La série noire des rixes entre jeunes à Paris se poursuit. Ce lundi 4 mars un adolescent de 16 ans s’est fait agresser par un groupe de jeunes à la sortie du lycée à Paris. La victime s’est faite frapper la tête au marteau, puis agressée à l’arme blanche au niveau des fesses et des jambes. Un phénomène qui se multiplie "depuis trois, quatre ans", selon Anthony Samama, maire-adjoint de Paris, chargé de la tranquillité publique et de la police municipale.
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00:00 Effectivement, une poussée de fièvre en ce moment, mais qui date depuis quelques années pour être tout à fait précis.
00:05 On voit depuis maintenant 3-4 ans des RICS qui se multiplient.
00:09 On se souvient par exemple dans le 15e arrondissement du jeune Youri qui avait été tabassé, mis à mort quasiment sur la dalle de Beaugrenelle.
00:16 Et depuis, le phénomène a continué à prendre de l'ampleur avec un triple phénomène.
00:20 D'abord, une multiplication de ces RICS, des auteurs qui sont de plus en plus jeunes et des auteurs qui sont de plus en plus violents.
00:27 On voit aujourd'hui l'utilisation d'armes par destination, d'armes blanches, des marteaux, des battes de baseball, des coups de couteau.
00:34 On n'avait pas ce degré de violence-là par le passé.
00:37 Est-ce que vous arrivez à expliquer que ces dernières semaines, il y ait comme ça plus de rivalité, plus de violence encore ?
00:45 Vous disiez des jeunes de plus en plus jeunes, de plus en plus violents. Est-ce que vous arrivez à expliquer ça ?
00:50 Est-ce qu'il y a une raison particulière à ce qu'il y ait plus de rivalité comme ça ?
00:55 C'est un phénomène de longue haleine. Je crois qu'on paye aussi 30 ans de lâcheté.
00:59 Une société qui est aujourd'hui à bout de souffle, des jeunes qui sont en manque de repères, qui n'ont plus aucun sentiment d'appartenance.
01:06 Et donc, la seule appartenance qu'on peut leur offrir, c'est celle, c'est la plus petite qui soit, c'est celle d'une bande, c'est celle d'un quartier,
01:12 qui leur offre un sentiment de fierté, un sentiment d'appartenir à quelque chose qui les dépasse.
01:17 Et le problème, c'est qu'on n'arrive plus à avoir un récit à proposer à ces jeunes face à ce que propose le quartier et à bâtir du commun ensemble.