'hui.
00:22:51 On sait que 76% des employeurs en France sont confrontés tous les jours
00:22:55 aux lacunes d'orthographe et d'expression de leurs salariés.
00:22:57 93% considèrent cela comme un problème.
00:23:00 C'était un sondage Ipsos qui date de 2021.
00:23:03 - Effectivement, vous avez tout à fait raison.
00:23:05 Le problème de l'éducation nationale aujourd'hui, c'est que la France dépense
00:23:08 autant pour l'école publique que les autres pays européens,
00:23:11 près de 12 à 13% de son PIB, pour des résultats qui sont moins bons,
00:23:16 beaucoup moins bons, notamment, on le voit dans les classements PISA,
00:23:19 à la fois sur la question de l'expression de la langue française,
00:23:21 mais également sur les questions scientifiques et mathématiques.
00:23:24 Et d'autre part, parce que l'école aujourd'hui est un terreau aux inégalités.
00:23:28 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez la chute du niveau,
00:23:32 la chute véritablement du niveau scolaire et académique des élèves
00:23:35 dans tout le territoire national, explique pourquoi aujourd'hui,
00:23:40 des jeunes n'ont pas les atouts pour pouvoir justement répondre
00:23:44 aux qualifications qui sont demandées par les employeurs.
00:23:47 Au départ, c'était des qualifications plutôt techniques, sur des compétences,
00:23:50 sur des qualités pour pouvoir rentrer dans les entreprises
00:23:53 ou rentrer dans l'administration.
00:23:54 Désormais, c'est maintenant sur les fondamentaux, les choses élémentaires,
00:23:58 c'est-à-dire calculer des pourcentages, c'est-à-dire, comme vous le disiez,
00:24:01 écrire une lettre de motivation sans faire de fautes d'orthographe.
00:24:04 Et c'est tout un système aujourd'hui de l'éducation nationale
00:24:07 qui est en faillite la plus complète, alors même que l'État met quand même
00:24:10 beaucoup de moyens sur la table.
00:24:11 Allez, je vous propose à présent de partir au Royaume-Uni,
00:24:14 où le gouvernement britannique a dévoilé une nouvelle définition de l'extrémisme.
00:24:18 Il est maintenant qualifié comme la promotion d'une idéologie basée sur la violence,
00:24:21 la haine et l'intolérance.
00:24:23 Oui, car depuis les attaques du 7 octobre en Israël,
00:24:25 le Premier ministre britannique note l'omniprésence d'idéologies extrémistes
00:24:28 dans le pays, mais la démarche du gouvernement est très critiquée,
00:24:31 certains brandissant notamment une menace contre la liberté d'expression.
00:24:35 Les détails de notre correspondante à Londres, Sarah Ménaille.
00:24:38 Cette nouvelle précision du gouvernement britannique définit aujourd'hui
00:24:41 comme étant extrémiste tout ce qui ferait l'apologie d'une idéologie
00:24:45 basée sur la haine, la violence ou l'intolérance,
00:24:48 tout ce qui nuirait aux droits fondamentaux ou aux libertés fondamentales
00:24:51 et tout ce qui viserait à renverser le système britannique actuel
00:24:55 de monarchie parlementaire libérale.
00:24:57 Le gouvernement de Rishi Sunak vise ici deux choses en particulier,
00:25:01 les groupes islamistes extrémistes et les groupuscules d'extrême droite.
00:25:05 Concrètement, dans les faits, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:25:07 D'ici quelques semaines, le gouvernement britannique devra publier
00:25:10 une liste de groupes qu'il considère comme étant extrémistes,
00:25:13 basé sur cette nouvelle définition.
00:25:15 Ensuite, les agents gouvernementaux ne pourront plus collaborer,
00:25:18 ne pourront plus travailler ou ne pourront plus allouer de fonds publics
00:25:21 à ces groupes considérés désormais comme extrémistes.
00:25:24 Alors la démarche du gouvernement conservateur de Rishi Sunak
00:25:27 est très contestée ici, très critiquée au Royaume-Uni,
00:25:30 critiquée par l'opposition, par la gauche, le Parti travailliste,
00:25:33 mais pas seulement, critiquée aussi par le chef de l'église d'Angleterre
00:25:37 et critiquée par les ONG tels que Human Rights Watch.
00:25:40 Tous dénoncent ce qui pourrait aggraver des tensions communautaires
00:25:43 et plus globalement, ils dénoncent ce qui, selon eux,
00:25:46 est une grave entrave à la liberté d'expression.
00:25:51 - Ce qu'on réalise, c'est que la guerre finalement entre Israël et le Hama,
00:25:54 ça fait ressurgir tellement de haine, tellement d'atrocités,
00:25:57 avec une vague d'antisémitisme, c'est d'ailleurs un petit peu partout dans le monde,
00:26:00 qu'il faut redéfinir quelque part la notion d'extrémisme.
00:26:03 Et on sent bien qu'en l'occurrence, ça vise une certaine gauche en Grande-Bretagne.
00:26:06 - Ah oui, ça vise une certaine gauche, mais apparemment,
00:26:09 le message passe très très mal, parce que les Britanniques évoluent.
00:26:13 Après moi, ce que je constate, c'est que dans de très nombreux pays démocratiques,
00:26:17 les pouvoirs en place veulent quand même réjanter le débat d'idées.
00:26:21 Et ça, ça me pose problème.
00:26:23 On le voit en France avec des attaques sur la liberté et le pluralisme des médias.
00:26:28 On le voit en Angleterre avec ce projet-là.
00:26:30 Il y a quand même une sorte de censure qui est la tentation des pouvoirs en place,
00:26:36 qui est quand même inquiétante par rapport à la liberté d'expression,
00:26:39 qui est quand même un des piliers de la démocratie et des sociétés libérales.
00:26:43 - Le mot de la fin, Mathieu Hocq.
00:26:44 - La liberté d'expression est quasiment un droit inviolable
00:26:47 dans les sociétés occidentales anglophones, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni.
00:26:52 C'est pour ça que cette proposition du gouvernement Richisonnac pose problème.
00:26:57 En revanche, il faut bien avoir en tête,
00:26:59 c'est pour ça que je suis à priori plutôt favorable à ce projet,
00:27:02 puisque dans les pays anglophones, il y a véritablement une explosion
00:27:05 de l'antisémitisme, de la parole antisémite aujourd'hui
00:27:08 dans les campus américains, aux États-Unis, avec l'aile gauche radicale du Parti démocrate
00:27:15 qui s'est complètement débridée et qui pose problème à Joe Biden.
00:27:18 Et d'autre part, en Angleterre aussi, avec le Parti travailliste
00:27:21 et son aile gauche aussi ultra-radicale, qui justement fait prospérer
00:27:24 les discours pro-Hamas et antisémite.
00:27:26 - Le chef de l'État qui réaffirme l'unité franco-allemande,
00:27:30 notamment sur la question de l'Ukraine,
00:27:32 il n'y a pas de fâcherie entre le chancelier allemand et moi, dit-il.
00:27:36 C'est à la une du Parisien Aujourd'hui en France,
00:27:38 et on en parle juste après la pause.
00:27:40 Toujours ensemble sur le plateau de la matinale week-end jusqu'à 9h,
00:27:47 avec Marine Sabourin, Mathieu Hoque et Michel Thau pour commenter ensemble
00:27:50 toute l'actualité. Voici les titres de votre journal de 6h30.
00:27:54 Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier allemand et moi,
00:27:57 c'est ce qu'assure Emmanuel Macron dans une interview au Parisien.
00:28:00 Le chef de l'État réaffirme l'unité franco-allemande,
00:28:03 notamment sur la question de l'Ukraine.
00:28:04 Il assure également que de nombreux partenaires européens
00:28:07 sont sur la même ligne que lui.
00:28:09 C'est une sanction inédite dans l'histoire du football amateur.
00:28:14 Un joueur vient d'être condamné à 30 ans de suspension
00:28:17 pour avoir agressé deux arbitres, un arbitre et son assistant,
00:28:21 à la fin d'un match. Cette décision servira-t-elle d'exemple ?
00:28:24 On en parle avec mes invités.
00:28:26 Appel à candidature pour les JO.
00:28:29 La France a besoin de chiens renifleurs.
00:28:31 Ils sont indispensables pour le bon déroulé des événements.
00:28:34 Notre équipe s'est rendue au Centre national de formation
00:28:37 des unités sino-techniques.
00:28:39 Le reportage, à la fin de cette édition.
00:28:41 On commence avec Emmanuel Macron,
00:28:46 qui continue d'évoquer la possibilité d'une intervention militaire en Ukraine.
00:28:49 Dans l'avion qu'il ramenait de Berlin,
00:28:51 le président a accordé une interview,
00:28:53 publiée ce matin par nos confrères du Parisien.
00:28:55 Si la France est encore très seule à envisager publiquement
00:28:58 une nouvelle intervention, le président assure que
00:29:01 de nombreux partenaires européens sont sur la même ligne que lui.
00:29:04 Les détails avec Célia Gruyère et Charlotte Gorzala.
00:29:07 Emmanuel Macron a hésité un temps à se rendre à Kiev,
00:29:10 avant de finalement décider de s'envoler pour Berlin.
00:29:13 Objectif, rassurer l'Ukraine, mais également l'Europe,
00:29:16 sur la solidité du couple franco-allemand.
00:29:19 Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier et moi.
00:29:22 L'Allemagne a une culture stratégique de la grande prudence,
00:29:25 d'innovation, et elle se tient à distance du nucléaire.
00:29:28 Un modèle très différent de celui de la France,
00:29:31 dotée de l'arme nucléaire et ayant gardé et renforcé une armée de métiers.
00:29:34 Malgré des alliés moins portés sur la question militaire,
00:29:37 Emmanuel Macron persiste et signe.
00:29:39 Une intervention des forces françaises en Ukraine n'est pas à exclure.
00:29:42 Peut-être qu'à un moment donné, je ne le souhaite pas,
00:29:45 n'en prendrai pas l'initiative, il faudra avoir des opérations
00:29:48 sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes.
00:29:51 La force de la France, c'est que nous pouvons le faire.
00:29:54 C'est la responsabilité que le président veut endosser,
00:29:57 quitte à donner l'impression de vouloir se dresser seul
00:30:00 face à Vladimir Poutine.
00:30:02 Poutine entretient un discours de la peur.
00:30:04 Il ne faut pas se laisser intimider.
00:30:06 Nous n'avons pas face à nous une grande puissance.
00:30:08 Un pays d'une puissance moyenne selon le président,
00:30:10 mais qui possède tout de même l'arme atomique.
00:30:12 Une menace face à laquelle Emmanuel Macron le rappelle,
00:30:15 la France aussi possède son propre arsenal nucléaire.
00:30:18 Sur les liens franco-allemand, Emmanuel Macron nous dit
00:30:21 qu'on est très différents, qu'on n'a pas la même stratégie,
00:30:24 mais on est d'accord, on est unis.
00:30:26 En fait, dans cette même interview, il dit que la France et l'Allemagne
00:30:29 sont complémentaires.
00:30:31 Il justifie ces différences et même les divergences
00:30:35 qui sont clairement apparues ces dernières semaines
00:30:38 par la complémentarité entre les pays.
00:30:40 L'Allemagne a une tradition non pas neutre,
00:30:44 mais il ne faut pas oublier qu'Olaf Scholz est la tête
00:30:47 d'une coalition de gauche, notamment avec des écologistes.
00:30:50 Quand on pense aux écologistes français,
00:30:53 de savoir que la ministre des Affaires étrangères allemande
00:30:56 est écologiste, ça fait rêver certains écologistes.
00:30:59 La France, évidemment, qui a une puissance nucléaire,
00:31:02 qui a une tradition, une habitude d'intervention au sol.
00:31:05 Après, je pense qu'Emmanuel Macron continue à essayer
00:31:08 de rattraper l'erreur qu'il a commise de mettre sur la place publique
00:31:12 la possibilité d'un scénario d'une intervention au sol
00:31:15 de troupes françaises, pour dire clairement les choses.
00:31:18 Et puis, avec des contradictions, comment dans une même phrase,
00:31:21 le chef de l'État dit "on pourrait envisager une intervention
00:31:24 de troupes, mais je n'en prendrai pas l'initiative".
00:31:27 Donc, s'il lui-même n'en prend pas l'initiative,
00:31:29 qui peut le prendre ?
00:31:30 - Mais en rappelant qu'on a quand même les capacités.
00:31:32 - Voilà. Il n'arrête pas de se dédier sur un propos
00:31:35 qu'il n'aurait jamais dû tenir sur la place publique,
00:31:38 et qui, encore une fois, a valu à la France,
00:31:40 non pas des critiques uniquement en France.
00:31:42 - Vous pensez qu'il a fait une erreur ?
00:31:44 - Moi, je pense qu'en matière diplomatique et géostratégique,
00:31:47 le plus important, c'est le moment où on dit les choses.
00:31:49 Et donc, de dire sitôt qu'il y aurait une possibilité,
00:31:53 effectivement, d'extension du conflit.
00:31:55 Mais, franchement, pourquoi parler d'intervention de Français ?
00:31:58 Dans ce cas-ci, la situation s'aggrave pour nos alliés ukrainiens.
00:32:01 Il faudra aussi que les Polonais, que les Baltes interviennent,
00:32:04 avant d'envisager que des Français interviennent.
00:32:07 Donc, franchement, c'était beaucoup trop tôt
00:32:09 pour mettre le feu aux poudres.
00:32:11 Et d'ailleurs, l'effet a été désastreux,
00:32:13 pas qu'en France, également dans les autres capitales européennes.
00:32:16 Cette réunion qui a eu lieu à Berlin, hier ou avant-hier,
00:32:19 avec également le Premier ministre polonais,
00:32:22 a été rendue nécessaire parce qu'il y avait, effectivement,
00:32:25 des divergences trop importantes pour l'unité européenne.
00:32:28 - Est-ce que le fond de son idée n'était finalement pas électoraliste,
00:32:33 avec ses propos "Va-t'en, guerre" ?
00:32:35 En se disant, comme après tout, les droites radicales,
00:32:38 les extrêmes droites, montent partout en Europe,
00:32:40 ils vont tous me suivre en se disant que, voilà,
00:32:42 si on pousse les gens à se positionner entre l'Ukraine et la Russie,
00:32:46 on pourra contrer pour les élections européennes tous ensemble
00:32:49 les extrêmes droites et les droites radicales.
00:32:51 C'est un petit peu ça aussi ?
00:32:52 - Pour moi, il y a les deux choses, les deux points.
00:32:54 Il y a effectivement le point que vous venez de mentionner,
00:32:56 qui est qu'en tout cas, les élections européennes
00:32:58 s'apparentent à une nationalisation du scrutin,
00:33:01 c'est-à-dire qu'en fait, on est sur des enjeux nationaux,
00:33:03 que ce soit avec la montée de l'extrême droite
00:33:05 ou les droites radicales, comme l'appelle le Premier ministre.
00:33:07 - Et beaucoup de pays européens sont confrontés à ça, également.
00:33:09 - Dans beaucoup de pays européens.
00:33:10 Mais le deuxième point quand même qui est important
00:33:12 pour le président de la République, c'est qu'il essaye, je pense,
00:33:14 et c'est ce sur quoi nous, on a travaillé récemment
00:33:17 dans notre cercle de réflexion, il essaye d'anticiper
00:33:19 l'évolution des opinions publiques européennes,
00:33:22 notamment sur le fait que, par exemple, il y a plus d'un an,
00:33:26 il s'est positionné déjà en faveur de l'envoi de matériel militaire
00:33:30 de plus en plus poussé en Ukraine, du matériel militaire occidental,
00:33:34 français, allemand, également américain,
00:33:37 et les opinions publiques, et notamment les dirigeants
00:33:39 européens lui avaient dit non, alors qu'ils l'ont fait
00:33:41 quelques mois après, puisqu'on envoie maintenant
00:33:43 des canons César, etc. à l'Ukraine.
00:33:46 Donc, pour moi, il essaye d'anticiper l'évolution
00:33:48 des opinions publiques européennes, et aussi, il essaye
00:33:53 de se positionner en amont sur le conflit, dans la mesure
00:33:55 où la Russie est en train de gagner cette guerre.
00:33:58 On a travaillé sur ces questions-là, notamment.
00:34:00 On voit que dans les différents scénarios de suite
00:34:02 de fin de la guerre en Ukraine, il y en a, sur les quatre
00:34:04 scénarios qu'on voit, c'est-à-dire à la fois
00:34:06 la neutralisation de l'Ukraine, l'invasion militaire
00:34:11 davantage poussée en Russe, et également la question
00:34:15 de la fixation du front, ce qu'on a appelé
00:34:19 la coréanisation du conflit. On voit que sur ces trois
00:34:21 scénarios-là, l'Ukraine serait perdante, et donc
00:34:23 Emmanuel Macron essaye de préparer, non pas une victoire
00:34:26 de l'OTAN et des armées occidentales, mais au moins
00:34:29 une défaite de la Russie sur le dossier ukrainien.
00:34:33 Je pense que vous avez tout à fait raison.
00:34:35 La principale raison, elle est électorale.
00:34:37 Pour une raison très simple, un chef de l'État
00:34:40 va en guerre au chef de guerre, c'est toujours bon
00:34:43 sur le plan électoral. De façon à la fois, même pas
00:34:46 cynique, c'est un fait. Je rappelle qu'en 2022,
00:34:49 le déclenchement de la guerre par la Russie
00:34:52 a été décisif dans l'issue de l'élection présidentielle
00:34:55 en France, et il a complètement rebattu les cartes
00:34:58 et posé d'énormes problèmes à des rivaux d'Emmanuel
00:35:01 Macron, comme Éric Zemmour, et d'autres candidats.
00:35:03 Je pense qu'il y a un choix qui est fait par la Macronie
00:35:06 qui est en difficulté dans les sondages, de se dire
00:35:09 qu'il faut que la France se positionne comme étant
00:35:13 leader du camp des alliés de l'Ukraine et anti-Poutine
00:35:17 parce que ça peut les aider à éviter la Bérezina.
00:35:21 - Et ils pensaient qu'il allait être suivi par tous
00:35:23 les chefs d'État et de gouvernement qui craignent
00:35:25 les montées de l'extrême droite ou des droits radicaux
00:35:27 dans leur pays.
00:35:28 - Déjà en France, parce qu'encore une fois,
00:35:30 la Macronie et la candidate Madame Ayer ont du mal
00:35:32 à exister face à une montée des populistes.
00:35:35 Il y a peu de sujets sur lesquels la Macronie
00:35:37 peut se distinguer, et là c'est un sujet béni pour elle.
00:35:41 - On va écouter Manon Aubry, tête de liste
00:35:43 La France Insoumise, qui était hier à Villepinte
00:35:46 en Seine-Saint-Denis pour le premier grand meeting
00:35:48 de lancement de la campagne européenne
00:35:50 de La France Insoumise.
00:35:52 - C'est la première fois que cette élection
00:35:57 prendra la signification particulière
00:36:01 d'un vote à mi-mandat, d'une présidence interminable
00:36:06 qui va chaotique d'une pagaille à l'autre,
00:36:10 d'une destruction à l'autre, d'une menace à l'autre.
00:36:13 C'est la première fois que votre bulletin de vote
00:36:17 fera de vous le bras prolongé qui a commencé
00:36:21 à la poitrine de Jean Jaurès.
00:36:23 Si vous ne voulez pas de la guerre, votez insoumis !
00:36:27 - Non, monsieur Macron, nous n'en verrons pas
00:36:30 nos enfants mourir sur le champ ukrainien,
00:36:33 le champ de guerre ukrainien.
00:36:35 Non, monsieur Macron, nous ne vous laisserons pas faire
00:36:39 une guerre généralisée entre deux puissances nucléaires.
00:36:44 - Une réaction sur les propos de Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry.
00:36:49 - Effectivement, ils ont raison de pousser jusqu'à l'extrême
00:36:54 les propos qu'a suggérés Emmanuel Macron.
00:36:58 C'est de bonne guerre qu'en plein cœur de l'élection européenne,
00:37:02 les postures s'affirment extrêmement fortement.
00:37:06 Jean-Luc Mélenchon a un beau jeu dans cette grande qualité
00:37:10 de tribun.
00:37:12 Hier, il a été, sur la forme, je parle très bon
00:37:15 en tant que tribun politique qu'on n'avait plus vu
00:37:18 depuis quelques mois, il a été très bon pour défendre
00:37:22 une posture ultra pacifiste.
00:37:24 Quand à récupérer la parole tutélaire de Jean Jaurès,
00:37:28 je trouve ça toujours très abusif et peu pertinent.
00:37:32 C'est les postures qui s'affrontent.
00:37:36 La Macronie est prête à envisager une intervention militaire
00:37:40 si c'était nécessaire et des candidats opposés
00:37:43 à tout interventionnisme sur le terrain
00:37:46 comme Manon Aubry et les Insoumis.
00:37:49 - Ce qui est intéressant dans ce que dit le président
00:37:52 du point de vue électoral, si je poursuis votre raisonnement,
00:37:55 c'est qu'il ne met pas dans l'embarras les partis
00:37:58 qu'il qualifie "pro-Poutine" de manière un peu abusive,
00:38:02 que ce soit le RN ou la FI sur ces questions-là,
00:38:05 mais il met dans l'embarras surtout les partis de gouvernement
00:38:08 parce qu'aujourd'hui, les Républicains ont une ligne
00:38:11 qui est très difficile.
00:38:14 Valérie Pécresse avait été en difficulté en 2022
00:38:17 sur la question du dossier ukrainien
00:38:19 et elle était coincée entre une partie de son électorat
00:38:22 qui est plutôt souverainiste et attachée à la question
00:38:25 de l'indépendance de la France dans le camp occidental
00:38:28 et une autre partie de son électorat qui était plus proche
00:38:31 des thèses d'Emmanuel Macron, beaucoup plus à bâton-guerre
00:38:34 sur le dossier ukrainien.
