• il y a 9 mois

Nicolas Nouchi, expert en consommation et fondateur de la société de conseil Strateg'eat répond aux questions d’Alexandre Le Mer.
Retrouvez "L'invité éco" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-eco

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Transcription
00:00 L'invité éco avec Banque Populaire, engagé aux côtés de ceux qui entreprennent.
00:04 Europe 1, il est 6h41.
00:06 Alors tiens, voilà bien un secteur qui ne connaît pas le mot crise, la restauration rapide et le snacking.
00:13 Ce type de restauration peut compter en France sur une clientèle solide et croissante,
00:17 plus de 23 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
00:19 L'année dernière, plus de 2 milliards et demi de sandwiches vendus.
00:23 Vous en parlez ce matin avec votre invité sur Europe 1 Alexandre, il s'agit de Nicolas Nouchy,
00:27 expert en restauration, fondateur de la société de conseils stratégiques.
00:31 Bonjour Nicolas Nouchy.
00:33 Bonjour Alexandre Le Maire.
00:34 Alors déjà beaucoup d'anglicisme quand on parle en général de ce type de restauration.
00:38 Si on dit fast food, on voit tous bien ce que c'est.
00:41 Si on dit snacking, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:44 Alors déjà vous savez il y a beaucoup de... il y a un anglo-saxon qui se veille en chacun de nous.
00:48 Oui.
00:48 Et effectivement quand on dit snacking, on parle de lieux, de types d'établissements,
00:52 de la restauration rapide et de la boulangerie.
00:54 Mais pas que, il y a la restauration à table qui propose de la vente à emporter par exemple.
00:57 On parle d'instants, le midi principalement, mais maintenant le soir et d'autres instants de la journée.
01:02 Et puis on parle de denrées.
01:03 Il y a quand même des denrées qui sont emblématiques de l'univers du snacking.
01:06 Le snacking et le sandwich, ça marche tellement bien qu'il y a même un salon professionnel maintenant,
01:11 qui vient de se tenir à Paris.
01:12 Alors vous venez quant à vous de publier une étude sur le secteur,
01:16 qui nous dit quoi ?
01:17 Qui nous dit que c'est un marché que l'inflation n'a pas entamé en réalité.
01:21 Non, elle vient tout juste de l'entamer.
01:23 Il faut quand même être honnête, on n'a pas été complètement exonérés sur ce sujet-là.
01:27 Mais effectivement, depuis dix ans, on assiste à une croissance phénoménale.
01:30 Je reviens d'un exceptionnel, mais néanmoins inédit, sandwich et snack show,
01:33 où il y avait un enthousiasme et une volonté d'en découdre assez significative.
01:37 Oui, ça progresse.
01:38 Ces derniers mois, on sent quand même une tension sur le porte-monnaie,
01:41 une volonté de dépenser un petit peu moins, alors que les paniers moyens n'ont jamais cessé de progresser.
01:45 C'est un bel engouement, mais il ne faudrait surtout pas le mettre en opposition avec d'autres formes de restauration.
01:50 C'est une belle perspective de vouloir compléter la restauration,
01:52 parce qu'il y a plein d'actes de consommation à la maison
01:55 qui méritent d'être complétés par des actes hors domicile.
01:57 En tout cas, quand on n'est pas à la maison et qu'on doit se restaurer,
02:00 ça reste quand même le meilleur moyen de ne pas trop subir l'inflation.
02:03 Oui, c'est le meilleur moyen.
02:05 C'est ce qui fait qu'effectivement, cette tension économique risque d'être temporaire.
02:08 Les gens reviendront encore sur la restauration rapide et la boulangerie-pâtisserie.
02:12 Et toutes les offres économiques, c'est valable aussi pour un plat du jour en restauration à table,
02:16 qui doit être attractif.
02:18 Et quand on est à la maison, quand on télétravaille,
02:20 on peut également commander et se faire livrer ou aller manger dans son lieu de proximité.
02:25 Alors la boulangerie, justement, votre étude Nicolas Nouchy,
02:27 nous dit aussi qu'elles sont de plus en plus fréquentées devant même les enseignes de fast-food ?
02:33 Alors, ça osse et aujourd'hui pour 52% des consommateurs,
02:36 le lieu de snacking préféré des Français, la boulangerie,
02:39 devant la pizzeria, devant le fast-food.
02:41 Il y a encore de belles perspectives.
02:42 On a tout juste compris depuis cinq ans, pour tous les consommateurs français,
02:46 qu'on peut prendre son déjeuner en boulangerie-pâtisserie.
02:48 Il s'est énormément développé.
02:50 Les boulangeries se développent en termes d'infrastructures,
02:53 avec notamment des autodidactes, mais aussi de super boulangers qui ont appris à se développer.
02:57 Il y a plein de belles perspectives dans les autres instants également.
03:01 Et il y a ce que nous on appelle, puisqu'on en glissit tout,
03:03 la coffee-shoppisation de la boulangerie-pâtisserie.
03:05 Alors, ça veut dire que le boulanger, il vient marcher sur les plates-bandes des fast-foods ?
