• il y a 9 mois
Toute l'actualité de la Côte d'Ivoire chaque jour sur RTI Info avec les journaux, reportages et magazines d'information RTI1, RTI2, Radio Côte d'Ivoire.

Site web https://www.rti.info
Facebook https://www.facebook.com/RTIinfo225
X (Twitter) https://twitter.com/RTI_info
Instagram https://www.instagram.com/rtiinfo/
LinkedIn https://www.linkedin.com/company/rtiinfo
Dailymotion https://www.dailymotion.com/rtiinfo
YouTube https://www.youtube.com/channel/UCxeb7KlVQpmMzQ0sPyk4GGQ
Whatsapp https://whatsapp.com/channel/0029Va4dfXVCXC3C7FHYkC0s
Application (Android) https://rb.gy/o8yqp
Tik Tok https://www.tiktok.com/@rtiinfo

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Le Kava, centre artisanal de la ville d'Abidjan,
00:06 avec ses cases en bois et ses vendeurs d'objets traditionnels.
00:11 Difficile d'imaginer que dans quelques heures,
00:15 ce lieu paisible sera transformé en boîte de nuit.
00:19 Clément Michels, 30 ans, entrepreneur dans le monde de la nuit et du divertissement,
00:29 a eu l'idée d'investir ce lieu connu de tous pour y organiser des soirées électro.
00:34 On organise une grosse soirée ce soir, de 22h à 5h.
00:38 Quand je suis arrivé en Côte d'Ivoire il y a 6 ans,
00:41 je savais que la musique électronique, surtout techno, n'était pas encore très implantée en Côte d'Ivoire.
00:45 Le parti pris que j'ai voulu prendre, c'est d'aller toujours dénicher des lieux un peu atypiques.
00:50 Quand j'ai vu le Kava la première fois, je me suis dit que c'est incroyable,
00:54 on peut ramener des gens, faire la fête dans un marché artisanal.
00:57 Et pour surprendre les tétards, l'organisateur fait une requête un peu particulière à certains vendeurs.
01:03 Tu es prêt pour ce soir ? Bien sûr !
01:05 Donc tu restes ouvert comme d'habitude ? Comme d'habitude !
01:08 On va rester ouvert jusqu'à l'aube.
01:10 Après on te voit sur le dance floor ? Avec plaisir, ce soir on va barder !
01:13 Des stands ouverts toute la nuit, pour une expérience encore plus immersive.
01:22 Pour l'heure, priorité à l'installation du bar et de la sonorisation.
01:27 Tu n'as toujours pas vu le gars du groupe ? Parce qu'on l'attend là depuis pour pouvoir faire les soundchecks.
01:35 Et pour l'instant, il manque encore un élément crucial.
01:38 Ah c'est pour le groupe électrogène ?
01:40 Le groupe électrogène qui fournira l'électricité de la soirée.
01:44 Au total, Clément a investi 2 millions de francs pour cet événement.
01:50 Alors, il espère que les Noctambules viendront en nombre.
01:55 Abidjan, capitale de la fête en Afrique de l'Ouest.
02:05 Une ville qui ne se repose jamais.
02:08 Ici, les bars et boîtes de nuit se comptent par milliers.
02:12 Et ils sont de plus en plus d'entrepreneurs à se lancer dans le monde de la nuit.
02:16 Bars à concept, soirées sur la plage, lieux éphémères.
02:22 Ils redoublent d'originalité pour vous proposer des soirées mémorables.
02:26 Un business lucratif, mais qui comporte aussi de nombreux écueils.
02:30 Des boîtes de nuit mythiques d'Abidjan auraient parti dans des lieux insolites,
02:35 plongés au cœur des nuits abidjanaises.
02:45 La nuit est tombée sur le centre artisanal.
02:49 Et l'apatame centrale s'est métamorphosée.
02:53 Seul problème, la piste de danse est encore vide.
02:59 - On est à combien d'entrées, Pascal ? - 26 entrées.
03:03 - 26 entrées, OK. Bon, on espère que ça va arriver.
03:06 Ah, ben voilà, il y a des petites voitures qui arrivent.
03:09 Ça commence tout doucement.
03:11 26 entrées, c'est loin des 200 minimums espérés par Clément pour rentrer dans ses frais.
03:17 - Il est quelle heure, là, et la soirée, elle va commencer à quelle heure ?
03:19 - Alors là, il est 23h57. La soirée a commencé il y a 2h quasiment.
03:24 Avant 1h du matin, on va dire que j'ai appris à ne plus stresser
03:28 et me dire que les gens vont arriver, oui.
03:31 - Bonsoir, bienvenue à Kamayakwa.
