Projet de loi sur la fin de vie et Européennes

  • il y a 7 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Jean-Michel Fauvergue, Loïc Guerin, Annie Vallée, co-présidente de l’association “Le Choix citoyen pour une mort choisie”, Géraldine Laborde, co-fondatrice de la coupe du monde de la chocolatine et du pain au chocolat, et présidente de l’association organisatrice et Luc Gras, politologue

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-03-11##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 On espère que vous avez passé un excellent week-end, nous aussi.
00:00:09 Bonjour Philippe David.
00:00:10 Bonjour Cécile de Ménibus.
00:00:12 Ce week-end fut bon mon cher Philippe.
00:00:13 Alors ce week-end fut excellent à un petit delta près.
00:00:16 Parce qu'on avait un pharmacien, vous vous rappelez, comme vraie voix du jour, comme
00:00:19 auditeur, Samy, la semaine dernière.
00:00:21 Et j'essaye d'avoir un médicament depuis plusieurs jours, je n'arrive pas à l'avoir
00:00:26 quelle que soit la pharmacie.
00:00:27 Et hier je suis allé à la pharmacie de garde, les trois personnes avant moi, il n'y avait
00:00:31 pas les médicaments pour eux non plus, y compris de la moxiciline, un antibiotique.
00:00:34 Alors comme je vois l'état de la France, je me dis que finalement, la Pologne de Jaruzelski
00:00:38 où un sandwich c'était deux tickets de pain et un ticket de jambon, ça marchait finalement
00:00:42 pas si mal.
00:00:43 C'était vraiment ça que vous demandiez ? Je croyais que c'était du Viagra, une mauvaise
00:00:47 langue.
00:00:48 Ne racontez pas votre vie à l'antenne Philippe.
00:00:50 Je n'ai pas besoin de ce type d'artifice.
00:00:53 On a étonné de votre parole, à votre âge tout de même, vous devriez être au but.
00:00:57 Il y a des gens très bien qui en prennent.
00:01:00 Oui c'est sûr, des SK par exemple.
00:01:02 Ben lui en revanche il faut qu'il arrête.
00:01:05 On n'est pas tous égaux, c'est pas ça.
00:01:08 En tout cas, ce numéro de téléphone face auquel vous êtes tous égaux, 0 826 300
00:01:13 300, vous pouvez bien sûr l'utiliser.
00:01:15 Aude vous attend bien entendu pour vous accueillir.
00:01:19 Et allez, le sommaire de cette émission, Emmanuel Macron dévoile les contours du futur
00:01:24 projet de loi sur la fin de vie, une aide à mourir très encadrée, réservée aux
00:01:27 personnes atteintes de maladies incurables, aux souffrances impossibles à soulager, si
00:01:32 le pronostic vital est engagé, à court ou à moyen terme, à la condition aussi que
00:01:37 le patient soit capable d'un total discernement Philippe.
00:01:39 Alors parlons vrai, est-ce que la France n'est pas en retard dans ce domaine ? Nombre de
00:01:42 nos compatriotes devons partir à grands frais en Belgique ou en Suisse pour abréger leurs
00:01:47 souffrances.
00:01:48 Est-ce au contraire qu'on met le doigt dans un engrenage dangereux et qu'on ne doit pas
00:01:52 toucher à la vie humaine ? Ou enfin, est-ce que vous préférez un référendum plutôt
00:01:56 qu'une loi dans ce domaine ? Et faut-il légaliser l'euthanasie et le suicide assisté ? Pour
00:02:00 le moment sur Twitter, j'ai un problème de Twitter, on vous dira le score dans quelques
00:02:05 instants.
00:02:06 Absolument, et on va en parler avec notre expert Annie Vallée, coprésidente de l'association
00:02:10 Le choix citoyen pour une mort, mort choisie.
00:02:13 Et puis le coup de projecteur, c'est à 18h30, est-ce une nouvelle forme de bipartisme en
00:02:17 France ? Ce week-end, la tête de liste Renaissance aux élections européennes, Valérie Ayer,
00:02:22 a tenu son premier meeting devant une bonne partie du gouvernement.
00:02:25 Ses propos visant l'ERN et son analogie avec la seconde guerre mondiale ont alimenté
00:02:30 la chronique politique.
00:02:31 Et dans ce contexte, les autres parties ont bien du mal à se faire entendre et à percer
00:02:35 dans les intentions de vote, Philippe.
00:02:37 Alors parlons vrai, est-ce que pour vous ces élections européennes se résument à
00:02:39 un duel Renaissance versus Rassemblement National ? Est-ce que les autres listes manquent
00:02:44 de propositions concrètes pour être un peu plus entendues ? Ou est-ce que les médias
00:02:48 n'en font que pour Renaissance et l'ERN ? Est-ce que c'est pas un peu le remake de
00:02:52 2017 et 2022 où un duel Macron-Le Pen était annoncé dès le début de la campagne ? Et
00:02:57 à cette question européenne, Renaissance et l'ERN confisquent-ils le débat ? Vous
00:03:01 dites oui à 68%.
00:03:02 On attend vos avis au 0826-300-300-C-HAUTE dans une forme olympique en ce lundi 11 mars
00:03:08 qui vous prendra.
00:03:09 Et Luc Grasse avec NeuPolitologues, on vous souhaite la bienvenue, les vraies voix jusqu'à
00:03:12 19h.
00:03:13 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:15 Philippe Bilger, le président de l'Institut de la Parole et la parole bien pendue j'espère
00:03:20 aujourd'hui Philippe.
00:03:21 Voilà, ma chère Cécile, est-ce que dans la mesure où on va aborder en détail l'aide
00:03:27 à mourir, est-ce que vous me permettez de manière parfaitement spontanée de changer
00:03:33 en quelque sorte mon point de vue du procureur ?
00:03:36 Absolument.
00:03:37 Parce que je ne voudrais pas bouleverser une émission qui l'est déjà beaucoup avec
00:03:41 l'arrivée du remarquable I.R.1 mais qui remplace la non moins remarquable Virginie
00:03:46 Calmel.
00:03:47 Qui a eu un petit souci à qui on pense et qu'on embrasse.
00:03:49 Et qu'on embrasse bien fort.
00:03:50 Et donc vous avez, j'ai droit à votre indulgence.
00:03:53 Absolument.
00:03:54 Excusez-moi mais le changement c'est maintenant.
00:03:55 Voilà.
00:03:56 Il faut qu'il politise tout lui, c'est pas possible.
00:03:59 Jean-Michel Fauvergue avec nous, ancien patron du RED et ancien député et auteur de ce
00:04:02 livre "Les hommes en noir" publié chez Plon.
00:04:04 Bonjour Jean-Michel Fauvergue.
00:04:05 Comment ça va ?
00:04:06 Ça va bien.
00:04:07 Moi je ne change pas mon biais et mon point de vue parce que je ne sais pas faire comme
00:04:11 ça ou débotter.
00:04:12 Donc je vais rester sur ce que j'avais prévu.
00:04:16 Et la voix, la vraie voix du jour au lastminute.com, Loïc Guérin.
00:04:21 Merci beaucoup d'être avec nous, avocat pénaliste.
00:04:24 Ça va Loïc ?
00:04:25 Ça va Loïc ?
00:04:26 Ça va, j'ai réussi à me guérir, j'ai réussi à me parquer, tout va bien.
00:04:28 On l'appelle le sauveur dans le métier mais c'est pour plein de raisons.
00:04:31 Allez, notre vraie voix du jour, Romina, est avec nous de Vic en bigore.
00:04:38 Bonjour Romina.
00:04:39 Bonjour Romina.
00:04:40 Bonjour.
00:04:41 Bienvenue.
00:04:42 De quoi parlons-t-on avec vous dans un instant ?
00:04:43 Des écoles rurales et des personnes âgées qui sont à l'abandon.
00:04:47 Déjà vous avez un très joli prénom qu'on aime beaucoup.
00:04:49 Vous ne bougez pas.
00:04:50 Comme dirait Romina Power.
00:04:51 Avec Elbano.
00:04:52 Exactement.
00:04:53 Et direction le répondeur 0826 300 300.
00:04:56 Bonjour Jean.
00:04:57 Je suis ancien parisien, je suis venu m'installer à proximité de Montuc dans le Lot et je
00:05:08 suis scandalisé par l'attitude de certains villageois, non pas villageois, des gens des
00:05:14 villes qui viennent s'installer à la campagne et qui sont révoltés parce que les agriculteurs
00:05:21 font du bruit, parce qu'ils traitent, parce qu'ils font de la boue, parce que le coq chante,
00:05:28 mais qui reste en ville, qui reste en ville à la pollution et on klaxonne des voitures
00:05:34 et aux embouteillages.
00:05:35 Voilà, je vous souhaite une bonne journée.
00:05:39 Au revoir.
00:05:40 Au bon accueil, bonjour.
00:05:41 Oui.
00:05:42 Il n'y a pas tort.
00:05:43 Vous connaissez Montuc dans le Lot ?
00:05:44 Non, non.
00:05:45 On avait beaucoup parlé dans le Petit Rapporteur il y a quelques années.
00:05:47 Oui, mais ne croyez pas que vous pourrez sortir vos absurdités.
00:05:51 C'est votre regard qui marche.
00:05:52 C'est votre regard qui marche.
00:05:53 Non, mais il y a totalement raison.
00:05:57 Moi, je trouve qu'il y en a.
00:05:59 D'ailleurs, je pense qu'on va un jour être obligé de réagir sur le plan législatif
00:06:05 pour empêcher des actions contre les effets de la nature, les coques, les cloches, comme
00:06:11 dit, ça ne faisait pas partie de notre tradition et du bonheur d'être réveillé par des animaux.
00:06:19 Alors, Philippe, il y a deux solutions.
00:06:22 Soit on ne va pas à la campagne dans ce cas-là, soit on bouffe le coque.
00:06:26 Ça aussi, c'est une solution.
00:06:27 Non, on ne le laisse.
00:06:28 On ne le laisse.
00:06:29 On le laisse gambader.
00:06:30 Il y a une loi qui devrait être proposée là-dessus.
00:06:37 Je ne sais pas où on en est d'ailleurs, cette loi.
00:06:41 On verra.
00:06:42 Loïc Guérin, allez faire un procès à quelqu'un parce que c'est vache sante ou qu'ils ont
00:06:48 un coque.
00:06:49 C'est vrai que la justice n'est pas débordée.
00:06:50 On s'ennuyait.
00:06:51 Et ce n'est pas comme si on ne le savait pas.
00:06:54 Oui, puis c'est paradoxal et un peu piquant quand on a un urbain qui vient à la campagne
00:06:59 pour trouver un peu de calme.
00:07:00 Il a vécu dans les bruits parisiens, lyonnais ou autres.
00:07:04 Ça laisse un peu rêveur.
00:07:05 Il faudrait être sûr de ne pas être jugé par des cloches aussi.
00:07:09 Ou défendu.
00:07:10 Au barreau, c'est quasiment inconvaincant.
00:07:13 Ou des galines à ses.
00:07:15 Allez, le 0826 300 300 avec Romina de Vicambigor.
00:07:21 Romina, vous vouliez parler de ruralité.
00:07:24 Justement, on y retourne.
00:07:25 Mais pour des raisons de fermeture d'écoles et de gestion des personnes plus âgées,
00:07:31 en fait.
00:07:32 Oui, voilà.
00:07:33 Oui, je voulais pousser un coup de gueule.
00:07:35 C'est vrai que je voulais m'adresser à M.
00:07:38 Macron et à M.
00:07:39 Attal pour leur dire d'arrêter de fermer les écoles rurales pour les transformer en
00:07:42 résidences senior.
00:07:43 Quel paradoxe, puisque ils disent vouloir relancer la natalité en France.
00:07:49 Dernièrement, nous avons reçu des questionnaires pompeux sur la mobilité en territoire rural.
00:07:54 Alors moi, je me demande, espérez-vous sérieusement que nos anciens se déplacent jusqu'en ville
00:07:58 seul en trottinette électrique?
00:08:00 Mais je me dois de vous rappeler, M.
00:08:04 Macron, M.
00:08:05 Attal, que les spermatozoïdes, eux, sont plus mobiles, loin de la pollution urbaine.
00:08:09 Alors maintenez nos écoles rurales.
00:08:11 Je vous assure que le sol y est asserti pour pouvoir grandir et s'épanouir les futurs
00:08:16 citoyens de notre République.
00:08:18 Elle a bien raison Romina.
00:08:20 Philippe Bulger.
00:08:21 Je ne connaissais pas le problème des écoles rurales, mais je pense qu'il s'inscrit dans
00:08:26 une forme de désertification contre laquelle on veut lutter.
00:08:31 Mais elle a tout à fait raison Romina.
00:08:33 Ça, M.
00:08:34 Fauvergue.
00:08:35 Oui, bien sûr qu'elle a raison.
00:08:36 Il faut maintenir ces établissements, mais à la condition qu'il y ait des petits enfants
00:08:40 à mettre dedans.
00:08:41 Parce qu'en réalité, l'école, c'est ça.
00:08:43 L'école, c'est un établissement dans lequel on va mettre des enfants pour enseigner.
00:08:49 Et s'il n'y a pas d'enfants, et s'il y a effectivement un problème de population au niveau rural,
00:08:55 il faut trouver des solutions différentes.
00:08:56 Il faut le faire à la poule, c'est ça.
00:09:00 C'est ça.
00:09:01 C'est un vrai problème.
00:09:02 Un vrai problème, c'est aussi l'aménagement du territoire.
00:09:05 Loïc Guérin.
00:09:06 Moi, je l'ai connu puisque je viens du Jura.
00:09:08 Et dans mon Jura natal, c'est des petites communes de 500-600 habitants.
00:09:11 Effectivement, les classes ferment les unes après les autres, ce qui oblige les parents
00:09:15 à les mettre dans des bus pour les rassembler dans des établissements qui n'ont pas toujours
00:09:18 les moyens de bien les accueillir.
00:09:19 On fait des usines à enseignement qui ne sont pas nécessairement bonnes.
00:09:21 Sur le nombre, il y a toujours eu ça.
00:09:23 Il y a un siècle, on avait des écoles de quelques-uns.
00:09:26 Pour autant, on arrivait à le faire.
00:09:28 Simplement, c'est une question de moyens.
00:09:29 On veut un enseignant par...
00:09:30 Et de volonté.
00:09:31 Exactement.
00:09:32 Si on veut 30 élèves par classe, on ne les aura pas.
00:09:34 Il y a des maires qui réussissent des tours de force en augmentant les...
00:09:38 faisant venir des élèves pour augmenter le nombre de classes.
00:09:42 Il y a aussi des regroupements entre communes.
