Le domaine du Puy Sainte-Réparade confie pour la première fois l’intégralité de ses 220 ha à un seul artiste, parmi les plus cotés au monde, la superstar Damien Hirst.
Trop provocateur, mégalomaniaque, symbole des dérives du marché de l’art pour les uns. Génie à l’ironie délicieuse, révolutionnaire de l’histoire de l’art pour les autres. Damien Hirst, né en 1965 à Bristol et chef de file des "Young British Artists" dont la "tactique du choc" a repoussé les limites de l’"artistiquement correct" dans les années 1990, ne laisse personne indifférent.
C’est sûr, quand on connaît le prix de ses œuvres, on reste un peu interdit. "For the love of God" ("Pour l’amour de Dieu"), un crâne en platine serti de 8601 diamants a ainsi été vendu 100 millions de dollars en 2007 : record de l’œuvre la plus chère vendue du vivant de son auteur. Avec une fortune estimée à 370 millions d’euros en 2020, lui-même est souvent considéré comme l’artiste le plus riche du monde.
Mais force est d’admettre que Hirst est un pionnier, qu’il a eu, le premier, des idées d’un genre et d’un cran nouveaux. À commencer par ce fameux veau à six pattes baptisé "The Ascension" ou ce requin grandeur nature baptisé "Heaven" de la série "Natural History", tous deux exposés dans la galerie Renzo Piano du domaine viticole Château La Coste, au Puy Sainte-Réparade, à 20 minutes d’Aix.
Une audace sans limites
De vrais cadavres d’animaux baignant dans des cuves de formol, exposés comme des œuvres d’art naturelles : quoi qu’on en pense, il fallait y songer. Une quinzaine d’œuvres de cette série démarrée en 1991 qui fit grand bruit et le révéla à la face du monde sont à découvrir dans le domaine fondé par le magnat de l’immobilier irlandais Paddy McKillen mêlant vin, architecture, art et hôtellerie-restauration de luxe sur 200 hectares.Mais le Château La Coste a eu la bonne idée d’y associer près de 90 peintures et sculptures de différentes périodes du bad boy de Bristol. Certaines sont iconiques, d’autres moins connues voire inédites.
Des créations monumentales
En extérieur, on retrouve dix œuvres géantes dont "Temple" (2008), une coupe anatomique d’homme de 6 m de haut en bronze peint, lui donnant un aspect de jouet. "Hirst est hanté par des questions métaphysiques et existentielles : combien de temps nous reste-t-il à vivre ? Sommes-nous effrayés par la mort ? Il interroge les mythes, la frontière entre la science et l’art, explique notre guide. Pour lui, la science avec ses progrès a détrôné la religion comme système de croyances."
Trop provocateur, mégalomaniaque, symbole des dérives du marché de l’art pour les uns. Génie à l’ironie délicieuse, révolutionnaire de l’histoire de l’art pour les autres. Damien Hirst, né en 1965 à Bristol et chef de file des "Young British Artists" dont la "tactique du choc" a repoussé les limites de l’"artistiquement correct" dans les années 1990, ne laisse personne indifférent.
C’est sûr, quand on connaît le prix de ses œuvres, on reste un peu interdit. "For the love of God" ("Pour l’amour de Dieu"), un crâne en platine serti de 8601 diamants a ainsi été vendu 100 millions de dollars en 2007 : record de l’œuvre la plus chère vendue du vivant de son auteur. Avec une fortune estimée à 370 millions d’euros en 2020, lui-même est souvent considéré comme l’artiste le plus riche du monde.
Mais force est d’admettre que Hirst est un pionnier, qu’il a eu, le premier, des idées d’un genre et d’un cran nouveaux. À commencer par ce fameux veau à six pattes baptisé "The Ascension" ou ce requin grandeur nature baptisé "Heaven" de la série "Natural History", tous deux exposés dans la galerie Renzo Piano du domaine viticole Château La Coste, au Puy Sainte-Réparade, à 20 minutes d’Aix.