00:38:36 C'est pareil pour le PS, où on a une partie du PS
00:38:39 qui est plutôt tiraillée vers la gauche
00:38:42 et qui s'approche du logiciel Insoumis
00:38:45 et qui est très anti-Ukraine d'une certaine façon
00:38:48 et une gauche beaucoup plus sociale-démocrate,
00:38:51 beaucoup plus compatible avec le président de la République.
00:38:54 Et pour moi, sur cette question-là,
00:38:57 les propos d'Emmanuel Macron mettent en difficulté
00:39:00 surtout les partis de gouvernement.
00:39:02 - Un commentaire peut-être sur la présence de Jean-Luc Mélenchon
00:39:05 sur cette liste aux européennes, très symbolique,
00:39:08 80e place, il arrive en toute fin.
00:39:11 Ça va servir à quoi concrètement ?
00:39:13 - Ça va permettre à Manon Embry, qui est par ailleurs
00:39:16 respectée comme députée européenne et qui avait déjà
00:39:19 été tête de liste il y a 5 ans, d'avoir un peu plus de voix
00:39:22 parce que Jean-Luc Mélenchon pourra être sur...
00:39:25 - Ça permet de capitaliser un peu sur la personnalité.
00:39:28 - Mais surtout, moi je suis de ceux qui pensent
00:39:31 que Jean-Luc Mélenchon sera candidat en 2027
00:39:34 et donc tout ce qui lui permet de se positionner
00:39:37 comme étant la figure tutélaire de l'extrême-gauche
00:39:40 et pas que comme le parrain, mais comme le véritable chef
00:39:43 des Insoumis est bon à prendre pour lui.
00:39:46 Je pense vraiment que pour Jean-Luc Mélenchon,
00:39:49 ces élections européennes sont toujours difficiles
00:39:52 pour les Insoumis, c'est un tour de chauffe
00:39:55 en vue de la préparation de 2027.
00:39:58 - On va passer à cette sanction la plus lourde,
00:40:01 jamais infligée dans l'histoire du football amateur.
00:40:04 Un joueur du Champigny FC a été condamné à 30 ans
00:40:07 de suspension pour avoir agressé 2 arbitres en janvier dernier
00:40:10 à Hormeson, c'est une information de nos co-frères
00:40:13 de Saufoot et du Parisien.
00:40:16 - Le district du Val-de-Marne au sein duquel évolue ce joueur
00:40:19 espère que cette fermeté servira d'exemple
00:40:22 les explications de Kylian Salé.
00:40:25 - Le 28 janvier dernier, un joueur de Champigny-sur-Marne
00:40:28 reçoit un carton rouge dans un match senior de départemental.
00:40:31 A la fin de la rencontre, il rentre sur le terrain
00:40:34 et le sanctionne de 30 ans ferme de suspension.
00:40:37 - C'est une bonne chose puisque manifestement,
00:40:40 même s'il est toujours utile de faire preuve de pédagogie
00:40:43 et d'indiquer aux uns et aux autres que l'arbitrage
00:40:46 est absolument indispensable pour jouer des matchs de football,
00:40:49 il faut aussi peut-être faire des exemples
00:40:52 de telle façon à ce que les gens comprennent
00:40:55 qu'il y a des limites à ne pas franchir.
00:40:58 - Une décision qui sert d'exemple dans un contexte
00:41:01 de la pandémie, c'est de faire un plan de réaction plus violent.
00:41:04 - Les sanctions qui sont prononcées pour l'instant
00:41:07 ne suffisent pas. Je pense qu'il y a une accélération
00:41:10 des comportements. Je pense que le rectangle vert,
00:41:13 celui du football, est parfois trop analysé par certains
00:41:16 comme un lieu où on peut tout se permettre
00:41:19 sans aucune retenue. C'est un peu à l'image
00:41:22 de notre société où les gens ont du mal aussi
00:41:25 à se fixer certaines limites.
00:41:28 - Il propose à la Fédération française de football
00:41:31 des travaux d'intérêt général pour les joueurs sanctionnés
00:41:34 comme les faire arbitrer des matchs.
00:41:37 - C'est une sanction, comme il dit, à l'image de notre société
00:41:40 qui est devenue ultra-violente, une forme d'ensauvagement
00:41:43 et des rapports humains qui se sont dégradés
00:41:46 dans tous les pans de notre société.
00:41:49 - On parle souvent des établissements scolaires,
00:41:52 mais les terrains de foot sont des lieux où les territoires
00:41:55 perdus de la République sont souvent sur les terrains de football.
00:41:58 Tous les week-ends, vous avez des millions de jeunes
00:42:01 qui font du sport. C'est souvent dans les salles de sport,
00:42:04 sur les terrains de football, qu'il y a des remises en question
00:42:07 du vivre ensemble, du respect de l'autorité,
00:42:10 du respect de la neutralité dans les espaces publics.
00:42:13 Je salue cette sanction qui est effectivement exemplaire.
00:42:16 30 ans, je ne sais pas quel était l'âge du joueur,
00:42:19 mais il devait avoir 15-20 ans. Ça veut dire qu'à 45 ans,
00:42:22 il pourra reprendre le foot. Non. Je pense qu'il faut
00:42:25 des sanctions à vie parce que s'agresser un arbitre,
00:42:28 c'est vraiment casser un tabou.
00:42:31 - On ne supporte plus les règles aujourd'hui.
00:42:34 Dès que quelqu'un incarne l'autorité,
00:42:37 la règle, on le voit avec les agents de l'Etat.
00:42:40 - C'est les règles et c'est l'autorité.
00:42:43 Le respect de l'autorité, c'est sacré.
00:42:46 Il devrait y avoir des sanctions extrêmement fermes
00:42:49 dès le premier manquement au respect de l'autorité.
00:42:52 Ce qui est triste, c'est qu'il y a tellement de manquements
00:42:55 au respect de l'autorité, il y a tellement d'arbitres
00:42:58 qui sont agressés, qui se font insulter sur les terrains,
00:43:01 qui ont parfois du mal à sortir du terrain,
00:43:04 qui parfois se font agresser après le match,
00:43:07 qu'il faut des sanctions immédiates parce que ça devient
00:43:10 une habitude et on en arrive à des agressions plus sauvages.
00:43:13 - Le football amateur est un milieu gangréné
00:43:16 par la violence, et ça pour le coup sur tous les terrains de foot,
00:43:19 et d'autant plus dans les quartiers prioritaires de la ville.
00:43:22 Il y a quand même 2 millions de licenciés,
00:43:25 principalement dans les quartiers prioritaires de la ville,
00:43:28 notamment en Ile-de-France, où on a le plus gros bassin
00:43:31 de joueurs de football européen et même mondial avec le Brésil.
00:43:34 Et dessus, ça pose un véritable problème, c'est ce que vous venez de dire.
00:43:37 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, dans ces territoires-là,
00:43:40 la figure d'autorité n'existe plus et a été remplacée
00:43:43 par la démocratie et par le non-respect des règles
00:43:46 les plus élémentaires du savoir-vivre et du vivre-ensemble.
00:43:49 Et sur ce point-là, les terrains de foot n'y échappent pas.
00:43:52 Et ce que l'on voit, c'est que le continuum de violences
00:43:55 qu'il y a dans la société, c'est-à-dire des violences
00:43:58 qui sont davantage plus nombreuses et aussi qui augmentent
00:44:01 en termes d'intensité avec des violences faites aux personnes
00:44:04 qui sont plus fortes et que l'on retrouve dans les chiffres
00:44:07 du ministère de l'Intérieur, se répercutent inéluctablement
00:44:10 sur les réseaux sociaux et sur toutes les expressions liées au foot.
00:44:13 De même que les phénomènes dits d'entrisme aussi
00:44:16 vont toucher aussi les sports collectifs, les sports individuels.
00:44:19 6h46, le rappel de l'actualité avec vous Marine.
00:44:22 Dans le Gard, un homme proche de la mouvance survivaliste
00:44:29 a été interpellé lundi. Sa maison a été truffée
00:44:32 de pièges, d'armes et d'objets explosifs artisanaux.
00:44:35 La garde à vue de l'individu a été jugée comme incompatible
00:44:38 avec son état de santé. Il a été placé dans un hôpital psychiatrique.
00:44:41 Nouveaux espoirs de trêve dans la bande de Gaza.
00:44:44 Malgré les bombardements, les Allemands ont effectué
00:44:47 un premier largage de 4 tonnes de denrées alimentaires
00:44:50 au-dessus du nord de Gaza hier. Vendredi, le Hamas s'est dit prêt
00:44:53 à une trêve de 6 semaines associée à un échange d'otages
00:44:56 contre des prisonniers palestiniens. Et puis ces images spectaculaires.
00:44:59 L'éruption d'un volcan de la péninsule de Rékianes en Islande.
00:45:02 Il s'agit de la quatrième depuis le mois de décembre.
00:45:05 Plus de 100 pêcheurs de cette localité ont été évacués.
00:45:08 Les députés français veulent la peau de la fast fashion.
00:45:14 Une mode jetable, pas chère et pour laquelle
00:45:17 les conséquences écologiques et les conditions de travail
00:45:20 sont désastreuses.
00:45:23 Pour dissuader les consommateurs de se tourner vers cette mode,
00:45:26 l'Assemblée nationale a voté jeudi à l'unanimité
00:45:29 des mesures pour freiner le phénomène.
00:45:32 Voici le détail avec notre journaliste éco, Lomig Guillaume.
00:45:35 Deux mesures ont été adoptées par les députés
00:45:43 avec une proposition initiée par le parti d'Edouard Philippe-Horizon.
00:45:46 La première, c'est l'interdiction de la publicité
00:45:49 pour les marques dites de fast fashion.
00:45:52 Ces marques de mode qui proposent des vêtements
00:45:55 à très bas prix, généralement fabriqués en Asie,
00:45:58 avec des collections sans cesse renouvelées.
00:46:01 Ce sont les députés des marques comme SHEIN, TEMU, ZARA,
00:46:04 PRIMARK ou encore ACTION.
00:46:07 Il faut savoir par exemple qu'à elles seules, la marque SHEIN
00:46:10 met en vente 7200 nouveaux produits chaque jour.
00:46:13 Ces marques ne pourraient donc théoriquement plus faire de publicité en France.
00:46:16 Reste à savoir si cette mesure sera applicable.
00:46:19 En effet, la plupart communiquent via les réseaux sociaux,
00:46:22 notamment TikTok et Instagram, dont on sait qu'ils échappent
00:46:25 facilement à notre réglementation.
00:46:28 Une autre mesure encore plus spectaculaire,
00:46:31 et qui concernera directement les consommateurs,
00:46:34 la mise en place d'un malus sur les vêtements produits
00:46:37 dans de mauvaises conditions écologiques.
00:46:40 Il faut en effet savoir que le secteur textile pèse à lui seul
00:46:43 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre
00:46:46 et pèsera même 26% en 2050 si les ventes augmentent
00:46:49 sur le même rythme.
00:46:52 Ce malus pourrait représenter 50% du prix du vêtement,
00:46:55 pour un tee-shirt à 3 euros, le malus serait de 3 euros,
00:46:58 pour une robe à 15 euros, le malus serait de 10 euros.
00:47:01 Tout cela devra être encore déterminé par décret.
00:47:04 L'idée, c'est de limiter les achats.
00:47:07 Il faut savoir que les Français achètent en moyenne
00:47:10 48 nouveaux vêtements ou chaussures par an
00:47:13 et que nous jetons chacun 11 kilos de vêtements par an.
00:47:16 Le texte, pour être appliqué, doit toutefois maintenant
00:47:19 passer devant le Sénat et être ratifié par les sénateurs.
00:47:22 - Toujours des inquiétudes concernant la sécurité
00:47:25 des Jeux olympiques.
00:47:28 Y aura-t-il assez de chiens renifleurs durant la compétition ?
00:47:31 Ils sont essentiels dans ce genre d'événements.
00:47:34 Ils sont capables de renifler des stupéfiants, des armes,
00:47:37 des matériaux explosifs en un temps record.
00:47:40 - 120 chiens renifleurs sont recrutés par an,
00:47:43 mais il en faudrait bien plus.
00:47:46 Reportage au Centre national de formation des unités
00:47:49 de recherche de matières explosives.
00:47:52 - En quelques secondes, ce Malinois peut détecter
00:47:55 différents matériaux explosifs.
00:47:58 Avant d'être déployé sur le terrain, ces chiens sont formés
00:48:01 par le CNFUC.
00:48:04 A quelques mois des Jeux olympiques, la cadence
00:48:07 des exercices a augmenté.
00:48:10 - Pour les JO, la demande s'est accélérée en termes
00:48:13 de chiens de recherche de matières explosives.
00:48:16 Leur objectif est d'être parfaitement rodés avant de sortir
00:48:19 sur le terrain et de mettre à contribution leur museau
00:48:22 au service de la sécurité publique.
00:48:25 - Le chien ne sortira pas sur la voie publique si on n'est pas
00:48:28 sûrs à 100% de ses capacités de détection sur ce genre
00:48:31 d'exercice avec une tolérance extrêmement faible
00:48:34 sur les faux marquages qui vont enclencher une procédure
00:48:37 complexe. Les chiens sont uniquement formés à marquer
00:48:40 la matière explosive et rien d'autre.
00:48:43 - Le CNFUC augmente chaque année. Dans ce centre, on forme
00:48:46 aussi les chiens à renifler les bagages abandonnés.
00:48:49 - On est là pour effectuer des levées de doute sur les bagages
00:48:52 abandonnés pour que le trafic ne soit pas interrompu et que
00:48:55 les TGV continuent leur circulation sans occasionner
00:48:58 de retard pour les voyageurs.
00:49:01 - Avec un chien, c'est une levée de doute en 10 à 15 minutes
00:49:04 et une circulation des trains qui se poursuit, contre des
00:49:07 interruptions pouvant durer plusieurs heures en cas
00:49:10 d'accident.
00:49:13 - Les chiens à renifler sont très efficaces et les policiers
00:49:16 qui s'en occupent sont très fiers de leur activité.
00:49:19 S'il manque des chiens à renifler, que l'Europe serve
00:49:22 à quelque chose et qu'on aille proposer à nos voisins
00:49:25 allemands, espagnols, belges de nous prêter des chiens
00:49:28 à renifler pendant la durée des Jeux olympiques.
00:49:31 Ils font partie de ce continuum de sécurité et remplissent
00:49:34 une fonction dissuasive vis-à-vis des policiers.
00:49:37 C'est un vrai sujet.
00:49:40 Demandons à nos voisins de nous en prêter s'il en manque
00:49:43 parce qu'il faut beaucoup de temps pour former des chiens
00:49:46 à renifler.
00:49:49 - On termine avec un mot de sport.
00:49:53 - Que vous soyez le roi du design ou la reine des animaux,
00:49:56 retrouvez votre programme avec Château d'Axe.
00:49:59 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:50:02 Votre programme, avec l'adresse.
00:50:05 ...
00:50:08 - Marine, avec vous ce matin, on va parler rugby.
00:50:11 - Le 15 de France colle sur le tournoi en beauté.
00:50:14 Hier, sur la pelouse de Lyon, il termine la dernière journée
00:50:17 du tournoi des 6 nations avec une 2e victoire consécutive.
00:50:20 Les Bleus renversent l'Angleterre 33 à 31
00:50:23 dans les derniers instants du match.
00:50:26 Après leur lourd revers initial devant l'Irlande, 38 à 17,
00:50:29 les Bleus ont enchaîné avec une victoire en Écosse,
00:50:32 un nul face à l'Italie et un succès au Pays de Galles.
00:50:35 Les hommes de Fabien Galtier terminent donc 2e
00:50:38 du tournoi des 6 nations.
00:50:41 ...
00:50:44 ...
00:50:47 ...
00:50:50 Que vous soyez la reine de la déco ou le roi du zen,
00:50:53 c'était votre programme avec Château d'Axe.
00:50:56 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:50:59 - Garde à vue prolongée pour cet adolescent de 15 ans
00:51:02 qui a menacé la principale de son collège au couteau près de Dijon.
00:51:05 Demain, lundi, il va falloir reprendre les cours.
00:51:08 Les élèves sont sous le choc.
00:51:11 Nous serons sur place dans quelques minutes.
00:51:14 A la suite, les premiers invités, Michel Taubes et Mathieu Hoque.
00:51:17 A tout de suite.
00:51:20 ...
00:51:23 - Quel temps dans le ciel de la Saint-Patrick en ce dimanche !
00:51:26 On voit ça tout de suite avec Loïc Rousseval.
00:51:29 - La météo avec Groupe Verlaine.
00:51:32 Installateur de panneaux photovoltaïques garantie à vie
00:51:35 avec contrat de maintenance.
00:51:38 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:51:41 - La perturbation de la veille pluvieuse sera présente
00:51:44 sur un bon quart nord-ouest de la France, y compris sur la région parisienne.
00:51:47 Vous remarquez ce dégradé nuageux en allant en direction des Pyrénées.
00:51:50 Un peu de vent sur le Cotentin.
00:51:53 Flux de sud-ouest va souffler modérément jusqu'à 50 km/h.
00:51:56 Encore de l'instabilité pour dimanche après-midi,
00:51:59 surtout sur les départements les plus au nord,
00:52:02 mais aussi en allant en direction de la Vendée,
00:52:05 mais aussi pour le nord de la Nouvelle-Aquitaine.
00:52:08 Un peu de vent pour l'île de beauté.
00:52:11 La grande douceur va se maintenir.
00:52:14 Même pour une mi-mars, des valeurs au-dessus des normales de saison
00:52:17 aussi bien le matin que l'après-midi.
00:52:20 Des valeurs matinales aux alentours des 10 degrés le plus souvent.
00:52:23 10 d'ailleurs dans la capitale, même température à Bourges et à Tours.
00:52:26 14 à Bayonne et à Perpignan.
00:52:29 C'est là qu'il fera le plus doux pour ne pas dire chaud au meilleur du jour.
00:52:32 Jusqu'à 22 degrés annoncés dimanche après-midi pour Bayonne et Perpignan.
00:52:35 Même température dans Toulouse.
00:52:38 17 à Paris, à Caen, mais aussi à Rennes.
00:52:41 Par avance, très bon dimanche à tous.
00:52:44 - Bon réveil à tous dans la matinale week-end de CNews.
00:52:57 Je suis ravi de vous accueillir.
00:53:00 On est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info, de l'analyse, des débats,
00:53:03 et on a Sabourin qui m'accompagne. Rebonjour à vous.
00:53:06 Et bonjour par contre à Guillaume Bigot qui vient d'arriver sur ce plateau.
00:53:09 - Bonjour Anthony Favalli, bonjour mesdames.
00:53:12 - Et qui nous accompagne pour commenter toute l'actualité.
00:53:15 Arthur De Vatrigan également, directeur de la rédaction de l'Incorrect.
00:53:18 Et Sarah Varney de la rédaction de CNews avec laquelle on va parler politique et de la une du JDD.
00:53:23 Tout de suite les titres de votre journal.
00:53:26 Nous irons ce matin à Cheneuve dans la banlieue de Dijon
00:53:29 où les élèves vont reprendre les cours demain matin dans une atmosphère très pesante.
00:53:32 Trois jours après que l'un d'entre eux a menacé au couteau la principale d'un collège.
00:53:36 L'adolescente de 15 ans est toujours en garde à vue.
00:53:39 Il est donc à la une du JDD ce matin.
00:53:42 Bruno Le Maire revient sur le financement de notre modèle social
00:53:45 et présente par la même occasion son dernier livre "La voix française"
00:53:48 qui pose d'ailleurs une question pour certains.
00:53:50 Comment un ministre de l'économie trouve-t-il le temps d'écrire 3 livres en 3 ans ?
00:53:54 Il s'en explique dans cette interview ce matin.
00:53:57 On voit d'ailleurs cela avec Sarah Varney sur ce plateau.
00:54:00 Autre question, qu'est-ce qui explique la dégringolade des Français en orthographe et en grammaire ?
00:54:05 Les enfants font deux fois plus de fautes aujourd'hui qu'il y a 30 ans.
00:54:09 Les employeurs s'arrachent les cheveux à la lecture de certains mails de leurs salariés.
00:54:12 Comment corriger le tir à l'occasion de cette semaine de la langue française et de la francophonie ?
00:54:18 On en parle et je poserai la question donc à mes invités.
00:54:21 Garde à vue prolongée pour l'adolescent de 15 ans
00:54:27 qui a menacé la principale de son collège avec un couteau.
00:54:30 Le drame a été évité de peu vendredi dans cet établissement de la banlieue Dijon à Cheneuve.
00:54:34 Demain, lundi, il va donc falloir accueillir à nouveau les élèves.
00:54:38 Des élèves sous le choc et dans l'incompréhension.
00:54:40 Une cellule d'écoute est mise en place dans le collège.
00:54:42 Et nous retrouvons tout de suite Juliette Salatte et Florian Paume sur place.
00:54:45 Juliette, quelles sont les dernières informations dont vous disposez ?
00:54:49 Eh bien oui, vous l'avez dit, le suspect est toujours entendu par la police.
00:54:55 Sa garde à vue a été prolongée de 24 à 48 heures.
00:54:58 Il pourrait être déféré devant la justice dès cet après-midi à 15 heures.
00:55:02 Alors évidemment, après ces faits, l'émotion est grande.
00:55:05 Une cellule d'écoute a été ouverte en urgence ce samedi.