03:33 Pendant l'heure qui suit, l'affluence s'intensifie.
03:36 - J'adore l'électro, j'adore la techno.
03:38 Je pense que le lieu est hyper opportun pour une bonne soirée, là.
03:41 - Je suis là pour découvrir. Ma curiosité m'a poussé là.
03:44 - C'est une première, donc on espère vraiment que le DJ va mettre feu !
03:50 - À l'intérieur, les fêtards ont enfin vesti la piste de danse
03:59 et l'abatam revêt des airs de boîte de nuit.
04:05 - Tire la camisa !
04:07 - Et qui dit boîte de nuit, dit bar. Ce soir, ils tournent à plein régime.
04:15 La garantie pour Clément de faire des bénéfices.
04:20 Tandis que certains se déhanchent,
04:28 d'autres en profitent pour découvrir les lieux.
04:34 - T'as pas juste envie de danser, t'as envie d'explorer, t'as envie de regarder.
04:38 Donc c'est grave cool.
04:40 - Vous allez aller danser un peu ?
04:42 - Ouais, on danse un peu et puis on va un peu.
04:44 - C'est comme ça, voilà. On danse un peu et puis on va un peu.
04:46 Mais alors que la soirée passe en plein,
04:51 coupure d'électricité,
05:02 si le problème n'est pas réglé rapidement,
05:05 les fêtards risquent de quitter la soirée prématurément.
05:09 Un scénario catastrophe pour Clément.
05:12 - Qu'est-ce qui se passe là Clément ?
05:14 - En gros, notre prestata de groupe électrogène nous a pas mis assez d'essence.
05:18 Donc là, on doit repasser sur l'électricité du cava,
05:21 qui n'est pas une électricité adéquate.
05:23 Donc on est en train de faire des tests,
05:25 débrancher certaines choses pour pouvoir quand même maintenir la soirée.
05:28 Après une demi-heure de compétition,
05:30 après une demi-heure de coupure et de bidouillages en tout genre,
05:34 la soirée repart enfin.
05:39 Un soulagement pour l'organisateur.
05:42 - C'est toujours la magie des soirées Gamayakwa et des toiros en général.
05:47 On repart de zéro et puis en fait on arrive à ça.
05:50 Donc c'est formidable et surtout, c'est un mois passé.
05:53 Quand on a commencé Gamayakwa il y a 6 ans, on était les seuls.
05:56 Aujourd'hui, il y a plein de collectifs dans la ville.
05:59 C'est ça qui est beau et qui amènera surtout à avoir un business construit.
06:04 Ce soir, le bénéfice reste modeste, 150 000 francs.
06:09 Mais les fêtards ne sont pas prêts d'oublier cette expérience insolite.
06:13 Des soirées comme celle-ci, il y en a de plus en plus à Abidjan.
06:18 En ce début d'après-midi,
06:25 Jeremia, 22 ans, se rend à Grand Bassam.
06:29 Ce soir, Seripat, installé à Abidjan depuis un an, y organise sa première beach party.
06:36 - Je trouve ça un petit peu dommage d'aller jusqu'à Assini
06:40 pour devoir organiser d'aussi grands événements alors qu'on est à Bassam tout près, à 25 minutes.
06:45 Je pense que les gens ont besoin de retrouver la nouveauté, de partir plus souvent à Bassam.
06:50 C'est aux vagues dorées que doit se tenir la soirée.
06:54 Un restaurant qui présente l'avantage d'appartenir au père de Jeremia.
06:59 Sur les lieux, le jeune homme retrouve CJ, son associé.
07:04 Elles travaillent dans la communication.
07:07 C'est à deux qu'ils ont imaginé le concept de la soirée.
07:11 - Tout va se passer de ce côté-là de la plage.
07:14 Tous les abattams vont être transformés en stands.
07:17 Là, la nourriture, on aura un stand de vêtements et on aura un petit tabac.
07:21 Entre les abattams, on va mettre des petits salons pour que les gens puissent se poser.
07:25 Une beach party ambitieuse aux airs de festival.
07:30 Mais organiser une soirée sur la plage requiert d'une logistique importante.
07:35 Et les imprévus s'enchaînent.
07:37 - Il y a toujours des gens qui te laissent tomber.
07:39 On a certains francs qui, au final, ne peuvent plus venir.
07:41 Et là, c'est l'électricien qui nous fait faux bon.
07:43 Donc, ces deux messieurs sont venus nous sauver.
07:47 C'est un peu le débat.
07:49 Avec une solution, en installant des prises un peu partout, comme il était prévu.
07:53 Une solution à 60 000 francs qui n'était pas prévue dans les dépenses,
07:57 mais qui permettrait d'éviter un fiasco.