00:09:44 Moi, l'endroit où...
00:09:46 Enfin, dans les Pyrénées-Orientales, il y a 4-5 communes qui se sont regroupées pour
00:09:51 faire vivre une école.
00:09:53 Alors, ce n'est pas des gros établissements, comme tu disais Loïc, mais ça permet de
00:09:57 faire vivre une seule école plutôt que 5 qui sont destinées à être fermées.
00:10:02 Ça casse d'esprit.
00:10:04 Merci Romina pour ce sujet important.
00:10:07 Vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour.
00:10:09 Vous intervenez comme vous voulez.
00:10:10 Bien sûr, c'est Kik qui l'a dit.
00:10:12 C'est le premier de la semaine.
00:10:14 Et là, vous avez à peu près 50 minutes pour lire les journaux.
00:10:19 Et les ratiboiser, les 3.
00:10:22 Bingo !
00:10:23 Allez, vous restez avec nous dans un instant.
00:10:24 Les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu et le réquisitoire.
00:10:28 Le nouveau réquisitoire.
00:10:29 Le nouveau réquisitoire, ma chère Féfile, mon cher Philippe.
00:10:32 Écrire ne justifie pas tout.
00:10:34 On en parle dans un instant.
00:10:35 On vous souhaite la bienvenue avec ce numéro 0 826 300 300.
00:10:38 On est ravis de vous retrouver et merci de votre fidélité à Sud Radio.
00:10:42 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:48 Avec les vraies voix, ça n'est jamais un lundi comme les autres.
00:10:50 On vous le dit tout de suite.
00:10:51 Il est toujours très différent parce qu'autour de la table, ils sont toujours très différents
00:10:55 à part Philippe Bilger.
00:10:56 Non, non, non, non, non, non.
00:10:59 Philippe Bilger n'est pas égal à lui-même.
00:11:01 Philippe Bilger dit un truc, il peut, 15 jours après, dire "pardon, je me suis trompé, j'ai
00:11:05 dit une bêtise, j'ai été idiot", ce qui est assez rare.
00:11:07 "Pardon, une fois j'ai dit du bien de vous, je l'ai rétracté quelques coups de tonnerre."
00:11:12 Là, vous les avez rectifiés tout de suite.
00:11:14 Oui, Guérin est avec nos pénalistes.
00:11:16 Il faut toujours un pénaliste autour de la table.
00:11:19 C'est encore très justice aujourd'hui, avec Jean-Michel Fauverg, ex-bon patron du Red.
00:11:25 Franchement, justice à fond.
00:11:27 Justice imminente.
00:11:28 Je peux vous appeler Monsieur le Commissaire ou pas ?
00:11:31 Ben ouais, Cécile, mais enfin, on est dans une émission radio, il faut se tenir quand
00:11:36 même.
00:11:37 Vous êtes commissaire, non ?
00:11:39 Oui.
00:11:40 Commissaire, commissaire ou commissaire général ?
00:11:42 On dit Monsieur le Commissaire ou commissaire général ?
00:11:44 On dit rien, on dit Jean-Michel.
00:11:47 Jean-Mi.
00:11:48 Jean-Mi.
00:11:49 Il faut dire qu'il est assez particulier.
00:11:53 C'est pour ça qu'ils en voulaient plus, ils nous l'ont envoyé.
00:11:57 Allez, 0826 300 300, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:01 Dans un instant, de quoi parle-t-on ?
00:12:02 De ces cinq morts dans le Gard et les Roses et trois disparus aussi toujours recherchés
00:12:06 après les intempéries de ces annonces d'Emmanuel Macron sur la fin de vie et puis d'Oppenheimer
00:12:11 multi-récompensé aux Oscars hier soir.
00:12:13 En trois mots, ça donne intempéries, incurable et Oscars.
00:12:16 On en parle dans un instant.
00:12:17 Tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:12:19 Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:12:24 Merci mes chefs animateurs de m'avoir permis le bouleversement non seulement de mon sujet
00:12:30 mais de l'ordre de mes priorités.
00:12:33 Je voudrais dire en effet qu'écrire ne justifie pas tout.
00:12:38 Lorsqu'on voit la soeur de Xavier de Ligonnès sortir un livre et être interrogé à l'émission
00:12:45 du samedi soir avec Léa Salamé dont je n'ai jamais raffolé, peu importe d'ailleurs,
00:12:51 on ne m'a pas demandé mon avis, je trouve que lorsqu'elle vient sortir cette absurdité
00:12:59 que les enfants de Xavier Ligonnès ne sont pas les bons en quelque sorte et que c'est
00:13:04 une autre famille dont les enfants ont été tués et qu'elle ne s'est pas précisée
00:13:09 au nom de quoi elle sort ce délire, je trouve que l'écriture tout de même devrait imposer
00:13:17 une forme de prudence et appeler un questionnement plus vigoureux de la part de ceux qui font
00:13:24 la promotion d'un tel livre.
00:13:26 Je veux dire, le scandale en lui-même ou l'absurdité ne sont pas porteurs de vérité.
00:13:34 Je sais bien que j'en fonce une porte ouverte, le promotionnel généralement est médiocre.
00:13:39 Mais là, il y a des limites.
00:13:41 Jean-Michel Fauvergue.
00:13:42 Écoutez, si vous voulez lire quelque chose d'intéressant, en particulier un roman sur
00:13:48 Xavier Dupont de Ligonnès, achetez le livre "Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de
00:13:53 Ligonnès" par Romain Pouertolas.
00:13:55 Romain Pouertolas est un ancien capitaine de police que j'avais sous mes ordres et
00:13:59 qui est maintenant un romancier à succès et qui vous fait toute une démonstration,
00:14:04 toute une enquête fictive évidemment sur Xavier Dupont de Ligonnès et qui est pas
00:14:09 mal fouillé.
00:14:10 Certainement plus pertinente que le livre, vous voulez dire ?
00:14:13 En tout cas plus sympathique.
00:14:14 C'est un gars qui s'est permis de vous faire de l'ombre comme ça, il est très
00:14:18 bon à lire.
00:14:19 Moi je l'aurais viré tout de suite.
00:14:21 Non, non, j'aime beaucoup Romain.
00:14:22 Loïc Guérin.
00:14:23 Il y a un peu quelque chose de symbolique là derrière, me semble-t-il.
00:14:26 Enfin, je n'ai pas vu l'émission ni évidemment lu le livre, ce que j'entends bien, évidemment
00:14:30 on continue à faire.
00:14:31 Mais il y a le spectacle qui prime sur le reste.
00:14:34 On est dans une société de spectacle un peu excessive.
00:14:36 T'as des bilans.
00:14:37 Allez, merci beaucoup Philippe, je gère tout de suite les 3 mots dans l'actu avec
00:14:40 Félix Mathieu.
00:14:41 3 mots dans l'actu, les vrais voix Sud Radio.
00:14:45 3 mots dans l'actu Félix qui sont intempéries, incurables et Oscars.
00:14:49 Le bilan des intempéries monte à 5 morts dans le Gard et désormais les rôles et
00:14:52 recherches se poursuivent aujourd'hui pour tenter de retrouver 3 personnes portées disparues.
00:14:56 Emmanuel Macron dessine les contours d'un projet de loi fin de vie à la française
00:15:00 avec une aide à mourir sous de strictes conditions pour les patients atteints de maladies incurables.
00:15:04 Et puis Oppenheimer a détonné aux Oscars cette récompense dont le meilleur film,
00:15:09 la française Justine Trier, son Anatomie d'une chute, continue leur moisson avec
00:15:13 cette fois le meilleur scénario.
00:15:14 Les vrais voix Sud Radio.
00:15:18 Les autorités annoncent à l'instant un 5ème mort, cette fois dans l'Héros, après
00:15:22 les 4 déjà recensés dans le Gard, tous emportés dans leur voiture par les rivières
00:15:26 encrues.
00:15:27 Tout était mis en place aujourd'hui pour tenter de retrouver les 3 personnes portées
00:15:31 disparues dans le Gard et l'Ardèche.
00:15:32 Parmi eux, 2 enfants dans une voiture au moment de traverser un pont submersible.
00:15:37 Le corps de leur père a été retrouvé ce matin.
00:15:39 200 pompiers et gendarmes mobilisés dans le Gard.
00:15:42 Les recherches ont repris dès ce matin, explique le lieutenant-colonel des sapeurs-pompiers
00:15:46 du département, Eric Agrigné.
00:15:47 Le dispositif a été réengagé depuis ce matin, 7h30, avec d'importants moyens, des
00:15:53 moyens techniques, avec des équipes drone, des équipes de chiens, des équipes cynotechniques,
00:15:59 beaucoup de sauveteurs en eau vive, une quarantaine environ, et bien sûr des trous à pied.
00:16:04 Ce dispositif vise à couvrir une zone d'environ 8km sur 2 berges à partir du point de départ,
00:16:11 l'endroit où on a perdu le véhicule, jusqu'environ au pont Saint-Nicolas.
00:16:15 La décrue nous permet d'accéder aujourd'hui à des endroits qu'il ne l'était pas hier.
00:16:20 Eric Agrigné des pompiers du Gard au micro AFP d'Isisperc.
00:16:23 Et puis le 2ème mot incurable, la bataille du projet de loi sur la fin de vie est lancée.
00:16:27 Emmanuel Macron donne les grandes lignes de ses arbitrages sur le futur modèle français
00:16:31 de la fin de vie avec la possibilité d'une aide à mourir sous de strictes conditions,
00:16:36 une maladie incurable, des souffrances impossibles à soulager, le pronostic vital engagé à
00:16:40 court ou moyen terme, le total discernement du patient qui s'injecterait lui-même la
00:16:44 substance létale, sauf s'il ne le peut pas, annonce saluée en tout cas par les partisans
00:16:49 de l'aide active à mourir.
00:16:50 En revanche, l'église et une partie de la droite s'en indignent.
00:16:53 On va en reparler évidemment dans un instant avec le grand débat des vrais voix.
00:16:55 Et 3ème mot, Oscar avec le sacre d'Oppenheimer hier soir.
00:16:59 Le film de Christopher Nolan sur l'inventeur de la bombe atomique obtient 7 récompenses.
00:17:03 Les Oscars du meilleur film et de la meilleure réalisation notamment pour Oppenheimer.
00:17:16 De son côté, la française Justine Trier poursuit sa moisson de récompenses pour son
00:17:20 anatomie d'une chute.
00:17:21 Vous aviez déjà frappé votre mari ? Non.
00:17:23 Non, jamais ? C'est bien ce qui s'est passé.
00:17:25 Vous êtes violente ! Oui, je suis violente !
00:17:28 Après La Palme d'or, Rakan et le César du meilleur film, l'anatomie d'une chute,
00:17:33 l'autopsie d'un homme et d'un couple aussi obtient l'Oscar de la meilleure réalisation.
00:17:37 Autre récompense, le meilleur film international pour la zone d'intérêt, l'histoire d'une
00:17:43 famille nazie qui fait sa vie dans sa maison et son jardin à côté du camp de concentration
00:17:46 d'Auschwitz.
00:17:47 L'actualité entre Israël et Gaza s'est invitée dans le discours en tribune du réalisateur
00:17:52 britannique Jonathan Glaser.
00:17:53 Tous nos choix ont été faits pour refléter le présent et nous y confronter, non pas
00:17:57 pour dire "regardez ce qu'ils ont fait à l'époque", mais plutôt "regardez ce
00:18:01 que nous faisons aujourd'hui".
00:18:03 Notre film montre le pire de la déshumanisation.
00:18:05 Elle a façonné notre passé et notre présent.
00:18:08 En ce moment même, nous nous trouvons ici en tant qu'hommes qui refusons que la judéité
00:18:12 et l'holocauste soient détournés par une occupation qui a conduit à tant de conflits
00:18:16 pour tant de personnes innocentes.
00:18:18 Qu'il s'agisse des victimes du 7 octobre en Israël ou de l'attaque en cours à Gaza,
00:18:23 toutes ces victimes de déshumanisation, comment résister ?
00:18:26 Jonathan Glaser, réalisateur de la zone d'intérêt Oscar du meilleur film international.
00:18:31 Enfin, la meilleure chanson revient au film Barbie et à "What was I made for" de Billie Eilish.
00:18:37 Billie Eilish, meilleure chanson au nez à la barbe, si j'ose dire, de Ryan Gosling,
00:18:48 alias Ken du film Barbie, qui était également nommé, qui a néanmoins, même si ce n'est
00:18:53 pas lui qui a obtenu le prix, livré une prestation très remarquée, tout de rose vêtue.
00:18:57 Ce n'est pas lui qui l'a eue, mais ça reste le film Barbie.
00:19:07 J'adore Billie Eilish, j'aime beaucoup ce qu'elle fait cette jeune femme.
00:19:11 J'ai beaucoup aimé le meilleur acteur dans "Open Nightmare" aussi, qui a fait...
00:19:17 Vous l'avez vu le film ?
00:19:18 Je l'ai vu, absolument, ma chère Cécile.
00:19:21 Et deuxième élément, la zone d'intérêt, c'est glaçant, mais c'est le responsable
00:19:27 du camp qui vit juste à côté.
00:19:29 C'est fondamental.
00:19:31 Et on a beau dire Ryan Gosling, qui est derrière l'actrice dans la salle et qui se met à chanter
00:19:38 Ken, on a beau dire, ces Américains, ils sont doués pour le divertissement.
00:19:43 Ça c'est sûr que nous, c'est moins bien.
00:19:45 Vous avez vu lequel des films ?
00:19:47 Aucun.
00:19:48 "Anatomie d'une chute".
00:19:49 Et alors, vous avez aimé ?
00:19:50 Oui, j'ai beaucoup aimé.
00:19:52 C'est un film dans la tradition de certains films comme "Garde à vue", ça m'a rappelé
00:19:59 ça.
00:20:00 Le procès, ça ressemble pas à un procès tel qu'il est fait dans le réel, mais c'est
00:20:09 vraiment atypique et c'est prenant.
00:20:11 On ira le voir au cinéma avec Loïc Guérin, parce que nous on ne l'a pas vu.
00:20:16 On se fera des petits cornets, avec des petits trucs à manger.
00:20:21 On fera comme ça.
00:20:22 Des popcorns ?
00:20:23 Oui, des petits cornets de pop-pop.
00:20:25 Je cherchais le mot.
00:20:26 Merci Philippe Bilger.
00:20:27 Pourrait-il affairer une voisin qui ne pourra pas écouter tout ce qu'il entend de sa bâche
00:20:31 à côté ?
00:20:32 Vous savez, il n'y a plus la dame qui distribue des micros.
00:20:34 Il y a toujours les popcorns par terre.
00:20:37 Si je vous dis depuis quand je peux aller au cinéma...
