• il y a 9 mois
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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

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Transcription
00:00 -Ray Boy, le plus recherché d'Amérique.
00:01 -Celui qui a défrayé la chronique.
00:03 -Un escroc revendiqué.
00:04 -La presse le surnomma "l'escroc des stars".
00:07 -Chut, un tag, chut, un tag, chut, un tag, chut, un tag, ouais.
00:09 -Moi, j'ai surtout le souvenir d'être différent.
00:13 J'adorais d'ailleurs m'inventer des histoires,
00:15 puisque mon quotidien n'était pas agréable.
00:17 -Chut, un tag, chut, un tag, chut, un tag, chut, un tag, ouais.
00:21 -Pour moi, l'argent, c'est la seule chose qui me permet
00:24 d'avoir une liberté, d'atteindre la liberté.
00:26 -D'où je viens, tu te le dis, j'en ai rien à prouver.
00:29 -J'ai jamais dit que je voulais être riche et être comme eux.
00:32 J'ai dit que je veux faire de l'argent.
00:34 -Je sais pas si on peut parler d'Apogée,
00:37 mais bon, c'est sans doute là où j'ai fait le plus d'argent.
00:40 Artavant, FBI, ils me mettent les menettes dans le dos,
00:46 et une direction, le Bureau fédéral.
00:48 -Rockfeller, c'est celui qui me fait le plus marrer.
00:52 Un Français qui s'appelle Rockfeller.
00:54 -"Tu sais que rien n'est offert.
00:57 Tu vas goûter le famas.
00:59 Il est mort à l'entraquenne ouverte.
01:01 Lunettes sur le nez."
01:02 -La vérité triomphe et que l'imposture soit démasquée.
01:07 -Je ne dure pas à dire toute la vérité. Je dis ma vérité.
01:11 -Bienvenue dans "Clitch".
01:17 Comment ça va ?
01:19 Ca va bien ? -Ca va.
01:22 -Pour votre arrivée, j'ai choisi le morceau de Lacryme,
01:24 "Je suis qu'un thug", parce que c'est mon morceau préféré de Lacryme.
01:27 -C'est vrai. -Est-ce que ça vous parle ?
01:28 -C'est un bon mec, Lacryme.
01:29 -Est-ce que ça vous parle, "Je suis qu'un thug" ?
01:31 -Je sais pas.
01:32 Je crois pas qu'on ait que ça, mais bon...
01:34 En tout cas, ça me parle un peu.
01:36 -C'est quoi, les relations avec Lacryme ?
01:37 J'ai vu passer des photos sur les réseaux.
01:39 -C'est un bon mec, Lacryme.
01:40 Je pense que c'est le seul mec qui est authentique dans le rap,
01:43 et ils ont un passé qui sera proche du thug, en tout cas.
01:49 -C'est quoi, "authentique", pour Christophe Reconcour ?
01:52 -Les pieds dans le bitume.
01:54 Dans le vrai, dans le concret.
01:58 -Alors, l'histoire de Christophe Reconcour,
02:00 ça pourrait être un film, ça a été un livre,
02:02 un livre culte qu'on a tous, nous, feuilletés quand on était adolescents.
02:06 La vie de Christophe Reconcour est au coeur d'un documentaire
02:09 qui s'appelle tout simplement "Reconcour, le film",
02:12 de David Serreiro, ça sort le 3 avril au cinéma.
02:15 Dans ce documentaire, vous racontez votre enfance,
02:17 votre vie d'escroc international à Hollywood, à New York,
02:20 quand vous faisiez passer pour un membre de la famille Rockefeller.
02:22 Vous parlez de votre cavale, de votre traque par le FBI,
02:25 d'Interpol et de plein d'autres choses.
02:27 On regarde la bande-annonce.
02:29 -C'est sa forme encore.
02:31 Laissez-moi vous raconter l'histoire de ma vie.
02:33 -Qui êtes-vous ?
02:34 -La caravane a été là, avec ma mère.
02:37 -Je venais à la messe ici.
02:38 -On était pauvres, on n'avait rien.
02:40 -Je m'échappais, je rêvais.
02:41 -La veronaire qui nous donnait à manger
02:43 me disait qu'un jour, ça serait meilleur.
02:44 -Parcours hors du commun. -Ça l'a été.
02:46 -Quand on démarre comme ça dans la vie, on ne peut que partir vers l'aube.
02:49 -L'enfance, c'est la détermination de ce que tu vas être plus tard.
02:52 -Ça l'a endurci tout de suite.
02:53 -C'est là que je commence à comprendre qu'il y a un peu d'argent.
02:55 -Psychologie particulièrement affinée.
02:57 -La qualité première, c'est l'instinct.
02:59 -La caronque en couille, il est imprévisible.
03:01 -Moi, mes deux ressorts, ils étaient là, ou mourir ou vivre.
03:03 La main de Dieu a été de mon côté puisqu'il m'a laissé vivre.
03:05 L'épopée Rocanfort à la règle.