00:55:09 Elle a reçu toute la matinée des élèves, des parents, mais aussi des membres du corps éducatif
00:55:13 qui avaient ce besoin de parler, de consulter des psychologues,
00:55:17 de soulager cette surcharge émotionnelle.
00:55:20 Les élèves qu'on a pu croiser sont revenus avec nous sur toute cette procédure de mise à l'abri
00:55:26 qui a suivi le déclenchement de l'alarme anti-intrusion.
00:55:30 Ils se sont retrouvés barricadés dans leur salle de classe,
00:55:33 avec leurs enseignants parfois complètement bouleversés.
00:55:36 Donc ça les a extrêmement choqués.
00:55:39 Vive Emotion aussi du côté évidemment de la communauté éducative, encore une fois prise pour cible.
00:55:44 Les cours reprendront ce lundi à 10 heures,
00:55:47 après un temps qui sera dédié à la parole.
00:55:50 Une cellule d'écoute sera également mise en place ce lundi.
00:55:53 Juliette Sadat qui est sur place avec Florian Paume, merci à tous les deux.
00:55:58 La Voix française, c'est le nouveau titre du troisième livre de Bruno Le Maire
00:56:02 publié aux éditions Flammarion.
00:56:04 Il s'exprime en exclusivité ce matin dans une interview à retrouver dans le journal du dimanche.
00:56:09 Et on en parle avec vous Sarah Varney.
00:56:11 Sarah, le ministre de l'économie qui partage sa vision pour l'avenir de la France
00:56:15 et dresse le bilan du pays.
00:56:17 Oui, une grande partie de l'interview est consacrée aux prestations sociales
00:56:20 et aux problèmes de déclassement social.
00:56:22 Le ministre pose la question du financement de notre modèle
00:56:25 qui n'est selon lui plus adapté.
00:56:27 Quand il a été fondé en 1945,
00:56:29 notre modèle avait peu de prestations et beaucoup de cotisants.
00:56:33 Près de 80 ans plus tard, il y a beaucoup de prestations mais moins de cotisants.
00:56:37 Comment cela peut-il tenir et souhaite trouver un autre financement
00:56:41 moins pénalisant pour le travail et la production
00:56:44 en finir avec l'état-providence pour changer pour un état protecteur ?
00:56:48 Il y a toujours quelqu'un qui paie la gratuité.
00:56:51 Le temps des choix est venu.
00:56:52 Ces choix, je les développe dans mon livre.
00:56:54 Protéger, transmettre, soigner, innover.
00:56:57 Faute de choix, la dépense publique craque de toutes parts.
00:57:00 L'autre point important de cette interview, c'est la question de l'Ukraine.
00:57:03 Un pays que la France veut soutenir sans pour autant tout accepter.
00:57:07 Notre objectif n'est pas de favoriser quelques multinationales agroalimentaires ukrainiennes
00:57:11 mais de soutenir Kiev dans la lutte contre Moscou.
00:57:15 Le ministre le martèle que l'Europe doit rester ferme face aux pouvoirs russes
00:57:19 et mettre en place des sanctions économiques.
00:57:21 Enfin, Bruno Le Maire revient sur la question concernant la publication
00:57:25 de son troisième ouvrage et les critiques qui en découlent alors qu'il est toujours en fonction.
00:57:30 Il l'aura écrit pendant ses vacances de Noël.
00:57:32 Il se justifie que les hommes et les femmes politiques ont besoin de prendre du recul
00:57:36 pour voir où ils en sont et où ils veulent aller.
00:57:39 Exactement comme en navigation, l'écriture aide à faire le point et à tenir le cap.
00:57:43 Merci beaucoup Sarah.
00:57:45 On va s'intéresser au fond politique.
00:57:47 On parlera d'ailleurs de cette capacité à pouvoir écrire trois livres en trois ans
00:57:50 alors qu'on est ministre de l'économie.
00:57:52 Mais tout d'abord sur le fond de cette interview et sur son aspect plus politique.
00:57:57 Tous les jours, il y a des nouvelles annonces de dépenses de la part de l'État français.
00:58:00 De l'autre côté, on nous dit qu'il faut faire des économies.
00:58:02 C'est vrai que Bruno Le Maire a annoncé 10 milliards d'euros d'économie en 2024,
00:58:05 20 milliards en 2025.
00:58:07 Et il nous dit qu'il faut passer de l'État-providence à l'État-protecteur.
00:58:11 Est-ce que déjà vous comprenez cette différence ?
00:58:13 Moi, elle me paraît très ténue.
00:58:15 L'État-providence, c'est un État dans lequel il y a un mécanisme assuranciel,
00:58:20 que ce soit l'assurance maladie, l'assurance chômage ou l'assurance vieillesse,
00:58:24 et dans lequel il y a des salaires différés.
00:58:26 Si vous voulez, les gens qui travaillent payent une partie de leur salaire
00:58:29 qu'ils retrouvent ensuite avec un mécanisme de solidarité.
00:58:33 J'insiste sur un point, c'est que ce n'est pas l'État d'ailleurs.
00:58:36 Ce sont des mécanismes qui ont été conçus en 1945 hors du système étatique,
00:58:40 même si l'État finit par abander.
00:58:42 C'est très à la mode.
00:58:44 En réalité, avec un peu d'expérience économique,
00:58:48 on sait que c'est aussi quelque chose qui limite l'effondrement de la croissance
00:58:51 et qui limite aussi la pauvreté, la très grande pauvreté.
00:58:53 On voit aux États-Unis, qu'on voit en Grande-Bretagne.
00:58:55 Sa grande idée économique, très moderne, c'est Satcher-Reagan.
00:59:00 C'est des années 80, c'est complètement vintage,
00:59:02 c'est en pas de def', si on peut dire, et c'est de faire sauter ça.
00:59:04 Alors pourquoi faire sauter ça ? C'est intéressant.
00:59:06 Parce qu'en 2024, par exemple, on a 13 milliards de contributions nettes à l'Union européenne.
00:59:10 On a l'équivalent de 3 milliards d'aides à l'Ukraine.
00:59:15 Mais le plus extraordinaire, c'est que vous...
00:59:17 Ça, les Français ont du mal à comprendre.
00:59:18 Quand on leur dit qu'il faut faire 10 milliards d'euros d'économie cette année,
00:59:20 3 milliards à l'Ukraine, c'est...
00:59:21 Ah oui, mais le meilleur arrive.
00:59:23 40 milliards de services de la dette.
00:59:25 Alors qu'est-ce que c'est que cette bête-là ?
00:59:26 C'est comme l'État est très endetté.
00:59:28 L'État va s'appauvrir en rachetant,
00:59:31 enfin en ayant de quoi finalement remettre la dette à flot.
00:59:36 Exactement comme quelqu'un qui est sur-endetté,
00:59:38 il va emprunter et emprunter à taux élevé.
00:59:41 Et ce qu'a fait M. Le Maire, personne n'en a trop parlé,
00:59:43 c'est qu'il a indexé ses taux d'intérêt.
00:59:45 Parce que quand vous avez de l'inflation, ça peut éventuellement lisser, comme on dit,
00:59:49 et ça peut atténuer le poids de la dette.
00:59:51 Mais lui, il a tenu à ce que les rentiers du monde entier,
00:59:53 souvent des gens riches, étrangers, soient bien servis.
00:59:56 Alors contrairement, bien sûr, aux salariés français,
00:59:58 il n'est pas question d'indexer pour les protéger de l'inflation.
01:00:00 En revanche, les rentiers étrangers, oui.
01:00:02 Quand vous faites l'addition, vous arrivez à 56 milliards.
01:00:05 Moi, ce qui me pose question, un peu comme dans le cas de M. Darmanin,
01:00:09 c'est-à-dire que le bilan n'est pas globalement négatif,
01:00:11 il est totalement catastrophique.
01:00:13 Ils peuvent toujours dire "C'est pas moi, c'est Emmanuel Macron qui a voulu cette politique,
01:00:17 mais alors pourquoi vous êtes là ? Dans ce cas, on ne se comprend pas bien."
01:00:19 Donc leur bilan est catastrophique, et en même temps,
01:00:21 ils roulent des mécaniques en disant "écoutez, regardez,
01:00:23 si vous m'élisez la prochaine fois, vous allez voir, ça va tout changer."
01:00:28 C'est tout à fait spectaculaire.
01:00:30 Quand j'entends ce que vous me dites, c'est qu'en gros,
01:00:32 on ne fait pas du tout ce qu'on dit, ce qu'on déclare publiquement.
01:00:35 La différence entre les dépenses sociales,
01:00:37 parce que là, c'est Haro sur le baudet sur les dépenses sociales,
01:00:39 c'est vrai qu'on pourrait en parler, mais il y a un peu trop,
01:00:42 si vous voulez, on ne gagne pas suffisamment par rapport à ce qu'on dépense de manière générale.
01:00:46 C'est pour ça qu'on s'endette d'ailleurs, c'est sûr.
01:00:48 Mais là, la différence avec les dépenses sociales qui maintiennent un peu à flot l'économie,
01:00:52 c'est que ça, c'est de l'argent jeté à la poubelle.
01:00:54 C'est-à-dire que quand vous financez l'effort de guerre d'un pays
01:00:57 qui va de toute façon perdre la guerre,
01:00:59 quand vous financez un État failli comme l'Ukraine,
01:01:01 qui de toute façon ne vous remboursera pas,
01:01:03 quand vous financez de quoi réemprunter, vous brûlez l'argent en fait.
01:01:07 - Qu'est-ce que vous comprenez, vous, Arthur, de l'attribut de cette interview ?
01:01:10 - Je me prépare pour une candidature en 2027, ça c'est évident.
01:01:15 Après, le modèle social, il y a pas mal de choses à redire,
01:01:18 et on sait qu'il y a des économies qu'on pourrait faire facilement
01:01:22 et que le modèle social est beaucoup trop attractif,
01:01:25 ce qui fait qu'on a un problème d'immigration,
01:01:27 mais le problème principal de la France, c'est pas son modèle social,
01:01:29 c'est son modèle économique et politique.
01:01:31 C'est que depuis 40 ans, on a abandonné la politique de production d'instruisation.
01:01:35 Ça, c'est le problème principal.
01:01:37 On est sur une économie qui est purement de consommation,
01:01:40 et une consommation de masse, donc de biens qu'on importe,
01:01:44 et de services pas chers.
01:01:46 Et cette économie de consommation se produit essentiellement dans les métropoles,
01:01:51 c'est-à-dire 90% du territoire.
01:01:53 Vous abandonnez 90% du territoire français, donc 70% des gens.
01:01:56 Forcément, ça crée de la pauvreté.
01:01:58 Un exemple, c'est justement sur l'Ukraine,
01:02:01 on dit qu'on est à hauteur de 3 milliards d'euros.
01:02:04 Ce n'est pas 3 milliards d'euros qu'on sort de notre poche,
01:02:07 c'est une valorisation d'armes qu'on fait, qu'on a créées ou achetées il y a 15 ans.
01:02:11 Avec un petit jeu de calcul, on a survalorisé.
01:02:15 Mais il y a un exemple qui est intéressant, c'est qu'est-ce que fait l'Allemagne ?
01:02:18 L'Allemagne, ils créent 4 usines d'armement en Ukraine.
01:02:22 Nous, on file 70 000 ou 30 000 obus, et on valorise de l'arme.
01:02:27 L'Allemagne, ils créent 4 usines d'armement en Ukraine,
01:02:30 et ces 4 usines d'armement en Ukraine,
01:02:32 ça va leur apporter plusieurs milliards d'euros de chiffre d'affaires par an.
01:02:35 Donc ils vont aider les Ukrainiens avec ce qu'ils ont besoin, c'est-à-dire des obus,
01:02:39 et en plus, ils utilisent leur industrie pour développer aussi,
01:02:42 et ça va rapporter aux Allemands.
01:02:44 Nous, ce n'est pas ce qu'on fait.
01:02:45 Le problème principal de la France, c'est notre modèle économique.
01:02:49 Autre question qui est abordée dans cette interview,
01:02:51 c'est donc comment le ministre trouve du temps pour pouvoir écrire un troisième livre,
01:02:56 c'est-à-dire le troisième en l'espace de 3 ans.
01:02:58 On vous a posé la question, est-ce que ça vous paraît normal ?
01:03:01 Écoutez vos réponses.
01:03:02 Je trouve regrettable qu'en plus d'être grassement payé par les contribuables,
01:03:07 ils passent leur temps à écrire des livres.
01:03:10 Il faudrait mieux s'occuper des finances publiques.
01:03:14 Vu leur état désastreux.
01:03:15 Ça ne me choque pas forcément.
01:03:17 S'il a du temps pour le faire et qu'il sait s'arranger pour le faire,
01:03:21 et qu'à côté, il sait répondre à ses devoirs et à ce qu'il doit faire,
01:03:27 je ne pense pas que ça pose un problème.
01:03:30 À mon avis, ce n'est pas forcément dans l'intérêt public,
01:03:33 l'intérêt de la société qu'il fasse d'autres activités que son activité de ministre.
01:03:37 Au vu de la situation de la France, ça me choque.
01:03:40 Je pense qu'il y a d'autres sujets plus importants qu'écrire des bouquins.
01:03:44 Est-ce que c'est démago comme question ?
01:03:46 Peut-être un peu.
01:03:50 Après tout, il s'organise comme il veut.
01:03:53 S'il n'a pas envie de dormir pour écrire un bouquin...
01:03:55 Il peut s'expliquer avec sa femme et ses enfants,
01:03:58 mais il fait ce qu'il veut de son temps libre.
01:04:00 Non, sérieusement, je pense que le temps de l'écriture
01:04:03 n'est pas exactement le temps de la vie professionnelle.
01:04:06 Un livre, ça se mûrit, ça se décante.
01:04:08 Il faut quand même bien sûr prendre le temps de l'écrire.
01:04:10 Mais c'est surtout le temps de préparation.
01:04:12 On peut imaginer qu'il n'est pas complètement seul
01:04:14 pour l'aider à préparer sa documentation, etc.
01:04:18 Enfin, deuxième remarque,
01:04:20 c'est le ministre de l'Economie.
01:04:22 Quand on n'a plus de budget, puisque c'est l'Europe qui gère le budget...
01:04:25 Ils ont une feuille de route.
01:04:27 Les gens ne s'en rendent pas bien compte.
01:04:28 Mais chaque année, vous avez les grandes orientations de politique économique.
01:04:30 C'est comme une ordonnance que fait le médecin.
01:04:32 On vous dit "faites ça, faites ça, faites ça".
01:04:34 D'ailleurs, la réforme des retraites, c'était ça.
01:04:36 Toute la politique économique, c'est ça.
01:04:37 Ils cochent, si vous voulez, comme dans un tableur Excel.
01:04:40 Ils n'ont plus de marge de manœuvre.
01:04:41 Donc le budget, c'est plus eux qui le gèrent.
01:04:43 Et la monnaie, ils ne l'ont plus non plus.
01:04:45 Donc si vous voulez, la politique économique,
01:04:46 je pense qu'on a un peu de temps pour écrire des livres.
01:04:48 Si, pardon, il y a quand même l'idée de vendre...
01:04:50 - Merci, c'est un gros paquebot, quand même.
01:04:52 - C'est un gros paquebot parce que vous avez une grosse administration.
01:04:54 - Secrétaire d'État et ministre délégué.
01:04:56 - Vous avez une grosse administration.
01:04:57 Vous avez, politiquement, quand même,
01:04:59 il faut quand même aussi faire du narratif, comme on dit,
01:05:02 faire de la communication.
01:05:03 Donc tout ça, ça se prépare, ça prend du temps.
01:05:04 Je suis bien d'accord.
01:05:05 Il y a des obligations aussi pour tout ministre,
01:05:07 il faut un peu inaugurer la crise en thème.
01:05:09 Il y a des tas de choses à faire.
01:05:10 C'est indiscutable.
01:05:11 Ils n'ont pas rien à faire, je ne dis pas ça.
01:05:13 Mais simplement, là...
01:05:14 Vous voyez, c'est vrai qu'il y a...
01:05:16 Quand j'ai regardé, il y a des entreprises considérées comme stratégiques.
01:05:19 C'est d'ailleurs classé par Bercy.
01:05:20 Vous savez combien ont été vendues par la France depuis 2017 ?
01:05:23 - Allez-y.
01:05:24 - Plus de 200.
01:05:25 Donc je pense que ce travail de braderie,
01:05:27 peut-être ça prend du temps aussi.
01:05:28 Il faut aller draguer aussi les acheteurs.
01:05:30 - Arthur de Vatriguin, vous en pensez quoi ?
01:05:32 - Comme votre question est démagogique,
01:05:34 je vais faire une réponse démagogique.
01:05:35 Je préfère un ministre qui écrit des livres
01:05:37 qu'une expédition de l'Education nationale
01:05:38 qui connaisse par cœur les chansons d'Yann Ackermoura.
01:05:40 Ça vous sera plus rassurant, plus smart.
01:05:42 Alors après, là c'est un livre programmatique.
01:05:45 Donc c'est son rôle.
01:05:46 Celui d'avant, c'était un roman.
01:05:47 Vu la qualité, il n'a pas mis beaucoup de temps pour l'écrire.
01:05:50 Et je vous déconseille de le lire.
01:05:52 Après, moi je trouve ça toujours plus prestigieux
01:05:54 de sortir des livres que de chanter des âneries.
01:05:56 - Mais en termes de gênance,
01:05:57 entre le dernier roman de M. Le Maire
01:05:59 et la chanson de Mme Oudekira,
01:06:01 il y a concurrence ?
01:06:02 - Ah non, il n'y a pas concurrence.
01:06:03 - Un peu de concurrence.
01:06:04 - Ah la chanson, c'était large au-dessus.
01:06:05 Elle expose tous les compteurs.
01:06:07 - C'est un peu des questions de forme, on va dire.
01:06:10 On vous en parlait hier,
01:06:12 la semaine de la langue française et de la francophonie
01:06:14 avec Guillaume Bigot.
01:06:15 On s'est fait un plaisir de retracer un petit peu
01:06:17 toutes ces expressions qui nous venaient
01:06:18 du monde de la francophonie,
01:06:20 au-delà de nos frontières
01:06:21 et qu'on ne connaît pas forcément en métropole.
01:06:24 D'ailleurs, c'était vous, Sarah Varnier,
01:06:25 qui avait compilé toutes ces expressions.
01:06:28 C'est un sujet extrêmement sympathique.
01:06:30 Là, on va parler de quelque chose d'un petit peu moins sympa,
01:06:32 c'est notre niveau en orthographe.
01:06:34 - Oui, alors l'occasion de faire le point
01:06:36 sur notre niveau en la matière.
01:06:37 Avec ce triste constat,
01:06:38 les enfants font deux fois plus de fautes
01:06:41 en dictée aujourd'hui qu'il y a 30 ans.
01:06:43 Alors, comment expliquer ce phénomène ?
01:06:44 Les détails avec Clotilde Payet et Jules Bedot.
01:06:47 - C'est un fait.
01:06:49 Mail, SMS, tweets et copies des colliers
01:06:52 sont truffés de fautes d'orthographe.
01:06:54 Chaque année, le niveau moyen de l'orthographe
01:06:56 chez les Français diminue.
01:06:58 - Comment vous écrivez ?
01:07:00 - S-U...
01:07:04 Non, je ne sais pas.
01:07:05 - Gaufre.
01:07:07 G-A-U-F-F-R-F.
01:07:10 Un seul.
01:07:11 F-R-E.
01:07:12 - S-U...
01:07:14 Alors, susurrer, donc c'est S-U-S-U...
01:07:17 J'ai un doute avec...
01:07:18 C'est deux R-E-R ou R-E-R.
01:07:20 - Une baisse observée depuis une vingtaine d'années.
01:07:23 En cause, les réseaux sociaux,
01:07:25 la complexité de l'orthographe
01:07:27 et l'enseignement scolaire.
01:07:29 - Il y a 800 heures consacrées à l'orthographe
01:07:32 et à la grammaire à l'école
01:07:34 qui ont été retirées au profit d'autres matières.
01:07:37 Donc, on a perdu, je dirais, en trois décennies,
01:07:41 800 heures d'enseignement consacrées
01:07:44 à la grammaire et à l'orthographe.
01:07:46 - 800 heures de cours en moins
01:07:48 et une forte utilisation des écrans pour écrire.
01:07:51 - On a des correcteurs orthographiques,
01:07:53 donc on ne fait peut-être plus l'effort de mémoriser
01:07:56 et on écrit moins à la main.
01:07:58 Or, écrire à la main, ça aide à mémoriser l'orthographe
01:08:01 et à la fixer.
01:08:03 - Selon un sondage de l'IFOP paru en 2023,
01:08:06 près d'un Français sur deux estime que le système scolaire
01:08:09 n'est pas assez performant sur l'apprentissage de l'orthographe.
01:08:12 - Alors, pourquoi le niveau d'orthographe baisse-t-il autant ?
01:08:16 Je vais vous poser la question dans un instant sur ce plateau,
01:08:19 juste après le rappel de l'actualité.
01:08:21 Marine Sabourin.
01:08:25 - Un homme de 45 ans agressé à l'arme blanche,
01:08:28 décédé des suites de ses blessures.
01:08:30 Cela s'est passé à la sortie d'un supermarché
01:08:32 à Aunet-le-Château, dans l'Aveyron, hier soir.
01:08:34 Une altercation a éclaté entre cet homme et un conducteur
01:08:37 à qui il aurait fait une remarque.
01:08:39 L'agresseur a été interpellé.
01:08:41 Gabriel Attal satisfait de moins en moins les Français.
01:08:44 C'est ce que révèle une enquête IFOP pour le JDD.
01:08:47 55% des Français sont mécontents du Premier ministre
01:08:50 contre 45% qui restent tout de même satisfaits.