00:20:39 Attention, plus de lits aussi.
00:20:42 C'est des "Pretty Woman", c'est pour vous dire comme ça fait longtemps.
00:20:45 Allez, vous restez avec nous dans un instant le grand débat du jour, dans un entretien
00:20:49 conjoint exclusif pour la Croix et Libération.
00:20:51 Emmanuel Macron a donc annoncé un projet de loi en avril pour une aide à mourir.
00:20:56 Mon cher Philippe.
00:20:57 Oui, et est-ce que la France n'est pas en retard dans ce domaine quand des Français
00:21:01 doivent partir à grands frais en Belgique ou en Suisse pour mettre fin à leur souffrance ?
00:21:05 Est-ce que vous pensez au contraire qu'on met le doigt dans un engrenage dangereux parce
00:21:08 qu'on ne doit pas toucher à l'aide humaine ?
00:21:10 Est-ce que vous préférez qu'il y ait un référendum plutôt qu'une loi ?
00:21:12 Et à cette question, faut-il légaliser l'euthanasie et le suicide assisté ?
00:21:16 Vous dites non à 65%.
00:21:18 Vous voulez réagir au datant de vos appels au 0 826 300 300.
00:21:22 Et ça mérite un débat aussi sur Sud Radio avec Annie Vallée qui sera avec nous, coprésidente
00:21:26 de l'association "Le choix citoyen pour une mort choisie".
00:21:30 Bonsoir Madame, merci d'être avec nous.
00:21:31 Petite question, cette loi pourrait-elle vraiment être égalitaire ?
00:21:36 Oui, si le moyen terme indiqué par le président Macron correspond à un pronostic idale,
00:21:42 de plus d'un an, pour quelqu'un malade, atteint de maladie dégénérative, pourront
00:21:47 bénéficier.
00:21:48 On en parle dans un instant.
00:21:49 Rester avec nous, on revient, on fait une petite pause et dans quelques minutes on sera
00:21:55 avec vous.
00:21:56 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:22:00 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix, le retour c'est lundi, tous
00:22:04 les jours de 17h à 19h.
00:22:07 On est ravis de vous accueillir, on sait que vous êtes de plus en plus nombreux, on vous
00:22:11 remercie, vous nous regardez aussi sur notre chaîne YouTube, c'est le moment de clic,
00:22:15 si vous n'êtes pas abonné, allez-y, ça fera plaisir et comme ça on pourra vous
00:22:20 faire des coucous.
00:22:21 Et tout de suite, avec nos vraies voix du jour, Philippe Bilger, Loïc Guérin et Jean-Michel
00:22:26 Fauvergue et vous, au 0826 300 300, le grand débat du jour.
00:22:29 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:33 Il faut que nous ayons légiféré sur la fin de vie et sur une aide active à mourir
00:22:38 avant la fin du quinquennat.
00:22:39 La majorité est très fière de pouvoir porter ce texte.
00:22:41 L'égalisation de l'euthanasie poserait des tas de problèmes, moi j'y suis très opposé.
00:22:45 Il faut pouvoir y accéder sur notre territoire.
00:22:47 Le suicide assisté, là Emmanuel Macron a fait un choix de mots particulièrement précis.
00:22:52 Tous les pays qui ont légalisé l'euthanasie ont connu des dérives.
00:22:55 Question d'égalité aussi, puisque certains d'entre eux vont en Suisse, vont en Belgique
00:22:59 pour recourir à une aide active à mourir.
00:23:01 Ça va faire parler parce que la société est divisée selon les convictions de chacun,
00:23:04 mais en tout cas c'est une évolution majeure.
00:23:05 Et donc Emmanuel Macron a dévoilé les contours du projet de loi sur la fin de vie, une aide
00:23:10 à mourir très encadrée, réservée aux personnes atteintes de maladies incurables,
00:23:14 aux souffrances impossibles à soulager si le progénostic vitale est engagé à court
00:23:20 ou à moyen terme, à la condition aussi que le patient soit capable d'un total discernement.
00:23:25 Alors parlons vrai, est-ce que la France n'est pas en retard dans ce domaine, on l'entendait,
00:23:28 puisque nombre de Français doivent partir à grands frais en Suisse ou en Belgique pour
00:23:31 abréger leurs souffrances.
00:23:33 Est-ce que vous pensez au contraire qu'on met le doigt dans un engrenage dangereux ? Ou
00:23:36 alors est-ce que vous préféreriez un référendum plutôt qu'une loi ? C'est un sujet de société
00:23:40 qu'on vous demande votre avis, et nous sur Sud Radio on vous demande votre avis, on attend
00:23:44 vos appels au 0826 300 300.
00:23:46 - Annie Vallée est avec nous, coprésidente de l'association Le Choix Citoyen pour une
00:23:51 mort choisie.
00:23:52 Bonsoir madame, merci d'être avec nous.
00:23:54 En direct, Philippe Bilger, sujet très épineux.
00:23:58 - Absolument, et je voudrais que vous me pardonniez pour une fois, je serai un peu plus long, mais
00:24:04 bien sûr je m'abstiendrai de poser une question à notre invitée et qu'elle ne vive pas ça
00:24:10 comme une offense.
00:24:11 D'abord, j'ai bien conscience que cela dépend de chacun de nous, de la conception qu'on
00:24:20 a de la vie et de la mort, peut-être de la transcendance ou non, premier point.
00:24:25 Le deuxième, c'est que je ne parviens pas à comprendre, mais ça existe bien sûr,
00:24:33 que dans ce qui relève de notre débat intime, de nos tréfonds profonds, des choix les plus
00:24:41 délicats, eh bien on a besoin de voir s'immiscer là-dedans l'Etat, les élus, l'appareil
00:24:51 officiel qui viendront nous dicter quelque chose que peut-être nous n'aurions pas envie
00:24:59 de faire si nous n'étions confrontés qu'à vous-même.
00:25:03 Troisième élément, il est plus politique, je trouve très surprenante de la part du
00:25:09 Président de la République, cette démarche qui consiste à dire, il l'a encore dit hier,
00:25:15 « Ah, je l'avais promis, par conséquent je respecte mes engagements », autrement
00:25:20 dit lorsque ça n'est pas nécessaire, il trouble nos vies par des projets de loi,
00:25:27 mais en revanche, alors que la France est confrontée à des défis de toute nature
00:25:33 considérables, là il ne considère pas que tenir ses promesses, ce serait obligatoire
00:25:39 de sa part.
00:25:40 Donc je finis là-dessus, mais je voudrais attirer votre attention sur le pardoxe suivant,
00:25:47 autrement dit les soins palliatifs qui constitueraient véritablement une solution alternative vont
00:25:54 être négligés et on aboutira peut-être demain à ce paradoxe qu'on sera plus vite
00:26:01 traité lorsqu'on voudra demander une aide active à mourir plutôt que lorsqu'on aura
00:26:08 du mal à se faire soigner dans un hôpital.
00:26:11 Jean-Michel Fauvergue.
00:26:12 Oui, alors rappelons effectivement, comme a dit Philippe, que c'est quelque chose de
00:26:17 l'intime, à la fois de l'intime pour soi, mais l'intime aussi pour sa famille, et des
00:26:22 familles qui souffrent beaucoup dans ce domaine-là et qui ont un positionnement différent.
00:26:27 Et donc il faut les écouter ces positionnements-là.
00:26:30 Je vais balayer d'un revers de main assez rapidement l'aspect politique des choses
00:26:35 qui a été développé par Philippe assez brillamment, mais je pense qu'on peut à la
00:26:41 fois, quand on est président de la République ou autre, responsable politique, traiter
00:26:45 de sujets qui sont des sujets économiques et des sujets importants pour la vie du pays,
00:26:50 et de ces sujets sociétaux.
00:26:52 On peut faire les deux totalement en même temps et de la même manière.
00:26:56 Maintenant, moi dans ce projet tel qu'il a été présenté, et dont beaucoup disent
00:27:04 que c'est une avancée, mais pas suffisante pour certains, peut-être qu'il va trop loin
00:27:09 pour d'autres, effectivement on est dans le débat, je pense qu'il y a un public qui
00:27:14 a été oublié, si je peux me permettre.
00:27:16 C'est le public des personnes qui sont au bout du rouleau, en bout de vie, mais qui
00:27:20 n'ont pas de maladie particulière, mais qui sont juste usées, parce qu'elles se
00:27:25 trouvent toutes seules, en Ehpad, abandonnées de quasiment tous, des proches, et qui n'ont
00:27:34 plus d'intérêt à être...
00:27:36 De raison de vivre.
00:27:37 De raison de vivre, voilà.
00:27:38 C'est ce sujet-là qui n'a pas été abordé.
00:27:40 Loïc Guérin.
00:27:41 En ce qui me concerne, je suis tout à fait d'accord évidemment que c'est une question
00:27:44 personnelle, intime, je n'ai pas un titre personnel d'objection philosophique ou religieuse,
00:27:48 je pense que chacun peut décider effectivement de mettre fin à sa vie quand il l'entend,
00:27:52 et surtout s'il l'entend.
00:27:53 C'est un choix individuel, et c'est à personne d'autre de dire...
00:27:56 J'ai une approche un peu pragmatique, c'est qu'on ne se verrait pas interdire le suicide
00:28:00 aux personnes qui en ont la capacité et qui décident de le faire, c'est leur choix le
00:28:02 plus fondamental, et je le respecte, j'entends évidemment le besoin qu'il y avait.
00:28:07 Maintenant je rejoins Philippe Bilger sur ses réserves, j'avais la même en fait, en
00:28:10 y pensant, qu'il y ait plus d'ordre politique et d'opportunité.
00:28:14 Est-ce que c'est un pur hasard, mais j'ai tendance, mon esprit peut-être un peu vicieux,
00:28:20 mais à ne pas le croire, que l'on vienne sortir ces sujets-là au moment où des élections
00:28:24 se profilent, et on essaie désespérément, dans une majorité qui essaie de se retrouver,
00:28:28 de trouver un sujet qui marquerait une différence idéologique ou politique, au bénéfice évidemment
00:28:34 de la hitte majorité, en l'opposant aux oppositions qu'ils savent crisper sur ce sujet.
00:28:39 Donc j'ai l'impression quand même qu'il y a une forme d'instrumentalisation d'un
00:28:42 sujet, et un timing qui me semble le trahir.
00:28:45 Deuxième chose, puisqu'on parle de projets et de promesses qui n'ont pas été tenus,
00:28:50 j'en ai entendu une moi pendant le confinement, qui était de 10 000 lits d'hôpitaux dans
00:28:53 les urgences.
00:28:54 Je ne crois pas que cette promesse qui avait été faite, en contrepartie du confinement
00:28:58 qui était assez ignoble et assez contestable sur le plan des droits individuels, ait été
00:29:02 tenue.
00:29:03 Ça me gêne un peu aussi pour être franc.
00:29:05 - Allez, notre amie Annie Vallée qui est avec nous, coprésidente de l'association
00:29:09 Le choix citoyen pour une mort choisie.
00:29:11 Ce qui est intéressant, c'est votre point de vue aussi par rapport à ce qu'on dit,
00:29:16 nos vraies voix.
00:29:17 - Oui, alors moi ce que je voudrais dire, c'est que nous avons à l'heure actuelle
00:29:20 une demande par jour en moyenne, de personnes qui nous demandent du secours parce qu'ils
00:29:26 sont en impasse médicale, ils n'ont pas de réponse en France, ils cherchent une solution
00:29:31 à l'étranger.
00:29:32 Et en général ces personnes sont en soins palliatifs.
00:29:35 Elles sont atteintes de maladies incurables, donc elles n'ont plus de thérapie curative,
00:29:41 elles sont simplement suivies pour soulager leurs douleurs et à un moment donné, elles
00:29:45 n'en peuvent plus, sur le plan moral souvent, souvent se dégrader.
00:29:49 Et donc elles nous appellent parce qu'il n'y a pas de solution en France.
00:29:52 Donc ça, il faut le prendre en compte.
00:29:54 Et je pense qu'aujourd'hui la situation est très inégalitaire, pour reprendre la
00:29:58 question que vous m'avez posée à l'heure actuelle.
00:30:00 Parce que pour partir en Belgique en Suisse, il faut avoir des moyens, il faut avoir un
00:30:03 réseau, il faut avoir des gens qui vous accompagnent, alors que ces personnes-là pourraient très
00:30:08 bien exprimer leurs besoins, et c'est elles qui l'expriment, c'est une volonté personnelle.
00:30:14 Elles pourraient très bien mourir de manière douce et sereine en France, autour de leur
00:30:20 famille, alors que là c'est très très compliqué.
00:30:23 Donc c'est ça aussi qu'il faut mettre en balance.
00:30:26 Je ne crois pas qu'on puisse opposer soin palliatif et aide à mourir, c'est tout
00:30:30 à fait complémentaire, c'est d'ailleurs comme ça que ça se passe en Belgique.
00:30:33 Quand vous êtes atteint d'une maladie incurable en Belgique, vous êtes en soin palliatif,
00:30:38 à un moment donné vous pouvez dire "stop, ma famille a bien compris que là je n'en
00:30:43 pouvais plus de mes souffrances, elle accepte que je parte, donc aidez-moi avec une aide
00:30:48 médicale à mourir".
00:30:49 Et ça se passe en douceur, avec des cérémonies préalables en famille, etc.
00:30:54 Et c'est ça aussi qu'il faut mettre en avant.
00:30:58 J'ajouterais aussi que c'est un choix strictement personnel, que tout le monde ne
00:31:03 fait pas, puisque en Belgique au bout de 20 ans que la loi existe, il n'y a que 3%
00:31:08 des morts qui sont dus à des demandes d'euthanasie.
00:31:11 Donc ce n'est pas un flux infini, c'est une minorité.
00:31:15 Donc il faut garder raison, je crois, et ne pas anticiper des défauts de personnes qui
00:31:22 le demanderaient, mais ce n'est pas le cas.
00:31:24 J'ajouterais en plus que cette loi, si elle existe en France, elle donne une énorme sérénité
00:31:30 aux malades.
00:31:31 On le voit dans les malades qui nous consultent, il a risque que certains, lorsque nous avons
00:31:37 aidé à transmettre leur dossier médical en Belgique ou en Suisse, grâce à notre
00:31:42 commission médicale de médecins, on leur dit "vous pouvez maintenant prendre date",
00:31:47 et ils ne prennent pas date tout de suite.
00:31:49 Le fait de savoir que c'est possible, ça leur donne une porte de sortie de liberté
00:31:54 et qui leur permet parfois de reprendre une chimiothérapie en disant "si c'est vraiment
00:31:59 trop dur, je sais que j'ai une solution".