03:07 Je suis le playboy, tout le monde doit être avec.
03:09 -He could charm anybody.
03:11 -Randamela, Mickey Rockela, tous au bise me dit bonjour,
03:15 je veux aux Oscars, je n'étais donc pas un pédophe.
03:17 -Ça s'appelle "Rocancourt le film".
03:19 C'est annoncé le 3 avril au cinéma.
03:21 C'est une exclue ce soir qu'on vous dévoile d'un clic.
03:24 Dedans, vous dites que vous aviez deux ressorts, mourir ou vivre.
03:27 -Oui, je pense que...
03:29 -On dirait une phrase de 50 Cent.
03:30 "Get rich or die trying."
03:32 -Je pense que tous les mecs qui ont commencé comme ça
03:34 ont été dans ça.
03:36 Je pense que quand on vient du bitume et qu'on vient du bas,
03:41 il n'y a qu'une chose qu'on peut faire, c'est s'élever.
03:44 Donc voilà, je pense que sinon, j'aurais été à l'usine.
03:47 Voilà.
03:48 Voilà.
03:49 Je crois que j'étais pas fait pour ça.
03:51 -Est-ce que l'élévation, ça passe que par l'argent ?
03:54 -Non.
03:55 L'élévation, c'est un global, intellectuellement, spirituellement.
04:00 Je crois qu'on se doit des comptes à soi-même.
04:02 La réussite, c'est avec soi-même, c'est pas avec les autres.
04:04 C'est pas la reconnaissance des autres.
04:06 Moi, je m'en tape de la reconnaissance des autres.
04:07 J'en suis pas là.
04:09 -Et là, ça va, quand vous regardez dans le miroir ?
04:11 -Quand je me regarde, je me dis, voilà, d'où je suis parti, c'est pas mal.
04:13 -Ouais ? Vous êtes parti d'où ?
04:15 -De rien.
04:16 -Vous racontez.
04:17 -Père docker, mère prostituée, voilà.
04:21 Mais bon, on va pas faire pleurer dans les chaumières.
04:23 Il y a des tas de gens qui commencent avec rien.
04:25 Moi, je cherche pas d'excuses.
04:27 J'ai choisi ma vie, j'ai fait un choix.
04:29 En aucun cas, je suis dans l'apologie de ce que j'ai fait ou de quoi que ce soit.
04:35 Après, on fait des choix, on les assume.
04:36 J'ai fait du placard, j'ai payé mes années.
04:39 J'étais un bonhomme qui avait les deux pieds sur terre.
04:42 -C'est quoi, un bonhomme ?
04:43 -C'est d'être droit dans ses baskets.
04:45 Ni trahison, d'assumer ce que l'on est sans détour.
04:51 -Être droit même quand on prend pas le droit chemin.
04:54 -Qu'est-ce que c'est que le droit chemin ?
04:56 Vous croyez que les politiques, ils ont un droit chemin ?
05:00 L'escroquerie, elle est partout, non ?
05:02 On peut pas en vouloir à quelqu'un qui a rien de s'en sortir un petit peu.
05:05 Si aujourd'hui, on n'a pas d'escroquerie politiquement, on n'en est nulle part.
05:09 Moi, je suis un amateur.
05:10 -Les hommes, les femmes politiques,
05:12 il y en a beaucoup qui suivent le droit chemin,
05:14 qui défendent des idées, des valeurs, qui se font élire.
05:17 -Défendre les valeurs, défendre leurs intérêts.
05:21 L'altruisme, c'est très rare.
05:24 On peut se raconter toutes les conneries qu'on veut,
05:26 mais politiquement, on se rend bien compte
05:29 qu'il y a quand même des choses qui vont pas.
05:30 On n'a qu'à regarder le monde, on n'a qu'à regarder les gens.
05:34 Alors si vous voulez, on peut dire avec facilité,
05:38 oui, la droiture à l'honnêteté, elle est extrêmement rare.
05:42 Chacun essaye de tirer son épingle.
05:45 -Alors, il y a eu plein de projets de films sur la vie de Christophe Rocancourt.
05:50 J'ai le souvenir d'un passage au Grand Journal avec Thomas Langman,
05:54 qui était vraiment très impliqué.
05:55 -Thomas, il a été plus qu'impliqué.
05:58 Il a beaucoup investi, Thomas.
05:59 -Il vous a contacté en prison ?
06:01 -Thomas, il est venu me voir en prison.
06:03 Thomas, c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup
06:06 et que j'ai beaucoup d'affection.
06:09 C'est surtout le parent de mon fils, déjà.
06:11 Et c'est quelqu'un qui a investi énormément d'argent
06:15 lorsque j'étais incarcéré
06:16 et qui est venu surtout me voir pendant les cinq années.
06:19 Donc c'est un ami, c'est pas un copain.
06:21 -On salue Thomas Langman. -On salue.
06:23 -Ca nous ferait plaisir de le voir dans "Clique", Thomas.
06:25 -Il est top.