Une audace sans limites
De vrais cadavres d’animaux baignant dans des cuves de formol, exposés comme des œuvres d’art naturelles : quoi qu’on en pense, il fallait y songer. Une quinzaine d’œuvres de cette série démarrée en 1991 qui fit grand bruit et le révéla à la face du monde sont à découvrir dans le domaine fondé par le magnat de l’immobilier irlandais Paddy McKillen mêlant vin, architecture, art et hôtellerie-restauration de luxe sur 200 hectares.Mais le Château La Coste a eu la bonne idée d’y associer près de 90 peintures et sculptures de différentes périodes du bad boy de Bristol. Certaines sont iconiques, d’autres moins connues voire inédites.
Des créations monumentales
En extérieur, on retrouve dix œuvres géantes dont "Temple" (2008), une coupe anatomique d’homme de 6 m de haut en bronze peint, lui donnant un aspect de jouet. "Hirst est hanté par des questions métaphysiques et existentielles : combien de temps nous reste-t-il à vivre ? Sommes-nous effrayés par la mort ? Il interroge les mythes, la frontière entre la science et l’art, explique notre guide. Pour lui, la science avec ses progrès a détrôné la religion comme système de croyances."
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00:00 De gigantesques statues ont envahi les 220 hectares du château Lacoste.
00:03 Damien Hurst, l'un des artistes contemporains les plus connus au monde,
00:06 expose ses œuvres quatre coins du domaine.
00:08 Le lien entre toutes ces pièces et toutes ces séries et toutes ces œuvres,
00:11 il a un travail très prolifique, très différent, très éclectique.
00:14 Le lien c'est toujours un rapport à la science
00:16 et un questionnement autour des religions, de l'art, la position de l'art,
00:21 qu'est-ce que de l'art, où ça s'arrête, où ça commence,
00:24 et toutes ces histoires de mythes, de réalité,
00:28 c'est un questionnement qui est très large.
00:30 Et ici, il a regroupé autour de chaque point d'exposition un rapport avec la science.
00:36 Et il a appelé tout ça « The light that shines »,
00:39 en rapport à la lumière de Provence, évidemment.
00:42 Parfois appelé l'enfant terrible ou le bad boy de l'art contemporain,
00:45 l'artiste, adulé par certains, est l'un des plus cotés au monde.
00:48 Mais il est aussi controversé, notamment pour ses installations,
00:52 où de vrais cadavres d'animaux sont installés dans des cuves remplies de formol.
00:55 Intitulée « Natural History », cette série est présente au pavillon Renzo du château Lacoste,
01:00 où figurent notamment les célèbres Ascension, un veau à six pattes,
01:03 et Heaven, un majestueux requin figé dans le liquide.
01:07 Dans un autre pavillon, on découvre une autre facette de l'artiste.
01:10 La série « Treasure for the Wreck of the Unbelievable »
01:12 nous fait plonger à la découverte d'un faux trésor,
01:14 prétendument retrouvé enfoui dans les eaux au large de l'Afrique.
01:18 Ici, on est dans cette série un petit peu mythique de Damien Earth,
01:21 qui a été présentée pour la première fois à Venise en 2017.
01:26 Elle est un petit peu unique, parce qu'en fait, tout le principe,
01:28 c'est que ça repose autour d'un mystère, qui est ce trésor caché,
01:32 que les plongeurs auraient découvert au début des années 2000-2010,
01:37 et qu'ils auraient donc présenté en 2017 à Venise.
01:40 Et vous voyez par exemple derrière moi une œuvre
01:42 qui représente un petit peu la pop culture américaine, et maintenant occidentale.
01:47 Des œuvres inédites ont également été présentées à la Galerie des Anciens Chers,
01:50 la série « Kosmos », l'espace étant une autre source d'inspiration pour ce passionné d'astronomie,
01:55 qui a été le premier à envoyer une œuvre dans l'espace en 2003.