01:08:53 Le premier ministre est malgré tout au-dessus de celle
01:08:56 du président Emmanuel Macron qui est satisfait seulement 28% des Français.
01:09:00 Et puis c'est la sympatrie qu'aujourd'hui l'Irlande
01:09:03 est mise à l'honneur avec comme chaque année
01:09:05 de nombreuses célébrations organisées aux quatre coins de la planète.
01:09:08 A Chicago, la tradition est de colorer la Chicago River
01:09:11 en vert fluo pour annoncer le début des festivités.
01:09:14 Mais pas de panique quant aux produits utilisés.
01:09:17 Ils n'altèrent en rien l'écosystème selon les autorités locales.
01:09:20 Ça peut donner des petites idées pour la scène au moment des Jeux olympiques.
01:09:23 Arthur de Vatrigan...
01:09:24 Elle a déjà cette couleur-là la scène.
01:09:26 Assez naturellement oui.
01:09:28 On verra si elle est dépolluée d'ici quatre mois.
01:09:31 Selon une étude du ministère de l'Éducation nationale
01:09:34 chez nos écoliers de CM2, en 2021, sur une dictée assez simple
01:09:37 de 67 mots, ils faisaient 20 fautes.
01:09:40 En 2007, ils n'en faisaient que 15
01:09:43 et en 1987, ils n'en faisaient que 10.
01:09:45 Tout cela sur la même dictée.
01:09:47 Comment explique cette baisse de niveau d'orthographe Arthur ?
01:09:50 Si vous leur faites une interro sur l'inclusion,
01:09:53 les valeurs de la République, la théorie du genre, ils seront premiers.
01:09:56 Il faut voir le côté positif. Ils sont super forts sur d'autres sujets.
01:09:59 Le drame est là. C'est qu'à partir du moment où l'école n'est plus là
01:10:02 pour apprendre à lire, à compter, à écrire,
01:10:05 et qu'on leur crève plein de choses...
01:10:07 Ce que vous me dites, c'est que ce n'est pas la priorité.
01:10:09 Non, la priorité de l'école, on vous explique tous les ans,
01:10:11 c'est de régler les problèmes que la société n'arrive pas à régler.
01:10:14 La laïcité, l'inclusion, la théorie du genre, toutes ces conneries.
01:10:17 Voilà, c'est ça le rôle de l'école.
01:10:19 On ne le fera plus.
01:10:20 C'est de la bêtise d'apprendre à un enfant de 4 ans
01:10:23 l'inclusion, les valeurs républicaines.
01:10:25 Il faut d'abord lui apprendre à parler, à écrire, à compter, à lire,
01:10:29 ce qui va ensuite lui permettre de développer des choses.
01:10:33 Donc le drame, il est là aujourd'hui.
01:10:35 Après, vous avez aussi les expériences de méthodes d'apprentissage à la lecture.
01:10:39 Par exemple, la méthode globale, c'est à ruiner des générations,
01:10:42 et j'en fais partie, d'enfants sur l'orthographe et la lecture.
01:10:45 On apprend un mot globalement et on n'est plus à déchiffrer lettres par lettres.
01:10:48 Je vous promets qu'aujourd'hui, on pourrait porter plainte
01:10:50 pour ceux qui ont monté cette méthode, pour crime contre l'orthographe.
01:10:53 Ce serait facile à faire.
01:10:54 Alors, je vais peut-être défendre aussi les Français qui ont des soucis en orthographe
01:10:58 ou qui semblent avoir des soucis.
01:11:00 On écrit aussi beaucoup plus qu'avant.
01:11:01 On écrit des dizaines de mails, de textos par jour.
01:11:05 On se relie de moins en moins.
01:11:07 Et ce qui explique aussi peut-être pourquoi on fait davantage de fautes.
01:11:10 C'est vrai et on n'écrit plus de la même manière non plus.
01:11:13 Alors, il est de bon ton d'incriminer les outils numériques
01:11:17 qui seraient presque automatiquement responsables de cet effondrement,
01:11:21 l'écriture SMS, le rapport au temps, la compression du temps et de la pensée finalement.
01:11:26 On écrit un peu comme des machines, comme des robots, de manière phonétique.
01:11:30 Deuxième idée, souvent on dit que c'est vraiment les jeunes, les jeunes générations.
01:11:37 C'est très important, je pense, de déculpabiliser les jeunes générations.
01:11:41 Les jeunes générations ne sont que le fruit de ce que les générations précédentes
01:11:44 leur ont enseigné ou pas enseigné d'ailleurs, en général.
01:11:47 Donc, bon, moi je pense qu'il n'y a pas nécessairement de fatalité,
01:11:51 sauf un mécanisme qui est un peu, disons, réducteur,
01:11:55 parce que c'est une formule qui est une formule choc qui ne dit pas tout de la réalité.
01:12:00 Mais c'est Finkielkraut qui disait dans les années 2000,
01:12:02 dans 20 ans ou dans 30 ans, les cancres d'aujourd'hui seront les professeurs de demain.
01:12:06 Alors, c'est trop réducteur, parce qu'il y a beaucoup de professeurs qui sont encore d'excellents,
01:12:09 des professeurs qui ne sont pas du tout des cancres.
01:12:11 Néanmoins, on voit dans l'attractivité du métier de professeur,
01:12:13 donc qui était professeur pendant très longtemps,
01:12:15 notamment dans le système français qui valorisait beaucoup les études,
01:12:18 c'était des très très bons élèves qui devenaient professeurs.
01:12:20 Là, aujourd'hui, ce n'est plus tout à fait le cas.
01:12:22 Donc, il y a quelque chose de vrai dans cette remarque.
01:12:24 Le poisson pourrit un peu par la tête, on pourrait parler du rapport à l'écrit,
01:12:28 le fait que les gens écrivent, peut-être sur des SMS, mais ils lisent moins.
01:12:32 Bien sûr, l'enseignement du latin et du grec, c'est très important.
01:12:35 Et puis, enfin, les heures, c'était abordé dans le sujet, mais ça compte quand même,
01:12:38 il y a quand même beaucoup moins d'heures qui sont dédiées à ça.
01:12:41 Ça ne serait pas grave s'il y avait un phénomène de vase communicant.
01:12:44 Ce n'est pas grave si le niveau en maths avait augmenté,
01:12:46 ou si on ne faisait plus de latin et de grec, mais tout le monde savait programmer.
01:12:49 Le problème, c'est que c'est sur tous les plans.
01:12:51 Et là où ça devient inquiétant, c'est qu'il faut bien comprendre
01:12:53 que les démocraties étaient puissantes dans l'histoire et ont gagné les guerres
01:12:57 parce qu'elles étaient les plus intelligentes et les mieux formées.
01:12:59 À partir du moment où des régimes dictatoriaux auront un quotient intellectuel
01:13:02 10 ou 15 points au-dessus d'une autre, il va y avoir des problèmes.
01:13:05 On va partir du côté des Pyrénées-Orientales.
01:13:07 1500 personnes mobilisées hier contre la construction d'un terrain de golf.
01:13:10 Parmi eux, des militants écologistes qui dénoncent un projet en inadéquation
01:13:14 avec la crise climatique actuelle.
01:13:15 Oui, car le département subit la pire sécheresse de son histoire depuis deux ans.
01:13:19 La mairie de Villeneuve de La Rao défend, quant à elle, le projet.
01:13:23 Cette mobilisation est commentée par Mathilde Ibanez.
01:13:28 Ils étaient des milliers hier à s'être rassemblés sur ce terrain vague.
01:13:32 Une mobilisation importante menée par les appels de plusieurs associations environnementales
01:13:36 et de parties écologistes.
01:13:38 Les travaux ont à peine commencé et qu'ils disent déjà tous non au projet de golf.
01:13:42 L'eau est importante pour nos agriculteurs, pour nourrir la population
01:13:46 plutôt qu'un golf pour une certaine catégorie de personnes.
01:13:49 On est sur un projet qui est aberrant, qui n'est plus du tout dans l'ordre du temps.
01:13:54 S'il reste peu d'eau, faisons en sorte que ce peu d'eau soit utilisé pour le plus grand nombre
01:13:59 et pour le bien commun, en particulier l'alimentation des hommes,
01:14:02 l'alimentation peut-être aussi du bétail.
01:14:04 Le département est fortement impacté par des sécheresses récurrentes.
01:14:08 Mais pour la maire, le problème concernant l'eau a une solution tout trouvée.
01:14:12 Tous les bâtiments vont être des bâtiments positifs,
01:14:15 c'est-à-dire qu'ils vont produire plus d'énergie que ce qu'ils vont consommer.
01:14:18 Il va y avoir le système de récupération des eaux grises imposé dans tous les bâtiments.
01:14:23 Au point de vue végétation, il y a eu une évolution dans les graminées,
01:14:27 qui sont très résistantes et qui auront besoin de beaucoup moins d'eau qu'avant.
01:14:34 Ce projet va générer beaucoup d'emplois dans le BTP,
01:14:37 un secteur fortement en crise dans le département.
01:14:40 Et puis cette nouvelle polémique à l'approche des JO, s'il en fallait encore une,
01:14:46 les bébés devront être munis de billets plein tarif
01:14:49 pour accéder avec leurs parents aux épreuves des parents qui sont aujourd'hui en colère
01:14:54 et qui demandent une modification des règles.
01:14:56 De son côté, le comité d'organisation des jeux évoque le bien-être des enfants
01:15:00 et déconseille aux parents de venir accompagner d'enfants de moins de 4 ans sur les sites.
01:15:04 Reportage de Kylian Salé, Jules Bedot et Antoine Durand.
01:15:07 Bébé, un billet.
01:15:10 Pour les prochains Jeux Olympiques à Paris, le comité d'organisation est ferme.
01:15:14 Quel que soit leur âge, tous les spectateurs devront être munis d'un billet valide
01:15:18 pour accéder à un site olympique ou paralympique.
01:15:21 Même si l'enfant peut être tenu dans les bras de ses parents,
01:15:24 ces derniers devront s'inquiéter d'un billet, une décision qui refroidit certains parents.
01:15:29 On n'est pas habitués à payer 25 euros un billet pour nos enfants,
01:15:32 c'est souvent un effet gratuit ou moins de 10 euros, histoire de payer un peu.
01:15:37 Mais là, pour un mois, mon fils a 2 ans et demi, je ne suis pas sûre que je paierais 25 euros
01:15:40 pour l'emmener voir les JO.
01:15:41 25 euros pour un enfant et des frais supplémentaires pour les parents.
01:15:45 Ça fait dépenser beaucoup d'argent,
01:15:49 parce que ceux qui vont y aller, les parents y vont également,
01:15:54 donc ils payent aussi leur billet,
01:15:57 pour un moment qui n'est peut-être pas le plus qualitatif, ni pour le parent ni pour l'enfant.
01:16:02 Aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, le comité d'organisation avait instauré la même règle.
01:16:07 Sous la pression médiatique et du public, il était revenu sur sa décision,
01:16:11 instaurant la gratuité pour les enfants.
01:16:14 Je suis très dubitatif sur cette polémique,
01:16:17 n'y allez pas avec vos enfants, surtout pas des bébés.
01:16:20 C'est-à-dire que, moi mes enfants sont grands maintenant,
01:16:23 mais ma hantise, pourtant je ne suis pas spécialement un papa poule,
01:16:26 ma hantise, celle de mon épouse, c'est quand les enfants étaient très bas âge,
01:16:30 qui étaient vraiment perdus dans la foule, à fortiori des bébés,
01:16:33 c'était de se retrouver dans des foules compactes,
01:16:36 où il peut toujours y avoir des mouvements de foule, ça me paraît inadapté.
01:16:39 Ce qui était intéressant, c'est de voir que quasiment tout est prétexte,
01:16:42 parce que ça devient très urtiquant, cette histoire de Jeux olympiques.
01:16:46 On a l'impression, on sait un peu pour qui, pour quelle personne,
01:16:50 les Jeux olympiques ont été faites. J'exagère un peu,
01:16:53 mais il n'y a pas du tout ce caractère de fête populaire,
01:16:56 ce n'est pas du tout quelque chose de consensuel,
01:16:59 qui aurait pu d'ailleurs, ou qui aurait dû rassembler la nation.
01:17:02 Maintenant, ça devient le bon plaisir de quelques personnages,
01:17:05 et donc tout est prétexte pour le critiquer.
01:17:07 - Le mot de la fin ?
01:17:08 - C'est ça, c'est qu'on est parti d'une fête populaire au début,
01:17:11 on avait dit il y aura 2 millions de personnes, à l'ouverture, ça va être magnifique.
01:17:14 Un an après, on nous a dit non, finalement, ça va être 1 million.
01:17:17 Et à 6 mois, on nous a dit non, finalement, ça va être 600 000.
01:17:19 Là, il y a 2 mois, on nous a dit finalement, ça va être 326 000,
01:17:22 dont 222 000 qui vont être choisis par l'État.
01:17:24 On dirait une convention citoyenne pour l'aide à mourir.
01:17:26 C'est choisi par l'État.
01:17:27 Et puis en plus, il y aura des box, comme dans les bourrins, à Longchamp,
01:17:30 on va vous donner des box.
01:17:31 Et maintenant, les bébés, ils ne peuvent pas venir pour payer.
01:17:33 Donc la fête populaire...
01:17:34 - Moi, j'ai une solution, c'est de ne faire que des bébés.
01:17:37 - On va marquer une courte pause, on revient dans un instant.
01:17:39 On va évoquer le chef de l'État, Emmanuel Macron.
01:17:42 Une interview au Parisien aujourd'hui.
01:17:44 "Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier allemand et moi", nous dit-il.
01:17:48 Finalement, on est sur la même ligne.
01:17:50 On verra ce qu'il en est exactement et on en parle avec vous juste après la pause.
01:17:53 Quasiment 7h30 sur CNews.
01:18:00 Bon réveil à tous, si vous nous rejoignez.
01:18:01 Voici les titres de votre journal.
01:18:03 Journal à la une.
01:18:04 "Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier allemand et moi",
01:18:07 c'est ce qu'assure Emmanuel Macron.
01:18:09 Dans une interview au Parisien, le chef de l'État réaffirme l'unité franco-allemande,
01:18:13 notamment sur la question de l'Ukraine.
01:18:14 Il assure également que de nombreux partenaires européens sont sur la même ligne que lui.
01:18:19 C'est une sanction inédite dans l'histoire du football amateur.
01:18:23 Un joueur vient d'être condamné à 30 ans de suspension
01:18:26 pour avoir agressé deux arbitres à la fin d'un match.
01:18:29 Cette décision servira-t-elle d'exemple ?
01:18:31 On en parle avec mes invités.
01:18:33 Et puis on aura notre rendez-vous hebdomadaire avec Bertrand Dekker sur ce plateau,
01:18:38 la chronique royale.
01:18:39 Et cette fois-ci, avec Bertrand, nous partirons en direction de Monaco
01:18:43 où se tiendra le célèbre bal de la Rose samedi prochain.
01:18:46 Vous aurez tous les détails de cet événement prestigieux dans ce journal.
01:18:50 Emmanuel Macron qui continue d'évoquer la possibilité d'une intervention militaire en Ukraine.
01:18:58 Dans l'avion qu'il ramenait de Berlin, le président a accordé une interview publiée ce matin par nos confrères du Parisien.
01:19:02 Si la France est encore très seule à envisager publiquement une telle intervention,
01:19:06 le président assure que de nombreux partenaires européens sont sur la même ligne que lui.
01:19:10 Les détails avec Célia Gruyère et Charlotte Gorzala.
01:19:13 Emmanuel Macron a hésité un temps à se rendre à Kiev
01:19:17 avant de finalement décider de s'envoler pour Berlin.
01:19:20 Objectif, rassurer l'Ukraine mais également l'Europe sur la solidité du couple franco-allemand.
01:19:26 Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier et moi.
01:19:29 L'Allemagne a une culture stratégique de la grande prudence, de non-intervention
01:19:33 et elle se tient à distance du nucléaire.
01:19:35 Un modèle très différent de celui de la France, dotée de l'arme nucléaire
01:19:38 et ayant gardé et renforcé une armée de métiers.
01:19:40 Malgré des alliés moins portés sur la question militaire, Emmanuel Macron persiste et signe.
01:19:46 Une intervention des forces françaises en Ukraine n'est pas à exclure.
01:19:49 Peut-être qu'à un moment donné, je ne le souhaite pas, n'en prendrai pas l'initiative,
01:19:53 il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes.
01:19:57 La force de la France, c'est que nous pouvons le faire.
01:20:00 Se préparer à tous les scénarios, c'est la responsabilité que le président veut endosser,
01:20:04 quitte à donner l'impression de vouloir se dresser seul face à Vladimir Poutine.
01:20:09 Poutine entretient un discours de la peur. Il ne faut pas se laisser intimider.
01:20:12 Nous n'avons pas face à nous une grande puissance.
01:20:14 Un pays d'une puissance moyenne selon le président, mais qui possède tout de même l'arme atomique.
01:20:19 Une menace face à laquelle Emmanuel Macron le rappelle, la France aussi possède son propre arsenal nucléaire.
01:20:25 J'ai du mal à comprendre Guillaume Bigot, comment on est très différent,
01:20:29 comment on fait pour ne pas avoir la même stratégie tout en étant d'accord et uni sur le dossier de l'Ukraine.
01:20:34 Il y a beaucoup de dingueries dans ces déclarations, si je peux me passer cette expression,
01:20:39 bien sûr avec beaucoup de guillemets, s'agissant du chef de l'État.
01:20:42 Le premier point, c'est à l'occasion, à quelle occasion ?
01:20:46 En fait, le chancelier Scholz, impérator de l'Europe, a convoqué d'un côté le chef du gouvernement polonais
01:20:52 et de l'autre côté le chef de l'État français.
01:20:54 Et il était au milieu de ces deux partenaires, un peu pour calmer leurs ardeurs bellicistes,
01:21:00 surtout dans le cas français, mais aussi dans le cas polonais.
01:21:02 Et il en ressort quoi ? Il en ressort, il n'y a pas de fâcherie.
01:21:07 Il n'y a pas de fâcherie parce qu'il n'y a pas de relation, tout simplement.
01:21:10 Ce n'est pas que c'est un mariage arrangé entre la France et l'Allemagne, c'est que c'est un mariage blanc.
01:21:14 Il n'y a pas de mariage, il n'y a pas de couple.
01:21:16 En fait, on est d'accord qu'on n'est pas d'accord.
01:21:18 Cette expression de couple n'a jamais été utilisée outre Rhin.
01:21:23 C'est le problème.
01:21:24 C'est-à-dire qu'on est très fort parce qu'on est dirigé par, et puis ça fait longtemps, il n'y a pas qu'Emmanuel Macron.
01:21:27 On fantasme un peu cette idée d'un couple.
01:21:29 Ce n'est pas ça, c'est qu'on a réussi à être cocu sans être en couple.
01:21:31 C'est-à-dire qu'on a détruit une partie de notre nucléaire, on a détruit une partie de notre industrie
01:21:35 pour faire plaisir à l'Allemagne qui ne, entre guillemets, ne nous calcule pas,
01:21:39 et qui nous calcule pas, c'est aussi une expression un peu leste.
01:21:42 Imaginez le chancelier allemand qui donne six fois plus à l'Ukraine que la France
01:21:48 et qui s'entend expliquer par un Emmanuel Macron dont il donne six fois moins
01:21:52 et qui, jusqu'à une période très récente, ne voulait surtout pas humilier la Russie
01:21:55 et qui manifestement se cherche un rôle, et donc là, il a trouvé ce rôle-là,
01:21:59 qui lui explique qu'en fait, oui, lui, il donne des casques et des sacs de couchage et qu'il est lâche,
01:22:03 enfin qu'il a une lâcheté.
01:22:04 Oui, c'est sûr, ça doit lui faire plaisir.
01:22:06 Et puis il y a ses partenaires aussi, d'autant que, si on ne va pas faire de politique intérieure allemande,
01:22:10 mais le chancelier allemand est vraiment pris entre le marteau et l'enclume,
01:22:13 c'est-à-dire qu'il a quand même la droite qui le pilonne sur ce sujet.
01:22:18 En fait, le sujet, c'est les Taurus, c'est-à-dire les Taurus, c'est des missiles à longue portée
01:22:21 et il faut absolument envoyer des opérateurs sur place pour pouvoir éviter que les Ukrainiens
01:22:26 utilisent ces missiles à longue portée pour taper Saint-Pétersbourg ou Moscou,
01:22:29 ce qui serait très grave.
01:22:30 Donc, s'ils envoient les Taurus et que ça n'y est utilisé que sur le front, ça va encore.
01:22:34 Mais comme le chancelier ne veut absolument pas prendre le risque d'une escalade,
01:22:37 pas plus que les Américains et pas plus que tous les autres pays occidentaux,
01:22:40 sauf évidemment, nous, notre président guerrier,
01:22:45 donc voilà l'origine de la fâcherie.
01:22:47 Donc c'est bel et bien une fâcherie.
01:22:49 Est-ce que ce n'est pas un peu l'interview d'un président désarçonné ?
01:22:52 Parce que finalement, sur le dossier ukrainien, il n'est pas complètement suivi,
01:22:55 en tout cas pas tambour battant, pas sur un ton aussi martial et vatanguerre
01:22:59 qu'il a lui-même par les autres pays européens.
01:23:01 Il est quand même très suivi, très apprécié par les pays de l'Est,
01:23:04 les pays frontaliers avec la Russie,
01:23:06 qui ont peur, évidemment, là juste au titre, de se faire rouler dessus par l'impérialisme russe.
01:23:10 C'est évident.