00:32:02 C'est ça aussi qu'il faut prendre en compte, c'est une loi qui donne plus de liberté,
00:32:07 de sérénité, et ce n'est pas parce qu'elle existe que tout le monde en fait l'usage.
00:32:13 Les vrais voies veulent réagir, Annie Vallée.
00:32:15 Jean-Michel Fauvergue.
00:32:16 Il me semble que dans la loi qui est présentée, enfin qui est pour l'instant présentée
00:32:21 par le président de la République et qui aura des amendements, le projet va sans doute
00:32:25 évoluer, il parle à la fois dans une première partie des soins palliatifs, comment les améliorer,
00:32:30 et de la mort assistée, et sur les soins palliatifs, il faut absolument les améliorer.
00:32:37 Moi j'ai une expérience très proche concernant les soins palliatifs, et ça s'est fait de
00:32:43 manière remarquable avec des gens qui étaient véritablement à disposition, et ça s'est
00:32:48 super bien passé, et ça c'est important de l'améliorer.
00:32:51 La deuxième chose que je voulais dire, pour réagir sur le politique de la chose, je pense
00:32:55 qu'il n'y a pas lieu de parler politique dans ce domaine-là, parce que ça transcende
00:33:01 les courants politiques, et je ne pense pas qu'il y ait des coups politiques à faire
00:33:04 dans ce domaine-là, et je crois que beaucoup dans les partis, quels qu'ils soient, sont
00:33:09 demandeurs de cette loi-là, comme d'autres vont s'y opposer fermement, mais c'est un
00:33:15 débat qui est intéressant à avoir, aujourd'hui et maintenant.
00:33:17 Annie Vallée ?
00:33:19 Oui, écoutez, je crois qu'effectivement, ce n'est pas un débat qu'il faut mettre
00:33:26 sur le plan politique.
00:33:27 Je rappelle simplement que la Convention citoyenne s'est réunie il y a un an, qu'elle
00:33:32 a remis ses conclusions en avril 2023, et qu'il semblait nous nous attendions le projet
00:33:38 de loi, Macron l'avait promis avant l'été, donc moi ça me semble logique qu'enfin
00:33:44 cette loi apparaisse.
00:33:45 Donc il n'y a rien pour moi de politique là-dedans, il y a des demandes de malades,
00:33:51 de citoyens, la majorité des citoyens, quand on fait des sondages, 70% au moins des citoyens
00:33:57 sont favorables à une aide médicale à mourir, compte tenu des expériences de mort difficiles
00:34:04 qu'ils ont eues autour d'eux, et malgré effectivement le dévouement des personnels
00:34:08 en soins palliatifs, je crois qu'on ne peut pas tout résoudre en soins palliatifs, il
00:34:13 y a des vouleurs réfractaires, qu'elles soient disons morales ou physiques, et donc
00:34:20 pour ces personnes qu'on ne peut pas soulager, je crois qu'il faut leur proposer une porte
00:34:26 de sortie, c'est la moindre des choses dans une république laïque qui permet à chacun
00:34:32 de définir sa fin de vie en fonction de ses conditions personnelles.
00:34:37 - Allez direction le 0800 26 300 300.
00:34:39 - Direction notre vraie voix du jour, Viclambigore, bonsoir Romina, et vous en plus vous êtes
00:34:43 infirmière libérale, donc vous êtes confrontée à la maladie, à la souffrance, à la mort,
00:34:48 quelle est votre approche sur ce sujet ?
00:34:49 - En plus j'ai fait un diplôme universitaire en soins palliatifs il y a quelques années,
00:34:54 pour être mieux armée, pour accompagner les patients et pour surtout leur permettre
00:34:57 de mourir à la maison. Dans ma carrière d'infirmière libérale, ça ne m'est jamais
00:35:03 arrivé, je n'ai jamais eu de demande d'euthanasie, ni de suicide assisté, parce que nous on
00:35:08 a la chance sur le secteur d'être bien accompagnée par l'HAD et par les soins palliatifs.
00:35:13 - L'HAD, hospitalisation à distance pour les auditeurs.
00:35:16 - A domicile, oui à domicile, c'est ça.
00:35:19 - À domicile, oui, c'est ça, pardon.
00:35:20 - On se déplace à la maison, et c'est vrai qu'aujourd'hui on a quand même un panel
00:35:23 thérapeutique, c'est-à-dire que le médecin vient au moins une fois par semaine, et puis
00:35:28 après ils sont d'une disponibilité vraiment, ils sont joignables à toute heure, et donc
00:35:33 c'est tout un travail d'équipe, le patient, les infirmières, les aides-soignantes, les
00:35:38 médecins, et donc on est tous autour du malade, et ça n'est jamais arrivé, on n'a jamais
00:35:43 eu cette demande-là parce que d'abord c'est soulager la douleur. Donc tout à l'heure
00:35:46 c'est vrai que Philippe Bilger disait que c'est une conception personnelle de vie, de
00:35:51 douleur, mais c'est surtout aussi une conception très personnelle de la douleur, c'est-à-dire
00:35:55 qu'il faut d'abord que le patient sache et connaisse le seuil inacceptable de douleur,
00:36:00 qui lui est propre, puisqu'on a chacun sa conception de douleur.
00:36:03 - Mais excusez-moi, il y a la douleur physique et la douleur morale. Vous prenez par exemple
00:36:06 Charles Bietri, ses jambes ne fonctionnent plus avec une maladie de Charcot, mais là
00:36:10 la douleur est morale, inéluctablement aussi.
00:36:12 - Inéluctablement, et donc d'ailleurs la plupart des gens le disent, tout ce qui nous
00:36:15 fait peur c'est d'être seul, donc c'est vraiment de cette douleur morale. Donc l'accompagnement
00:36:20 de savoir aussi ce qu'il veut pour sa fin de vie, donc majoritairement les gens veulent
00:36:24 mourir auprès de leurs proches, chez eux, dans leur maison. Donc ça déjà c'est continuer
00:36:29 de donner des moyens aux soins palliatifs pour que ces demandes-là puissent être permises
00:36:34 pour les gens. Et c'est vrai que là les soins palliatifs depuis 10 ans, il manque de moyens,
00:36:38 il y a eu beaucoup moins de moyens d'apporter budgétairement parlant. Et ensuite, moi
00:36:46 je vous dis, j'ai vu des gens qui sont allés jusqu'au bout du bout avec des maladies incurables
00:36:51 très graves, des gens encore jeunes, et qui ont pu avec ces thérapeutiques, ces morphiniques,
00:36:57 ces opioïdes de grade 3, d'aller jusqu'au bout. Et c'était en toute indignité. Voilà.
00:37:05 J'ai jamais eu de demande de tanasie.
00:37:08 - Restez avec nous Romina, Emmanuel Macron a annoncé que ce texte transmis au Conseil
00:37:14 d'Etat entre 8 à 10 jours, ensuite forcément le Conseil des ministres en avril. Est-ce
00:37:19 que vous pensez qu'ils auront le courage politique, pour le coup je parle de politique, Jean-Michel
00:37:24 Fauvergne, d'aller jusqu'au bout ?
00:37:25 - Sûrement. Mais j'ai été très intéressé par ce qu'a dit Madame Vallée. Je continue
00:37:33 à penser qu'Emmanuel Macron s'abandonne à des dérives sociétales pour nous détourner
00:37:39 de l'essentiel et deuxième élément, mais là ce serait vraiment un débat philosophique.
00:37:45 Je me demande si cette manière tranquille, sereine, concertin, paraît-il, avant l'échéance
00:37:52 finale d'aborder la mort, ne me gêne pas, parce que je préfère l'indignation devant
00:37:59 notre finitude au fait de l'accommoder même par une bureaucratie qu'une loi favoriserait.
00:38:07 Mais je me rends compte tout ce qu'il y a d'excessif dans mon propos parce qu'il veut respecter
00:38:12 l'horaire.
00:38:13 - Merci en tout cas beaucoup Annie Vallée d'avoir été avec nous, d'avoir pris le temps
00:38:17 en tout cas de nous expliquer, coprésidente de l'association Le choix citoyen, pour une
00:38:21 mort choisie. Merci d'avoir été avec nous. Romina vous restez avec les vraies voix, on
00:38:26 vous retrouve dans quelques instants avec le quiz de l'actu. A tout de suite.
00:38:29 - Chers amis, à 17h51, c'est l'heure 52 maintenant, où tout vrille. Philippe Bilger va vriller.
00:38:38 - Mais Romina est là.
00:38:39 - Oui Romina est là, Lothgaren pareil, Jean-Michel Fauberg pareil, alors que ce sont quand même
00:38:45 des monstres sacrés un peu dans leur métier. On parle de justice et ben là on parle pas
00:38:49 du tout de justice. Je vous le dis tout de suite puisqu'on va parler avec Romina du qui
00:38:52 c'est qui qui l'a dit. Vous êtes prête Romina ?
00:38:54 - Je suis prête.
00:38:55 - On en voit.
00:38:56 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:38:59 - Et ce quiz de l'actu ma chère Romina, si mon ordinateur ne me fait pas défaut, eh
00:39:05 bien si ! Mon cher Philippe, allez-y. C'est une question qui c'est qui qui l'a dit à
00:39:10 trois points. On aurait tellement besoin d'une loi sur l'aide à vivre.
00:39:15 - Aucune idée.
00:39:17 - Allez-y, les vraies voix.
00:39:19 - Ça pourrait être un évêque.
00:39:20 - C'est une femme, elle s'est présentée aux élections présidentielles.
00:39:24 - Non. - Présidentielle.
00:39:26 - Aux présidentielles ?
00:39:27 - Ségolène Royal.
00:39:28 - Ségolène Royal, Romina, et t'es la plus rapide.
00:39:31 - Ségolène Royal.
00:39:32 - Amel, Amel.
00:39:33 - Trois points pour Rob Glasgow.
00:39:34 - Excusez-moi.
00:39:35 - En retard mais j'avais au moins trouvé celle-là.
00:39:37 - Je l'annonce, 3 points.
00:39:39 - 3 points.
00:39:40 - 3 points.
00:39:41 - Qui c'est qui qui l'a dit sur Valérie Aillet, c'est à qui c'est qui qu'il a dit à deux
00:39:44 points. C'est une candidate faible à Michemin entre Valérie Pécresse et Nathalie Loiseau.
00:39:48 - Romina.
00:39:49 - Non, c'est pas là, c'est comme ça.
00:39:52 - C'est un député.
00:39:53 - Un député.
00:39:54 - Un député et un vice-président.
00:39:57 - De l'Assemblée.
00:39:58 - C'est Chenu.
00:39:59 - Bonne réponse de Philippe Bilger, Sébastien Chenu, vice-président électoral de l'Assemblée.
00:40:03 - Tout ce qu'il y a de Chenu, renvoie à moi-même.
00:40:04 - C'est une question à un point, donc là Philippe Bilger va même pas y réfléchir.
00:40:10 - Même pas.
00:40:11 - Valérie Aillet a une authenticité, je suis sûre qu'elle va le faire entendre.
00:40:16 - Romina.
00:40:17 - Non, non, c'est pas là.
00:40:18 - C'est pas à ses journées ?
00:40:19 - Nathalie.
00:40:20 - Non.
00:40:21 - C'est pas loin de chez vous Romina.
00:40:22 - Il a failli être ministre.
00:40:23 - Et il est pas loin de chez vous, de Vicambigore.
00:40:26 - Il a failli être ministre.
00:40:27 - Vous prenez la route de Tarbes et vous prenez la direction de Bayonne, je vous aide.
00:40:30 - Il était à deux doigts d'être ministre.
00:40:32 - Ah !
00:40:33 - Bayrou ?
00:40:34 - Bonne réponse de Romina à François Bayrou.
00:40:36 - Mais le maire de Tallois, oui.
00:40:37 - Pas bon.
00:40:38 - Allez, question à trois points.
00:40:40 - François Bayrou.
00:40:41 - Qui c'est qui qui l'a dit, concernant l'accord de sécurité franco-ukrainien, nous n'avons
00:40:44 pas besoin d'un George Bush à la française ?
00:40:47 - Je suis un bonhomme quoi.
00:40:54 Moi j'aime les barbecues.
00:40:56 - Ah !
00:40:57 - Gérard Larchet.
00:40:58 - Qu'est-ce que vous avez dit Romina ?
00:41:01 - Gérard Larchet.
00:41:02 - Non, Gérard Roussel.
00:41:03 - Philippe Gérard.
00:41:04 - Philippe Gérardier Roussel.
00:41:05 - Tianqui, trois points.
00:41:06 - C'est bien le barbecue, ça aide.
00:41:08 - J'avais fait une bonne imitation.
00:41:10 - Qui c'est qui qui l'a dit, c'est une question à deux points.
00:41:14 Alors il est pas français.
00:41:15 - Netanyahou fait plus de mal que de bien à Israël.
00:41:18 - Romina.
00:41:19 - Netanyahou, oui, ça je l'ai entendu quelque part.
00:41:22 Euh...
00:41:23 C'est pas Biden ?
00:41:24 - Si, bonne réponse Joe Biden.
00:41:26 - Ouh, elle est en forme Romina.
00:41:28 - Non mais de votre côté, là, ils y sont là ?
00:41:30 - Oui, là, ils y sont.
00:41:31 - Biden enlavé.
00:41:32 - Attendez, je vais faire une annonce.
00:41:34 Le petit Loïc et le petit Jean-Michel sont attendus, s'il vous plaît, à l'antenne,
00:41:38 merci beaucoup.
00:41:39 - Biden enlavé.
00:41:40 - Voilà, allez.
00:41:41 - Question qui c'est qui qui l'a dit, trois points.
00:41:43 Romina, ça se joue entre Philippe Biniger et Romina.
00:41:46 Gabriel Attal n'écoute pas en mono mais en stéréo.
00:41:49 - Euh, Barbilla ?
00:41:50 - Non.
00:41:51 - Non.
00:41:52 - C'est un ancien maire.
00:41:53 - Un ancien maire député et ancien journaliste sportif.
00:41:58 - L'ancien maire de Poissy.
00:42:00 - Poissy, bah c'est Karl.
00:42:02 - Olive.
00:42:03 - Karl Olive.
00:42:04 - L'inverselle, mais Olive.
00:42:05 - Trois points pour Philippe Biniger.
00:42:06 - Non mais à la droite de la table, il faut une tête, mon dieu.
00:42:09 - Non mais c'est bien pas en mono mais en stéréo, c'est mieux la stéréo que la mono.
00:42:12 - Allez, on va essayer d'être...
00:42:14 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:16 - Trois points.
00:42:18 - Si on vote pour le RN aux européennes, on vote contre les intérêts de la France.