06:26 -Edouard Norton a failli jouer le rôle.
06:30 Et là, il s'est passé un truc il y a quelques mois dans les loges de "Clique".
06:33 Il y a un comédien français qui est arrivé
06:36 et qui me dit "Moi, j'adorerais jouer un rôle au cinéma.
06:40 J'adorerais jouer Christophe Reconcour."
06:42 Et ce comédien, c'est Raphaël Kenard.
06:44 Est-ce que vous vous êtes rencontré ? Est-ce que vous en avez parlé ?
06:46 -Ouais, j'ai rencontré Raphaël.
06:49 C'est drôle avec Raphaël, parce que je l'avais rencontré au bon marché.
06:53 -Un magasin dans Paris. -Ouais, un magasin dans Paris.
06:55 Il m'avait donné son mail.
06:58 Comme un abruti que je suis, j'avais pas répondu aux mails.
07:01 Et puis un jour, Philippe Godot m'appelle,
07:04 qui fait le film sur ma vie.
07:07 Et un jour, on me dit dans les zines rock,
07:09 il y a Raphaël Kenard qui dit "J'ai un rêve, c'est de jouer au Reconcour".
07:15 Et Philippe a fait la rencontre avec Raphaël.
07:18 Voilà, un mec authentique, un mec sympa, qui parle des paysans.
07:21 Donc ça me parle.
07:22 -Ça fait des années que ce projet, il est dans les tuyaux.
07:25 -Non, mais ce qui est dingue, c'est que l'histoire, elle est là.
07:29 Mais les Français sont toujours comme ça.
07:32 Ça pathose, les Français, ils sont à ce côté un petit peu au ralenti.
07:35 -Qu'est-ce qui a coincé ?
07:37 -Je crois que... Je sors des rails, moi.
07:39 Donc c'est dérangeant comme histoire.
07:42 L'Amérique, ça les a pas dérangés, ils ont tout fait sur moi.
07:45 "Sixteen Minutes", "Deadline", "MBC", "CNN".
07:51 Je crois que Thomas, c'était la personne la plus adéquate à l'époque,
07:56 et surtout qui a mis énormément d'argent,
07:59 puisqu'à l'époque, il y avait Milo Haddika,
08:01 qui avait fait "Mansorbol" avec Aliberi.
08:05 Moi, j'ai vu tout le monde.
08:06 J'ai vu "Macklemane", la fille de "Macklemane",
08:07 qui avait fait hit, qui est venue me voir en prison.
08:11 Je sais pas, je...
08:14 Mais qu'ils le fassent ou qu'ils le fassent pas, c'est pas très grave.
08:19 Mais je pense que quoi qu'il arrive, ça se fera naturellement.
08:22 En tout cas, Philippe Baudot n'a jamais lâché l'histoire
08:24 dans cette affaire pour le film cinéma.
08:27 Je parle pas du doc.
08:28 -Comment vous gagnez votre vie aujourd'hui ?
08:31 -Je crois que ça a pas été trop mal.
08:33 J'ai fait 7 bouquins, je crois que j'ai fait la pub "Casablanca".
08:37 Enfin, je pense que...
08:40 C'est pas moi qu'ils vont demander ça aux Gilets jaunes,
08:41 comment ils gagnent leur vie ou aux paysans.
08:43 -En l'occurrence, c'est vous qui êtes invité.
08:45 -Oui, mais à côté d'eux, je crois que je suis pas à plaindre.
08:49 -Ouais, donc ça va.
08:50 -J'ai pas à me plaindre, non.
08:52 -C'est de l'argent gagné honnêtement ?
08:54 -Aujourd'hui, oui. Enfin, ça fait 12 ans, on voit pas...
08:57 Les tribunaux m'ont condamné, déjà, on voit pas.
08:58 12 ans, ça fait...
09:00 12 ans, je suis un gentil garçon.
09:02 Qu'est-ce que vous voulez ? Que je sois sage ?
09:04 Que je dise "mea culpa, mea culpa" à tous les jours ?
09:06 -Ah, moi, je suis pas la police. -Non, moi non plus.
09:08 Je vous rassure.
09:09 Ça se saurait, en tout cas.
09:11 -Vous avez des amis, chez les policiers ?
09:13 -Je connais... Oui, je connais des gens, oui.
09:16 Pourquoi ?
09:17 -Pour savoir, je suis pas...
09:19 -Mais qu'est-ce qu'on appelle "ami" ?
09:21 J'ai des relations, mais je connais tout le monde.
09:24 Que ça soit ministre... Je connais tout le monde.
09:27 -Des ministres ? -Ouais.
09:28 -Qui, ça ? -Darmanin.
09:31 -C'est quoi, la nature de vos rapports ?
09:33 -Rien. "Bonjour, bonsoir."
09:35 Pourquoi ? Ça pose problème.
09:37 On n'a pas le droit à la rédemption, en France.
09:39 -On n'est pas dans un tribunal. -Voilà.
