La tour Eiffel scintille, les fumigènes lancent des nuages violets et la joie explose : des centaines de personnes ont célébré lundi le vote au Congrès pour l'inscription de l'avortement dans la Constitution française.
« Pour l’adoption : 780 voix», déclare Yael Braun Pivet, depuis l’écran géant installé sur l’esplanade du Trocadéro à Paris. Enfin, c'est la libération : les députés et sénateurs ont approuvé à une large majorité l'inscription de l'avortement dans la Constitution, une première mondiale. «Dans le monde, il y a 40% des femmes en âge de procréer qui vivent dans un endroit où l’IVG leur ait interdit, et c’est pour elles qu’on se réunit et pour leur envoyer de la force», précise à notre micro Floriane Volt, directrice des affaires publiques de la Fondation des Femmes.
Une explosion de joie salue l'annonce du résultat, tandis qu'est diffusé à plein régime le tube de la chanteuse Beyoncé «Run the world (Girls)» (Dirigez le monde, les filles) et que la Tour Eiffel se met à scintiller.
Des inscriptions lumineuses en plusieurs langues apparaissent au premier étage du célèbre monument, comme #AbortoLegal ("avortement légal" en portugais) ou #MyBodyMyChoice ("mon corps mon choix" en anglais).
Dès 15H30, des dizaines de personnes ont commencé à se rassembler sur cette place emblématique de l'ouest parisien. Parmi la foule, des personnes de tout âge, dont une majorité de femmes. Elles ont écouté, debout, en silence les discours des représentants des différents groupes politiques, en attendant le vote.
La comédienne Anna Mouglalis, présente à la tribune, lit avec émotion un extrait du manifeste des 343 : «L’avortement libre et gratuit, c’est ne plus avoir honte d’être une femme. Un égo qui fout le camp en petits morceaux, c’est ce qu’éprouve toutes les femmes qui doivent pratiquer un avortement clandestin.»
Après les discours politiques, les 925 parlementaires du pays ont voté en faveur de l'inscription dans la Constitution de «la liberté garantie» des femmes à avoir recours à l'interruption volontaire de grossesse. «Le cintre, plus jamais», "4 mars on écrit l'histoire" ou encore «V comme victoire»: quelques militantes brandissaient des pancartes.
Le vote au Congrès est le dénouement d'une longue bataille politique initiée par la gauche et portée par les associations féministes et finalement embrassée par le gouvernement après plusieurs initiatives parlementaires. Après un début de rassemblement dans une ambiance solennelle, l'ambiance est devenue plus festive, les hauts parleurs diffusant une musique entrainante.
«Solidarité ! Avec les femmes du monde entier !», scandent de nombreuses personnes réunis sur la place. « Si en France et c’est historique, on aboutit à cette étape, on lance dès demain en Slovénie, une grande campagne européenne afin que chaque citoyenne puisse avorter gratuitement.», souligne la conseillère écologiste de Paris Alice Coffin.
« Pour l’adoption : 780 voix», déclare Yael Braun Pivet, depuis l’écran géant installé sur l’esplanade du Trocadéro à Paris. Enfin, c'est la libération : les députés et sénateurs ont approuvé à une large majorité l'inscription de l'avortement dans la Constitution, une première mondiale. «Dans le monde, il y a 40% des femmes en âge de procréer qui vivent dans un endroit où l’IVG leur ait interdit, et c’est pour elles qu’on se réunit et pour leur envoyer de la force», précise à notre micro Floriane Volt, directrice des affaires publiques de la Fondation des Femmes.
Une explosion de joie salue l'annonce du résultat, tandis qu'est diffusé à plein régime le tube de la chanteuse Beyoncé «Run the world (Girls)» (Dirigez le monde, les filles) et que la Tour Eiffel se met à scintiller.
Des inscriptions lumineuses en plusieurs langues apparaissent au premier étage du célèbre monument, comme #AbortoLegal ("avortement légal" en portugais) ou #MyBodyMyChoice ("mon corps mon choix" en anglais).
Dès 15H30, des dizaines de personnes ont commencé à se rassembler sur cette place emblématique de l'ouest parisien. Parmi la foule, des personnes de tout âge, dont une majorité de femmes. Elles ont écouté, debout, en silence les discours des représentants des différents groupes politiques, en attendant le vote.
La comédienne Anna Mouglalis, présente à la tribune, lit avec émotion un extrait du manifeste des 343 : «L’avortement libre et gratuit, c’est ne plus avoir honte d’être une femme. Un égo qui fout le camp en petits morceaux, c’est ce qu’éprouve toutes les femmes qui doivent pratiquer un avortement clandestin.»
Après les discours politiques, les 925 parlementaires du pays ont voté en faveur de l'inscription dans la Constitution de «la liberté garantie» des femmes à avoir recours à l'interruption volontaire de grossesse. «Le cintre, plus jamais», "4 mars on écrit l'histoire" ou encore «V comme victoire»: quelques militantes brandissaient des pancartes.