00:42:21 - Attal.
00:42:22 - Non.
00:42:23 - C'est le même genre.
00:42:24 - C'était sur Sud Radio ce matin.
00:42:26 - C'est...
00:42:27 - Ah bah oui.
00:42:28 - L'ancien premier ministre.
00:42:29 - Non.
00:42:30 - Non non, je l'ai trouvé mauvaise.
00:42:32 - Philippe.
00:42:33 - C'est le mec que Philippe a trouvé mauvais.
00:42:35 - Ouais.
00:42:36 - C'est ça ? Bah voilà, j'ai la réponse.
00:42:38 - Oulier.
00:42:39 - Bonne réponse de Philippe Biniger.
00:42:40 - J'allais vous dire, il a trouvé la réponse.
00:42:41 - J'allais vous dire, il a le prénom de mon chat.
00:42:43 - Ah oui.
00:42:44 - Sacha.
00:42:45 - Ah oui.
00:42:46 - Bon, si tout le monde s'en fout, mais...
00:42:47 - Il a le prénom de mon petit fils.
00:42:49 - Oui.
00:42:50 - Allez, et...
00:42:51 Ah bah c'est fini !
00:42:52 - Alors on en a deux qui sont finis.
00:42:53 - Qui c'est qui qui l'a gagné ?
00:42:54 - Ah bah qui c'est qui qui l'a gagné ?
00:42:55 C'est Philippe Biniger avec 11 points devant Romina avec 6.
00:42:58 Vous pouvez faire une prise de sort à Philippe Biniger pour voir si c'est pas le cas.
00:43:02 - En réalité, je ne gagne que lundi et le vendredi.
00:43:05 Le reste du temps, il y a la diabolique François Vedegrois.
00:43:09 - Ça veut dire qu'en fait, il gagne quand les autres perdent.
00:43:12 - C'est ça.
00:43:13 - Allez, merci Romina.
00:43:14 On vous fait des gros bisous.
00:43:15 Merci d'avoir été avec nous.
00:43:16 On vous embrasse.
00:43:17 Comment on appelle les habitants de Vic en bigore ?
00:43:20 - Les Vicois.
00:43:21 - Les Vicois, ah ouais là.
00:43:22 J'aurais dit Vic en bigorois ou un truc comme ça.
00:43:25 - Ceux de Bihor, c'est les bigourdons.
00:43:27 - Oui, c'est super.
00:43:28 - C'est mieux que les bigords.
00:43:30 - J'adore ça.
00:43:31 - On vous fait des bisous, des bisous, des bisous.
00:43:35 Merci.
00:43:36 - On vous embrasse.
00:43:37 Merci beaucoup Romina d'avoir été avec nous dans 10 minutes.
00:43:39 Le tour de table de l'actu de nos vraies voix avec Jean-Michel Fauvergue.
00:43:42 On parle de quoi dans un instant ?
00:43:44 - Sécurité des Jeux Olympiques versus sécurité privée.
00:43:47 - Ah oui, très bien.
00:43:48 - C'est formidable de m'y mêler le garrec.
00:43:51 - Et avec Loic ?
00:43:52 - Crépole.
00:43:53 - Crépole et l'interpellation.
00:43:54 - On en parle dans un instant.
00:43:55 Soyez les bienvenus.
00:43:56 Merci de votre fidélité.
00:43:57 - Au 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:01 - Et c'est un lundi qui démarre très très bien, en belle compagnie,
00:44:06 avec Philippe David, bien entendu.
00:44:08 - Ah oui, avec Cécile de Ménibus aussi.
00:44:10 - Je vous l'ai dit en prom's.
00:44:11 - C'est logique.
00:44:12 - Pourquoi ?
00:44:13 - Parce que vous et moi, on est quand même un peu...
00:44:15 - On va vous laisser.
00:44:16 On va les laisser peut-être.
00:44:18 - Je sais pas, vous savez, quand je vois Billy Gersh...
00:44:21 Je me dis que...
00:44:22 Voilà, on a un petit truc, vous savez.
00:44:24 - Tiens, au lieu du dos, vous ne serez pas en train de me draguer là ?
00:44:26 - Mais pas du tout.
00:44:27 - Ah bon, d'accord, j'espère.
00:44:28 - En plus, je connais votre chéri que j'apprécie beaucoup.
00:44:30 - Oui, on l'embrasse.
00:44:31 - Mais on l'embrasse comme...
00:44:32 - Ça n'a jamais gêné, ça.
00:44:34 Vous parlez trop.
00:44:35 - Si, si, mon mari, c'est le jeune.
00:44:38 Dans le temps, Philippe David, il ne s'est pas gêné,
00:44:40 mais lui, ça va le gêner.
00:44:41 Philippe Bilchard...
00:44:42 - Vous avez une complicité avec Philippe David,
00:44:44 pourtant tous les soirs.
00:44:45 - Oui, oui, oui, mais c'est pas mon genre.
00:44:48 - C'est pour ça qu'il m'a fait une cute butée.
00:44:52 - Non, non, je dis que c'est pas mon genre
00:44:53 d'aller avec d'autres garçons, alors que j'en ai un.
00:44:56 Mais vous n'êtes pas mon genre non plus.
00:44:58 Il faut avoir un peu d'argent pour faire des caisses.
00:44:59 Loïc Guéret est avec nous et Jean-Michel Fauvergue.
00:45:02 Et dans quelques instants, mon cher Félix Mathieu,
00:45:05 direction Toulouse.
00:45:07 - Toulouse, où se déroulait ce week-end
00:45:08 la Coupe du monde de la chocolatine et du pain au chocolat.
00:45:11 - Ah oui, ils ont voulu fâcher personne au niveau du nom.
00:45:13 - Pas ce sujet.
00:45:14 - Dans sa chanson, Miss Maggie, Renault chantait
00:45:17 "Femme, je t'aime, surtout enfin, pour ta faiblesse et pour tes yeux,
00:45:20 quand la force de l'homme ne tient que dans son flingue ou dans sa queue".
00:45:24 Une chanson dans laquelle il vilipendait la stupidité des hommes,
00:45:27 qu'ils soient hooligans ou automobilistes,
00:45:28 dans leur comportement violent et irraisonné.
00:45:31 Et j'avoue que le fond des paroles était globalement très juste,
00:45:34 cette chanson, que lui avait inspiré le drame du Heysel.
00:45:37 40 ans plus tard, certaines femmes n'ont eu a priori pas besoin
00:45:40 de faire des efforts considérables pour mettre le déconomètre
00:45:43 au niveau des hommes à croire que leurs ovaires sont devenues
00:45:46 productrices de testostérone à un niveau digne d'une lanceuse
00:45:49 de javelots de l'ex-Allemagne de l'Est.
00:45:51 En effet, lors de la manifestation du 8 mars,
00:45:54 un slogan sorti de cerveau, aussi développé que les neurones
00:45:57 d'un bulot neurasthénique, a été lancé par des néo-féministes
00:46:00 qui sont au féminisme, ce que l'Académie française est au verlan.
00:46:04 Un slogan qui a forcé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:46:06 à porter plainte. Ce slogan ?
00:46:08 "Le kérosène, c'est pas pour les avions, c'est pour brûler
00:46:11 les flics et les patrons".
00:46:12 Un slogan peut être inspiré par les grands féministes de Daech
00:46:15 qui brûlaient par plaisir des prisonniers il y a peu.
00:46:17 Preuve que, pour adapter Odiard au temps présent,
00:46:20 les connes, c'est comme les cons, ça ose tous,
00:46:22 c'est même à ça qu'on les reconnaît.
00:46:24 Pourtant, combien de prénoms féminins sont inspirés
00:46:26 par la douceur ou l'intelligence ?
00:46:28 Comme Sophie, qui signifie "sagesse".
00:46:30 Une sagesse féminine qui, avec un tel slogan,
00:46:33 en a pris un grand coup dans les dents.
00:46:35 Après avoir commencé avec Renaud, je vais conclure
00:46:37 avec Jacques Brel dans "La ville s'endormait",
00:46:39 qui chantait "Mais les femmes toujours ne ressemblent qu'aux femmes
00:46:42 et d'entre elles, les connes ne ressemblent qu'aux connes
00:46:44 et je ne suis pas bien sûr que me chante un certain
00:46:47 qu'elle soit l'avenir de l'homme".
00:46:49 - Bravo Philippe, je suis persuadé et là, sans ironie,
00:46:53 qu'il n'y a pas beaucoup d'énonciations
00:46:56 de la qualité de la vôtre
00:46:58 et dans les autres médias.
00:47:01 Et justement, ce qui me plaît,
00:47:03 c'est que c'est tellement énorme,
00:47:06 tellement outrancier, tellement porteur de mort,
00:47:10 qu'on aurait presque tendance à prendre ça,
00:47:14 non pas à la légère, mais à dire
00:47:16 "ce sont des malades, à un point c'est tout".
00:47:18 Mais vous avez raison de prendre ça au tragique.
00:47:20 - Vous avez raison Philippe, merci beaucoup.
00:47:22 - Bravo Philippe pour ce coup de gueule très bien fait,
00:47:25 très poétique aussi, quelques fois, par certains mots.
00:47:28 Ce mot d'ordre a été utilisé en France
00:47:34 pour la première fois à Notre-Dame-des-Landes.
00:47:36 Il revient assez régulièrement
00:47:38 et c'est une bonne chose que le ministre intérieur
00:47:41 ait saisi la justice par l'intermédiaire d'un article 40.
00:47:45 Je signale aussi que les syndicats de police
00:47:48 vont sans doute être habilités à déposer plainte
00:47:51 et c'est une bonne chose.
00:47:53 Maintenant il faut arriver dans la foule
00:47:56 à identifier la personne qui a dit ça.
00:47:58 Et ça c'est une problématique.
00:48:00 C'est une problématique, nous avions été quelques-uns
00:48:03 à parler au précédent quinquennat,
00:48:05 d'une responsabilité collective.
00:48:07 En droit pénal ça n'existe pas, peut-être qu'il faudrait l'inventer.
00:48:10 - Allez deux secondes si on passe au sujet prochain.
00:48:13 - Pas sur la responsabilité collective en tout cas.
00:48:16 - Il dit pas mieux.
00:48:17 Allez direction Toulouse, avec "Vous avez la parole"
00:48:19 et ce soir on donne la parole à un champion.
00:48:22 - A celle qui organisait surtout la coupe du monde.
00:48:25 - Bah oui.
00:48:26 - La coupe du monde, c'est très en même temps.
00:48:29 Ça fâche personne comme nom,
00:48:31 la coupe du monde de la chocolatine et du pain au chocolat.
00:48:34 Bonsoir Géraldine Laborde.
00:48:36 - Oui bonsoir.
00:48:37 - Compréhendrice présidente de cette coupe du monde
00:48:39 de la chocolatine et du pain au chocolat.
00:48:41 C'est vrai que vous avez voulu fâcher personne
00:48:43 au niveau de l'intitulé.
00:48:45 - Non, c'est-à-dire que c'est vrai que nous
00:48:48 au niveau de la région on est plutôt chocolatine.
00:48:51 Mais on sait très bien qu'il y a une partie de la population
00:48:53 même si on pense qu'elle a un petit peu tort,
00:48:55 qui l'appelle pain au chocolat.
00:48:57 Simplement.
00:48:59 On n'espère pas de faire en sorte que
00:49:02 le monde entier reconnaisse la véritable appellation
00:49:05 c'est-à-dire la chocolatine.
00:49:07 - On va dire comme ça, la chocolatine et le pain au chocolat.
00:49:09 - On a compris votre objectivité sur le sujet.
00:49:12 Deuxième édition ce week-end avec une vingtaine de candidats
00:49:15 de douze pays différents tout de même.
00:49:17 Il n'y avait pas que des Français.
00:49:19 Il se trouve que c'est un Français, un Gersois de 29 ans
00:49:22 mais qui officie désormais près de Toulouse à Cugnot
00:49:25 dans une boulangerie de Cugnot qui l'a emporté.
00:49:27 Vous aviez réuni un jury de 18 professionnels.
00:49:30 Quel est le critère pour évaluer une chocolatine/un pain au chocolat ?
00:49:35 - C'est pour ça que nous avions fait appel à différents jurys.
00:49:40 Nous avons eu le grand plaisir de pouvoir
00:49:44 recevoir différents professionnels des MOF en boulangerie, pâtisserie,
00:49:51 des champions du monde, des champions du MOP.
00:49:53 Vraiment beaucoup de monde au niveau professionnel.
00:49:56 Sur la partie technique, il y avait vraiment des gens qui étaient là pour noter.
00:50:01 Il y avait une quinzaine de jurys pour vraiment noter de façon très pointilleuse
00:50:07 toute la partie technique de chacun de nos candidats.
00:50:11 Ensuite, au niveau dégustation, nous avions un mélange de différents jurys
00:50:17 tous issus du monde de la gastronomie,
00:50:20 mais qui soient, si vous voulez,
00:50:22 divisés entre personnes venant de la boulangerie, de la pâtisserie,
00:50:25 mais aussi des chefs de cuisine ou des présidents d'académies culinaires.
00:50:31 Ce sont des personnes qui ont un palais qui est bien exercé,
00:50:35 qui a un œil bien inséré.
00:50:37 Des gens qui sont vraiment très professionnels par rapport à ça.
00:50:42 Je tiens également à préciser que cette Coupe du Monde a été créée par deux personnes,
00:50:46 par Yann Bonneau, qui est pâtissier et consultant international,
00:50:52 et par moi-même.
00:50:55 Moi, je n'ai rien à voir par rapport au monde de la boulangerie, pâtisserie,
00:50:58 puisque je suis plutôt dans la com.
00:51:00 Ensuite, nous avons intégré un troisième larron,
00:51:03 un boulanger, Gérard Gévinic,
00:51:06 puisque nous avons mis une nouvelle compétition
00:51:12 qui s'appelle le Trophée des champions.
00:51:14 - Et vous aviez réuni 20 candidats,
00:51:16 20 candidats de 12 pays différents,
00:51:18 d'Arabie Saoudite, du Cameroun, du Canada,
00:51:21 de la Côte d'Ivoire, de l'Égypte, du Koweït, du Liban,
00:51:24 ou encore du Maroc.
00:51:25 - Alors, les victoires, les Françaises ?
00:51:27 - Nous en avions plus au départ,
00:51:29 puisque malheureusement certains pays se sont refusés des visas,
00:51:33 ou ont eu quelques petits problèmes pour arriver jusqu'à chez nous,
00:51:37 parce que sinon il y avait également le Venezuela, le Mexique,
00:51:40 il y avait une autre personne au niveau de l'Égypte,
00:51:43 il y avait le Ghana,
00:51:45 le Ghana qui avait des fantastiques recettes.