09:41 Ils se sont déjà chargés, je crois qu'ils m'ont donné la dose.
09:44 -Vous avez 56 ans, vous êtes né à Honfleur, en Normandie.
09:47 -Normand est fier de l'être.
09:48 Il est de la Normandie, je suis allé toute la Normandie.
09:50 -Comme le président. -Ah bon, il est normand ?
09:52 -Non, je rigole. C'était une blague.
09:54 -Il va à la ferme Saint-Simeon, par contre.
09:55 -Je sais que vous n'aimez pas Macron, c'est pour ça que je dis ça.
09:57 -Pourquoi vous dites que j'aime pas Macron ?
09:59 Je ne dis pas que je n'aime pas.
10:00 Il aurait fait mieux de rester à la banque.
10:03 -Vous vivez avec vos parents dans une caravane
10:04 parce que vous n'avez pas d'argent.
10:06 Les parents vous abandonnent.
10:07 Vous avez un temps été élevé par votre grand-mère maternelle.
10:10 Son compagnon vous apprend à braconner,
10:11 surtout à rester de marbre face aux gendarmes.
10:14 Qu'est-ce qu'il vous a appris ?
10:15 Qu'est-ce qu'il vous a dit ?
10:17 Qu'est-ce que vous retenez ?
10:18 -Je crois qu'il m'a appris la dureté, d'être dur.
10:20 -Ouais ?
10:22 -Je suis quelqu'un... Je crois que je suis fait comme ça.
10:25 Je crois que les paysans sont assez comme ça.
10:28 C'est solide.
10:31 Que ce soit dans l'amitié, que ce soit dans les valeurs,
10:35 dans ce que l'on est.
10:36 Je pense que c'est important d'avoir des racines et des valeurs.
10:40 -Vous dites que ça vous a servi face aux FBI.
10:42 -Ça m'a servi.
10:45 Ça m'a pas empêché d'aller en toupe.
10:47 Mais moi, je m'étais un grand parleur, ça se sait, je suis un taiseux.
10:53 Donc on parle pas beaucoup dans nos campagnes.
10:55 -Quand on grandit en Normandie,
10:56 on se retrouve arrêté par le FBI avec le logo "FBI",
11:00 comme dans les séries, qu'est-ce qui se passe ?
11:01 Comment ça se passe ?
11:03 -On se dit "on est dans la merde".
11:05 -Ça se passe comme dans les films ?
11:07 -En tout cas, la réalité est là.
11:13 Je crois que regarder au cinéma, c'est sympa,
11:16 le vivre, c'est autre chose.
11:17 Mais je crois qu'on peut parler que de ce que l'on vit.
11:20 Vous savez, il y a toute cette culture urbaine,
11:23 y compris dans le rap.
11:24 Moi, j'ai fréquenté Notorious B.I.G., Tupac.
11:27 Je crois que la culture française adore...
11:31 On parlait de Thug, de Sans André, dans la voyoucratie.
11:37 Mais la voyoucratie, c'est rien d'extraordinaire.
11:41 -On va faire une pause.
11:42 À quel moment vous fréquentez B.I.G. et Tupac ?
11:45 -New York, for life.
11:46 -C'était une boîte mythique.
11:49 -Boîte mythique, Pump it up, on fait la fête.
11:53 -Comment ça se passait avec eux ? Vous parliez de quoi ?
11:56 -C'est les gens de la rue, donc on parlait vrai.
12:00 -C'est l'époque où ils étaient amis ?
12:01 -Ouais, ouais, c'était amis, ouais.
12:03 C'était la bonne époque de New York,
12:06 enfin, rien à voir avec aujourd'hui.
12:10 -Ensuite, vous connaissez la DAS, les Afflina...
12:12 -J'ai grandi à la DAS.
12:14 -Ouais.
12:15 Et à un moment, vous vous dites "je vais monter à Paris, la capitale".
12:19 Qu'est-ce qui vous choque le plus
12:21 dans votre première vision du monde parisien ?
12:23 Qu'est-ce qui vous marque ?
12:25 -La grandeur, l'espace.
12:27 C'est le terreau normand, petit normand qui voit la ville.
12:32 Mais moi, je crois, je suis persuadé
12:35 que dans la vie de chacun ou de chaque individu,
12:40 c'est...
12:41 L'audace sourit aux audacieux.
12:45 Moi, je prends ça.
12:47 Je crois qu'il faut aller dans ce qu'on croit,
12:49 il faut avoir cette...
12:50 Il faut pas avoir peur.
12:52 La peur, elle sert pas à grand-chose.
12:53 Il faut y aller.
12:55 -C'est quoi le premier coup que vous faites à Paris ?
12:58 -J'ai vendu un immeuble dans la 16e rue Verdoret.
13:00 À l'époque, j'avais comme copine la fille du préfet de Guyane.
13:05 J'ai vendu l'immeuble, j'avais fait des plans,
13:08 j'ai vendu ça, j'avais pris 50 barres à l'époque.
13:12 Pas grand-chose, mais voilà.
