Stéphane Martel, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale du Vigan, était l'invité de BFMTV ce samedi soir.
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00:00 Est-ce que vous aviez été averti de la dangerosité potentielle de cet homme, ce qui expliquait ses moyens ?
00:06 – Tout à fait, parce qu'en fait, il y a déjà eu une première intervention en octobre 2022,
00:11 qui résultait d'un signalement d'une plateforme d'achat en ligne
00:17 qui avait signalé une commande anormale de produits
00:21 pouvant entrer dans la fabrication d'explosifs artisanaux.
00:25 Et donc, à ce titre, on avait été saisi déjà en septembre 2022 par le Parc Eddales,
00:32 et les investigations menées par la brigade de recherche du Vigan
00:36 avaient permis à l'époque de démontrer qu'il y avait sur plus de deux années
00:40 commandés des kilos et des kilos de produits divers.
00:46 Et donc, on savait déjà en octobre 2022 qu'on allait chez quelqu'un
00:50 qui vivait reclus avec très vraisemblablement des explosifs à domicile.
00:55 Et donc, déjà à cette époque, le GIGN était venu pour procéder à l'interpellation,
01:00 donc en appui de l'enquête, parce que manifestement, c'était plus de notre ressort.
01:05 Et ensuite, il y avait cet aspect, donc des piégeages et des minages,
01:12 déjà à l'époque avec le GIGN et la sécurité civile qui étaient venues en appui.
01:16 – Vous avez… je vous interroge parce que pendant que vous parlez,
01:19 vous nous donnez ces explications, il y a les photos
01:20 qui sont totalement hallucinantes de cet arsenal.
01:23 Est-ce que dans une affaire de droit commun, puisqu'après on est pas dans une affaire
01:25 de terrorisme, on est pas dans une affaire de bande organisée,
01:28 est-ce que vous aviez déjà vu un tel arsenal dans une affaire de droit commun
01:31 mettant en cause une seule personne ?
01:35 – À titre personnel, non.
01:36 Et en discutant avec les collègues et même les personnels du GIGN,
01:43 ils avaient rarement vu quelqu'un qui fabriquait des explosifs
01:47 de manière artisanale en si grande quantité.