01:23:11 Et donc, ce n'est pas une intégration d'un point de vue stratégique de dire
01:23:14 "je peux peut-être être le guide suprême des pays de l'Est,
01:23:18 qui ne nous aimait pas trop jusqu'à présent".
01:23:20 Alors, Guillaume Bigot a complètement raison, il n'y a jamais eu de coup franco-allemand.
01:23:23 L'Europe, pour les Allemands, doit servir uniquement les intérêts de l'Allemagne.
01:23:26 L'Europe, pour la France, doit servir les intérêts de tout le monde,
01:23:28 sauf ceux de la France.
01:23:29 Depuis le départ, c'est comme ça.
01:23:31 Alors, il y a des choses, en effet, qu'on peut dire "où est-ce que va notre président ?"
01:23:36 quand on sait que la France fournit 30 000 obus en deux ans,
01:23:40 alors que les Ukrainiens en tirent entre 5 et 10 000 par jour.
01:23:44 On ne sert pas à grand-chose, les Allemands en produisent beaucoup plus.
01:23:47 Et, comme je le disais tout à l'heure,
01:23:48 on va installer quatre usines d'armement qui vont plus leur servir en Ukraine.
01:23:52 Après, il y a quelque chose qui est toujours agaçant,
01:23:54 c'est qu'on sait que l'armée allemande n'existe pas,
01:23:56 que l'armée française, elle existe,
01:23:57 et quand Macron dit "on va envoyer des troupes au sol",
01:23:59 c'est peut-être une erreur de communication,
01:24:01 on a tous entendu des hommes et des militaires.
01:24:03 - En tout cas, il dit "peut-être qu'il faudra avoir des opérations sur le terrain".
01:24:07 - Là, c'est des opérations sur le terrain, ça reste ouvert,
01:24:09 on peut imaginer plein de choses.
01:24:10 Dans la première sortie qui a créé les frictions avec Shultz,
01:24:14 d'un côté, on peut critiquer le point du démagnet de Macron,
01:24:17 d'un côté, quand on est Français un peu chômants,
01:24:19 on se dit "il y a Papachouz qui arrive, qui nous dit "non, vous n'avez pas envoyé nos hommes",
01:24:21 en fait, de quoi je me mène ?
01:24:22 C'est les Français, ce n'est pas les tiens.
01:24:24 On est un peu coincés entre les deux,
01:24:26 ce qui est énervant dans la relation qui n'existe pas entre la France et l'Allemagne,
01:24:30 sinon on a une relation de domination.
01:24:32 - On a les moyens, comme le dit Emmanuel Macron,
01:24:35 d'éventuellement mener des opérations sur le terrain ?
01:24:38 - Non, mais ni nous, ni tous les Européens, en vérité.
01:24:42 - C'est ce qui percétait ici.
01:24:44 - Si les Etats-Unis se retirent, en fait, cette nouvelle posture,
01:24:47 elle a démarré avec l'accélération de la campagne présidentielle américaine
01:24:51 et la perspective qui se rapproche d'un Donald Trump arrivant à la présidence des Etats-Unis.
01:24:58 Il y a toutes sortes de mécanismes qui ont été prévus,
01:25:01 notamment outre-Atlantique, vous savez, les deux tiers du Sénat doivent voter
01:25:04 pour sortir les Etats-Unis de l'OTAN,
01:25:06 mais en réalité, le président des Etats-Unis étant chef des armées,
01:25:10 s'il décide de rapatrier les soldats américains,
01:25:13 et notamment les missiles américains et un certain nombre du matériel un peu sensible,
01:25:17 il décide de le rapatrier outre-Atlantique, ça sera fait.
01:25:19 Donc c'est plutôt ça qui inquiète les Européens,
01:25:21 mais les Européens seuls ne peuvent pas.
01:25:23 - Autre sujet que je voulais aborder ce matin.
01:25:25 En France, on a 25 000 ponts qui nécessitent d'être sécurisés,
01:25:29 considérés comme étant en mauvais état structurel.
01:25:32 C'était la conclusion d'un rapport sénatorial lancé à la suite, vous le savez,
01:25:35 du terrible accident qui s'était tenu au Viaduc de Gênes en 2018,
01:25:39 43 morts à l'époque.
01:25:40 L'état des lieux chez nous en France est assez alarmant,
01:25:42 puisque sur ces 25 000 ponts, on en a 10 000 qui ont besoin de travaux immédiatement.
01:25:47 Notre pays n'est donc pas à l'abri d'un accident tragique lui aussi.
01:25:49 On va en parler ce matin avec Pascal Bertheau.
01:25:52 Bonjour et merci d'être avec nous.
01:25:54 Pascal Bertheau, vous êtes directeur général du Centre d'études et d'expertise
01:25:57 sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement.
01:26:01 On a appris cette semaine que sur ces 10 000 ponts qui présentent un danger immédiat,
01:26:07 en tout cas qui nécessitent des travaux immédiatement,
01:26:10 seuls 800 vont faire l'objet d'une sécurisation.
01:26:13 Pardonnez-moi, ce chiffre m'a assez étonné.
01:26:15 Je trouve que ça ne fait même pas un dixième des ponts qui ont besoin de travaux.
01:26:18 Et pourtant, le rapport sénatorial a été publié en 2019,
01:26:22 c'est-à-dire il y a quasiment quatre ans maintenant, cinq ans.
01:26:26 Bonjour. Il s'agit des ponts communaux,
01:26:31 qui appartiennent pour l'essentiel à des petites communes.
01:26:34 Et effectivement, on en a diagnostiqué à peu près 50 000,
01:26:41 et il y en a 10 000 qui nécessitent des travaux.
01:26:44 Alors sur ces 10 000, pour un certain nombre de cas,
01:26:48 ce ne sont pas des travaux très lourds.
01:26:50 Par contre, sur 4 000 d'entre eux, ça a nécessité de prendre des mesures structurelles
01:26:56 comme fermer le pont, limiter le tonnage.
01:26:59 Alors est-ce que d'arriver à en traiter 800 dans les deux ou trois prochaines années,
01:27:06 ce n'est pas assez ?
01:27:09 Certainement. En même temps, derrière,
01:27:13 on peut imaginer que le Parlement continuera à dégager de l'argent
01:27:17 et que les trois années suivantes, on arrivera à en faire encore un millier, etc.
01:27:21 Donc quelque part, la bonne nouvelle, c'est que,
01:27:25 alors que ce sujet-là, personne ne s'en occupait jusqu'à il y a trois, quatre ans,
01:27:30 il y a des audits qui ont été faits,
01:27:32 il y a de l'argent qui a été dégagé pour commencer à faire des travaux.
01:27:35 Après, bien sûr, il faut aller plus vite.
01:27:37 Qu'est-ce qui a été fait depuis ce rapport sénatorial ?
01:27:39 Vous avez débloqué combien en somme pour pouvoir commencer les réparations de ces ponts ?
01:27:44 On a d'abord débloqué 40 millions d'euros
01:27:49 qui ont permis de faire toutes les analyses de ces ponts.
01:27:52 Et puis, à partir de la fin de l'année dernière,
01:27:56 on a débloqué 55 millions d'euros
01:28:00 qui vont permettre de subventionner effectivement les petites communes à 80 %
01:28:06 pour justement réparer ces ponts.
01:28:09 Ça date du tout début de l'année dernière,
01:28:13 donc c'est une politique qui est en train de démarrer.
01:28:16 Évidemment, encore une fois, il y a eu cette réunion au Sénat,
01:28:20 où bien sûr, la conclusion, c'est qu'il faut aller plus vite.
01:28:23 Mais en même temps, vous savez, moi, j'ai toujours l'habitude de voir le verre à moitié plein.
01:28:28 Aujourd'hui, les choses sont démarrées.
01:28:30 Il y a 50 millions qui sont sur la table.
01:28:32 On a déjà financé une centaine de ponts.
01:28:35 Ça commence à aller de plus en plus vite.
01:28:39 Donc quelque part, les choses se font.
01:28:41 Mais que dira-t-on s'il y a un accident demain ou dans les deux mois à venir ?
01:28:44 Un accident grave avec du monde, on voit ce qui s'est passé à Gênes.
01:28:47 Expliquez-moi pourquoi ça ne va pas plus vite.
01:28:49 Est-ce que les communes ont du mal à s'emparer de la question
01:28:53 des fonds qui sont mis à disposition aujourd'hui ?
01:28:55 Est-ce qu'elles n'ont pas suffisamment connaissance des aides qui sont possibles désormais ?
01:28:59 Alors, il y a les deux.
01:29:01 D'abord, le fait que cette question des ponts, elle est apparue avec le pont de Gênes,
01:29:07 avec le pont qui s'est écroulé près de Toulouse.
01:29:10 Et les élus, les techniciens d'ailleurs, pour certains aussi, ont découvert
01:29:15 qu'un pont, effectivement, quand ça avait 50 ans, 60 ans, 70 ans,
01:29:20 c'est comme une maison, ça nécessite de l'entretien lourd,
01:29:23 il y a besoin de réparation.
01:29:25 Et finalement, cette politique, elle date d'il y a deux ans.
01:29:27 Donc c'est quelque part assez récent.
01:29:30 Et puis effectivement, maintenant qu'on a commencé à mettre en place des fonds,
01:29:34 il faut commencer à faire des études.
01:29:37 Tout ça prend un certain temps.
01:29:39 Et c'est pour ça qu'effectivement, les choses ont démarré un petit peu doucement.
01:29:43 On comprend, malgré toutefois une multiplication des intempéries dans notre pays
01:29:48 qui fragilise encore plus les structures.
01:29:50 C'est pour ça qu'il va certainement falloir aller plus vite que ça aujourd'hui.
01:29:54 Mais on entend ce que vous nous dites et on entend les explications
01:29:56 que vous nous apportez ce matin, Pascal Bertheau.
01:29:59 Je le rappelle et je vous remercie, vous êtes directeur général du Centre d'études et d'expertise
01:30:03 sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement.
01:30:06 On va parler à présent de cette sanction la plus lourde infligée dans l'histoire du football amateur.
01:30:11 Un joueur du Champigny FC qui vient d'être condamné à 30 ans de suspension
01:30:15 pour avoir agressé deux arbitres en janvier dernier à Hormesson.
01:30:17 C'est une information de nos confrères de soft-foot et du Parisien.
01:30:20 Oui, c'est le district du Val-de-Marne au sein duquel le joueur évolue
01:30:24 et j'espère que cette fermeté servira d'exemple les explications de Kylian Salih.
01:30:29 Le 28 janvier dernier, un joueur de Champigny-sur-Marne reçoit un carton rouge
01:30:34 dans un match senior de départemental.
01:30:36 A la fin de la rencontre, il rentre sur le terrain et frappe deux arbitres.
01:30:40 Le district du Val-de-Marne le sanctionne de 30 ans ferme de suspension.
01:30:44 C'est une bonne chose puisque manifestement, même s'il est toujours utile de faire preuve de pédagogie
01:30:51 et d'indiquer aux uns et aux autres que l'arbitrage, par exemple, est absolument indispensable
01:30:55 pour jouer des matchs de football, il faut aussi peut-être faire des exemples
01:31:00 de telle façon à ce que les gens comprennent qu'il y a des limites à ne pas franchir.
01:31:04 Une décision qui sert d'exemple dans un contexte où le football devient de plus en plus violent.
01:31:09 Les sanctions qui sont prononcées pour l'instant ne suffisent pas.
01:31:13 Je pense qu'il y a une accélération des comportements.
01:31:16 Je pense que le rectangle vert, celui du football, est parfois trop analysé par certains
01:31:22 comme un lieu où on peut tout se permettre sans aucune retenue.
01:31:26 C'est un peu à l'image de notre société où les gens ont du mal aussi à se fixer certaines limites.
01:31:31 Saïd N'Djimi souhaite de la pédagogie en plus de la sanction.
01:31:35 Il propose à la Fédération française de football des travaux d'intérêt général
01:31:39 pour les joueurs sanctionnés, comme les faire arbitrer des matchs.
01:31:44 Avant de passer à la chronique royale de Bertrand Dekers,
01:31:47 tout de suite le rappel de l'actualité Marine Sabourin.
01:31:50 Dans le Gard, un homme proche de la mouvance survivaliste a été interpellé par le GIGN lundi.
01:31:57 Sa maison a été truffée de pièges, d'armes et d'objets explosifs artisanaux.
01:32:01 La garde à vue de l'individu a été jugée comme incompatible avec son état de santé.
01:32:05 Il a été placé dans un hôpital psychiatrique.
01:32:08 Nouveaux espoirs de trêve dans la bande de Gaza.
01:32:11 Malgré les bombardements, les Allemands ont effectué un premier largage
01:32:14 de 4 tonnes de denrées alimentaires au-dessus du nord de Gaza.
01:32:17 Vendredi, le Hamas s'est dit prêt à une trêve de 6 semaines associée à un échange d'otages
01:32:21 contre des prisonniers palestiniens et l'entrée d'au moins 500 camions d'aide humanitaire par jour à Gaza.
01:32:26 Et puis ces images spectaculaires.
01:32:29 L'éruption d'un volcan de la péninsule de Réquiénès en Islande.
01:32:32 Il s'agit de la quatrième depuis décembre.
01:32:34 Les pêcheurs de cette localité ont été évacués.
01:32:36 Pour rappel, l'Islande abrite 33 volcans actifs sur son sol,
01:32:40 le chiffre le plus important d'Europe.
01:32:42 Quasiment 7h45, c'est l'heure de la chronique royale de Bertrand Descarces.
01:32:48 Bonjour Bertrand.
01:32:49 Bonjour Anthony.
01:32:50 Vous nous emmenez ce matin du côté de Monaco.
01:32:52 On va découvrir, pour ceux qui ne le connaissent pas,
01:32:54 le très célèbre Bal de la Rose, organisé par la Principauté.
01:32:58 Il aura lieu samedi prochain.
01:32:59 C'est un bal qui a aujourd'hui 70 ans.
01:33:02 En effet, c'est depuis le printemps 1954
01:33:05 que la Principauté de Monaco a cette habitude d'associer le printemps,
01:33:10 le retour de la rose, avec la danse,
01:33:12 en organisant chaque année un grand bal caritatif et mondain.
01:33:17 70 ans donc, mais c'est la 68e édition
01:33:19 puisque pendant le coronavirus, pendant deux ans,
01:33:21 il n'a pas été organisé.
01:33:23 C'est à la princesse Grasse que l'on doit vraiment,
01:33:26 en ayant plongé dans son carnet d'adresses,
01:33:28 le fait que cette soirée est devenue l'une des plus courues de la vieille Europe.
01:33:34 En tenu que samedi prochain, il y aura à Monaco
01:33:36 la plus forte concentration de bijoux au mètre carré.
01:33:40 Alors, côté glamour, vous l'avez compris, on y est,
01:33:43 mais côté caritatif aussi, surtout,
01:33:46 puisque la princesse Caroline, qui préside ce grand événement
01:33:50 depuis la mort de la princesse Grasse et depuis l'édition 1983,
01:33:53 son but à elle, c'est surtout de récolter des fonds
01:33:56 pour la Fondation Princesse Grasse.
01:33:58 On estime que l'année dernière, elle a récolté 300 000 euros.
01:34:01 - Il paraît, et ça je ne le savais pas,
01:34:03 qu'on peut tous y participer. Je peux encore acheter mon billet ?
01:34:06 - Pas pour cette année, non.
01:34:08 On peut y participer, certes, mais il faut s'y prendre très tôt.
01:34:11 Le couvert est à 1 200 euros.
01:34:13 - Ah non, je ne peux pas y participer, c'est bon.
01:34:15 J'ai la réponse. Peut-être.
01:34:18 - Vous devez le réserver auprès de la SBM,
01:34:21 la Société des Bats de Mer,
01:34:23 qui est un peu le navire amiral de la principauté
01:34:26 et qui gère tous les casinos, les hôtels et les palaces.
01:34:29 Sachez que pour 1 200 euros, les boissons ne sont pas comprises
01:34:32 et que la bouteille de champagne, entre autres,
01:34:35 est aux alentours de 150 euros.
01:34:37 C'est la maison Perrier-Jouet qui est en charge de fournir le champagne.
01:34:41 - De toute façon, j'étais pris ce week-end-là.
01:34:44 - Voilà, ça tombe bien.
01:34:46 Le thème retenu cette année, c'est le disco.
01:34:48 Alors que l'année dernière, c'était Bollywood.
01:34:50 Tout est parfaitement orchestré.
01:34:52 Et vous savez, c'est le grand styliste,
01:34:54 le grand couturier Christian Louboutin,
01:34:56 qui est en charge vraiment de la décoration des lieux.
01:34:59 Il a transformé la salle du Sporting Club
01:35:03 vraiment en énorme boîte de nuit, si vous voulez.
01:35:06 Et ils ont fait appel à Gloria Gaynor,
01:35:09 qui va venir elle-même ouvrir la soirée
01:35:13 en interprétant "I Will Survive".
01:35:16 Vous savez, son grand titre.
01:35:18 Et ce sera ensuite un DJ qui prendra la place.
01:35:21 Soulignons quand même qu'il y a 800 convives
01:35:24 qui seront présents samedi prochain à Monaco.
01:35:27 Une partie sont invitées par le Palais-Princier
01:35:30 en quelque sorte en remerciement.
01:35:33 Mais tous les autres, évidemment, vous l'avez compris,
01:35:35 c'est payant. Le but est vraiment de ramener des fonds.
01:35:37 - Et pourquoi cette édition 2024 est particulièrement attendue?
01:35:41 - Elle tombe en effet à pic, cette édition.
01:35:43 Pourquoi? Parce qu'elle va un peu permettre
01:35:45 à la principauté de Monaco de faire oublier
01:35:47 le calamiteux hiver des Grimaldi, si je peux dire.
01:35:51 Il y a eu ces dernières semaines, ces derniers mois,
01:35:54 une pluie de mini-scandales un peu façon ouragan
01:35:58 qui s'est abattue sur la principauté.
01:36:00 Et notamment, vous savez, celui de l'administrateur
01:36:02 des biens du prince, Claude Palmeiro,
01:36:05 qui dans la presse a étalé les petits arrangements financiers
01:36:08 du prince Albert, qui est quand même
01:36:10 l'un des hommes les plus riches d'Europe.
01:36:12 Vous savez, ce scandale a baptisé Charlène,
01:36:15 la princesse du nouveau nom de Marie-Antoinette du Rocher,
01:36:18 tant on dit que ses dépenses sont absolument somptuaires.
01:36:22 Voilà, pour les Grimaldi, il s'agit,
01:36:24 vous l'avez compris, davantage peut-être,
01:36:26 d'une opération redorante, notre blason.
01:36:30 Il y a plein de choses à faire oublier,
01:36:32 et notamment aussi le fait, soulignons-le,
01:36:34 qu'Emmanuel Macron, depuis son élection en 2017,
01:36:37 ne s'est pas encore rendu officiellement en terre monégasque.
01:36:41 - Est-ce qu'il peut y avoir des surprises pour ce bal ?
01:36:43 Parce que c'est quelque chose de très gadé.
01:36:45 - C'est très rodé, c'est très gadé.
01:36:47 En effet, normalement, petit secret de cours, vous savez,
01:36:51 la princesse Charlène elle boude ostensiblement la réception,
01:36:54 parce que c'est la princesse Caroline qui l'organise,
01:36:57 qui la chapeaute, mais on dit que cette année,
01:36:59 il faut tellement redorer le blason des Grimaldi
01:37:01 qu'elle serait probablement présente.
01:37:03 Et puis, on dit aussi que peut-être que Charlotte Casiraghi,
01:37:06 vous savez, qui a un nouvel amoureux,
01:37:08 Charlotte Casiraghi, c'est l'auteur Nicolas Mathieu,
01:37:11 pourrait profiter de cette réception
01:37:13 pour faire sa première apparition officielle
01:37:16 et qu'elle sera de son nouveau fiancé.
01:37:18 Vous l'avez compris, la réponse, ce sera samedi.
01:37:20 Cancan, à suivre, donc.
01:37:22 - Et c'était la chronique royale de Bertrand Dekers.
01:37:24 À suivre, vous nous direz ce qu'il en était samedi prochain.
01:37:27 On termine avec du sport, maintenant.
01:37:29 - Que vous soyez le roi du design ou la reine des animaux,
01:37:32 retrouvez votre programme avec Château d'Axe.
01:37:35 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
01:37:37 - Est-ce que vous tenez hâte ?
01:37:39 - Votre programme avec l'adresse.
01:37:41 - Pour un projet avec l'adresse.
01:37:44 - Du rugby, Marine.
01:37:46 - Le 15 de France clôture le tournoi en beauté,
01:37:49 hier sur la pelouse de Lyon.
01:37:51 Il termine la dernière journée du tournoi des 6 nations
01:37:54 avec une deuxième victoire consécutive.
01:37:56 Les Bleus renversent l'Angleterre 33 à 31
01:37:58 dans les derniers instants du match.
01:38:00 Après leur lourd revers initial devant l'Irlande 38 à 17,
01:38:03 les Bleus ont enchaîné avec une victoire en Écosse,
01:38:05 un nul face à l'Italie et un succès au pays de Galles.
01:38:08 Les hommes de Fabien Galtier terminent donc
01:38:10 deuxième du tournoi des 6 nations.
01:38:13 - Est-ce que vous tenez hâte ?
01:38:15 - C'était votre programme avec l'adresse.
01:38:17 - Pour un projet avec l'adresse.
01:38:19 - Que vous soyez la reine de la déco ou le roi du zen,
01:38:24 c'était votre programme avec Château d'Axe.
01:38:27 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
01:38:29 - Merci infiniment à vous Bertrand Descartes,
01:38:32 merci à Arthur De Vatrigan.
01:38:33 On marque une courte pause et on revient tout de suite
01:38:35 jusqu'à 9h ensemble dans la matinale week-end.