13:14 -Quand même.
13:15 -À l'époque.
13:16 -Qu'est-ce que vous vous dites quand ça marche, votre premier coup ?
13:19 Vous vous dites que vous voulez faire ça de votre vie ?
13:22 -Non, je me dis que...
13:24 Il faut continuer, il faut essayer de...
13:27 Moi, alors, à contrario de ce qu'on pourrait croire,
13:31 l'argent m'intéresse pas, moi.
13:33 Je sais pas...
13:35 C'est pas quelque chose qui m'excite plus que ça, l'argent.
13:38 C'est comme une bain-clé avec de l'essence.
13:42 C'est le réservoir, ça vous donne les kilométrages.
13:44 -Qu'est-ce qui vous excite, alors ?
13:46 -Moi, je voulais sortir de la condition.
13:49 J'ai pas aimé ce que j'ai vu de mon père et de ma mère.
13:51 Ça m'a énormément déplu.
13:53 Donc j'ai voulu absolument sortir de cette condition.
13:57 La reconnaissance en soi-même, je m'en tape, moi.
14:00 Je crois pas à la notoriété,
14:03 je ne crois pas à ce côté "pump it up"
14:07 où on pense qu'on est quelque chose.
14:09 À la fin, c'est du chêne ou du sapin.
14:11 Donc je suis assez réaliste, moi, sur les choses.
14:13 -Il y a aussi une revanche sociale,
14:15 le fait d'avoir été considéré comme un vaurien,
14:17 d'être capable de se réinventer, d'inventer des choses...
14:20 -Un vaurien, je sais pas si j'étais considéré comme un vaurien.
14:23 Est-ce qu'on peut dire à un enfant qu'il est vaurien ?
14:26 On peut pas dire ça.
14:27 -En tout cas, quand on lit votre livre, c'est assez violent.
14:29 -Comment ? -Quand on lit le livre,
14:31 c'est assez violent.
14:33 Bien sûr que c'est violent.
14:34 -Ce que je veux dire par là, c'est, est-ce que ça,
14:36 quand on grandit comme ça,
14:38 quand on est tout le temps considéré comme quelqu'un
14:41 de basse extraction, qui est pas destiné à un grand avenir...
14:44 -Ca, c'est le problème de la France.
14:45 -Est-ce que ça permet de se réinventer ?
14:46 Est-ce que ça crée de l'inventivité, de l'imagination ?
14:49 -Je pense qu'on est formatés tous différents.
14:52 Je pense que...
14:55 L'enfance, c'est la base de tout.
14:58 Moi, j'ai des enfants,
15:01 l'amour qu'on peut porter à son enfant,
15:04 le droit et l'obligation qu'on a vis-à-vis de ses enfants.
15:08 Je pense que c'est un devoir absolu.
15:11 Je pense que l'enfance se forme.
15:13 Moi, mon père et ma mère,
15:15 le seul service qu'ils m'ont rendu, c'est...
15:18 Je ne pense pas que j'en serais là où j'en suis
15:20 si j'avais pas eu ce genre de parents.
15:23 Mais ça, c'est l'exception.
15:25 Parce que généralement, on peut regarder autour de nous...
15:30 Lorsqu'on est... On reste ça.
15:32 -Vous êtes très croyant.
15:35 -Je crois en Dieu, oui, absolument.
15:37 -Est-ce que le pardon, c'est important pour vous ?
15:40 -Moi, j'ai toujours pensé que s'il n'y avait pas eu la main de Dieu,
15:42 je n'aurais pas été sauvé.
15:44 Moi, je pense que Dieu existe et j'en suis intimement convaincu,
15:48 j'en suis la preuve vivante, avec le parcours que j'ai eu.
15:51 Est-ce que vous auriez pensé...
15:54 Je vous rappelle ma petite enfance.
15:56 Est-ce qu'on aurait pensé que j'aurais été aux Oscars ?
15:58 Est-ce qu'on aurait pensé que j'aurais fréquenté,
16:01 y compris Clinton, y compris cette ville-là,
16:04 et y compris aujourd'hui ?
16:07 Je crois que Dieu aide l'humour, en tout cas.
16:10 -En tout cas, petit, vous avez déroppé de l'argent de la quête
16:14 pour la redistribuer en bonbons aux copains de la DAS.
16:16 -Ouais, c'est vrai.
16:18 Ouais. Moi, j'aime les pauvres.
16:21 Je les aime bien. Je les donne à ma façon.
16:24 Alors j'en ai piqué un peu, c'est vrai.
16:27 J'ai payé la dose, donc à partir de ce moment-là,
16:30 je vais pas me flageoler.
16:31 Même si j'ai fait des G8, je vais pas me mettre des coups de ceinture.
16:35 -Est-ce que le fait d'avoir gagné l'argent que vous avez gagné,
16:39 bien ou mal, c'est pas le sujet,
16:42 est-ce que ça a guéri des choses chez vous ?
16:45 -Je sais pas si...
