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00:00 Vendredi 15 mars 2024, Youpi c'est vendredi 7h16 dans l'éco d'ici, le rendez-vous des entreprises de la région.
00:05 Ce matin on reçoit une Toulousaine qui a pris la tête de la toute nouvelle fédération française de tricopigmentation.
00:10 Il faut nous expliquer de quoi il s'agit ça Sophie ?
00:13 Oui bonjour Déborah Blanchard.
00:14 Bonjour Sophie.
00:15 Merci d'être avec nous, vous qui êtes une des toutes premières tricopigmentistes de France.
00:19 En deux mots, de quoi il s'agit ?
00:22 Du coup la tricopigmentation c'est une technique de tatouage qui permet de dissimuler des calvities, des alopécies, des cicatrices suite à des grèves capillaires.
00:29 Donc c'est vraiment en fait une illusion d'optique pour faire disparaître ces petits soucis.
00:35 Vous êtes la fondatrice de Tricopigmentation Toulouse et vous êtes installée à Montlore depuis 8 ans.
00:39 Vos clients ce sont donc essentiellement des hommes qui souffrent de calvitie ?
00:43 Tout à fait, des hommes mais aussi des femmes.
00:45 Et oui vraiment on est tous touchés par cette alopécie.
00:50 Comment vous procédez ? C'est de l'encre comme les tatoueurs classiques ?
00:53 Oui en fait c'est une encre un peu spécifique qui va vraiment disparaître dans le temps donc ça nécessite des entretiens.
01:00 Mais oui, ça reste une encre de tatouage.
01:03 Et ça dure combien de temps une tricopigmentation ? C'est définitif ? C'est temporaire ?
01:09 Voilà c'est temporaire, il faut faire des entretiens tous les ans et demi, deux ans.
01:12 Et si on ne fait rien, en 4 à 5 ans ça a complètement disparu.
01:15 Vous avez parlé des hommes et des femmes.
01:18 Pour les femmes ça peut être aussi des cicatrices qu'il faut masquer, cacher.
01:22 Qu'est-ce qu'on veut cacher en général quand on vient dans votre établissement ?
01:26 C'est surtout que nous aussi les femmes on peut être atteinte d'alopécie donc on peut vraiment être clairsemées.
01:30 Et c'est vrai que c'est une chouette technique pour ça.
01:33 Nous les cicatrices on n'en a pas vraiment donc plutôt pour dissimuler vraiment des alopécies.
01:38 Votre métier est-ce qu'il est aujourd'hui réglementé ou est-ce qu'il va être réglementé ?
01:42 Où est-ce qu'on en est aujourd'hui de finalement cette activité qui est assez nouvelle ?
01:45 Oui c'est encore trop peu connu et c'est pas réglementé.
01:48 C'est pour ça que j'ai créé la Fédération Française de Tricopigmentation.
01:51 Pour permettre de créer un cadre légal autour de cette activité qui est trop peu connue et pas encore assez réglementée.
01:58 C'est un besoin de crédibiliser la profession en quelque sorte ?
02:01 Tout à fait, oui. Exactement. Parce que c'est compliqué aujourd'hui.
02:04 Il y a beaucoup de gens qui font n'importe quoi malheureusement.
02:06 Et juste une formation en hygiène et salubrité suffit à se lancer.
02:10 Et donc ce n'est pas suffisant.
02:12 Ça veut dire qu'il y a aujourd'hui des tricopigmentations ratées parfois ?
02:16 Vous en trouvez ? Vous en récupérez ?
02:18 Malheureusement. Encore la semaine dernière j'ai quelqu'un qui est venu me voir et qui a été massacré.
02:23 Avec le cuir chevelu bleu, des gros points énormes.
02:26 Donc c'est vrai que ce n'est pas évident.
02:28 Est-ce qu'il y a peut-être des conseils à donner aux gens qui ont envie d'en faire une ?