Le vote au Congrès est le dénouement d'une longue bataille politique initiée par la gauche et portée par les associations féministes et finalement embrassée par le gouvernement après plusieurs initiatives parlementaires. Après un début de rassemblement dans une ambiance solennelle, l'ambiance est devenue plus festive, les hauts parleurs diffusant une musique entrainante.
«Solidarité ! Avec les femmes du monde entier !», scandent de nombreuses personnes réunis sur la place. « Si en France et c’est historique, on aboutit à cette étape, on lance dès demain en Slovénie, une grande campagne européenne afin que chaque citoyenne puisse avorter gratuitement.», souligne la conseillère écologiste de Paris Alice Coffin.
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00:00 Pour l'adoption, 780.
00:03 Je me trouve actuellement sur le parvis des droits de l'homme au Trocadéro, à Paris,
00:11 où comme vous pouvez le voir derrière moi, des écrans géants ont été installés
00:15 pour suivre en direct l'inscription de la liberté de recourir à l'avortement
00:20 dans la Constitution française.
00:21 On n'a pas beaucoup d'occasion de se réjouir de nos droits,
00:24 et on a encore moins d'occasion d'écouter les parlementaires réunis en congrès
00:28 discuter pendant 4 à 5 heures de victoire féministe, de droits des femmes
00:34 et d'importance pour les droits des femmes de toujours progresser.
00:38 Je pense qu'on va penser à toutes celles qui se sont battues avant nous.
00:42 Ça fait 50 ans que la loi Veil leur a été votée en décembre.
00:46 Dans le monde, il y a 40% des femmes en âge de procréer
00:49 qui vivent dans un endroit où l'IVG leur est interdit.
00:51 Et c'est aussi pour toutes celles-là, toutes ces femmes qu'on se réunit aujourd'hui
00:57 et pour leur envoyer de la force.
00:59 L'avortement libre et gratuit, c'est ne plus avoir honte d'être une femme.
01:03 Un égo qui fout le camp en petits morceaux,
01:06 c'est ce qu'éprouvent toutes les femmes qui doivent pratiquer un avortement clandestin.
01:10 Un avortement libre et gratuit, c'est un combat enthousiasmant
01:14 dans la mesure où si je le gagne, je commence seulement à m'appartenir en propre
01:19 et non plus à l'État, à une famille, à un enfant dont je ne le parle.
01:23 Les femmes ont le droit de disposer de leur corps comme elles veulent.
01:27 C'est une chance d'assister à un événement pareil.
01:29 J'ai suivi tout ça, ça fait 48 heures sur les chaînes TV
01:33 et j'espère que ça va faire tâche d'huile dans le monde.
01:38 Solidarité avec les femmes du monde entier !
01:42 En ce moment même, toutes les copines des plus grandes organisations féministes européennes
01:47 nous regardent, sont en train de suivre la soirée et ça leur donne une impulsion immense.
01:51 Si en France aujourd'hui, et c'est historique, on aboutit à cette étape,
01:56 c'est loin d'être le cas dans l'ensemble des pays d'Europe.
01:58 Et on lance dès demain en Slovénie une immense campagne européenne pour l'avortement
02:03 qui vise à ce que chaque citoyenne de l'Union européenne puisse traverser les frontières,
02:08 se rendre dans n'importe quel autre pays de l'Union européenne
02:10 et pouvoir avorter gratuitement, avoir accès à l'avortement.
02:15 Chers comptables de partout,
02:18 un petit peu de luxe, mon béloïd !
02:21 Une émotion immense pour toutes les pionnières en France,
02:27 de Hollande de Gouges à Gisèle Halimi, toutes ces femmes qui nous ont ouvert la voie
02:31 et qui permettent de lancer un signal, encore une fois, depuis la France, dans le monde entier,
02:36 sur ce droit fondamental des femmes à disposer de leur corps.
02:42 C'est vraiment quelque chose de profondément obscur, en fait,
02:46 d'interdire à une femme d'avoir le droit de choisir si elle veut ou non un enfant.
02:51 Et en France, qu'on puisse faire de ce droit, de cette liberté,
02:54 quelque chose de fondamental et d'inscrit dans la Constitution,
02:57 c'est génial, c'est historique, c'est ce qu'il fallait faire, c'est bien.
03:01 Ça fait du bien d'être dans ces joies militantes,
03:05 ça nous donne du paume au cœur pour continuer à lutter,
03:07 pour acquérir encore d'autres droits, que ces droits soient effectifs.
03:10 On va bien profiter, on va danser avec toutes les militantes et les militants qui sont là.
03:15 Merci à toutes les associations féministes qui se battent depuis des décennies.
03:19 [Musique]