16:50 Je crois qu'on est tous véhiculés par la même chose.
16:55 On a besoin d'argent pour vivre, pour la condition sociale.
17:00 Mais je pense que souvent, lorsqu'on a énormément d'argent,
17:06 on peut s'égarer, on peut...
17:09 Moi, j'ai toujours...
17:11 Enfin, c'est peut-être d'où je viens.
17:15 Je pense qu'on revient à la petite enfance.
17:17 Je crois que jusqu'à la fin de mes jours, ça se passera comme ça.
17:20 Je pense que... Moi, la pauvreté me touche
17:25 et je pense que ça te donne un moyen,
17:28 mais tu vis toujours dans cette culpabilité de te dire toujours...
17:32 Ouais, je vis bien, mais quand je passe à côté,
17:35 que je vois quelqu'un qui est à la ramasse,
17:39 bien obligatoirement, ça me touche toujours.
17:43 Mais moi, de toute façon, je suis rien.
17:47 Je dis pas que je suis quelque chose.
17:49 Moi, ceux qui me parlent, c'est ceux qui... Voilà.
17:53 Alors, je suis sorti de la condition,
17:55 mais là où je me sens, où je me ressens,
18:00 c'est les gens qui sont du bitume, qui sont... Voilà.
18:03 La fragilité de la vie.
18:05 -Vos enfants, c'est des gosses de riches ou d'ex-pauvres ?
18:08 -C'est des gosses de riches, mais...
18:11 Avec des valeurs, avec des principes.
18:14 Alors, être riche, ça veut dire quoi ?
18:17 Tout est relatif, tout est...
18:19 Mais je pense que...
18:23 Je pense que la vie, elle est ni noire ni blanche.
18:27 Je pense qu'on veut tous se sortir des conditions.
18:30 Tu serais pas là en train de faire ton émission si tu croyais pas.
18:33 -Qu'est-ce qu'ils ont, vos enfants, que vous avez jamais eus ?
18:35 -L'amour. Parce que je les aime.
18:38 -Ils nous regardent, dites-leur.
18:41 -Je leur dis constamment. Je disais à ma fille tout à l'heure,
18:45 je lui disais que je l'aime.
18:47 Je pense que c'est la seule contribution
18:50 que des parents peuvent donner à leurs enfants, c'est de les aimer.
18:53 -Vous en pensez quoi de cette génération ?
18:56 -Elle est mal barrée.
18:59 -Pourquoi ?
19:01 -Je pense qu'on est dans un décalage,
19:04 on a perdu un sens des valeurs, un sens des principes.
19:09 Je pense qu'on est dans l'accès facile, dans...
19:13 On peut prendre mon exemple.
19:16 On aurait pris 30 ans en arrière,
19:19 avec le passif que j'avais, on m'aurait montré du doigt.
19:22 Aujourd'hui, on devient des légendes urbaines,
19:26 on devient des gens...
19:29 Le système des valeurs a dérogé.
19:31 -Que ça s'est inversé, en fait. -Oui, oui.
19:34 Mais je crois...
19:35 La consommation à l'état rapide le plus absolu,
19:40 on n'en a jamais assez.
19:42 Les Instagrams, j'ai 100 000 followers,
19:45 j'en ai 150 000, regarde-moi.
19:48 Oh, j'existe.
19:50 C'est le manque de confiance en soi.
19:53 Quand on existe, on n'a pas besoin de parler, on est là.
19:56 -Est-ce qu'aujourd'hui, une histoire comme la vôtre
19:59 est duplicable ?
20:00 -Non, aujourd'hui, c'est cramé, c'est fini.
20:03 C'est une époque qui révolue.
20:06 C'est peut-être pour ça qu'elle est aussi légendaire.
20:10 En tout cas, elle a autant de ressentis.
20:14 Elle parle à beaucoup de gens pour plein de raisons,
20:17 elle ne parle pas simplement par le fait de l'escroquerie.
20:20 Je pense que c'est une revanche sociale.
20:24 C'est quand...
20:25 Lorsque je fais canne avec Denisot et qu'on fait...
20:28 Qui aurait cru ?
20:29 Je crois que ça parle à beaucoup de gens.
20:32 -Michel Denisot a dit "Vous êtes un braqueur de cerveau".
20:36 -Tant que c'est les cerveaux que je braque, c'est pas très grave.
20:39 -On va faire un retour en arrière. Vous avez choisi une Madeleine de clic.
20:42 Les invités choisissent un souvenir de leur enfance
20:45 et vous, vous avez choisi ça.
20:47 -Il y a peu que ziquelards ! Tirez-vous !
20:50 ...
20:55 ...
21:01 ...
21:06 ...
21:11 ...
21:16 ...
21:21 ...
21:26 -Décryptez-nous cette scène.
21:28 -L'amitié avec tout son fondement.
21:31 Voilà.
21:33 -Il est dans mon top 5 des plus grands films de tous les temps.
21:38 -Pour moi, c'est...
