Une manifestation s'est déroulée dans les rues de Bernay (Eure) ce samedi 9 mars pour demander le maintien de tous les services à l'hôpital et montrer une opposition au projet de fusion des écoles des Fontaines et Paul Bert.
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01:27 Ne croyez pas les annonces qui visent à se lutter le trou dans vos choix
01:30 en pleurant à vos arguments économiques
01:32 qui ne sont que le fruit d'une session impossible pour tous les hôpitaux.
01:36 Les hôpitaux publics sont étranglés
01:38 et particulièrement pour le nôtre du fait de la volonté d'intégration commune
01:41 de nous faire plonger dans des situations de nos retours.
01:44 Nous avons essayé d'expliquer ce qui s'est passé à la présidente du conseil de surveillance,
01:48 Madame Wagner.
01:49 Vous pouvez vous demander son aide en lui expliquant dans les moindres détails
01:52 l'organisation actuelle de ce conflit de tâches
01:55 avec des exemples concrets de dysfonctionnement majeur imposé par la direction.
01:59 Aujourd'hui, nous doutons de cette possible collaboration à sauver notre hôpital
02:03 dans sa toute configuration actuelle
02:05 parce que malgré des échanges réguliers, nous nous trouvons vers un désastre sanitaire
02:09 alors que nos investissements sont incessants.
02:12 Et parallèlement, nos enfants et nos plus enfants se retrouvent à suivre des politiques économiques
02:17 désastreuses pour leur avenir, restrictives pour leur prise en charge,
02:20 en les entassant dans des classes où les enseignants sont mis à contribution
02:24 sans aucune consédération pour l'exercice de leur profession.
02:27 Nous devons agir et vite, nos conforts de vie en défendre,
02:30 car ce rôle qu'on prépare poursuit sa besogne.
02:33 [Applaudissements]
02:40 Le centre des Fontaines, c'est l'école emblématique du centre-ville.
02:42 C'est une école qui ne perd pas d'enfants.
02:44 C'est une école qui attire des familles.
02:46 Fusionner cette école, c'est prendre le risque de tuer le groupe scolaire.
02:50 Demain, c'est 15 parents qui vont quitter l'école via fusion.
02:53 Après-demain, c'est autant de parents qui ne viendront pas inscrire leurs enfants.
02:57 Et après-après-demain, c'est l'école Paul-Bert qui ferme.
02:59 Il n'y aura plus à l'heure d'école en centre-ville de Bernay.
03:02 Les commerçants seront attristés de ne plus voir enfants passer devant leur commerce,
03:06 de ne plus voir les parents venir consommer.
03:08 C'est un territoire qui va mourir.
03:11 Aujourd'hui, nous nous battons tout simplement pour que la mairie nous entende.
03:14 C'est déjà la première chose qu'on leur demande, entendre nos appuiements.
03:18 Les élus ont décidé de mettre au vote au conseil municipal cette fusion
03:22 sans venir discuter avec les parents.
03:24 Ils nous ont proposé un projet qui était soit disant merveilleux.
03:26 Ce projet, c'est d'entasser nos enfants dans une école élémentaire
03:30 qui sont d'accueil qui seront dégradés.
03:32 Et ça, nous essayons de le faire entendre à la mairie qui ne veut pas le voir.
03:35 Ils sont convaincus de leur projet.
03:36 Pourquoi ? Parce que demain, ils récupèrent l'école des Fontaines
03:39 pour mettre leur maison de l'enfance.
03:41 Et nous continuons de soutenir la mobilisation citoyenne
03:46 pour notre hôpital de proximité
03:49 parce que c'est un facteur important de reconquête des services publics.
03:55 Et je le rappelle, les services publics, c'est le bien commun.
03:58 C'est la richesse de ceux qui ne possèdent rien d'autre que leur travail.
04:02 Merci à tous.
04:04 Je voudrais aussi évoquer, parce qu'on en parle peut-être pas assez directement,
04:11 l'incidence sociale de ces fermetures sur les personnels directement.
04:16 Parce que si on nous évoque qu'il y aura une reconfiguration
04:20 sur les différents centres hospitaliers du département,
04:23 ça a une conséquence inévitable sur le quotidien des salariés
04:28 qui vont être obligés sans doute de se déplacer,
04:30 voire de perdre les avantages qu'ils avaient aujourd'hui.
04:33 Et ça, cette conséquence directe sociale sur les salariés,
04:37 il faut aussi être présent aujourd'hui pour l'évoquer.
04:40 Donc un soutien plein, entier, sur la qualité de nos services publics.
04:45 Moi, je ne suis pas la locale de l'État, je suis élue de Seine-Saint-Denis,
04:49 je suis députée, et je viens ici pour vous apporter mon soutien plein et entier.
04:54 J'aimerais vraiment saluer la mobilisation,
05:02 parce qu'en réalité, elle est assez impressionnante ici à Bernet.
05:07 Et mon soutien, il est lié à un attachement que j'ai au service public,
05:12 qui est politique bien sûr, parce que c'est à la fois le patrimoine
05:15 de ceux qui n'en ont pas, comme tu viens de le dire Valérie,
05:18 mais c'est aussi un ferment de cohésion sociale.
05:21 Et c'est parce que tout le monde a accès aux services publics,
05:23 c'est pas simplement les plus pauvres.
05:25 Et eux, ce qu'ils veulent faire, les gouvernements successifs
05:27 qui sont en train de préparer, c'est le fait que les services publics,
05:30 à la fin des fins, ne seraient que pour les plus pauvres,
05:32 détériorés que pour les plus pauvres.
05:34 Alors que normalement, ils ont vocation à répondre
05:37 aux besoins essentiels que nous avons,
05:39 et à le faire dans un cadre d'universalité.
05:42 Et c'est ça aussi le service public.
05:44 Mais si je suis là, c'est parce que je suis convaincue
05:47 que le problème que nous avons, c'est que le massacre
05:50 des services publics, dans leur globalité,
05:52 il est un problème d'égalité entre les territoires.
05:55 Parce qu'il y a des territoires qui prennent beaucoup plus cher
05:58 que les autres quand on démantèle, quand on décricote.
06:01 Et cette logique comptable, elle est insupportable,
06:05 et elle détruit, et elle détruit, notamment les territoires
06:08 les plus populaires, et notamment les territoires ruraux
06:11 qui ont besoin de cela pour faire vivre,
06:13 après la désertification des industries,
06:15 après la désertification de l'emploi,
06:17 la désertification des commerces, si vous n'avez plus
06:19 de services publics, comment c'est possible ?
06:21 C'est intenable, intenable.
06:23 Et moi, je pense que c'est grâce à des mobilisations
06:25 comme les vôtres, dans lesquelles il y a des usagers,
06:27 dans lesquelles il y a des professionnels
06:29 des services publics, dans lesquelles il y a des syndicats,
06:32 dans lesquelles il y a des élus, et on fédère nos forces.
06:35 Et avec ces forces-là, moi je pense qu'on peut les faire finir.
06:38 (Applaudissements)
06:46 (...)
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