08:00 Sans électricien capable d'installer le sound system sur la plage,
08:04 adieu la beach party.
08:06 A l'entrée, les 1ers clients commencent à arriver.
08:11 Et le duo atteint du monde plus de 200 personnes
08:17 qu'ils ont réussi à séduire grâce à une communication très bien pensée.
08:21 Quelques jours plus tôt, nous étions à Abidjan avec CJ et Jérémia.
08:30 Pour faire la promotion de leur soirée,
08:35 ils ont eu l'idée de désigner des ambassadeurs comme Yves.
08:38 - Écoute, on va te remettre un carnet de tickets.
08:42 Et le but, c'est de les vendre, mais surtout de parler de la soirée.
08:45 Cela fait plusieurs semaines qu'ils équiment ensemble
08:48 les coins branchés d'Abidjan.
08:50 Et ce soir, à 10 jours de l'événement,
08:54 ils sont venus faire leur pub au lounge de la fondation Donvay.
08:59 - Hey ! - Bonsoir, les gars.
09:03 - Comment allez-vous ? - Bien, vous passez une bonne soirée ?
09:06 - Bien.
09:07 - Est-ce que vous venez nous parler de la soirée Vice City ?
09:10 - L'objectif ? Faire connaître la soirée.
09:13 - Des pop-up, des food, des stores, etc.
09:16 Vous avez déjà pris votre ticket, là ?
09:18 - J'ai bien.
09:19 - Et écouler des pré-ventes.
09:21 Des places à 5 000 francs contre 10 000 le jour J.
09:25 Ce soir, les pré-ventes partent comme des petits pains.
09:29 - C'est un endroit idéal parce qu'on passe à une clientèle qu'on maîtrise déjà.
09:34 On passe à des gens, face à des amis qu'on connaît déjà.
09:37 - Franchement, j'ai hâte. J'ai hâte. Franchement, ça promet.
09:41 Le duo a mis les moyens dans la communication.
09:44 Et elle porte ses fruits.
09:49 Mais tout ne va pas se passer comme prévu.
09:54 - Il y avait un sac blanc, là. Il y avait des rallonges dedans.
09:57 Retour aux vagues dorées.
09:59 Les décorations sont installées et les stands sont prêts.
10:04 Mais la biche partie tarde à démarrer.
10:09 L'installation électrique de secours n'a pas tenu.
10:12 Pour les organisateurs...
10:23 ... le stress monte.
10:26 - Non, je sais pas. Ils vont en chercher, là.
10:28 - Donc il faut que t'envoies quelqu'un chercher du gazoil.
10:30 Parce que pour aller chercher du gazoil pour le groupe, il te faut une autorisation.
10:32 - On pense que c'est une erreur de câble, de câblage et pas d'empérage.
10:37 - Mets le micro, là.
10:39 Plus de peur que de mal.
10:42 La soirée démarre enfin.
10:45 Et la piste de danse t'inhibe par son bras d'eau.
10:50 - Je dirais que c'est des erreurs. Une fois qu'on les fait, on les refait plus, quoi.
10:56 Parce qu'on sait que c'est ce genre de choses à éviter pour éviter de se casser la tête et...
11:00 ... et se tuer comme je suis, quoi.
11:03 Malgré les quelques couacs, le duo relativise.
11:06 Pour cette première beach party, le public et l'ambiance étaient bel et bien au rendez-vous.
11:13 Si certains cherchent encore leur marque dans le monde de la nuit...
11:22 ... d'autres ont trouvé depuis longtemps la recette d'une soirée réussie.
11:27 - Pour ce soir, on fait des canons de confettis ?
11:30 - Canons de confettis.
11:31 - Ça va aller pour la déco ? Mise en place ?
11:33 - Ouais, ça va.
11:34 Pete Dobells, 37 ans, est à la tête de plusieurs boîtes de nuit devenues des institutions à Abidjan.
11:40 Son concept ? Les bars à thème.
11:43 Ces établissements se sont fait connaître grâce à des soirées endiablées au déguisement loufoque.
11:51 - Une soirée à thème qu'on a faite, Casa de Papel.
11:53 J'aime bien quand on va sur un concept, qu'on le pousse au bout.
11:59 Ici, à The Bank, la banque, on ne peut pas dire que Pete Dobells a fait les choses à moitié.
12:05 Chaque détail est réfléchi, de la porte d'entrée blindée de 400 kg au coffre-fort faisant office de casier.
12:13 The Bank, c'est un terrain de jeu de 150 mètres carrés pour son propriétaire.
12:18 - Quand on est arrivé ici en 2019, il y avait rien. C'était un grand plateau vide.
12:23 Tout a été fait sur mesure, tout est fait pour avoir un maximum de débit, de rendement.