01:38:37 A tout de suite.
01:38:39 - 7h56, la météo sur les pistes de ski,
01:38:42 c'est avec Loïc Rousseval.
01:38:44 - Retrouvez la météo des neiges avec préfonds, retraite,
01:38:48 prévoyance, épargne pour les agents de la fonction publique
01:38:51 depuis 60 ans.
01:38:53 - 50% du domaine du Grand Bornand est couvert en neige de culture.
01:38:57 Après les plusieurs centimètres de neige tombés cette semaine,
01:39:00 l'indice de sciabilité est de 5 sur 10.
01:39:02 On relève 1,50 m de neige à plus de 2000 m d'altitude.
01:39:05 Le risque d'avalanche est faible pour ces trois massifs.
01:39:08 En dehors des parcours sécurisés de niveau 1 sur 5,
01:39:11 les températures étaient proches du zéro,
01:39:13 notamment au dévolu, même à haute altitude.
01:39:16 La neige est tombée en abondance le week-end dernier.
01:39:19 Des valeurs proches du zéro également en bas de la station de Courchevel.
01:39:22 Une neige douce, 60% du domaine est couvert en neige de culture.
01:39:25 52 cm de neige au pied des pistes, 1,19 m sur les hauteurs.
01:39:28 - C'était la météo des neiges avec préfonds, retraite,
01:39:32 prévoyance, épargne pour les agents de la fonction publique
01:39:35 depuis 60 ans.
01:39:38 - Et tout de suite, la météo du ciel de votre dimanche 17 mars.
01:39:43 - La météo avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux
01:39:46 photovoltaïques garantis à vie avec contrat de maintenance.
01:39:49 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:39:52 - Ce dimanche, le temps sera toujours plus ensoleillé
01:39:55 sur un bon tiers sud.
01:39:57 Le matin, la perturbation de la veille pluvieuse sera présente
01:40:00 sur un bon quart nord-ouest de la France, y compris sur la région parisienne.
01:40:03 Vous remarquez ce dégradé nuageux en allant en direction des Pyrénées.
01:40:06 Un peu de vent sur le Cotentin, flux de sud-ouest,
01:40:09 ça va souffler modérément jusqu'à 50 km/h.
01:40:12 Encore de l'instabilité pour dimanche après-midi,
01:40:15 surtout sur les départements les plus au nord,
01:40:18 mais aussi en allant en direction de la Vendée,
01:40:21 mais aussi pour le nord de la Nouvelle-Aquitaine.
01:40:24 Toujours des nuages en altitude sur un tiers sud,
01:40:27 mais pour l'île de beauté, ça va souffler gentiment jusqu'à 50 km/h.
01:40:30 Et la grande douceur qui va se maintenir,
01:40:33 même pour une mi-mars, des valeurs au-dessus des normales de saison
01:40:36 aussi bien le matin que l'après-midi, des valeurs matinales
01:40:39 aux alentours des 10 degrés le plus souvent.
01:40:42 10 d'ailleurs dans la capitale, même température à Bourges et à Tours,
01:40:45 14 à Bayonne et à Perpignan.
01:40:48 C'est là qu'il fera le plus doux, pour ne pas dire chaud,
01:40:51 au meilleur du jour, jusqu'à 22 degrés annoncés dimanche après-midi
01:40:54 à Bourgogne, même température dans Toulouse, 17 à Paris, à Caen,
01:40:57 mais aussi à Rennes. Par avance, très bon dimanche à tous.
01:41:00 De retour dans la Matina, le week-end sur CNews,
01:41:13 dernière ligne droite, on est ensemble jusqu'à 9h pour de l'info,
01:41:16 de l'analyse, des débats avec mes invités, Marine Sabourin,
01:41:19 Guillaume Bigot, Sarah Varney, pour quelques précisions politiques
01:41:22 ce matin à la Une du JDD, et puis nous a rejoint sur ce plateau
01:41:25 l'excellent Vincent Roy, journaliste, écrivain.
01:41:28 Bonjour à vous Vincent. - Bonjour Anthony.
01:41:30 - Voici tout de suite les titres de votre journal de 8h.
01:41:33 À la Une, nous irons ce matin à Cheneuve, dans la banlieue de Dijon,
01:41:36 où les élèves vont reprendre les cours demain matin dans une atmosphère
01:41:39 très pesante, 3 jours après que l'un d'entre eux a menacé
01:41:42 au couteau la principale d'un collège, l'adolescente de 15 ans
01:41:45 est toujours en garde à vue. On va faire le point dans un instant
01:41:48 devant le commissariat avec Juliette Sadat et Florian Paume.
01:41:52 Il est à la Une du JDD ce matin, Bruno Le Maire revient sur le financement
01:41:55 de notre modèle social et présente par la même occasion son dernier livre,
01:41:58 La Voix Française, qui pose d'ailleurs une question pour certains.
01:42:01 Comment un ministre de l'économie trouve-t-il le temps d'écrire
01:42:04 3 livres en 3 ans ? Il s'en explique ce matin,
01:42:07 et on voit cela sur ce plateau avec Sarah Varney.
01:42:10 Autre question, qu'est-ce qui explique la dégringolade
01:42:13 des Français en orthographe et en grammaire ?
01:42:16 Les enfants font 2 fois plus de fautes aujourd'hui qu'il y a 30 ans,
01:42:19 les employeurs s'arrachent les cheveux à la lecture de certains mails
01:42:22 de leurs salariés. Comment corriger le tir ?
01:42:25 Je poserai la question à mes invités. En plus, on a un écrivain ce matin.
01:42:28 - On ne manquerait pas de réponse.
01:42:31 - Garde à vue prolongée pour l'adolescent de 15 ans
01:42:34 qui a menacé la principale de son collège avec un couteau.
01:42:37 Le drame a été évité de peu, vendredi, dans cet établissement
01:42:40 de la banlieue de Dijon, à Cheneuve. Mais demain, lundi,
01:42:43 il va falloir accueillir à nouveau les élèves.
01:42:46 - Une cellule d'écoute est mise en place dans le collège.
01:42:49 Nous retrouvons sur place nos journalistes Juliette Salatte et Florian Paume.
01:42:52 Quelles sont les dernières informations dont vous disposez ?
01:42:55 - Le suspect est toujours entendu à l'heure actuelle.
01:43:01 Sa garde à vue a été prolongée de 24h à 48h.
01:43:04 Il pourrait être déféré devant la justice dès 15h aujourd'hui.
01:43:07 Après ces faits, l'émotion a été très grande.
01:43:10 Une cellule d'écoute composée de 15 personnes
01:43:13 spécialement venues de Dijon a été ouverte en urgence.
01:43:16 Elle a reçu toute la matinée d'hier des élèves,
01:43:19 des parents d'élèves, mais aussi des membres du corps éducatif
01:43:22 qui ont eu ce besoin de parler, de consulter
01:43:25 des professionnels de santé, de soulager un trop-plein émotionnel.
01:43:28 Les élèves qu'on a pu croiser sont revenus sur toute la procédure
01:43:31 de mise à l'abri qui a suivi le déclenchement
01:43:34 de l'alarme anti-intrusion. Ils se sont retrouvés soit évacués
01:43:37 en urgence, soit en prison.
01:43:40 Ils se sont retrouvés soit évacués en urgence,
01:43:43 soit barricadés dans leur salle de classe en compagnie
01:43:46 de tous leurs camarades et leurs professeurs parfois
01:43:49 complètement bouleversés.
01:43:52 L'émotion est vive, on l'imagine du côté
01:43:55 de la communauté éducative qui est une fois encore prise pour cible.
01:43:58 Les cours reprendront, on imagine,
01:44:01 avec beaucoup d'émotion dès 10h ce lundi.
01:44:04 Après un temps qui sera dédié à la parole,
01:44:07 une cellule d'écoute sera à nouveau rouverte lundi
01:44:10 pour ceux qui en ont besoin.
01:44:13 - Merci à vous pour ces précisions.
01:44:16 La Voix française,
01:44:19 c'est le nouveau titre du livre de Bruno Le Maire
01:44:22 publié aux éditions Flammarion. Bruno Le Maire s'exprime
01:44:25 en exclusivité dans une interview à retrouver ce matin
01:44:28 à la Une du journal du dimanche.
01:44:31 Sarah Varney, le ministre de l'Economie, partage sa vision
01:44:34 pour l'avenir de la France et dresse le bilan du pays.
01:44:37 - Dans une grande partie de cette interview est consacrée
01:44:40 au déclassement social et aux prestations sociales.
01:44:43 Le ministre pose la question du financement de notre modèle
01:44:46 qui n'est selon lui plus adapté. Quand il a été fondé en 1945,
01:44:49 notre modèle avait peu de prestations et beaucoup de cotisants.
01:44:52 Près de 80 ans plus tard, il y a beaucoup de prestations
01:44:55 et moins de cotisants. Comment cela peut-il tenir ?
01:44:58 Il souhaite trouver un financement moins pénalisant
01:45:01 pour le travail et la production, en finir avec l'Etat-providence
01:45:04 pour changer vers un Etat protecteur.
01:45:07 Il y a toujours quelqu'un qui paie la gratuité.
01:45:10 Le temps des choix est venu. Ces choix, je les développe
01:45:13 dans mon livre. Protéger, transmettre, soigner, innover.
01:45:16 Faute de choix, la dépense publique craque de toutes parts.
01:45:19 L'autre point important de cette interview est la question
01:45:22 de l'Ukraine, un pays que la France veut soutenir
01:45:25 mais pas pour autant tout accepter.
01:45:28 Notre objectif n'est pas de favoriser quelques multinationales
01:45:31 agroalimentaires ukrainiennes mais de soutenir Kiev
01:45:34 dans la lutte contre Moscou. Le ministre le martèle
01:45:37 que l'Europe doit rester ferme face aux pouvoirs russes
01:45:40 et mettre en place des sanctions économiques.
01:45:43 Enfin, Bruno Le Maire répond aux critiques concernant
01:45:46 la publication de son 3e ouvrage alors qu'il est toujours en fonction.
01:45:49 Il l'aurait écrit pendant ses vacances de Noël.
01:45:52 Il se justifie que les hommes et les femmes politiques ont besoin
01:45:55 de prendre du recul pour voir où ils en sont et où ils veulent aller
01:45:58 exactement comme en navigation, l'écriture aide à faire le point
01:46:01 et à tenir le cap.
01:46:04 Je serais très intéressé d'avoir là-dessus le point de vue précis
01:46:07 de Vincent Roy. Je n'ai pas l'habitude d'écrire des livres, moi je ne sais pas
01:46:10 comment on s'y prend. Ne dites rien de plus pour le moment,
01:46:13 on va en parler dans quelques minutes. Dans un premier temps, je voudrais
01:46:16 qu'on aborde le fond. Merci beaucoup Sarah Varney pour ces précisions.
01:46:19 Il parle d'état Providence jusque là qui doit devenir
01:46:22 désormais un état protecteur. Vous saisissez la nuance
01:46:25 de ce qu'il nous dit dans cette interview au niveau de nos finances publiques ?
01:46:28 Je ne sais pas, mais je trouve...
01:46:31 On nous dit que c'est un livre
01:46:34 programmatique. Je n'ai pas lu grand-chose dans cette interview
01:46:37 qui m'est véritablement
01:46:40 interpellé. Veut-il mettre en l'air l'ordonnance de 45 ?
01:46:43 Puisque grosso modo, ça tendrait
01:46:46 vers cela. Je ne sais pas. Ce que les Français voient,
01:46:49 c'est qu'il y a de moins en moins de médicaments
01:46:52 qui sont remboursés, que les mutuelles sont de plus en plus
01:46:55 chères, qu'il y a une inégalité de traitement
01:46:58 sur la santé qui varie d'un département à l'autre.
01:47:01 On en parlera peut-être tout à l'heure à propos des soins palliatifs
01:47:04 puisqu'on voit qu'ils ne sont pas également répartis.
01:47:07 On voit qu'il y a beaucoup de problèmes dans les urgences. Donc on va ranger
01:47:10 nos services publics jusqu'à l'os ? Je ne sais pas.
01:47:13 La gratuité, il y a toujours quelqu'un qui paie.
01:47:16 La formule est heureuse.
01:47:19 Fin de l'État-providence, alors qu'Emmanuel Macron,
01:47:22 vous l'avez vu lors du Covid,
01:47:25 et sur une autre ligne. Je ne sais pas où il veut aller.
01:47:28 Je n'arrive pas à saisir, si vous voulez,
01:47:31 le fond de cette interview.
01:47:34 Je n'ai rien appris.
01:47:37 C'est techno, c'est technique.
01:47:40 Mais voilà.
01:47:43 En techno et en technique, c'est plutôt Bruno Le Maire.
01:47:46 Ce que j'ai bien compris,
01:47:49 parce que ça, ça n'échappera à personne,
01:47:52 c'est qu'il y a une velléité de se présenter en 2027,
01:47:55 aux prochaines élections, et de se présenter par conséquent
01:47:58 comme l'homme providentiel.
01:48:01 Je trouve, dans le même temps, si on lit Bruno Le Maire
01:48:04 de près, qu'il a quand même de temps en temps
01:48:07 à avoir les chevilles qui gonflent.
01:48:10 Il y a là une sorte de prétention.
01:48:13 Il y a des choses très curieuses dans cette interview.
01:48:16 Par exemple, il y a le moment où il dit
01:48:19 "notre lutte contre le chômage,
01:48:22 est-ce un succès ? Oui, mais il faut aller plus loin."
01:48:25 Donc il nous propose du plus que succès.
01:48:28 Je ne sais pas comment c'est possible.
01:48:31 Je vous dis, il y a une impression de prétention
01:48:34 qui est, à mon sens, très importante.
01:48:37 - C'est une bonne guerre de la part d'un ministre de l'économie
01:48:40 qu'il y a là depuis 2017.
01:48:43 - Oui, oui, oui. C'est assez frappant.
01:48:46 Il y a un contentement de soi qui est patent dans cette interview.
01:48:49 C'est ainsi que je l'ai lu.
01:48:52 - Guillaume Bigot.
01:48:55 - Je trouve qu'il y a quelque chose de fascinant dans le macronisme.
01:48:58 Je ne sais pas comment les historiens verront ça,
01:49:01 mais prenons l'économie, le ministre de l'économie,
01:49:04 d'abord, la première chose qui est frappante,
01:49:07 c'est qu'à nouveau, en même temps qu'il les contamine tous,
01:49:10 il prend cette distance à l'égard du président de la République
01:49:13 et de la politique qui est menée.
01:49:16 Il pourrait dire "écoutez, je suis très fier du bilan,
01:49:19 je suis très fier de ce qu'on a fait, et si vous voulez que ça continue,
01:49:22 votez pour moi". Ça aurait une certaine cohérence.
01:49:25 Non, là, il y a à la fois la revendication du bilan
01:49:28 et en même temps "votez pour moi pour faire complètement autre chose".
01:49:31 Ça, c'est fascinant, comme s'ils n'étaient pas,
01:49:34 comme ils disent dans leur jargon, en responsabilité.
01:49:37 Parce qu'être responsable, c'est quand soi-même on est responsable.
01:49:40 Être en responsabilité, c'est comme si vous planiez,
01:49:43 vous regardez "ah tiens, il y a quelqu'un qui est ministre, c'est bizarre".
01:49:46 "Ah c'est moi, d'accord, je vais faire des livres,
01:49:49 je vais quand même prendre un peu de distance par rapport à ce que je fais".
01:49:52 Il flotte dans l'air, si vous voulez. Et ça, c'est fascinant.
01:49:55 Deuxième chose, c'est, je ne sais pas, mais quand vous explosez
01:49:58 la dette comme jamais dans l'histoire de France,
01:50:01 quand vous déglinguez intégralement l'outil productif
01:50:04 au point où le déficit commercial devient quasiment irrécupérable,
01:50:07 lorsque vous arrivez à démolir ce qui restait d'EDF et du nucléaire,
01:50:13 lorsque vous vous lancez dans des injonctions totalement contradictoires,
01:50:19 c'est-à-dire le Covid, c'est le quoi qu'il en coûte finalement,
01:50:23 puis après, non, on va tout rembourser, puis après, non,
01:50:26 c'est le quoi qu'il en coûte quand même pour l'Ukraine.
01:50:28 Je ne sais pas, où trouve-t-il l'outrecuidance de défendre ?
01:50:33 Ce n'est pas que c'est indéfendable, c'est que vraiment,
01:50:36 on ne comprend rien de ce qu'ils font. C'est ça qui est étonnant.
01:50:39 On ne comprend rien de ce qu'ils font et le bilan, il n'est pas catastrophique,
01:50:42 il est calamiteux. Et comment se... Moi, je serais à leur place,
01:50:45 je ferais un trou, je me cacherais et je ne dirais plus rien,
01:50:47 plus de son, plus d'image. Et eux, plus ils échouent,
01:50:49 plus ils se vantent de leur échec. C'est ça qui est fascinant.
01:50:53 C'est un excès de surmoi. Ou une absence de surmoi.
01:50:56 Ou une absence de surmoi, oui, selon l'endroit où l'on se place.
01:50:59 Je n'en peux plus là. Il y a une chose qui est extraordinaire,
01:51:02 à la fin même de l'interview, il prépare la critique.
01:51:06 C'est-à-dire qu'il dit "attention, on va me dire,
01:51:08 mais vous avez le temps d'écrire un livre, etc."
01:51:10 Alors, on y vient. On va y venir, justement.
01:51:13 Bruno Le Maire dort-il la nuit ? C'est la question que je me pose parfois.
01:51:17 Il se lève très tôt. Comme beaucoup d'hommes politiques, généralement.
01:51:20 Je vais poser la question aux Français qu'on a pu rencontrer dans la rue,
01:51:23 et puis vous allez me donner votre réponse. Est-ce qu'il peut,
01:51:26 en tout cas, est-ce que vous trouvez ça normal qu'il puisse écrire
01:51:28 trois livres en l'espace de trois ans ? Regardez.
01:51:30 Je trouve regrettable qu'en plus d'être grassement payé
01:51:33 par les contribuables, il passe son temps à écrire des livres.
01:51:37 Il ferait mieux de s'occuper des finances publiques,
01:51:41 vu leur état désastreux.
01:51:43 Ça ne me choque pas forcément. S'il a du temps pour le faire,
01:51:47 et qu'il sait s'arranger pour le faire, et qu'à côté,
01:51:50 il sait répondre à ses devoirs et à ce qu'il doit faire,
01:51:54 je ne pense pas que ça pose un problème.
01:51:57 À mon avis, ce n'est pas forcément dans l'intérêt public
01:52:00 et l'intérêt de la société qu'il fasse d'autres activités
01:52:03 que son activité de ministre.
01:52:05 Au vu de la situation de la France, ça me choque.
01:52:08 Je pense qu'il y a d'autres sujets plus importants qu'écrire des bouquins.
01:52:11 Alors, qu'en disent les hommes de plume qui m'accompagnent ce matin ?
01:52:15 - Il vous explique très bien qu'il a écrit ce livre
01:52:20 durant les vacances de Noël, qu'il se lève très tôt le matin,
01:52:23 à 5h30, et qu'en réalité... Non, à 5h, et qu'à 5h30,
01:52:27 il est à sa table de travail, pour être très précis.
01:52:30 En réalité, il a besoin de cela, dit-il, pour tenir le cap,
01:52:33 il a besoin de ça pour faire le point, il a besoin de ça pour prendre du recul,
01:52:37 et prendre, dit-il, l'écriture, l'aide à prendre des décisions.
01:52:41 Voilà, mais enfin, il nous avait déjà fait le coup avec un précédent livre,
01:52:45 et puis un roman tout à fait fantasque, où il parlait de sa sexualité,
01:52:49 c'était charmant, c'était très mal foutu, mais c'était charmant.
01:52:53 - Vous écrivez, Vincent Roy ? - C'était le Canada Dry de la littérature.
01:52:56 C'est-à-dire que ça avait l'aspect de la littérature,
01:52:58 c'était publié en blanche chez Gallimard, mais ça n'en était pas.
01:53:02 Alors qu'il a écrit un très bon livre, par ailleurs, sur la musique.
01:53:05 - Vous, vous écrivez à quel moment de la journée ? - Le matin.
01:53:07 - Le matin aussi ? - Oui, le matin. Je me lève très tôt,
01:53:10 et spécifiquement pendant les vacances de Noël,
01:53:13 ça me permet de prendre du recul sur moi-même.
01:53:16 - Guillaume Bigot, ça vous surprend qu'il puisse publier autant de livres en si peu de temps ou pas ?
01:53:20 - Non, parce que, de mon point de vue, le temps d'écriture,
01:53:23 c'est pas tout à fait le temps de la vie, la vie professionnelle, la vie quotidienne.
01:53:26 Donc il y a une sorte de suspension.
01:53:29 Écrire, c'est quand même méditer, ruminer.
01:53:32 On peut le faire un peu, d'ailleurs, n'importe quand.
01:53:34 Il y a des idées, un peu comme dans l'arrière-fond de son esprit.
01:53:38 Et le plus difficile, c'est d'avoir une sorte d'inspiration.
01:53:42 Et quand ça vient, c'est vrai, après, chaque auteur est très différent,
01:53:45 mais quand ça vient, il faut vraiment prendre le temps pour exploiter ce moment où ça sort.
01:53:49 Après, il trouve le temps comme il peut.
01:53:52 Moi, ça me choque pas spécialement.
01:53:54 Ce qui est beaucoup plus ennuyeux, c'est que...
01:53:58 Moi, j'ai pas lu ni le roman, ni celui-ci qui vient de sortir.
