• il y a 8 mois
Selon les chiffres publiés cette semaine par le Syndicat national des éditeurs phonographiques, la France est à la traîne sur l'adopotion du streaming musical par abonnement. Et le temps d'écoute sur les plateformes diminue chez les plus jeunes, c'est au profit d'autres services.


Plus d'infos : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/net-plus-ultra/net-plus-ultra-du-vendredi-15-mars-2024-6050040

Category

📺
TV
Transcription
00:00 6h48 net + ultra et Julien Baldacchino, cette semaine c'est notre rapport au streaming musical qui vous a intéressé.
00:08 Oui, car cette semaine le SNEP, le syndicat national des éditeurs de disques a publié ses chiffres annuels
00:13 et il y en a un qui a retenu notre attention, celui qui concerne le streaming par abonnement,
00:18 c'est-à-dire les services payants comme Spotify Premium, Deezer Premium ou Apple Music.
00:22 Ces services-là représentent 57% de tout le marché de la musique, ce qui est très important,
00:28 mais pour les professionnels du milieu, le nombre d'abonnés n'augmente pas assez vite.
00:32 Globalement, ces services gagnent à peu près 1 million d'abonnés par an.
00:36 En France, c'est bon, mais pas suffisant.
00:38 Chez nos voisins allemands et britanniques, cette hausse va presque deux fois plus vite.
00:42 Au final, aujourd'hui, 15% des internautes français ont un abonnement streaming musical payant.
00:47 Aux États-Unis, c'est 30%, deux fois plus.
00:50 Alors j'ai demandé pourquoi à Alexandre Lach, qui est directeur général du SNEP.
00:54 La singularité de la France, c'est peut-être déjà un consentement à payer qui est plus difficile à trouver,
00:58 ce qui peut être une caractéristique commune aux pays latins,
01:01 mais vous avez au-delà de ça une appétence pour les contenus audiovisuels
01:06 qui fait que nous sommes en concurrence, et plus singulièrement en France,
01:09 pour la musique avec des offres de Canal+, de Disney+.
01:13 C'est difficile d'avoir 5 abonnements différents aujourd'hui, alors qu'un seul suffit pour la musique.
01:18 En d'autres termes, en France, quand il faut choisir entre Netflix et Spotify,
01:21 c'est plutôt Netflix qui l'emporte.
01:24 Plus étonnant encore, la durée d'écoute sur ces plateformes chez les plus jeunes, les 15-24 ans,
01:29 est en recul par rapport à l'année dernière.
01:31 Mais attendez, le chiffre global des écoutes de musique augmente,
01:34 alors où se trouvent ces jeunes auditeurs ?
01:36 Eh bien sur TikTok, la plateforme de vidéos est en progression.
01:40 Les Français y passent en moyenne 1h40 par semaine, c'est une demi-heure de plus que l'an dernier.
01:45 Et pour les moins de 25 ans, c'est plus de 4h par semaine.
01:48 Or TikTok est une plateforme en partie musicale,
01:52 mais pour Alexandre Lach, il y a quand même un problème.
01:54 TikTok est un sujet de préoccupation, puisqu'aujourd'hui sur TikTok,
01:57 vous avez 85% des vidéos qui contiennent de la musique.
02:00 Donc c'est aussi une manière de consommer ou voire de regarder la musique.
02:04 Et cette application, elle n'est donc rien sans la musique, mais elle la rémunère mal.
02:07 Elle rémunère mal les créateurs et elle laisse également prospérer les contenus illicites,
02:11 les titres altérés, les titres modifiés d'une manière ou d'une autre.
02:14 Ça représente aujourd'hui 38% des contenus disponibles sur TikTok.
02:17 Des tas de chansons accélérées ou ralenties qui ne rapportent rien aux artistes
02:21 ni à l'industrie musicale, mais qui cartonnent.
02:23 Tout ça dans un contexte de polémique autour de Spotify
02:26 qui va augmenter ses tarifs en France
02:28 et qui s'apprête à lancer des clips vidéo sur sa plateforme.
02:32 Mais au milieu de tout ça, c'est toujours la radio
02:34 qui reste le mode d'écoute de musique le plus présent en France,
02:37 devant le streaming et devant Youtube.
02:39 Merci Julien Baldacchino.
02:41 La chronique est à réécouter sur le site internet de France Inter.

Recommandations