00:51:47 - Donc on aime la chocolatine partout.
00:51:49 Merci beaucoup Géraldine Laborde,
00:51:51 cofondatrice de la Coupe du monde de la chocolatine et du pain au chocolat,
00:51:54 présidente de l'association Organisations.
00:51:56 - Et la prochaine fois, n'oubliez pas d'appeler
00:51:58 Philippe David et Cécile de Manibus pour goûter.
00:52:00 - Absolument.
00:52:01 - On fait plein la partie du jury.
00:52:03 - On aurait pu être dans le jury.
00:52:05 - Alors, écoutez, nous avons tendu justement la main à beaucoup de journalistes
00:52:10 pour qu'ils viennent justement goûter,
00:52:13 et nous vous appelons déjà pour la prochaine compétition.
00:52:16 - Eh bien, les tapis dans la main, c'est bon, c'est vendu, on sera là.
00:52:19 Merci beaucoup Géraldine Laborde, merci beaucoup.
00:52:21 - Avec grand plaisir.
00:52:22 - A très bientôt et félicitations.
00:52:23 Allez, vous restez avec nous, on fait une petite pause et on revient dans un instant.
00:52:26 Bienvenue dans les vraies voix, merci beaucoup,
00:52:30 parce que vous, tous les jours, vous nous accueillez chez vous,
00:52:33 au bureau, à la maison, dans votre voiture, faites très attention d'ailleurs à vous.
00:52:37 Avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à 19h,
00:52:40 accompagné de Loïc Guérin, accompagné de Jean-Michel Fauvergue,
00:52:43 du procureur, M. Philippe Bilger était avec nous,
00:52:47 et chers amis, dans une petite dizaine de minutes,
00:52:52 le grand débat du jour, et on va revenir sur les européennes,
00:52:55 le Rassemblement National et Renaissance font de l'ombre peut-être aux autres parties.
00:52:59 On en parlera dans quelques instants.
00:53:01 En attendant, c'est le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:53:03 - Encore ces stupides d'actualité !
00:53:07 - Ça dépend de la masse d'informations.
00:53:08 - Quand il n'a rien à dire, il ne dit rien, il n'a pas été élevé chez les porcs, excusez-nous.
00:53:11 - Le tour de table !
00:53:12 - De l'actualité !
00:53:13 - Et ils ont des choses à dire, justement.
00:53:15 - Oui, et Philippe Bilger, vous avez changé de tour de table.
00:53:17 - Oui, et je dois, en bienveillance, de pouvoir parler d'un formidable joueur,
00:53:23 dont j'avais entendu parler, mais qui a été éblouissant contre le Pays de Galles.
00:53:29 Il ne fait pas oublier Antoine Dupont, bien sûr, et je suis sincère, mon cher Jean-Michel,
00:53:37 mais en revanche, il va laisser l'UQ un peu sur le banc pendant longtemps.
00:53:43 - Sur le QA.
00:53:44 - Métaphore avec mon cul tout à l'heure, mais c'est comme ça une émission qui commence bien,
00:53:50 et finit remarquablement.
00:53:52 Et il a une qualité de jeu, une précision, une rapidité de passe,
00:53:59 et il a marqué un essai plein d'opportunisme.
00:54:02 C'est vraiment un très bon joueur, il n'a que 20 ans.
00:54:05 - Votre avis sur Nolan Legarret, qui met un essai quand même, un très bel essai en plus, sur Passant-Vra.
00:54:10 - Je partage complètement, une belle schistéra, un bel essai, il n'a que 20 ans,
00:54:16 et c'est effectivement l'avenir, mais c'est bien d'avoir deux demi-de-mêlée de ce talent-là, ça va être...
00:54:21 - Trois avec le cul.
00:54:23 - Oui, trois avec le cul, mais les deux sont au-dessus, surtout ces derniers temps.
00:54:30 Très belle équipe de France aussi, très belle.
00:54:32 - Très bon match.
00:54:33 - Ça s'est bien réveillé.
00:54:34 - Surtout qu'on avait pris un essai d'entrée, on a été mené, et chaque fois qu'on a été mené...
00:54:38 - On s'est régalé.
00:54:39 - On s'est pas ennuyé.
00:54:40 - Vous n'êtes pas un grand fan de rugby ?
00:54:41 - Non, je suis désolé, mais je me réjouis toujours quand l'équipe nationale gagne, ça me fait toujours plaisir.
00:54:45 - Il aime le curling, le curling, je lui dis.
00:54:48 - Et puis Perpignan gagne.
00:54:50 - Et puis, le 7 n'a pas pu le stationner.
00:54:52 - Et une autre bonne nouvelle, Rennes a failli battre le PSG.
00:54:55 - De partout.
00:54:56 - Ça, ça m'en réjouit plus.
00:54:57 - Par contre, il ne jouait pas à 15h.
00:54:58 - Si ?
00:54:59 - Non.
00:55:00 - Il faudrait parfois.
00:55:01 - Allez, c'est tour de table avec vous, mon cher Loïc, sur l'actu forcément de Crépole.
00:55:13 - Oui, quelques mots d'actualité dessus.
00:55:17 - Crépole, tout le monde se souvient, novembre dernier, mort de Thomas, poignardé pendant une fête et une rixe qui s'en est suivie.
00:55:24 - Pas mal de mouvements dans les médias et politiquement aussi.
00:55:28 - Il y a eu à l'époque 9 personnes mises en examen, dont 3 mineurs.
00:55:33 - Et une interpellation est intervenue tout récemment de 11 personnes supplémentaires.
00:55:38 - Alors, ça ne signifie pas qu'elles sont toutes coupables, mais ça signifie que les investigations se poursuivent.
00:55:43 - Elles se font au rythme judiciaire et juridique qui est normal, c'est-à-dire pas dans le rythme médiatique ou politique.
00:55:49 - Ce qui me permet de faire un peu un clin d'œil à la récupération politique systématique de tous les faits divers, d'un côté comme de l'autre d'ailleurs.
00:55:56 - Avec beaucoup de conclusions tirées de part et d'autre, de manière aussi hâtive que malvenue.
00:56:02 - Parce que finalement, elles saupoudrent un peu plus de kérosène, si je puis dire.
00:56:06 - Et le mot est probablement mal choisi avec la blague de tout à l'heure.
00:56:09 - Mais sur le vrai communautarisme qui s'instaure dans notre République, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose que le politique se mêle du judiciaire et du juridique.
00:56:18 - Philippe Bigère.
00:56:19 - Loïc, c'est très bien. Qu'en tirez-vous comme conclusion principale ?
00:56:25 - Que les choses doivent être laissées souvent, non pas par une couverture médiatique surchauffée,
00:56:31 - mieux vaut laisser aux professionnels le soin d'enquêter pour les policiers ou les enquêteurs,
00:56:35 - aux juges de juger et parfois, peut-être, d'avoir un peu plus d'humilité dans le monde politique avant de commenter.
00:56:42 - Jean-Michel Fauvergne.
00:56:43 - Pareil pour moi, il faut laisser effectivement aux professionnels le temps de travailler sur ces enquêtes-là.
00:56:48 - Professionnels, pas professionnels, j'entends policiers et gendarmes sous la direction des magistrats,
00:56:53 - parce qu'on enquête toujours sous la direction des magistrats.
00:56:55 - Il faut laisser aux juges du siège le temps de juger et il faut laisser aux juges d'application des peines le temps de remettre en liberté, tout le temps.
00:57:03 - Très bon, bravo !
00:57:05 - Mais quand même, un sujet assez vrai, que ces affaires qui sont très souvent récupérées politiquement, il faut le dire,
00:57:12 - et dans lesquelles il y a vraiment un emballement médiatique énorme,
00:57:15 - est-ce qu'elles peuvent être gérées comme ça, avec sang-froid et avec du recul ?
00:57:18 - Mais il faudrait l'espérer.
00:57:19 - Vous avez tous travaillé dans la justice, de près ou de loin ?
00:57:22 - Mais je pense que c'est les médias qui viennent troubler un jeu judiciaire et policier,
00:57:28 - ou gendarmesque, si vous m'autorisez ça, qui pourrait être mené dans une forme de sérénité, de compétence.
00:57:36 - Il y a deux extrémités. Il y a effectivement certains dossiers où les médias viennent sauver un peu l'immeuble,
00:57:41 - parce qu'on étouffe politiquement, parce que localement ça peut être gênant.
00:57:44 - Donc les médias permettent de faire sortir des dossiers qui ne seraient pas sortis autrement,
00:57:48 - mais il faut dire aussi que bien plus souvent, ça vient emballer, compliquer la vie de tout le monde, y compris en défense.
00:57:53 - Ce qui est important d'imaginer, c'est pourquoi une affaire plus qu'une autre crée l'émotion ?
00:57:58 - C'est-à-dire qu'effectivement des faits divers, il y en a tout le temps, et tout à coup il y a une affaire qui sort.
00:58:04 - Vous avez raison Cécile, d'abord il y a deux raisons à mon avis, pour aller vite.
00:58:10 - D'abord il y a une personnalité connue, mais là c'est pas le cas,
00:58:14 - et d'autre part il y a des affaires qui projettent une lumière très claire sur les très fonds de notre société,
00:58:21 - et ces drames essentiels, et Crépole c'est ça.
00:58:25 - C'est parfois une question de timing effectivement, il suffit qu'un fait divers tombe au bon moment pour que politiquement soit rentable,
00:58:31 - tomber avant les élections par exemple, fort à parier que n'importe quel fait divers,
00:58:35 - qui est passé inaperçu dans les six derniers mois, les élections approchent, ils vont être scrutés à la loupe.
00:58:39 - Jean-Michel pareil ?
00:58:41 - Non pas mieux, oui, tout a été dit, pas mieux.
00:58:43 - Bah écoutez, on va faire une petite pause, et puis on va revenir dans un instant.
00:58:47 - On est en avance !
00:58:48 - Non, on est très bien, on est parfait, pour une fois.
00:58:52 - Sinon je peux parler quand même ?
00:58:54 - Non, non, non, taisez-vous deux secondes avant de parler, dans deux, trois minutes.
00:58:59 - Allez, on parle de quoi avec vous dans un instant ?
00:59:01 - On parle de la sécurité des Jeux Olympiques versus sécurité privée.
00:59:04 - On en parle dans un instant, effectivement. Allez, à tout de suite.
00:59:07 - On vous souhaite la bienvenue avec nous aujourd'hui, pour commenter l'actualité et l'heure à l'actualité,
00:59:14 pour deux tables de l'actu, Philippe Bilger, Loïc Guérin, Jean-Michel Fauvergue, et vous, 0826 300 300,
00:59:19 dans quelques minutes, le coup de projecteur des vrais voix, on reviendra sur ce tacle,
00:59:26 Valérie Ayer qui est la tête de liste Renaissance aux élections européennes contre le RN.
00:59:31 Vous voulez commenter, vous pouvez d'ores et déjà nous appeler.
00:59:35 Et avec vous, ce sujet sur, finalement, la sécurité des Jeux Olympiques,
00:59:40 mais pas seulement, et la sécurité privée aussi.
00:59:43 - Oui, sécurité privée aux Jeux Olympiques, parce que vous aurez beaucoup de sécurité privée,
00:59:47 et de personnes de la sécurité privée. Vous savez que pour l'Euro 2016,
00:59:51 il y avait entre 13 000 et 15 000 agents de sécurité privée.
00:59:55 Il y en aura, il devrait y en avoir pour les Jeux Olympiques, entre 20 000 et 25 000.
00:59:59 La balle d'égal de sécurité sur laquelle je travaille, c'est d'abord la loi sur la sécurité globale,
01:00:03 que j'ai eu l'honneur de porter, c'est la loi SILT, de la Sécurité Intérieure lutte contre le terrorisme,
01:00:09 qui permet de faire des zones dans lesquelles la sécurité privée va pouvoir intervenir
01:00:14 sous l'autorité de la sécurité de l'État.
01:00:16 Et la loi des Jeux Olympiques qui va réglementer la sécurité privée,
01:00:19 et plutôt dans son aspect technique, avec les caméras intelligentes,
01:00:23 qui vont pouvoir déceler, alors ce n'est pas de la reconnaissance faciale,
01:00:28 mais on va pouvoir déceler, par exemple, des attroupements, des armes,
01:00:31 quelqu'un qui tombe de malaise sur la voie publique, etc.
01:00:35 Ça c'est quelque chose d'important.
01:00:37 Pour se faire le... il faut arriver à recruter le nombre de personnes importantes.
01:00:43 Les majors de la sécurité privée n'ont pas répondu aux appels d'offres,
01:00:48 parce qu'ils préfèrent garder leur marché et continuer après les Jeux Olympiques.
01:00:53 Par contre, sur les PME, il y a eu des appels d'offres qui ont été faits,
01:00:56 et 80% des PME ont répondu aux appels d'offres.
01:00:59 Il manque donc 20%.
01:01:01 - Et s'ils sont formés déjà aujourd'hui pour ça ?
01:01:04 - Ils ont des formations particulières.
01:01:08 Un agent de sécurité, c'est un CQP, un certificat de qualification professionnelle,
01:01:12 qui fait entre 170 et 240 heures.
01:01:15 Donc là, il y a une formation importante.
01:01:17 Il y a eu 12 000 recrutements supplémentaires la dernière année,
01:01:22 parce que la préfecture Île-de-France et France Travail ont mobilisé les demandeurs d'emploi.
01:01:30 Il y a eu des primes qui ont été données et des formations particulières.
01:01:33 Et puis, il y a un recrutement exceptionnel qui est dirigé vers les étudiants.
01:01:37 105 heures de CQP, donc un CQP plus ramassé,
01:01:40 mais pour des missions, elles aussi plus ramassées,
01:01:43 qui sont des missions de palpation, d'inspection, filtrage, etc.,
01:01:46 des missions assez basiques.
01:01:48 Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on récupère dans ce recrutement-là,
01:01:53 pour lequel les étudiants touchent des subventions de formation
01:01:57 pendant leurs vacances, et 1 000 euros de primes,
01:02:02 on récupère des étudiants et des étudiantes,
01:02:05 qui sont donc beaucoup plus jeunes que la population traditionnelle de la sécurité privée,
01:02:09 beaucoup plus féminisés, environ 25 %, sans manquer,
01:02:12 et d'un niveau d'études plus intéressant aussi.
01:02:19 Donc on peut penser que demain, ces gens-là continueront à mi-temps ou partiellement dans la sécurité privée,
01:02:25 et ça viendra peut-être rehausser l'ensemble du domaine.
01:02:30 - Et renforcer. - Et renforcer.
