• il y a 8 mois

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00:00 - Parce que la principale difficulté c'est justement avec les employeurs, c'est ça, c'est dégager du temps, les libérer.
00:06 Voir ça peut faire peur à certains employeurs d'avoir un élu dans ses effectifs.
00:10 - Oui ça peut, oui, parce que ça demande beaucoup de temps, il faut pouvoir s'organiser dans son emploi du temps, être disponible.
00:16 Nous avons de plus en plus de réunions qui se passent en journée et pour lesquelles nous devons amener des avis
00:20 et pour lesquelles il faut pouvoir se libérer rapidement et aujourd'hui nous n'aurons pas cette possibilité-là.
00:26 Nous ne sommes pas des salariés protégés comme des délégués syndicaux et c'est un peu sur ce mode de statut que nous souhaiterions arriver.
00:33 - Il y a des heures de délégation quand même, non ?
00:35 - Il y a des heures de délégation, oui c'est vrai, que l'employeur ne peut pas opposer, mais elles ne sont pas non plus réunimérées, il faut le savoir.
00:43 - Donc vous ne cotisez pas non plus par exemple pour la retraite sur ces heures-là ?
00:46 - C'est ça, voilà. Donc en même temps on va nous dire "vous avez des indemnités", c'est vrai,
00:49 mais qui n'oblige pas non plus de cotiser pour nos revenus futurs je dirais
00:54 et donc quand on prend une journée, c'est une journée sèche je veux dire, en plus du temps que nous passons hors temps de travail,
01:02 qui est le soir, le week-end, nous sommes aussi disponibles.
01:05 - Alors au niveau national, l'Association des maires ruraux a sonné l'alerte hier en disant qu'on risquait vraiment de manquer de candidats
01:14 pour les prochaines municipales de 2026. Vous le sentez comme ça aussi ? Les gens n'ont pas envie d'y aller quoi, parce que ça prend trop de temps et voilà.
01:22 - Oui c'est vrai que c'est chronophage, mais c'est aussi une mission qui est très intéressante et très valorisante à titre personnel.
01:27 Mais ça demande beaucoup de temps et beaucoup de disponibilité et c'est vrai que ça demande un engagement je dirais total.
01:33 Il faut croire en ce qu'on fait et on ne peut pas être dans l'immédiateté.
01:36 C'est un petit peu la difficulté que nous rencontrons aujourd'hui, c'est qu'on est dans des sociétés d'instantané
01:40 et c'est pas parce qu'on dit quelque chose aujourd'hui qu'on va réaliser un projet qui va arriver dans les six mois qui viennent.
01:46 Ça met plutôt deux ans, voire trois ans, avec toute la complexité des financements qu'il faut aller chercher
01:51 et c'est bien pour ça que l'association des maires euros de France a sollicité, je dirais, de l'ingénierie de proximité,
01:55 qu'on appelle Village d'Avenir, de façon à aider les élus, sinon ils finiront par lâcher.

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