01:54:02 J'ai lu simplement un livre qu'il avait fait quand il était conseiller de Dominique de Villepin,
01:54:05 où il comparait un peu Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy.
01:54:08 Enfin, sincèrement, je n'appellerais pas ça un livre, c'est une dissertation de Cagneux.
01:54:11 Enfin, c'était une sorte de discerte, quoi.
01:54:14 Bon, allez, écrire, c'est bien.
01:54:16 Sans faute d'orthographe, c'est quand même encore mieux.
01:54:19 Ce n'est pas le cas de beaucoup de monde.
01:54:21 On est tous sujet aux fautes d'orthographe.
01:54:23 On en fait tous, si on ne se relie pas, parfois.
01:54:25 C'est la semaine de la langue française et de la francophonie.
01:54:27 C'est pour ça qu'on vous en parle ce matin.
01:54:29 C'est toujours assez désagréable, mais on va quand même s'intéresser au niveau d'orthographe des Français,
01:54:33 qui est au niveau en chute libre, selon une étude du ministère de l'Éducation nationale,
01:54:36 sur une dictée assez simple.
01:54:38 67 mots proposés à 7000 élèves de CM2.
01:54:40 En 2021, ils faisaient en moyenne 20 fautes.
01:54:42 En 2007, sur la même dictée, ils en faisaient 15.
01:54:45 En 1987, ils n'en faisaient que 10.
01:54:47 Et pour en parler, nous sommes avec Aurore Ponsonnet.
01:54:50 Bonjour, merci d'être avec nous ce matin, Aurore Ponsonnet.
01:54:53 Vous êtes auteure et formatrice en orthographe.
01:54:56 Et ma première question est simple.
01:54:58 Pourquoi le niveau d'orthographe des Français baisse-t-il autant ?
01:55:02 Eh bien, parce qu'on a enlevé 800 heures d'enseignement spécifique de l'orthographe et de la grammaire
01:55:09 sur toute une scolarité.
01:55:11 Donc, en quelques décennies, on a perdu des heures en français.
01:55:15 Or, l'orthographe, alors, moi je distingue l'orthographe et la langue française,
01:55:20 mais l'orthographe est très complexe.
01:55:22 Il y a beaucoup de règles à retenir.
01:55:24 Donc, si on enlève des heures, on ne peut pas retenir toutes les règles et toutes les exceptions.
01:55:29 On a remplacé par d'autres matières.
01:55:31 On a changé vraiment les programmes en quelques décennies.
01:55:37 Le visage de l'école a complètement changé depuis le certificat d'études,
01:55:41 dont on n'arrête pas de parler quand on parle de l'orthographe.
01:55:44 L'école a complètement changé.
01:55:46 Le français, ça reste quand même une langue assez difficile.
01:55:49 Est-ce que certains sont partisans de simplifier les règles d'orthographe et de grammaire ?
01:55:55 Est-ce que vous y êtes favorable, par exemple ?
01:55:58 Oui, je suis favorable à une simplification des règles d'orthographe.
01:56:03 Alors, je dirais plus l'orthographe qu'on appelle lexicale,
01:56:07 c'est-à-dire la façon d'écrire les mots en dehors des phrases.
01:56:10 Vous savez, quand on cherche un mot dans un dictionnaire.
01:56:13 Il y a deux jours, on me pose la question, sur les réseaux sociaux,
01:56:18 on me dit « mais, Aurore, honneur, deux N, mais honorifique, honoré, etc., un N. »
01:56:26 Je dis « ah ben oui ».
01:56:27 Aller chercher la logique, oui.
01:56:29 Voilà, on apprend qu'il faut se fier aux mots de la même famille, et puis là, non.
01:56:33 Et puis, c'est le cas pour beaucoup de mots.
01:56:35 Donc, si on pouvait harmoniser l'orthographe, la rendre beaucoup plus logique,
01:56:41 il y a déjà beaucoup de choses à comprendre.
01:56:43 Quand on fait de l'orthographe, on fait de la grammaire.
01:56:45 Donc, il y a déjà beaucoup de points de grammaire à voir.
01:56:48 Et s'il n'y avait pas toutes ces exceptions qui nous font perdre aussi beaucoup de temps dans l'apprentissage,
01:56:53 on pourrait sûrement mieux écrire, mieux comprendre, avoir plus de vocabulaire.
01:56:58 On aurait plus de temps pour les choses que moi, j'estime beaucoup plus importantes qu'un N ou deux N.
01:57:04 Surtout que c'est quand même quelque chose de très discriminant à l'emploi aujourd'hui,
01:57:08 ne pas maîtriser l'orthographe.
01:57:09 On sait que les employeurs se tordent les cheveux en quatre,
01:57:12 ils reçoivent des mails de leurs salariés truffés de faute d'orthographe.
01:57:17 C'est un vrai problème pour eux.
01:57:19 Alors, vous avez employé le mot discrimination et je suis d'accord.
01:57:23 C'est vraiment un outil de discrimination.
01:57:26 Quand on reçoit 10 CV, enfin quand je dis 10, je suis gentille,
01:57:31 mais quand on reçoit une centaine de CV pour le même poste,
01:57:34 eh bien on va trouver des outils de discrimination, de choix, de tri.
01:57:39 Et l'orthographe en fait partie.
01:57:42 Les recruteurs sont très sensibles à l'orthographe de leur candidat
01:57:45 puisque si un candidat est amené à occuper un poste
01:57:51 dans lequel il doit écrire à des gens à l'extérieur de l'entreprise, à des clients,
01:57:55 eh bien ça fait perdre en crédibilité à l'entreprise.
01:57:58 Pour peut-être pardonner beaucoup de Français qui font des fautes d'orthographe,
01:58:03 et j'en fais partie, ça m'arrive régulièrement,
01:58:06 on fait aussi beaucoup plus de fautes parce qu'on écrit beaucoup plus,
01:58:08 on envoie beaucoup plus de mails chaque jour, beaucoup plus de SMS.
01:58:12 Et peut-être que la question c'est le temps qu'on accorde à la relecture de tout ça.
01:58:17 Est-ce que justement ça fait partie des conseils qu'on peut donner rapidement
01:58:20 à nos téléspectateurs qui nous écoutent, c'est peut-être prendre le temps de se relire,
01:58:24 c'est peut-être ça la clé finalement ?
01:58:26 C'est la clé, et alors ça fait quelques années que je réponds à des interviews sur le sujet,
01:58:31 et je répète toujours la même phrase, je dis la vitesse est l'ennemi de l'orthographe, vraiment.
01:58:37 Donc on peut maîtriser les règles, alors c'est mon cas puisque j'explique des règles
01:58:41 tous les jours dans mes livres, dans mes vidéos, sur les réseaux sociaux,
01:58:44 et si je vais vite, je ne pourrais pas me relire, comprendre la structure de ma phrase,
01:58:50 l'accord du participe passé, donc si je veux publier très vite ce que je viens d'écrire,
01:58:56 il va rester des erreurs, et d'ailleurs on me reprend, la moindre petite erreur
01:59:01 que je laisse sur un tweet, bon maintenant c'est X, alors là dans les minutes qui suivent,
01:59:07 on me dit « hé dis donc, l'arroseur a rosé ! » mais c'est vraiment, il faut prendre le temps
01:59:14 de relire, de comprendre sa phrase, et pour moi il y a deux niveaux, il y a la lecture
01:59:19 compréhension de ce qu'on a écrit, et il y a la lecture vraiment orthographe, typographie,
01:59:25 et c'est, et quand on, par exemple, je vais vous défendre, mais quand on critique les journalistes
01:59:30 sur les réseaux sociaux notamment, quand ils publient des articles et qu'il reste des erreurs,
01:59:35 on leur dit « vous êtes journaliste, vous devez maîtriser l'orthographe »,
01:59:39 or moi je dis, ce sont deux métiers, il y a le métier de journaliste, rédiger,
01:59:45 comprendre, interroger, synthétiser sa pensée, et il y a le métier de correcteur.
01:59:51 Eh oui, il y a des gens qui corrigent les articles dans les journaux, effectivement.
01:59:54 Merci infiniment, Aurore Bonsonnet, auteur et formatrice en orthographe,
01:59:59 merci d'avoir répondu à nos questions, Vincent Roy, vous vouliez commenter ça un instant ?
02:00:03 Oui, je m'inscris totalement en faux, c'est-à-dire que, alors pour combattre les problèmes
02:00:08 que nous aurions avec l'orthographe, il s'agit de le simplifier, mais non, l'exception est une merveille,
02:00:15 pourquoi simplifier ? Quand on dit que quelqu'un est un imbécile, effectivement ça prend un seul aile,
02:00:21 si l'on parle de l'imbécilité générale, qui est un problème beaucoup plus grave
02:00:26 que de réduire un seul imbécile, effectivement, imbécilité prend deux ailes,
02:00:30 c'est tout à fait justifié, il y a d'un côté un phénomène et de l'autre un phénomène
02:00:34 qui ne concerne qu'un individu, donc non, allons-y sur l'exception,
02:00:38 l'orthographe d'ailleurs n'a pas toujours été de mise, Flaubert faisait beaucoup de fautes,
02:00:42 comme on sait, ça n'a strictement rien à voir avec le talent littéraire,
02:00:46 mais enfin, essayons de nous tenir un peu, vous savez que la modification de l'orthographe,
02:00:50 aujourd'hui, ça passe par l'écriture inclusive, ne l'oublions pas,
02:00:55 l'écriture inclusive, c'est jouer sur l'orthographe, lorsque Barthes inaugure,
02:01:02 dans sa leçon inaugurale au Collège de France, Barthes dit que la langue est de toute façon fasciste,
02:01:08 non pas parce qu'elle interdit de dire, mais parce qu'elle oblige à dire,
02:01:14 et ça c'est extrêmement important, et c'est par la maîtrise de l'orthographe et de la syntaxe
02:01:18 qu'on peut tordre la langue pour lui faire dire ce que vous, vous avez envie de dire.
02:01:22 Le point de vue de Vincent Rohan, on va partir maintenant du côté de la Grande-Bretagne,
02:01:25 où le gouvernement britannique a dévoilé une nouvelle définition de l'extrémisme,
02:01:29 il est maintenant qualifié comme la promotion d'une idéologie basée sur la violence, la haine et l'intolérance.
02:01:33 Car depuis les attaques du 7 octobre en Israël, le Premier ministre britannique
02:01:37 note l'omniprésence d'idéologies extrémistes dans le pays,
02:01:40 mais la démarche du gouvernement est très critiquée,
02:01:42 certains brandissant notamment une menace contre la liberté d'expression,
02:01:46 les détails de notre correspondante à Londres, Sarah Ménaille.
02:01:49 Cette nouvelle précision du gouvernement britannique définit aujourd'hui comme étant extrémiste
02:01:54 tout ce qui ferait l'apologie d'une idéologie basée sur la haine, la violence ou l'intolérance,
02:01:59 tout ce qui nuirait aux droits fondamentaux ou aux libertés fondamentales
02:02:03 et tout ce qui viserait à renverser le système britannique actuel de monarchie parlementaire libérale.
02:02:08 Alors le gouvernement de Rishi Sunak vise ici deux choses en particulier,
02:02:12 les groupes islamistes extrémistes et les groupuscules d'extrême droite.
02:02:16 Alors concrètement, dans les faits, qu'est-ce que ça veut dire ?
02:02:18 Eh bien d'ici quelques semaines, le gouvernement britannique devra publier une liste de groupes
02:02:22 qu'il considère comme étant extrémistes, basé sur cette nouvelle définition
02:02:26 et ensuite les agents gouvernementaux ne pourront plus collaborer,
02:02:29 ne pourront plus travailler ou ne pourront plus allouer de fonds publics
02:02:32 à ces groupes considérés donc désormais comme extrémistes.
02:02:35 Alors la démarche du gouvernement conservateur de Rishi Sunak est très contestée,
02:02:39 ici très critiquée au Royaume-Uni, critiquée par l'opposition, par la gauche,
02:02:43 le parti travailliste, mais pas seulement,
02:02:45 critiquée aussi par le chef de l'église d'Angleterre
02:02:48 et critiquée par les ONG telles que Human Rights Watch.
02:02:51 Tous dénoncent ce qui pourrait aggraver des tensions communautaires
02:02:54 et plus globalement, ils dénoncent ce qui selon eux est une grave entrave à la liberté d'expression.
02:03:00 Retour à Paris ce dimanche a lieu le 10 km des étoiles,
02:03:05 sixième édition d'une course ouverte à tous
02:03:07 et qui met à l'honneur les professionnels de l'hôtellerie.
02:03:09 Restauration en France, là commence tout à l'heure à 9h30,
02:03:13 mais on va tout de suite se rendre sur le village des parts,
02:03:15 situé place du Palais Royal à Paris.
02:03:17 On rejoint Paul Pécrillo, bonjour, vous êtes organisateur de cette course aux étoiles,
02:03:22 vous êtes mis en duplex par Florent Ferro,
02:03:24 expliquez-nous un petit peu la philosophie de cette course.
02:03:28 Oui, bonjour à tous, merci beaucoup.
02:03:33 On a créé cette course il y a six ans, je suis entrepreneur, je suis sportif
02:03:38 et on a décidé de créer une course à pied pour le secteur de l'hôtellerie,
02:03:42 de la restauration et des acteurs du tourisme.
02:03:44 L'objectif de l'événement, c'est que la direction des établissements hôteliers
02:03:48 payent le dossard de ses salariés et viennent créer leur propre team building sur notre événement.
02:03:53 Et c'est une course de 10 km qui est assez accessible finalement,
02:03:56 je vois qu'il y a assez peu de dénivelé, même si on n'est pas un coureur aguerri.
02:04:01 Oui, exactement, on a un parcours simple mais merveilleux au cœur de Paris,
02:04:08 une ligne droite, un aller-retour, on a choisi de faire un aller-retour,
02:04:13 l'objectif c'est que les équipes puissent se croiser sur le parcours et s'encourager
02:04:18 et ils courent très régulièrement avec le t-shirt de leur établissement
02:04:22 et l'objectif c'est qu'ils se croisent et on a un parcours pour répondre à votre question,
02:04:26 principalement plat, pas de dénivelé, quelques tunnels.
02:04:29 Je le rappelle pour ceux qui voudraient y participer cette année ou aux prochaines éditions,
02:04:34 c'est une course solidaire également.
02:04:37 Oui, on soutient, ça fait 6 ans, on soutient depuis 6 ans l'association Laurette Fuguin,
02:04:43 l'association Antoine Alenau et cette année on a avec le chef exécutif du RITS
02:04:48 tout le monde contre le cancer, donc aujourd'hui on essaye de soutenir avec nos moyens
02:04:55 et ça nous fait plaisir, on soutient même 3 associations,
02:04:58 Laurette Fuguin, Antoine Alenau et tout le monde contre le cancer.
02:05:03 4000 participants attendus aujourd'hui, on vous souhaite bon courage
02:05:07 parce que je vois que la météo n'est pas vraiment au rendez-vous.
02:05:10 On vous souhaite bonne course, belle visite de Paris au cœur de la capitale
02:05:15 et merci Paul Pécrillo d'avoir accepté de répondre à notre interview.
02:05:18 Merci également à Florent Ferrault qui est derrière la caméra.
02:05:20 On marque une courte pause, on revient dans un instant sur ces news.
02:05:23 La matinale week-end se poursuit jusqu'à 9h avec mes invités sur ce plateau.
02:05:32 Quasiment 8h30, ces news, vous êtes au bon endroit.
02:05:34 La matinale week-end se poursuit jusqu'à 9h avec Marine Sabourin, Guillaume Bigot et Vincent Roy
02:05:38 pour commenter ensemble toute l'actualité.
02:05:40 Voici les titres de votre journal à la une.
02:05:43 Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier allemand et moi,
02:05:46 c'est ce qu'assure Emmanuel Macron dans une interview au Parisien.
02:05:49 Le chef de l'État réaffirme l'unité franco-allemande, notamment sur la question de l'Ukraine.
02:05:53 Il assure également que de nombreux partenaires européens sont sur la même ligne que lui.
02:05:58 C'est une sanction inédite dans l'histoire du football amateur.
02:06:02 Un joueur condamné à 30 ans de suspension pour avoir agressé deux arbitres à la fin d'un match.
02:06:08 Cette décision servira-t-elle d'exemple ? On en parle avec mes invités.
02:06:13 Appel à candidature pour les JO, la France a besoin de chiens renifleurs.
02:06:18 Ils sont indispensables pour le bon déroulé des événements.
02:06:20 Notre équipe s'est rendue au Centre national de formation des unités cynotechniques.
02:06:25 Le reportage est à suivre dans un instant.
02:06:28 On commence tout d'abord avec Emmanuel Macron qui continue d'évoquer la possibilité d'une intervention militaire en Ukraine.
02:06:36 En tout cas sur le terrain. Dans l'avion qui le ramenait de Berlin,
02:06:39 le président a accordé une interview publiée ce matin dans le Parisien, aujourd'hui en France.
02:06:42 Si la France est encore très seule à envisager publiquement une telle intervention,
02:06:46 le président assure que de nombreux partenaires européens sont sur la même ligne que lui.
02:06:50 Les détails avec Célia Gruyère et Charlotte Gorzala.
02:06:54 Emmanuel Macron a hésité un temps à se rendre à Kiev, avant de finalement décider de s'envoler pour Berlin.
02:07:00 Objectif, rassurer l'Ukraine mais également l'Europe sur la solidité du couple franco-allemand.
02:07:06 Il n'y a jamais eu de fâcherie entre le chancelier et moi.
02:07:08 L'Allemagne a une culture stratégique de la grande prudence, de non-intervention,
02:07:12 et elle se tient à distance du nucléaire.
02:07:14 Un modèle très différent de celui de la France, dotée de l'arme nucléaire et ayant gardé et renforcé une armée de métiers.
02:07:20 Malgré des alliés moins portés sur la question militaire,
02:07:23 Emmanuel Macron persiste et signe.
02:07:25 Une intervention des forces françaises en Ukraine n'est pas à exclure.
02:07:29 Peut-être qu'à un moment donné, je ne le souhaite pas, n'en prendrai pas l'initiative,
02:07:33 il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu'elles soient, pour contrer les forces russes.
02:07:37 La force de la France, c'est que nous pouvons le faire.
02:07:39 Se préparer à tous les scénarios, c'est la responsabilité que le président veut endosser,
02:07:44 quitte à donner l'impression de vouloir se dresser seul face à Vladimir Poutine.
02:07:48 Poutine entretient un discours de la peur.
02:07:50 Il ne faut pas se laisser intimider.
02:07:52 Nous n'avons pas face à nous une grande puissance.
02:07:54 Un pays d'une puissance moyenne selon le président, mais qui possède tout de même l'arme atomique.
02:07:59 Une menace face à laquelle Emmanuel Macron le rappelle,
02:08:02 la France aussi possède son propre arsenal nucléaire.
02:08:05 Que retient Vincent Roy de cette interview ?
02:08:09 Les rapports avec l'Allemagne, la volonté toujours réaffirmée d'une possibilité d'intervention.
02:08:18 En tout cas, la France en a les moyens, elle en a la force, n'oublie-t-il.
02:08:20 Écoutez, ce que je retiens surtout, c'est que j'ai écouté, c'est hier je crois,
02:08:25 le chancelier allemand s'exprimer, hier ou avant-hier, et Emmanuel Macron s'exprimer.
02:08:31 J'ai écouté les deux discours.
02:08:33 Jamais le chancelier allemand dit "la Russie doit perdre la guerre" ou "la Russie ne peut pas gagner".
02:08:41 Il ne tient absolument pas ce discours.
02:08:44 Donc je trouve à l'inverse Emmanuel Macron assez isolé.
02:08:48 C'est même la raison pour laquelle il s'exprime dans les colonnes du Parisien,
02:08:51 pour dire "mais non, pas du tout, je ne suis pas isolé".
02:08:53 Parce que lui, il nous assure que la plupart des pays européens sont sur la même ligne que lui.
02:08:57 Bien entendu, et sur l'envoi de troupes tout court ou sur l'envoi de troupes au sol, il est très isolé.
02:09:04 Ce qui montre bien d'ailleurs la difficulté européenne à s'accorder sur toutes ces questions.
02:09:12 C'est-à-dire qu'on voit bien qu'elle n'est pas loin sans faute désorganisée,
02:09:16 mais on voit que d'une certaine manière, on devrait davantage parler de la désunion européenne en l'espèce que de l'union européenne,
02:09:23 car il y a beaucoup de divergences chez chacun des partenaires.
02:09:25 Vous me direz "il est très difficile de mettre tout le monde d'accord,
02:09:28 maintenant une Europe à 27, ce n'est pas totalement évident".
02:09:31 Mais là, Emmanuel Macron est manifestement très seul.
02:09:34 C'est la raison même de son intervention dans le Parisien pour dire "mais non, je ne suis pas si seul que ça".
02:09:39 Tout ça me paraît assez dérisoire d'une certaine façon.
02:09:43 Vous aussi, Guillaume Bigot, vous avez le sentiment qu'il essaie de faire bonne figure,
02:09:48 après un discours vatanguer finalement, qui n'a pas véritablement pris chez ses partenaires européens ?
02:09:53 Surtout que la réunion à Berlin, c'était un recadrage du chef du gouvernement polonais et du chef de l'État français
02:10:01 par un Scholz qui était un peu quand même le barricentre du pouvoir en Europe.
02:10:06 Donc il leur a donné un coup de sifflet, il leur a dit "calmez-vous".
02:10:09 Et là, ça c'est étonnant, il n'y a vraiment aucun point de contact entre ce que dit M. Macron et la réalité.
02:10:15 Alors à la fois pour des raisons qu'évoque M. Enroi à juste titre, c'est-à-dire qu'en matière de puissance européenne,
02:10:20 il n'y a ni accord des partenaires, ni d'ailleurs de toute façon...