21:41 Pareil, n'y mettez pas un copaque sur eux.
21:44 Il y a des amis qui montent et...
21:47 La fin est tragique.
21:51 -J'aimerais qu'on regarde un sujet.
21:54 On s'est posé une question très simple, c'est pourquoi les escrocs
21:57 nous fascinent tant, pourquoi les escrocs sont tellement populaires
22:00 au cinéma ? On regarde, on en parle juste après.
22:02 -On ne compte plus le nombre de séries et de films
22:05 qui ont été faits sur des arnaqueurs.
22:06 ...
22:16 -Mais depuis quelques années, on a vu apparaître un nouveau type de programme,
22:19 les documentaires sur des escroqueries.
22:20 Et ce sont de véritables cartons d'audience.
22:22 ...
22:25 Un succès qui n'est pas anodin, car en plus d'être représentatif
22:29 de la fascination qu'ont leurs portes, ces programmes renforcent l'imaginaire
22:32 autour des arnaqueurs.
22:33 -Vous m'avez vu, mais vous m'avez pas regardé.
22:35 -Il faut dire qu'on a souvent affaire à des personnages hors normes
22:37 dont le culot séduit.
22:39 -Tu me diras moi combien j'ai gagné ?
22:40 Si je te dis que je sais même pas moi-même, est-ce que tu vas me croire ?
22:43 -Mais derrière le bagout, l'image de Robin des Bois
22:45 ou le mythe du code d'honneur, la réalité est souvent toute autre.
22:48 -Y a ni honneur, ni peur aujourd'hui, c'est juste une jungle assez pragmatique.
22:52 Et puis aujourd'hui, on est face à des voyous qui sont rationnels.
22:55 On n'est plus dans le folklore, la bise, la coupe de champagne,
22:58 on est sur des gens qui veulent faire de l'argent.
23:00 Y a plus de sentiments, y a plus de romantisme.
23:02 -Ils finissent en tout cas le plus souvent
23:04 par être rattrapés par la justice.
23:06 Mais ça n'empêche pas pour autant la fascination.
23:08 Alors est-ce que c'est de les voir gagner beaucoup d'argent qui nous galvanise
23:10 ou parce qu'ils osent faire ce qu'on n'osera jamais faire ?
23:12 -Please, just give me back that money, please.
23:16 -Why are you being like this ? So dramatic.
23:18 -Une chose est sûre,
23:19 ils reflètent quelque chose de notre propre image.
23:21 Alors que ce soit en livre, sur grand écran ou au journal télévisé,
23:24 pourquoi les escrocs nous fascinent tant ?
23:26 -Pourquoi ça nous fascine tant ?
23:29 -Je pense que ça fascine parce que c'est la masse d'argent
23:33 et que les gens veulent en faire, mais ils ne prennent pas le risque d'en faire.
23:38 -Est-ce que vous, y avait des escrocs qui vous fascinaient plus jeune, des modèles ?
23:41 -Moi, je m'étais fasciné par quoi que ce soit.
23:43 Je suis un pragmatique.
23:45 Y a des gens que je respecte parce qu'ils méritent d'être respectés,
23:49 mais j'ai pas de fascination en général.
23:52 -Vous dites que Michael Mann était venu vous voir en cellule.
23:55 Michael Mann, c'est un réalisateur qui a inspiré Redouane Fahd.
23:59 Et je voudrais profiter juste de cette émission
24:00 pour rétablir quelque chose.
24:02 Contrairement à ce qui a été dit par erreur dans cette émission,
24:05 je tiens à rétablir la vérité judiciaire concernant Redouane Fahd
24:08 et rappeler qu'il n'a pas été condamné pour avoir tiré sur des policiers
24:11 ni pour avoir tué une policière.
24:12 Donc, je lui présente mes excuses avec toute ma bonne foi
24:14 parce que je sais qu'il nous regarde.
24:16 On est allé faire un tour sur vos réseaux, on a enquêté, on a fouillé.
24:19 C'est le clic sûr.
24:20 -On a cliqué sur vous, Christophe Rocancourt.
24:27 Christophe, le mystérieux sur son histoire.
24:28 -Il a été un aventurier qui a vécu sa vie comme il en vaut.
24:31 -Sur vos réseaux, on suit votre quotidien, qui a l'air bien dur.
24:34 -Petit séjour à Paris, Paris, Scandave.
24:36 -Un quotidien fait de petits voyages sans prétention.
24:39 -Moi, j'avais été en Birmanie.
24:41 Je suis déjà bien en place à Los Angeles.
24:43 J'étais à Hong Kong. On se part au Canada.
24:45 -Avec des petits messages qui nous donnent envie.
24:47 -Ça va ?
24:48 Voilà un bon moment en Suisse, comme d'habitude.
24:52 -En cliquant sur vous, on a pu mesurer votre renommée.
24:55 D'ailleurs, vous êtes accueilli comme une star au supermarché.
24:57 -M. Christophe, je suis fan de vous.