01:02:32 - Jean-Michel, je suppose que les critères de sélection doivent être très exigeants
01:02:38 sur le plan de la moralité personnelle tout d'un coup.
01:02:41 - Alors il y a des passages officiers, et si vous avez lu, et je pense que vous l'avez fait,
01:02:45 l'interview du ministre de l'Intérieur dans le JDD,
01:02:50 il évoque ce problème-là.
01:02:53 Donc il y a des passages officiers de tout le monde,
01:02:56 et ce n'est pas terminé, c'est un très très long boulot à faire,
01:03:02 et tout le monde sera passé aux fichiers et trié sur le volet,
01:03:05 parce qu'effectivement il ne faut pas introduire dans le dispositif
01:03:08 des gens qui seraient contre l'État et contre ce dispositif.
01:03:12 - Ça veut dire que vierge-vierge, rien ?
01:03:14 - Oui, ça veut dire que normalement, vierge-vierge, rien du tout, oui, tout à fait.
01:03:18 - Oui, c'est ça.
01:03:19 - Dans la loi Sécurité Globale, nous avions introduit avec Alice Toureau à l'époque,
01:03:23 le fait de recruter des agents de sécurité avec 5 ans de présence légale sur le territoire national.
01:03:29 Les étrangers, je parle. Pourquoi 5 ans ?
01:03:31 Parce qu'on s'apercevait qu'à un certain moment,
01:03:34 les agents de sécurité privés qui venaient de certains pays,
01:03:37 par exemple le Mali que je connais bien,
01:03:39 il n'y a pas d'antécédent, puisque ça n'existe pas là-bas, il n'y a pas de fichiers,
01:03:42 il n'y a rien du tout, il y a peanuts.
01:03:44 Donc 5 ans sur le territoire national,
01:03:46 ça nous permet au moins d'avoir une vision à 5 ans de ce qu'ils ont fait sur le territoire.
01:03:50 - La parole à l'avocat.
01:03:51 - J'ai toujours une certaine appréhension quand je vois le secteur privé s'emparer de la sécurité
01:03:58 et d'avoir des atteintes finalement aux libertés individuelles.
01:04:01 Une palpation, ce n'est pas neutre, c'est une atteinte à l'intégrité d'une personne,
01:04:05 malgré tout, même si c'est mineur, c'est réel.
01:04:07 J'ai aussi un peu de crainte quand le privé se mêle ainsi du public,
01:04:12 avec, mais j'ai probablement mauvais esprit,
01:04:15 les contrats passés, les intérêts de certains,
01:04:18 les détournements de certains intérêts publics.
01:04:21 Je n'aime pas voir la chose publique remise entre les mains du privé, pour être clair.
01:04:25 J'ai toujours en tout cas des certaines craintes à ce sujet
01:04:27 et je regrette toujours de voir les dépenses assez importantes qui sont faites en la matière
01:04:31 qui seraient peut-être mieux investies sur des personnels durables.
01:04:34 - Oui, mais peut-être que ces personnels-là pourront devenir des personnels durables in fine.
01:04:39 De toute façon, on en a besoin.
01:04:41 - Alors sur ce terrain-là, les recrutements de la police en ce moment
01:04:44 semblent plutôt malheureusement aller dans le sens contraire.
01:04:47 C'est-à-dire qu'on a bien du mal à faire venir des candidats
01:04:49 et de la même des écoles de police, on est obligé de recruter des gens
01:04:53 qui tapent à 7 sur 20 aux examens parce qu'on n'a pas assez de monde.
01:04:57 - Ce qui fait peut-être que l'immersion, travailler en immersion,
01:05:00 peut déclencher peut-être des vocations.
01:05:02 - Je crois que la meilleure version serait quand même d'augmenter substantiellement
01:05:05 les salaires des personnes en question pour revaloriser le travail.
01:05:08 - Et par le droit de choisir, on fait palpation, évidemment, Jean-Michel.
01:05:12 - Alors, dans la loi, les femmes palpent les femmes et les hommes palpent les hommes.
01:05:17 C'est pour ça qu'il faut féminiser le...
01:05:19 - Voilà. Tu comprends pas.
01:05:22 - Ce que je voulais dire quand même, c'est que dans le cadre de la sécurité globale,
01:05:26 la sécurité globale, c'est une philosophie.
01:05:28 Il faut dire aujourd'hui que la sécurité, mon cher Loïc,
01:05:31 c'est pas juste l'affaire de l'État, c'est l'affaire de tout le monde,
01:05:34 de tous les acteurs, État, police municipale, sécurité privée
01:05:38 et de la population elle-même qui doit participer de sa production de sécurité
01:05:44 en dénonçant les faits, en avertissant, en travaillant
01:05:47 et peut-être en intégrant aussi les réserves de la police et de la gendarmerie
01:05:50 comme on les connaît bien ici.
01:05:52 - Absolument. - Au boulot, Cécile.
01:05:54 - Absolument. - On vous attend, la République vous appelle.
01:05:56 - Bah écoutez, moi je suis opérationnelle, donc forcément, dès qu'on a besoin de moi, on m'appelle.
01:06:00 Voilà, c'est clair. 0800 26 300 300, appelez-moi et j'arrive.
01:06:03 Dans un instant, merci beaucoup pour ce sujet, Jean-Michel Fauvergue.
01:06:07 Le coup de projecteur des vraies voix, on va revenir sur ces européennes.
01:06:11 Le Rassemblement National et Renaissance font de l'ombre aux autres parties.
01:06:15 Pourtant, l'extrême droite continue de creuser l'écart face au camp présidentiel
01:06:18 avec 13 points d'avance. Et cette question du jour, Philippe.
01:06:22 - Oui, cette question du jour, tout d'abord parlons vrai.
01:06:25 Est-ce que pour vous, ces élections européennes se résument à un duel RN vs Renaissance ?
01:06:29 Est-ce que les autres listes manquent de propositions constructives
01:06:32 au point d'avoir totalement disparu des écrans radars ?
01:06:36 Est-ce que c'est le remake de 2017 et de 2022
01:06:39 où on nous vendait avant même le premier tour, un second tour Macron-Le Pen ?
01:06:43 Et avec cette question européenne, Renaissance et RN confisquent-ils le débat ?
01:06:47 Vous dites oui à 72% ! Vous voulez réagir le 0800 26 300 300 ?
01:06:51 - Et pour en parler, Luc Grasser est déjà avec nous, politologue.
01:06:55 Bonsoir, merci d'être avec nous, cher Luc.
01:06:58 Petite question rapide, réponse rapide.
01:07:00 Diaboliser le RN, est-ce que c'est contre-productif ?
01:07:03 - Vous savez, chère Cécile, à partir du moment où le plafond de verre
01:07:08 semble-t-il brisé, un Français sur trois s'apprête à voter pour le RN,
01:07:13 il va de soi que la diabolisation ne fonctionne plus.
01:07:16 C'est, comme dirait les sportifs, cher Philippe, un match box to box
01:07:20 qui doit se mettre en place.
01:07:22 - Petite pause, on revient dans un instant.
01:07:24 Merci de nous écouter tous les jours.
01:07:26 - Les sujets, il est bon.
01:07:28 - Ils ont des sujets de conversation hors-antenne qui me font rire.
01:07:31 - Bon, il se serait dur de faire des débats dessus.
01:07:34 - Barbés ou pas barbés ?
01:07:36 - Il y a du poilé d'autres.
01:07:38 - Oui, il y a du poilé d'asphores.
01:07:40 - Ça ferait un débat au poil, vous m'irez.
01:07:42 - Allez, on vous souhaite la bienvenue, Jean-Michel Fauvergue,
01:07:44 Loïc Guérin et Philippe Bidjer sont avec nous
01:07:47 pour le premier coup de projecteur des vraies voix.
01:07:49 - Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:07:53 - Hier, Daladier et Chamberlain.
01:07:55 Aujourd'hui, Le Pen et Orban.
01:07:57 - Le RN, vous dis-je, c'est la cause de tout le monde.
01:08:00 - Heureusement que le Rassemblement National existe.
01:08:02 - Qu'est-ce que porte le RN ?
01:08:04 Dans quelle mesure il sert ou pas les intérêts des Français ?
01:08:06 Moi, j'ai la conviction profonde que les positions du RN
01:08:08 ne servent pas les intérêts français.
01:08:10 - Il me paraît avoir été choisi par défaut,
01:08:12 mais aussi la faiblesse de son discours, il est incantatoire.
01:08:15 - Les mêmes mots, les mêmes arguments, les mêmes débats.
01:08:19 Nous sommes à Munich en 1938.
01:08:23 - Le meeting inaugural de Valérie Ayer,
01:08:27 tête de liste reconnaissance aux élections européennes,
01:08:30 a rassemblé une grande partie du gouvernement.
01:08:32 Ses commentaires sur le RN et la Seconde Guerre mondiale
01:08:35 ont suscité des réactions dans le paysage politique.
01:08:38 Cette situation semble renforcer un bipartisme naissant en France,
01:08:42 compliquant la visibilité et la progression des autres partis,
01:08:45 pour les sondages par exemple.
01:08:47 - Alors, parlons vrai. Est-ce que ces élections se résument
01:08:49 à un duel Renaissance vs RN ?
01:08:52 Est-ce que les autres listes manquent de propositions constructives
01:08:56 pour être plus entendues ?
01:08:57 Ou est-ce que les médias n'en font que pour Renaissance et le RN ?
01:09:00 Est-ce que c'est pas le remake de 2017 et 2022,
01:09:03 où était vendu à l'avance un second tour Emmanuel Macron
01:09:06 face à Marine Le Pen et Européenne Renaissance ?
01:09:09 Et le RN confisque-t-il le scrutin ?
01:09:12 Et pour le moment, vous dites oui à 72%. C'est bien ça.
01:09:18 - Avec Luc Graa, politologue, qui est avec nous pour ce soir.
01:09:20 Luc, merci de nous avoir rejoints sur Sud Radio.
01:09:24 Philippe Bilger, le RN, le RN, le RN, on ne parle que de ça.
01:09:29 - Oui, alors Cécile, si je peux commencer par une ironie
01:09:33 que Jean-Michel jugera déplacée.
01:09:36 Je croyais que la catastrophe du discours de Valérie Pécresse
01:09:42 aux zénithes serait unique.
01:09:45 J'ai été rassuré, Valérie a hier la rejointe.
01:09:48 - On prononce "aïer" à priori.
01:09:50 - Aïer, aïer. Ah bon, si vous me donnez des cours de mes jours ?
01:09:53 - Non mais c'est le RN qui l'a dit.
01:09:56 - Ah, alors là, d'accord, je vais faire le contraire.
01:09:59 Et donc, pour être sérieux, Cécile et Philippe,
01:10:04 on ne peut pas dire que Renaissance et le RN confisquent le débat.
01:10:11 Personne n'oblige les citoyens dans des sondages
01:10:15 qui sont encore certes proches de l'échéance européenne,
01:10:19 mais il y a encore deux mois, voire trois, qui vont se dérouler.
01:10:24 Mais plus profondément, je crois que si Renaissance
01:10:28 et le RN semblent focaliser l'attention,
01:10:33 c'est qu'ils sont naturellement porteurs, pour le pire comme pour le meilleur,
01:10:38 du caractère politicien des élections européennes,
01:10:42 qui vont probablement aussi servir d'exutoires pro ou anti-Macron.
01:10:48 Et, dernier argument, je pense qu'aussi bien Renaissance
01:10:53 que RN ont une conception un peu simpliste en disant
01:11:00 "on est pour l'Europe ou on est contre l'Europe".
01:11:03 Et il y a d'autres listes qui sont plus fines, de mon point de vue,
01:11:08 mais qui peut-être seront moins audibles.
01:11:11 Un Glucksmann ou un Bellamy sont véritablement de vrais européens,
01:11:17 mais je pense qu'ils auront du mal à faire entendre.
01:11:21 - Loïc Guérin.
01:11:23 - Je vais rejoindre Philippe Bilger là-dessus.
01:11:26 Ce que je regrette à chaque fois, c'est une vision quasi dogmatique.
01:11:29 On est pour ou on est contre l'Europe, et on simplifie le débat
01:11:32 pour éviter finalement le vrai débat.
01:11:34 Quelle Europe ? Comment ? Est-ce qu'il ne faut pas la revoir un peu sur ses bases ?
01:11:38 Est-ce qu'il ne faut pas, les nations ont fait l'expérience pendant le Covid
01:11:41 et récemment encore avec la guerre en Ukraine,
01:11:43 est-ce qu'il ne faut pas reprendre chacun un peu de souveraineté
01:11:45 tout en travaillant de concert au sein de l'Europe ?
01:11:47 Ce sont des sujets qui seraient, à mon sens, beaucoup plus nobles
01:11:50 qu'une vision simpliste vers laquelle on nous entraîne systématiquement.
01:11:53 De l'ombre, c'est vrai qu'ils en font peut-être,
01:11:56 mais il faut aussi admettre que les autres listes
01:11:58 n'ont malheureusement peut-être pas grand-chose à proposer
01:12:01 pour sortir des lieux communs du "je suis pour l'Europe" ou "je suis contre".
01:12:05 - C'est un débat pour ou contre l'Europe ?
01:12:07 Ou c'est un débat RN-Renaissance ? Appelez-nous au 0826-300-300.
01:12:10 Jean-Michel Fauvergue.
01:12:12 - Alors c'est vrai qu'il y a une dualité qui s'est installée dans ce débat-là.
01:12:14 C'est clair.
01:12:16 Elle est vieille, cette dualité,
01:12:18 et elle renaît à l'aune de ce débat-là.
01:12:22 Et c'est vrai qu'il y a une confiscation du débat
01:12:26 sur deux pôles, RN d'un côté, Renaissance de l'autre.
01:12:30 Et chacun, parce qu'on parle beaucoup de Renaissance qui critique le RN,
01:12:34 mais de l'autre côté, ça se passe de la même manière.
01:12:36 Si vous écoutez le discours de Marine Le Pen et de Jordane Bardella,
01:12:41 le nom de Macron est cité une dizaine, une vingtaine de fois.
01:12:46 Donc on est dans ce sens.
01:12:48 Maintenant, l'idée de brandir la problématique,
01:12:54 qui est plus qu'une problématique, de l'Ukraine,
01:12:57 moi je pense que c'est une bonne idée, parce qu'il y a un vrai danger.
01:13:01 Et moi je crains ce danger-là.
01:13:03 L'Ukraine, c'est un vrai problème,
01:13:05 et un vrai problème important qui surpasse tous les autres problèmes.
01:13:09 Seulement, le fait d'en faire un artefact politique,
01:13:13 un instrument politique, fait qu'on est en train de mettre dans la tête des Français
01:13:19 que c'est en réalité juste un argument politique,
01:13:23 et que le fond du problème n'existe pas.