02:10:24 Je sais bien qu'à ce niveau de déconnexion avec la réalité, ce n'est pas très important,
02:10:28 mais il n'y a surtout pas d'armes.
02:10:31 Si les États-Unis ne veulent pas résister à la Russie, les États-Unis le peuvent.
02:10:35 Si les États-Unis ne le veulent pas, eh bien il n'y a simplement pas de défense européenne.
02:10:40 Ce que le chancelier Scholz a fait, c'est d'abord se voir infliger une sorte de...
02:10:45 On pourrait dire de...
02:10:48 Vous savez, l'affaire Nord Stream, on n'en parle pas beaucoup,
02:10:50 mais c'est quand même stratégiquement pour l'Allemagne, c'est extrêmement important.
02:10:53 Toute l'industrie allemande, la puissance allemande reposait sur le gaz russe à bon marché.
02:10:56 Donc là, quand les services américains sont intervenus manifestement avec les Norvégiens
02:11:00 pour émasculer au plan énergétique l'Allemagne, l'Allemagne n'a pas moufté.
02:11:04 Donc de toute façon, la stratégie d'Emmanuel Macron, créer une puissance européenne, c'est deux choses.
02:11:12 C'est soit la puissance américaine, et c'est ce qu'on voit, soit demain, peut-être, peut-être,
02:11:17 est-il en train de fabriquer ça sans le vouloir, M. Macron,
02:11:20 il y aura peut-être au lendemain de la guerre un rapprochement entre l'Allemagne et la Russie.
02:11:23 Mais que va-t-il se passer au final ? Parce qu'il va bien falloir négocier.
02:11:29 Il va bien falloir négocier.
02:11:31 C'est l'affaire des Ukrainiens et des Russes, c'est pas l'affaire des Européens.
02:11:34 Ou peut-être l'affaire des Américains.
02:11:36 Ah bah, surtout !
02:11:37 Et surtout l'affaire des Américains.
02:11:39 Moi, ce que je crois, c'est qu'Emmanuel Macron est en train de se faire damer le pion de la diplomatie par les Américains.
02:11:44 Au final, ce sont les Américains qui vont négocier, qui vont dire à Poutine,
02:11:48 "Bon, comment sortir de l'impasse ? Il ne va pas se retirer du Donbass, il ne va pas se retirer de la Crimée,
02:11:55 il veut sans doute Odessa. Tout ça, au final, va se négocier."
02:11:59 Et j'ai souvenir, trois mois après le début de cette guerre, d'avoir passé un moment assez long avec Hubert Védrine,
02:12:08 pour une interview.
02:12:10 Et Hubert Védrine m'avait dit, "Il est impossible de ne pas considérer Poutine aujourd'hui comme dans l'avenir,
02:12:19 et de ne pas discuter avec lui."
02:12:22 Alors certes, c'est un diplomate, mais aujourd'hui, il me paraît plus...
02:12:25 C'est l'affaire des Russes, en tout cas, c'est pas la nôtre.
02:12:27 Bien entendu, mais il va falloir maintenant négocier.
02:12:30 Et je pense que ce sont les Américains qui seront à même de négocier,
02:12:33 et qu'Emmanuel Macron joue là, au chef de guerre, mais il ne joue pas au chef de la diplomatie.
02:12:38 Et c'est dommage, parce qu'on aurait pu aussi dire, "Tiens, on va essayer de tenter quelque chose d'un point de vue diplomatique."
02:12:43 Il se fait, à mon avis, d'un mêle-pion par les Américains, d'un point de vue diplomatique.
02:12:46 À la une de l'actualité également, cette sanction qui est probablement la plus lourde infligée dans l'histoire du football amateur français.
02:12:52 Un joueur du Champigny FC vient d'être condamné à 30 ans de suspension pour avoir agressé deux arbitres en janvier dernier à Hormesson.
02:13:00 C'est une information de nos co-frères de softfoot et du Parisien.
02:13:03 Le district du Val-de-Marne, au sein duquel le joueur évolue,
02:13:06 eh bien, j'espère que cette fermeté servira d'exemple aux explications de Kylian Salé.
02:13:11 Le 8 janvier dernier, un joueur de Champigny-sur-Marne reçoit un carton rouge dans un match senior de départemental.
02:13:19 À la fin de la rencontre, il rentre sur le terrain et frappe deux arbitres.
02:13:23 Le district du Val-de-Marne le sanctionne de 30 ans ferme de suspension.
02:13:27 C'est une bonne chose puisque manifestement, même s'il est toujours utile de faire preuve de pédagogie
02:13:34 et d'indiquer aux uns et aux autres que l'arbitrage, par exemple, est absolument indispensable pour jouer des matchs de football,
02:13:40 il faut aussi peut-être faire des exemples de telle façon à ce que les gens comprennent qu'il y a des limites à ne pas franchir.
02:13:47 Une décision qui sert d'exemple dans un contexte où le football devient de plus en plus violent.
02:13:52 Les sanctions qui sont prononcées pour l'instant ne suffisent pas.
02:13:56 Je pense qu'il y a une accélération des comportements.
02:13:59 Je pense que le rectangle vert, celui du football, est parfois trop analysé par certains
02:14:04 comme un lieu où on peut tout se permettre sans aucune retenue.
02:14:09 C'est un peu à l'image de notre société où les gens ont du mal aussi à se fixer certaines limites.
02:14:14 Saïd N'Djimi souhaite de la pédagogie en plus de la sanction.
02:14:18 Il propose à la Fédération française de football des travaux d'intérêt général pour les joueurs sanctionnés,
02:14:23 comme les faire arbitrer des matchs.
02:14:26 On a un rapport aujourd'hui à la règle, à l'autorité qui est sans cesse défiée.
02:14:30 Alors là, ce sont deux arbitres, mais ça aurait pu être dans d'autres circonstances des policiers, des pompiers,
02:14:35 tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l'autorité publique, les élus locaux également, les maires de petites communes.
02:14:42 Est-ce que c'est un bon exemple, un bon signal qui est envoyé là ?
02:14:45 Oui, certes, c'est évidemment un bon signal.
02:14:47 Écoutez, lorsque vous êtes footballeur et que vous frappez des arbitres, vous n'êtes plus digne de jouer.
02:14:53 Donc très bien, on ne va pas plaindre ce monsieur.
02:14:56 Il a pris 30 ans d'interdiction de jouer.
02:15:00 J'ai envie de vous dire, bien fait pour lui.
02:15:02 Le problème dans notre société, c'est que là, le signal est très fort,
02:15:06 mais que dans d'autres compartiments de la société, il est beaucoup moins fort.
02:15:11 C'est-à-dire que lorsque vous vous en prenez, par exemple, à un policier,
02:15:14 que vous vous en prenez à un médecin qui vient vous soigner,
02:15:17 que vous vous en prenez à des pompiers, que sais-je, à un pharmacien,
02:15:20 puisque aujourd'hui, on ne fait que ça.
02:15:21 Vous avez vu que concernant les élus locaux, cette semaine, la loi a changé.
02:15:25 Mais de toute façon, vous savez, dans ce contexte, on va y arriver.
02:15:29 Le problème, c'est quand on ne pourra plus laisser se commettre ces exactions.
02:15:33 Il va falloir durcir considérablement le temps.
02:15:36 Le problème, c'est quand et quel homme politique va avoir le courage
02:15:41 de mettre en place des règles strictes de manière à ce que la société se tienne.
02:15:46 Encore une fois, on peut tout mettre en place.
02:15:49 Il faut pour cela du courage politique et une vision.
02:15:52 Il nous manque actuellement et l'un et l'une et l'autre.
02:15:55 Guillaume Bigot.
02:15:56 Dans ces affaires-là, on parle souvent de la montée de la violence,
02:16:01 de la montée de l'agressivité.
02:16:03 Ça existe.
02:16:04 De l'ensauvagement.
02:16:05 Mais on ne voit pas, à mon avis, le diagnostic.
02:16:08 C'est que ce problème, nous en sommes tous co-responsables.
02:16:11 La responsabilité, c'est qu'on ne veut plus voir des évidences.
02:16:15 C'est-à-dire qu'une société repose sur la justice.
02:16:17 Et la justice, comme vous savez, elle a un bandeau sur les yeux.
02:16:19 On ne va pas tous se prendre pour des juges.
02:16:21 Mais il y a quelque chose de très simple.
02:16:23 C'est que nous-mêmes, en tant qu'individus, nous sommes devenus trop gentils.
02:16:26 En tant qu'individus, nous sommes trop bienveillants.
02:16:28 En tant qu'individus, nous sommes trop tolérants.
02:16:30 Nous projetons dans l'autre.
02:16:31 Or, on ne veut pas voir qu'aucune sociétéaité humaine,
02:16:33 mais vraiment depuis l'origine, je dirais, des néolithiques jusqu'à aujourd'hui,
02:16:38 si ce n'est pas l'intérêt général qui prévaut sur l'individu, ça ne peut pas marcher.
02:16:42 Donc à un moment, oui, il faut être bienveillant et gentil,
02:16:44 mais avec les gens qu'on aime, avec ses amis, avec sa famille, etc.
02:16:47 Là, on ne peut pas parler d'une dimension de bienveillance
02:16:50 quand quelqu'un se met hors des règles du jeu.
02:16:52 Soit il n'y a plus de jeu, soit alors, effectivement,
02:16:54 l'individu doit disparaître au profit de la collectivité.
02:16:56 C'est ça qu'on n'arrive plus à faire.
02:16:58 Et là, je trouve que c'est plutôt bien fait.
02:17:00 On évoque également ce matin ces inquiétudes concernant la sécurité des Jeux Olympiques.
02:17:04 On l'évoque souvent d'ailleurs sur notre plateau,
02:17:06 mais c'est un autre aspect qui nous intéresse cette fois.
02:17:08 Y aura-t-il assez de chiens renifleurs pour la compétition ?
02:17:10 Essentiel dans ce genre d'événements, Marine,
02:17:12 ils sont capables de renifler des stupéfiants, des armes, en un temps record.
02:17:16 Oui, 120 chiens sont recrutés par an,
02:17:18 mais il en faudrait bien plus.
02:17:20 Reportage au Centre national de formation des unités cynotechniques avec Raphaël Lasreg.
02:17:26 En seulement quelques secondes, ce Malinois peut détecter différents matériaux explosifs.
02:17:31 Avant d'être déployés sur le terrain, ces chiens sont formés par le CNFUC.
02:17:38 À quelques mois des Jeux Olympiques, la cadence des exercices a augmenté.
02:17:42 Alors pour les JO, bien sûr, la demande s'est accélérée,
02:17:45 en termes de chiens de recherche de matières explosives,
02:17:48 mais on va être très sollicité pendant cette période.
02:17:50 À l'école des chiens policiers, on apprend à reproduire les mêmes gestes quotidiennement.
02:17:54 L'objectif est d'être parfaitement rodés avant de sortir sur le terrain
02:17:58 et de mettre à contribution leur museau au service de la sécurité publique.
02:18:02 Le chien ne sortira pas sur la voie publique si on n'est pas sûr à 100% de ses capacités de détection
02:18:07 sur ce genre d'exercice, avec une tolérance extrêmement faible sur les faux marquages
02:18:11 qui vont enclencher une procédure complexe.
02:18:13 Donc les chiens sont uniquement formés à marquer la matière explosive et rien d'autre.
02:18:18 Le nombre d'interventions pour de potentiels engins explosifs augmente chaque année.
02:18:22 Dans ce centre, on forme aussi les chiens à renifler les bagages abandonnés.
02:18:26 Donc nous, on est principalement là pour effectuer des levées de doutes sur les bagages abandonnés
02:18:30 pour que le trafic ne soit pas interrompu et que les TGV continuent leur circulation
02:18:34 sans occasionner de retard pour les voyageurs.
02:18:36 Avec un chien, c'est une levée de doutes en 10 à 15 minutes
02:18:39 et une circulation d'étreint qui se poursuit,
02:18:41 contre des interruptions pouvant durer plusieurs heures en cas d'intervention des démineurs.
02:18:46 Vincent Roy, commentaire ?
02:18:48 Oui, je crois qu'il faut que les Français s'attendent à ce que leurs chiens soient réquisitionnés,
02:18:51 d'ailleurs Marine Sabourin va trembler parce qu'elle peut craindre pour le sien.
02:18:55 C'est un petit chien en plus que vous avez.
02:18:57 Oui, mais ça renifle.
02:18:58 Ça renifle très bien.
02:19:00 Ça a un mythe pour les pigeons, effectivement.
02:19:02 On va parler culture à présent.
02:19:04 Cocorico avec le parc du Puy du Fou, récompensé par Hollywood.
02:19:08 Rien que ça, ça s'est passé la nuit dernière à Los Angeles.
02:19:11 Il a reçu, je ne sais pas si je le prononce bien, le T.A. Awards,
02:19:15 on va nous le dire, du meilleur spectacle au monde.
02:19:17 Pour vous donner une idée, c'est en quelque sorte l'Oscar du spectacle vivant,
02:19:22 un prix qui vient récompenser la dernière création du parc, le spectacle Le Mime et l'Étoile.
02:19:28 Et pour en parler, nous sommes ce matin en direct avec Nicolas Devilliers, président du Puy du Fou.
02:19:32 Bonjour et merci d'être avec nous ce matin.
02:19:35 Je vous vois tous sourire, il y a des raisons.
02:19:37 J'imagine que c'est une immense fierté pour vous et pour toute l'équipe d'ailleurs qui travaille sur ce spectacle.
02:19:43 Oui, c'est une immense fierté, évidemment, c'est une fierté qui touche tout le Puy du Fou
02:19:47 parce que ce sont les Américains qui récompensent le plus beau spectacle du monde.
02:19:52 Et ils ont choisi Le Mime et l'Étoile, qui est la nouvelle création du Puy du Fou,
02:19:55 un nouveau spectacle qui vient compléter tous les spectacles du Puy du Fou.
02:19:58 Pour nous, c'est une vraie surprise que d'être récompensé ici à Hollywood,
02:20:02 dans le lieu même que vous voyez derrière moi, qui habituellement accueille la cérémonie des Oscars.
02:20:06 Donc vous avez les Oscars du cinéma, les Oscars du spectacle.
02:20:09 Et nous sommes ici, encore une fois, avec une France qui est capable de démontrer qu'elle peut offrir de belles choses au monde.
02:20:16 Alors pardonnez-moi, je ne sais pas si je l'ai bien prononcé tout à l'heure, ça se dit comment ?
02:20:20 Le T.E.A. Awards ?
02:20:22 Le T.E.A. Awards, vous avez raison, ça se prononce le T.E.A. Awards.
02:20:25 Et c'est vraiment l'Oscar du meilleur spectacle
02:20:29 parce que c'est l'institution la plus prestigieuse dans le monde en matière de spectacle vivant.
02:20:34 Elle juge tous les nouveaux types de spectacles
02:20:37 et c'est l'Omni-Mille-Etoiles qui est récompensée pour justement cette innovation,
02:20:41 ce sens de la création, l'exploration d'une nouvelle forme de spectacle qui est un spectacle, vous savez, familial.
02:20:47 Toutes les générations sont touchées au cœur par cette histoire et c'est ça la force du pitch.
02:20:52 Alors justement, vous allez m'en parler. Pendant qu'on regarde les images de ce spectacle, racontez-nous, faites-nous le pitch.
02:20:58 Il s'inspire en fait de l'histoire du cinéma ?
02:21:01 Exactement, il faut rappeler que c'est la France qui a créé le cinéma,
02:21:04 comme la France a créé tant d'autres choses au début du XXe siècle.
02:21:07 Et c'est une histoire qui met en scène un réalisateur de cinéma, au tout début du cinéma,
02:21:12 on est un peu à l'époque de Georges Méliès.
02:21:14 Il rêve de faire passer le cinéma du noir et blanc à la couleur et du muet au parlant.
02:21:19 Et pour ça, il veut que deux personnages, l'actrice et l'acteur, s'aiment d'un amour sincère devant la caméra.
02:21:25 Il pense que c'est ce prodige amoureux qui va permettre le passage du noir et blanc à la couleur.
02:21:30 Et c'est ensuite le spectacle qui raconte cette histoire.
02:21:33 Naturellement, je ne raconte pas, je ne dévoile pas la fin du spectacle,
02:21:37 mais il faut le voir pour comprendre si oui ou non le rêve va se réaliser.
02:21:40 Et ça a demandé quoi comme investissement ?
02:21:43 Déjà un investissement financier j'imagine, et puis le nombre de personnes qui travaillent sur ce spectacle ?
02:21:48 C'est à peu près 500 personnes qui ont travaillé sur la création de ce spectacle.
02:21:53 Aujourd'hui, c'est un spectacle qui rassemble une cinquantaine d'acteurs en scène.
02:21:57 C'est un investissement qui est de plus de 20 millions d'euros, donc c'est un investissement très lourd.
02:22:00 C'est le plus gros investissement en Europe.
02:22:02 Il faut comprendre que dans une année en France, en Europe, il n'y a pas d'investissement équivalent.
02:22:07 Et donc c'est un spectacle qui emploie des moyens énormes pour raconter cette histoire-là.
02:22:12 Mais vous savez, au Puy-du-Fou, la technologie n'est pas là pour impressionner,
02:22:15 elle est là pour être au service de la poésie de l'histoire,
02:22:18 et là encore pour toucher toutes les générations et les embarquer dans une vraie émotion.
02:22:22 Alors à travers ce spectacle, et pas seulement, le Puy-du-Fou participe au rayonnement culturel de la France à marche,
02:22:28 puisqu'en seulement quelques années, depuis 2019, vous avez doublé de taille.
02:22:32 Et j'ai appris autre chose que je ne savais pas moi-même, c'est que vous avez aussi d'autres parcs.
02:22:36 Oui absolument, nous avons aussi un parc en Espagne, nous avons un spectacle aux Pays-Bas,
02:22:41 et puis nous sommes en train de préparer l'ouverture de spectacles ou bien d'autres parcs.
02:22:49 Ah mais nous avons un problème de connexion malheureusement avec Nicolas Devilliers.
02:22:53 Bon, écoutez, on a l'essentiel de son propos, ce spectacle, le Mime et l'Étoile,
02:23:00 spectacle du Puy-du-Fou, sacré meilleur spectacle du monde par Hollywood, le T.E.A.W.A.R.D.
02:23:06 Nicolas Devilliers, vous êtes revenu, peut-être je vais vous laisser conclure justement sur le développement du Puy-du-Fou,
02:23:12 on parlait de vos différents parcs.
02:23:15 Oui absolument, nous avons la chance avec le Puy-du-Fou d'avoir probablement inventé un modèle universel,
02:23:20 vous savez, qui transcende les cultures, qui transcende les langues,
02:23:23 et qui dès lors s'enracine dans un patrimoine, dans une histoire, dans une culture locale,
02:23:28 qu'elle soit espagnole, qu'elle soit française bien sûr, mais qu'elle soit aussi hollandaise,
02:23:32 ou pourquoi pas demain chinoise, et bien elle est capable, il est capable ce modèle,
02:23:38 de produire une émotion à partir de l'histoire du pays dans lequel nous sommes.
02:23:42 Et donc le Puy-du-Fou peut demain s'étendre dans de nombreux pays,
02:23:46 à condition de garder cette force, cet ADN très particulier qui consiste à tirer de l'histoire une émotion universelle.
02:23:53 Eh bien écoutez, j'ai plus qu'à vous dire félicitations, et nos concitoyens,
02:23:57 donc à aller maintenant au Puy-du-Fou pour aller voir ce magnifique spectacle,
02:24:00 sacré à Hollywood, le mime et l'étoile, c'est à retrouver au Puy-du-Fou.
02:24:03 Merci infiniment Nicolas Devilliers d'avoir accepté notre invitation ce matin,
02:24:07 et félicitations à toutes les équipes du parc.
02:24:09 Allez les sports pour finir cette matinale.
02:24:12 Que vous soyez le roi du design, ou la reine des animaux,
02:24:16 retrouvez votre programme avec Château d'Axe.
02:24:19 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
02:24:21 Votre programme, avec l'adresse.
02:24:25 On va parler rugby Marine ?
02:24:31 Oui, le 15 de France clôture le tournoi en beauté hier sur la pelouse de Lyon,
02:24:35 et il termine la dernière journée du tournoi des 6 nations avec une deuxième victoire consécutive.
02:24:40 Les Bleus renversent l'Angleterre 33 à 31 dans les derniers instants du match.
02:24:44 Les hommes de Fabien Galtier terminent donc deuxième du tournoi des 6 nations.
02:24:48 C'était votre programme, avec l'adresse.
02:24:54 Que vous soyez la reine de la déco, ou le roi du zen,
02:25:01 c'était votre programme, avec Château d'Axe.
02:25:04 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
02:25:07 On vous souhaite un excellent dimanche à tous.
02:25:09 On arrive à la fin de cette matinale.
02:25:11 Merci infiniment Vincent Roir.
02:25:12 C'est toujours trop court.
02:25:13 C'est toujours trop court, évidemment.
02:25:14 Merci beaucoup Guillaume.
02:25:15 Très beau dimanche à vous.
02:25:16 Merci Marine.
02:25:17 On se retrouve évidemment la semaine prochaine, le week-end prochain, pour une nouvelle matinale week-end.
02:25:21 Vous restez avec nous, Eliott Deval dans un instant pour l'heure des pros.
02:25:24 Et puis à partir de demain matin, vous retrouvez bien sûr Romain Désart pour la matinale avec toute son équipe.
02:25:28 A tout de suite sur CNEWS.
02:25:29 Ici Thami Kabbalah,
02:25:30 ♪ ♪ ♪

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