02:31 Est-ce qu'il y a des critères pour déterminer quel est le bon professionnel ?
02:34 Oui, je pense qu'il faut vraiment se renseigner, prendre le temps, ne pas se décider trop vite.
02:38 Ne pas aller au moins cher, parce que c'est vrai que souvent le moins cher ça peut coûter bien plus cher.
02:42 Le fait après de partir se faire détatouer éventuellement chez une dermatologue.
02:46 Il faut faire attention et vraiment faire attention à tout ça.
02:49 Justement, vous parlez des dermatologues. Qu'est-ce qu'ils pensent de cette activité ?
02:53 Qu'est-ce qu'ils disent de cette activité, la tricopigmentation ?
02:56 Pour en connaître quand même pas mal, c'est vrai que c'est une chouette technique quand c'est bien exécuté.
03:01 Et le problème c'est que comme ça ne l'est pas tout le temps, on a ce souci là.
03:04 C'est vrai qu'ils ont de plus en plus de gens à détatouer aujourd'hui. Donc c'est compliqué.
03:09 Aujourd'hui, vous êtes combien à faire ce métier en France ?
03:12 Est-ce qu'il y a une sorte d'état des lieux qui a déjà été fait ?
03:15 Puisque vous créez une fédération.
03:16 C'est vrai, autant que quand je me suis lancée il y a presque 8 ans, on était 3.
03:19 Là, c'est vrai que ça commence à... Je ne pourrais pas vous donner de chiffres, mais il y en a de plus en plus.
03:26 Est-ce que certains ont pris votre suite dans la région par exemple ? Se sont lancés ?
03:30 Oui, il y en a quelques-uns maintenant. Sur Toulouse, on est quand même quelques-uns. Une bonne dizaine, je dirais.
03:34 Vous l'avez dit, cette profession est en train d'être réglementée. Ça veut dire que vous vous formez, vous formez d'autres gens, vous ?
03:39 Tout à fait, oui. Je suis formatrice depuis 2 ans maintenant.
03:42 Et là, je viens de lancer le premier réseau français de tricopigmentation.
03:46 Le but étant qu'aujourd'hui, on peut faire ma formation et se débrouiller.
03:49 Ou alors faire ma formation et ensuite faire partie du réseau que j'ai mis en place aujourd'hui, qui s'appelle les tricopigmentistes.
03:55 D'accord. Donc ce réseau, il aide aussi, j'imagine, à se lancer ?
03:59 Exactement.
04:00 Quels sont les conseils finalement pour ceux qui veulent se lancer ? Vous en avez peut-être ?
04:04 Les conseils, oui. Je dirais de suivre une bonne formation, de faire attention à tout.
04:08 Du moment où tout est bien fait, tout est bien exécuté, ça se passe toujours bien.
04:12 Mais c'est vrai que l'intérêt, c'est vraiment de faire une belle formation de qualité pour travailler dans les règles de l'art et ne pas faire n'importe quoi.
04:18 Vous en avez beaucoup parlé, ne pas faire n'importe quoi. Juste une question pour finir.
04:21 C'est quoi le prix d'une tricopigmentation ?
04:24 On est sur 1000 euros par zone. Sachant que le cuir chevelu est compartimenté en 4 zones,
04:28 on est entre 1000 et 4000 euros si on a la tête entière à travailler.
04:31 Donc c'est un coût quand même important.
04:33 Oui, tout à fait.
04:34 Merci Débora Blanchat d'avoir été avec nous ce matin dans l'Eco d'ici.
04:37 Vous êtes, je le rappelle, la toute nouvelle présidente de la Fédération de Tricopigmentation.
04:41 Justement une fédération qui va permettre à cette profession peut-être de se réglementer, comme vous l'avez dit.
04:46 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
04:47 Merci à vous.
04:48 L'Eco d'ici à retrouver chaque matin à 7h. Et car c'est aussi sur votre appli ici, sur francebleu.fr.