01:13:25 Et j'ai peur que cet argument politique-là dévalorise le sujet de l'Ukraine,
01:13:29 et que les gens ne prêtent pas l'attention qu'il faut,
01:13:32 et donc que ça soit contre-productif sur ce problème de l'Ukraine.
01:13:35 Luc Gras, est-ce que quelque part, aujourd'hui, le débat est confisqué pour vous ou pas ?
01:13:41 Non, pour moi il n'est pas confisqué,
01:13:44 il est l'illustration d'une faiblesse abyssale de la fonction programmatique des partis politiques.
01:13:51 Quand j'étais engagé il y a quelques temps,
01:13:54 chaque parti avait des structures qui réfléchissaient à apporter des idées nouvelles
01:14:01 dans le cadre des campagnes électorales.
01:14:03 Les parties politiques étaient plus ou moins impliquées,
01:14:05 mais elles avaient le mérite d'exister.
01:14:07 Et on avait donc cette idée que lorsqu'on s'engageait dans une campagne électorale,
01:14:11 il fallait avoir une forme de teasing,
01:14:13 il fallait avoir une idée pour commencer la campagne,
01:14:15 si elle prenait, on continuait avec une autre idée.
01:14:17 Bref, la richesse, l'honneur de la démocratie, c'est de débattre.
01:14:21 Aujourd'hui, évidemment que Renaissance et le RN ont une double légitimité,
01:14:28 et un intérêt commun, c'est qu'il n'y ait pas de débat.
01:14:30 RN, parce qu'il est au-dessus de 30%, pourquoi voudrait-il ouvrir un débat ?
01:14:35 Il reste sur ses 30%, il attend et il gagne.
01:14:38 Et Renaissance, c'est le parti du président,
01:14:40 ils ont forcément une légitimité,
01:14:42 huée gare au fait qu'ils représentent le président.
01:14:44 Et donc, eux, ils n'ouvrent pas le débat, et c'est bien normal.
01:14:47 Là où il devrait y avoir des initiatives,
01:14:49 c'est toutes les autres familles de pensée
01:14:51 qui devraient, elles, essayer de faire ce qu'on faisait autrefois,
01:14:54 un teasing des idées, lancer une idée,
01:14:57 bousculer un petit peu le marigot,
01:14:59 pour que la campagne se fasse autour de leur thématique.
01:15:03 Jean-Michel Fauvergue.
01:15:05 Oui Luc, bonjour et merci de cet éclairage.
01:15:08 Est-ce que vous ne pensez pas, pour aller dans votre idée,
01:15:11 que c'est aussi la qualité aujourd'hui des hommes et des femmes politiques,
01:15:16 dont certaines viennent de la société civile,
01:15:19 et dont certains ont eu la bonne idée de se retirer,
01:15:24 qui tirent un peu ce débat, de cette manière-là, vers le bas ?
01:15:30 Alors, cher Jean-Michel, vous en êtes vous-même une illustration.
01:15:35 Je pensais, en vous écoutant, que je pouvais être très sage.
01:15:38 Et je me disais, mais quel dommage que Philippe Bilger,
01:15:40 que Jean-Michel Fauvergue et le troisième invité,
01:15:43 que je connais moins,
01:15:45 quel dommage que ce ne soient pas des élus.
01:15:48 Ils ont l'intelligence, ils ont le recul, ils ont l'expérience.
01:15:51 Et vous connaissez comme moi le péché originel d'Emmanuel Macron.
01:15:54 Au tout début, la commission d'investiture était dirigée par Stéphane Séjourné.
01:15:59 Il a bien pensé à se servir lui-même, ainsi que son ami Attal.
01:16:03 Il a un peu oublié qu'il y avait beaucoup, beaucoup de gens de qualité dans ce pays,
01:16:07 qui n'avaient pas pu forcément s'exprimer lors des anciennes majorités.
01:16:11 Donc, bon diagnostic d'un système sclérosé.
01:16:13 Et Jean-Michel, vous en êtes l'illustration vous-même.
01:16:15 Pourquoi n'êtes-vous plus député ?
01:16:17 Parce que vous avez senti que dans le système tel qu'il était proposé,
01:16:20 comme je vous avais entendu sur ce sujet, vous estimiez que ce n'était pas évident d'être utile.
01:16:24 Donc oui, il y a un problème de qualitatif dans le personnel politique.
01:16:28 J'en veux pour preuve qu'Emmanuel Macron ne cesse d'aller débaucher dans les anciens partis.
01:16:33 Rassurez-nous, vous ne nous avez pas exclu de l'intelligence.
01:16:36 Cécile et moi, vous avez cité que les trois ont la vraie voix.
01:16:38 Mais vous êtes tellement beau, Jean-David, que je vous laisse à votre vocation.
01:16:42 Non, mais sérieusement, Luc, j'ai cru comprendre que lorsque les partis avaient de la qualité,
01:16:49 c'était lorsque vous étiez vous-même le conseiller de l'un d'eux.
01:16:53 [Rires]
01:16:55 Non, mais plus sérieusement, Luc, est-ce que vous n'avez pas l'impression
01:17:01 que cette relative pauvreté des programmes en ce qui concerne l'Europe
01:17:06 vient paradoxalement derrière la mousse et l'écume du fait que, tous partis confondus,
01:17:14 on a tout de même la certitude que le rêve européen est brisé ?
01:17:19 Et même, je le dis, de la part de Renaissance, le président de la République,
01:17:24 avec beaucoup d'intrépidité, parfois cherche à nous démontrer que l'Europe est notre avenir.
01:17:31 Mais profondément, quel parti y croit ?
01:17:34 C'est une habile approche du sujet, mais je ne crois pas que le rêve européen soit particulièrement brisé.
01:17:42 C'est le rêve européiste qui a brisé les espérances,
01:17:45 mais le rêve d'une Europe de la subsidiarité comme la souhaitaient les pères fondateurs,
01:17:50 elle est devant nous, et on prend l'exemple de l'Ukraine par exemple.
01:17:53 Il est évident qu'une meilleure coordination des actions nationales au sein de l'Europe
01:17:59 pour faire face à ce danger de l'agression de l'Ukraine serait probablement le bon niveau pour réagir.
01:18:06 Donc non, l'Europe n'est pas un rêve brisé, l'Europe a été dévoyée.
01:18:10 Ce n'est pas la même chose.
01:18:12 Jean-Michel Fauvert, Loïc Guérin, on n'a pas entendu ?
01:18:16 Je suis tout à fait d'accord, j'ai le même sentiment de dévoiement de l'Europe.
01:18:19 On a malgré tout un peu l'impression que c'est une machine qui s'est emballée,
01:18:23 avec un dogme derrière, et quiconque ose le défier est stéréotypé au possible
01:18:29 pour éviter le débat qui est plus complexe sur les errements, les difficultés,
01:18:33 voire les erreurs de la construction européenne telle qu'elle est aujourd'hui.
01:18:37 Luc Gras ?
01:18:39 Ben non, moi je n'ai pas grand chose à ajouter, je trouve que c'est parfait ce qu'il vient de dire.
01:18:43 Non mais c'est important.
01:18:46 Oui, je vous en prie, je vous en prie Cécile.
01:18:48 Non, non, finissez, mais moi je voulais vous demander si effectivement l'incarnation,
01:18:53 enfin il n'y a plus d'incarnation chez Renaissance aujourd'hui face à un bardella qui est quand même très fort,
01:18:59 très incarné, et on se demande si ce n'est pas finalement une incarnation contre une incarnation
01:19:05 qui n'existe pas, ou plutôt un parti via un autre parti.
01:19:09 Est-ce que finalement Jordan Bardella est aux européennes pas plus fort que le RN ?
01:19:14 Alors, vous avez parfaitement raison, je passe mon temps à rencontrer des gens qui disent
01:19:19 "moi je n'aurais jamais voté RN, mais je vais voter Bardella".
01:19:23 Alors bon, ce n'est pas forcément un sondage, mais c'est vrai que ce jeune Bardella
01:19:27 qui a un peu une forme d'essence, on le voit un petit peu de sa manière de se mouvoir,
01:19:31 un peu de chirac, etc., seulement il y a quand même un vrai gros problème, c'est le contenu.
01:19:35 Il va falloir quand même que dans le contenu il aille un peu plus loin.
01:19:38 Mais bon, l'Europe, je reviens là-dessus, n'est pas un rêve qui est derrière nous.
01:19:44 L'Europe ne peut être… on est tous d'accord là-dessus, on veut que la souveraineté nationale soit respectée,
01:19:51 on veut que sur des sujets comme l'immigration, les pays puissent reprendre le pouvoir là où il faut
01:19:58 pour contrer ces difficultés, mais on voit bien que la masse critique en politique étrangère,
01:20:05 en politique de défense, elle peut être… pour construire la défense européenne par exemple,
01:20:11 voilà un beau sujet, quel est le candidat qui aujourd'hui propose de doubler le budget de la France
01:20:15 en matière militaire ? On est à 2% et encore, il y a eu un effort de l'exécutif sur ce point,
01:20:21 on devrait… tout le monde le sait, tous les militaires le savent, si on veut avoir une force conventionnelle crédible,
01:20:25 il faut monter à 4%. Qui pose la question pendant la campagne ? Vous voyez, l'Europe, elle est devant nous
01:20:30 à partir du moment où l'Europe devient concrète pour les Français.
01:20:33 Jean-Michel Fauvergue.
01:20:34 Oui Luc, j'ai écouté hier le discours de Marion Maréchal et j'ai ressenti,
01:20:41 alors je ne parle pas du programme d'une manière générale, mais j'ai ressenti le fait que ces parties-là
01:20:47 et en particulier les parties de la droite extrême, de la droite… enfin on l'appellera comme on veut,
01:20:54 autoritaire de la droite populiste…
01:20:56 Radicale.
01:20:57 S'emparer, radicale oui, s'emparer de ce scrutin-là comme ils ne l'avaient jamais fait,
01:21:02 c'est-à-dire qu'ils rentraient dans les institutions européennes pour avoir une majorité à l'intérieur même de l'Europe
01:21:07 pour changer les choses. Est-ce que vous l'avez ressenti comme ça ou est-ce que je me suis trompé ?
01:21:12 Alors non, non, c'est une analyse. Moi il m'a semblé en écoutant hier le discours de Marion Maréchal
01:21:20 qu'eux sont vraiment face à un vrai défi, c'est ce qui prouve leur intérêt pour l'élection, c'est leur subsistance.
01:21:26 C'est-à-dire que si Reconquête fait moins de 5%, c'est terminé.
01:21:31 De toute manière chacun connaît Éric Zemmour, Éric Zemmour ne va pas s'accrocher indéfiniment à la politique
01:21:36 s'il passe son temps à prendre des échecs.
01:21:39 Donc il y a une vraie question et pour Marion Maréchal il s'agit de son propre avenir politique.
01:21:43 Donc oui, il y a un enjeu absolument existentiel pour eux.
01:21:46 Sur la question de la majorité au niveau du Parlement européen, les sondages nous indiquent qu'aujourd'hui
01:21:51 il n'y aura pas de majorité de droite renforcée, dure, extrême, on va l'appeler comme elle veut,
01:21:58 certainement pas d'extrême droite mais de droite plus forte.
01:22:03 Cette droite dite forte, elle n'a qu'un seul objectif et horizon, c'est de se renforcer pour peser sur les institutions.
01:22:13 Mais il y aura à l'issue de la prochaine élection toujours une majorité entre le groupe socialiste, les PPE
01:22:20 et s'il le faut des compléments avec les écologistes ou quelques partis comme Renew bien sûr.
01:22:25 Philippe Billiger.
01:22:26 Luc, est-ce que dans la mesure où il semble que le citoyen tout de même soit frustré de vrais débats,
01:22:32 est-ce que vous pensez qu'on pourra échapper pour ces élections européennes à une politisation
01:22:41 que tout le monde souhaite, que ça devienne une sorte de plébiscite ou référendum pro ou anti Macron ?
01:22:50 Est-ce qu'on pourra y échapper ?
01:22:53 C'est tout à fait juste, c'est le risque, c'est d'ailleurs le résultat aujourd'hui des sondages, le montre.
01:23:00 Aujourd'hui le vote RN n'est pas un vote pour ou contre l'Europe, c'est un vote de rejet d'Emmanuel Macron.
01:23:06 Comment y échapper ? Et c'est la bonne question pour rendre intelligible et intéressant ces élections.
01:23:11 Il faut aller au fond, c'est en allant à l'idéal que vous savez on résout les choses
01:23:16 et là on attend des autres candidats qui réveillent un petit peu le mammouth,
01:23:20 des Glucksmann, des Bellamy, des Aubry, on ne les entend pas, ils ne sont pas au deep.
01:23:25 J'ai du mal à imaginer que Madame Hayé va pouvoir faire cela, mais M. Attal peut le faire.
01:23:30 Et quand Cécile tout à l'heure parlait de la figure de Bardella,
01:23:34 il ne faut pas oublier qu'en face ce n'est pas Madame Hayé, c'est M. Attal.
01:23:37 Et que M. Attal en comparaison tient tout à fait la route par rapport à M. Bardella.
01:23:41 Mais le problème c'est qu'on est dans une culture de l'image, de l'immédiateté, de la communication.
01:23:46 On cherche les punchlines, mais une élection ce n'est pas cela.
01:23:49 Une élection c'est deux, trois idées profondes qu'on véhicule.
01:23:53 Luc, il nous reste une minute.
01:23:54 Quand on voit les derniers sondages, vous parliez de Reconquête suite à la question de Jean-Michel Fauvergue.
01:23:57 Reconquête est passée sous les 5%.
01:23:59 Est-ce que quelque part on ne se dirige pas, surtout que cet invocat a un tour, vers un vote utile ?
01:24:04 Bien sûr, c'est pour cela qu'il faut que Éric Zemmour et Marion Maréchal arrêtent de surfer uniquement
01:24:12 sur la thématique de l'immigration, de l'insécurité.
01:24:15 Sinon on finit tous les deux seuls sur un radeau.
01:24:18 Donc évidemment que là il y a un risque de marginalisation.
01:24:21 Encore une fois, remettons les enjeux réels pour la vie quotidienne des Français
01:24:26 au cœur de cette campagne européenne.
01:24:29 Elle deviendra intéressante, il y aura une participation plus importante que 50%.
01:24:33 Et là, l'Europe que tout le monde attend, une Europe constructive, pourra peut-être se profiler.
01:24:38 Merci beaucoup Luc Grimpf pour toutes ces informations intéressantes et passionnantes.
01:24:44 Merci d'avoir été avec nous. Merci Philippe Bilger.

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