03:10 Ça veut dire quoi ?
03:11 On se dit qu'à la boulangerie, on trouve des produits de meilleure qualité,
03:14 qu'on mange plus sainement peut-être que dans une enseigne de fast-food ?
03:18 Que dans une enseigne de fast-food, c'est sûr.
03:20 Et puis donc, on ne va pas dans une enseigne de fast-food pour faire un régime.
03:23 C'est une sorte qui fuit de chacun ses instants de plaisir,
03:26 avec quand même une dynamique qualitative en hausse pour tout le monde.
03:29 Quand on va chez un boulanger, il y a quand même le produit signature.
03:32 Il y a la signature aussi également du boulanger qui apporte quelque chose.
03:35 Mais aussi, maintenant, on a un cadre avec une atmosphère moderne, lumineuse,
03:39 avec la possibilité de s'asseoir pour pas mal de nouveaux établissements
03:42 et avec un développement de nouveaux produits,
03:44 de la pâtisserie américaine jusqu'à des nouvelles solutions sucrées,
03:48 mais aussi avec un salé qui dépasse largement le sandwich.
03:51 - Vous avez mis le doigt sur quelque chose d'important, Nicolas Anouchi.
03:53 Quand on va au fast-food, on ne va pas faire un régime.
03:56 Comment justement expliquez-vous ce succès ?
03:57 Alors, le fait que le snacking, cette restauration rapide,
04:01 s'installe malgré tout dans nos habitudes alimentaires
04:03 et malgré la répétition des messages des autorités sanitaires.
04:06 Manger, bouger. On dit qu'on est trop sédentaires également.
04:10 - Alors, ça va vous surprendre.
04:11 Et pourtant, je ne travaille pas pour des enseignes de snacking
04:13 ou des enseignes de fast-food.
04:15 Mais on a besoin à un moment donné de cet instant de lâcher prise
04:18 et de gourmandise.
04:19 La restauration, c'est du lâcher prise et de la gourmandise.
04:21 La question, ce n'est pas est-ce que j'y vais,
04:23 c'est à quelle fréquence j'y vais,
04:24 et dans quelle mesure, et qu'est-ce que j'y commande ?
04:26 Je le sais puisque je suis un candidat quand même plutôt contestable.
04:29 Mais en l'occurrence, dans cette logique-là,
04:31 c'est bien de temps en temps de se faire plaisir.
04:32 Aujourd'hui, dans la restauration rapide,
04:34 vous avez un fast-food pour des instants donnés.
04:36 Vous avez aussi ce qu'on appelle un fast-casual,
04:38 la restauration rapide haut de gamme
04:40 de plus de 12 ou 13 euros de panier moyen,
04:42 dans laquelle tout le monde essaye de s'ancrer.
04:44 On l'a bien vu sur le sandwich chez Snack Show.
04:46 C'est l'équivalent de la gastronomie, en fait, côté brasserie.
04:49 C'est un petit peu ça, en fait.
04:50 Oui, ce n'est pas très loin.
04:51 C'est l'équivalent quand un marché grossit tellement.
04:53 Vous savez, on avait 13 000 établissements en 2003.
04:56 On en a près de 50 000 aujourd'hui.
04:58 Quand un marché grossit tellement, c'est normal de le segmenter.
05:00 C'est les Américains, on fait ça.
05:02 Et puis nous, petit à petit, on s'est imbriqués avec des enseignes intelligentes,
05:04 brillantes, mais aussi avec plein d'indépendants qui cherchent à s'inspirer.
05:08 Alors, Nicolas Nouchy, se faire plaisir.
05:10 Faisons-nous plaisir.
05:11 Quel est le top 3 du snacking ?
05:12 Les produits préférés des Français ?
05:14 Est-ce que ça toujours tient la part de pizza, par exemple ?
05:17 Bien sûr, la pizza, elle est indétrônable.
05:19 On est des champions consommateurs de pizza.
05:21 Mais on a vu sur le salon qu'il y a plein de solutions italiennes, nouvelles.
05:24 Vous savez, avec ces fameux arancini, par exemple, qu'on croque
05:27 et le fromage coule dans votre bouche, c'est une boule de riz.
05:30 Il y a des endroits, des choses merveilleuses, mais il est 6h46.
05:32 Alors, je ne vais pas vous dégoûter.
05:33 Vous savez, pour des gens comme nous, on est prêts.
05:39 Oui, vous pouvez attaquer le sandwich,
05:41 vous pouvez attaquer le burger qui est en deuxième position,
05:44 qui se maintient au fil du temps, boosté notamment par la livraison.
05:47 Et puis, on a...
05:49 Ah, Nicolas Nouchy, est-ce qu'on a perdu Nicolas Nouchy ?
05:53 C'est dommage parce qu'on était en train de se mettre en appétit.
05:57 Bon, je ne sais pas si on vous récupère.
05:59 J'ai l'impression qu'on l'entend en pointillé.
06:01 On va s'arrêter là.
06:02 On va rester sur les arancinis.
06:03 On va rester sur cette touche quand même.
06:05 Voilà, très appétissante.
06:07 Moi, ça m'a donné envie en tout cas.
06:09 On remercie Nicolas Nouchy qui est expert en restauration,
06:12 fondateur de la société de conseils stratégiques.
06:14 Vous avez noté le jeu de mots.
06:16 Et qui était avec nous ce matin sur Europe.
06:18 Merci à lui.
06:19 C'était l'invité Éco avec Banque Populaire.
06:22 Engagé aux côtés de ceux qui entreprennent.
06:24 Banque Populaire, partenaire premium de Paris 2024.
06:27 I'm free

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