12:29 En tout, l'entrepreneur a investi plus de 180 millions de francs dans sa boîte de nuit.
12:34 Et The Bank a même sa propre monnaie.
12:37 - Nous avons nos milliards de dollars, 1000 dollars.
12:40 Quand on a ouvert à un très bon client/ami à moi, il m'a dit qu'il manquait de fun factor.
12:45 J'ai dit, mais il me faut des dollars.
12:48 J'ai commencé à imprimer les dollars comme ça et c'est devenu un de nos points clés, nos fun factors.
12:53 Un fun factor, c'est un accessoire où un détail censé amuser et marquer les esprits.
12:58 Comme ce ruban qui scelle les salons VIP.
13:02 - Qui n'aime pas ouvrir le bal, ouvrir son salon.
13:06 Quand les clients arrivent, ils se battent pour avoir le droit de couper le ruban.
13:13 - C'est toujours filmé, souvent mis sur les réseaux sociaux.
13:16 Ça donne une certaine value VIP.
13:19 Ces stratagèmes, qui ne coûtent pas grand-chose, mais qui peuvent rapporter gros,
13:24 Pete Dobles en a fait sa marque de fabrique.
13:27 - Aha, le père Noël est venu tôt cette année.
13:31 Dans ce coffre, une livraison de plusieurs milliers de gadgets en tout genre.
13:36 - Nous avons les Happy New Year ici, lumineux, lunettes lumineux.
13:42 Après, derrière, ça, les clients adorent.
13:45 Les tubes lumineux, sans ça, il n'y a pas de pharmacie et il n'y a pas de banque.
13:51 C'est grâce à ça qu'on est là depuis 7 ans du côté pharmacie,
13:54 et plus de 3 ans maintenant du côté banque.
13:57 Une longévité qui a permis à l'entrepreneur d'agrandir ses équipes au fil des ans.
14:02 Au total, ces 4 établissements emploient aujourd'hui 150 personnes.
14:07 Et ils ne cessent de développer son activité.
14:11 - Il faut qu'on passe une petite couche pour avoir la même couleur de bois.
14:14 Ce soir, nouveau challenge,
14:17 il espère pouvoir ouvrir pour la première fois au public
14:20 ce tout nouvel espace situé au dernier étage de l'immeuble,
14:23 juste au-dessus de ce banque.
14:26 Mais d'abord, c'est à l'autre bout de la ville que nous retrouvons Pete Dobles.
14:32 La pharmacie, c'est le premier bar à concept qu'il a ouvert il y a 7 ans
14:40 lorsqu'il a quitté la Belgique pour la Côte d'Ivoire.
14:42 Des seringues d'alcool fort, servies par une mise paracétamol,
14:50 des cocktails nommés "Pain Killers" et même une eau d'urgence.
14:55 Le concept a séduit les abidjanés.
14:59 Ce soir, les 180 places assises sont déjà prises d'assez.
15:04 De quoi rassurer le propriétaire,
15:08 qui peut continuer sa ronde.
15:10 Actuellement, il est 1h20, presque 1h30,
15:16 et on est direction de banque.
15:18 On va aller voir ce qu'il se passe là-bas.
15:21 En plus, normalement, la terrasse est ouverte,
15:23 donc on va voir ce que ça donne.
15:25 C'est un peu une vie à 100 à l'heure ?
15:27 200 à l'heure.
15:29 Oui. Abidjan, je dirais, la vie nocturne, c'est 7 jours sur 7.
15:35 Il y a bien chaque soir de la semaine, comme le week-end, des gens qui sortent.
15:41 The Farm s'était ouvert 7 jours sur 7 avant,
15:44 et on travaillait vraiment 7 jours sur 7.
15:47 Ça va ? On recommence.
15:54 Ici aussi, l'ambiance est au rendez-vous.
16:04 Et certains clients se voient déjà millionnaires,
16:06 en faux billets.
16:09 Pete Doubles n'a pas voulu nous partager le chiffre d'affaires réalisé lors de ces soirées.
16:22 Une chose est sûre, son business s'agrandit.
16:27 La toute nouvelle terrasse est déjà adoptée par les clients.
16:32 Le fruit de cette année de travail acharnée.
16:35 Le monde de la nuit rapporte.
16:37 On peut dire que ça marche, mais c'est un métier.
16:39 Ce n'est pas juste de l'amusement, c'est non-stop, comme vous avez vu aujourd'hui.
16:43 On pensait à des gens qui veulent organiser des soirées ou qui veulent ouvrir des bars.
16:47 Soyez au top, ne faites pas les choses à moitié, soyez pro.
16:51 pas flou.
16:51 *musique*

Recommandations