24:59 -Mais qui reste modeste.
25:00 -Je crois que je suis un mec assez simple, mais relativement fort.
25:04 -Ancien escroc, vous êtes désormais l'expert en la matière,
25:06 au point que l'on vous demande de noter les prisons
25:08 en mode... le guide du Métard.
25:11 -La prison la plus propre, c'était laquelle ?
25:13 -Florie.
25:14 -Mais votre passé n'est jamais loin,
25:16 car s'il y a un billet à prendre, vous êtes présent.
25:18 -Est-ce que t'es d'accord pour qu'on fasse un petit jeu ensemble ?
25:20 -Il y a quelque chose à tousser ou pas ?
25:21 -Et le jeu, ça vous parle.
25:23 D'ailleurs, si Pyramide revient, vous êtes prêts.
25:25 -Amour. -Naïf.
25:26 -Presse. -Baratin.
25:28 -Prison. -Solitude.
25:30 -Désormais, c'est le repenti, l'homme rangé des voitures,
25:32 que vous voulez montrer,
25:33 celui qui est interviewé par des médias mystérieux.
25:36 -La fin de ce podcast, les gars, qui a pas de nom,
25:38 on va l'appeler le "No Name Podcast".
25:39 -Médias dans lesquels on voit que vous avez changé,
25:41 puisque désormais, vous ne jurez que par deux mots.
25:43 -Moi, quand je fréquentais Mario Brando, j'avais un rapport humain.
25:46 On regarde le rapport humain.
25:48 On en revient au rapport humain.
25:49 Ce qui me fait kiffer aujourd'hui, c'est les rapports humains.
25:52 -Eh bien, du coup, on vous souhaite de bien beaux rapports humains.
25:54 -Christophe Rocancourt, en 2012, avait été condamné
25:58 huit mois de prison ferme pour abus de faiblesse
26:00 à l'encontre de la cinéaste Catherine Breillat.
26:02 Vous avez également dû payer 578 000 euros de dommages et intérêts.
26:07 En 2010, avant votre condamnation,
26:08 Catherine Breillat a témoigné sur cet abus de faiblesse
26:10 et avait dit alors "On est, nous, seulement dépouillés de son argent,
26:13 mais dépouillés de sa personne."
26:14 Est-ce que vous avez quelque chose à lui dire ?
26:16 -Pour quelqu'un qui a eu un abus de faiblesse,
26:20 faire un film sur son histoire avec Isabelle Hupert et Kool Chen,
26:25 qui a profité de l'autre.
26:27 -Vous regrettez pas ?
26:28 -Non, je...
26:32 Non, mais...
26:34 Si l'abus de faiblesse existe, entre parentheses,
26:38 j'étais relaxé partiellement.
26:39 On fait pas un film avec Isabelle Hupert et Kool Chen, je sais pas.
26:46 L'abus de faiblesse, il est juste pour moi.
26:47 -Rocancourt, 1 minute 30 pour un maximum de questions
26:52 et un maximum de réponses.
26:53 C'est parti, c'est l'interview qu'on t'arboure.
26:54 Si tu pouvais changer d'identité aujourd'hui,
26:57 tu choisirais laquelle ? -Roxader.
26:58 -Quelle est la personne la plus connue de votre répertoire ?
27:01 -Marlo Brando.
27:03 -C'est quoi votre dernière grosse dépense ?
27:06 -Euh... Dernière grosse dépense ?
27:09 Je sais pas...
27:12 Je sais pas.
27:14 -Est-ce que l'argent a fait votre bonheur ou votre malheur ?
27:16 -Bonheur.
27:18 -Si demain, vous disparaissez, à qui vous léguez tout ?
27:21 -Mes enfants.
27:23 -Quelle est la personne disparue qui vous manque le plus au monde ?
27:25 -Mon père.
27:27 -Est-ce que l'homme n'est mauvais ou le devient ?
27:29 -Le devient.
27:31 -Si Dieu existe, donnez-moi une raison pour que vous soyez acceptés au paradis.
27:34 -Je te pardonne.
27:36 -Dieu vous accueille, quels sont ses premiers mots ?
27:38 -T'as fait des conneries, mais ça va.
27:41 -Donnez-moi une raison pour que vous soyez acceptés en enfer.
27:43 -Aucune.
27:46 -Quel est le cauchemar dont vous vous souvenez tout le temps ?
27:49 -J'en ai pas.
27:51 -C'est quoi votre définition de la liberté ?
27:53 -Faire ce qu'on a envie de faire au moment qu'on en a envie.
27:57 -Quel est le moment de votre passé que vous aimeriez revivre ?
28:00 -Hum...
28:04 Peut-être l'Amérique, notorieuse bulle Tupac.
28:08 -Dans la peau de qui aimeriez-vous passer 24 heures ?
28:14 -Le pape.
28:18 -Quel est le moment que vous voulez effacer de votre vie ?
28:21 -Le placard.
28:26 Christophe Reconcour, merci.
28:28 Merci à tous !