Emmanuel Macron a présidé ce vendredi la cérémonie du scellement de la Constitution, dans laquelle est désormais mentionnée "la liberté de recourir" à l’interruption volontaire de grossesse.
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00:00 C'est un jour heureux, mais qui est venu après des combats si difficiles.
00:03 Et donc je voulais rendre hommage aussi à toutes ces combattantes et combattants,
00:06 parce qu'il y a eu des hommes à leur côté,
00:08 qui dans les années où ce droit n'était pas reconnu, se sont battus pour que des lois passent, etc.
00:12 Et je pense qu'aujourd'hui, en inscrivant dans la Constitution cette liberté garantie
00:17 dans toutes les circonstances pour les femmes,
00:20 nous ouvrons une voie, parce qu'on le voit dans beaucoup de pays en Europe et ailleurs,
00:23 ce droit recule.
00:25 Et je pense que nos compatriotes... Nous sommes un pays d'humanisme et d'universel,
00:30 et c'est une réforme constitutionnelle humaniste et universelle.
00:34 Vous évoquez moins symbolique ou ça va changer concrètement quelque chose ?
00:37 Ça va dans notre pays rendre irréversible ce droit.
00:41 Aujourd'hui, il n'est pas menacé,
00:43 mais qui sait si demain, après-demain, il le sera ?
00:45 Regardez ce qui s'est passé aux États-Unis.
00:47 Il a fallu plusieurs années pour que la Cour suprême change de composition
00:52 et qu'elle change sa jurisprudence pour renvoyer à des États fédérés
00:56 la possibilité de revenir sur ce droit.
00:58 Regardez en Europe plusieurs pays qui reviennent sur les droits des femmes,
01:02 qu'il s'agisse de la PMA ou de l'avortement.
01:04 Et il y en a tout autour de nous.
01:06 Donc on voit que les forces réactionnaires qui sont à l'œuvre dans beaucoup de démocraties
01:13 reviennent sur ce droit.
01:14 Et comme je l'ai dit, on pensait ça impensable.
01:17 Ça l'est. Et donc il faut inscrire ce droit de manière irréversible.
01:20 C'est ce que la France a décidé de faire.