IVG dans la Constitution: François-Xavier Bellamy (eurodéputé LR) affirme qu'il aurait voté "non" s'il avait été parlementaire national

  • il y a 6 mois
Réuni en Congrès au château de Versailles, le Parlement a approuvé l'inscription de l'IVG dans la Constitution, faisant de la France le premier pays à placer cette liberté dans son texte fondamental
Transcript
00:00 Mais si vous aviez été député, est-ce que vous auriez voté l'inscription d'IVG dans la Constitution ?
00:04 Qu'est-ce que cette réforme va changer à la vie d'une seule femme en France ?
00:08 C'est ça la question qu'on peut se poser.
00:10 Est-ce que vous auriez voté ? La question c'est, vous auriez voté oui ou non ?
00:14 Non, on aurait voté non, mais comme beaucoup de parlementaires et de Républicains
00:18 qui ont considéré que cette évolution ne pouvait pas constituer l'occasion de changer concrètement les choses.
00:25 Vous avez vu qu'ils ont été de moins en moins nombreux, les parlementaires et les Républicains,
00:28 à tenir la position que vous avez votée.
00:30 Mais vous avez voté plus nombreux que le Rassemblement national, au final.
00:32 Oui, mais néanmoins moins nombreux que les premiers décomptes qui avaient été faits, notamment au Sénat.
00:38 La chose qui compte, et vous parliez tout à l'heure de Concorde nationale,
00:40 la cause des droits des femmes est une cause tellement importante qu'elle doit tous nous réunir.
00:45 Et moi, je passe mon temps à aller partout en France, depuis le début du mandat, depuis des années.
00:49 J'ai rencontré beaucoup de Français, beaucoup de Françaises aussi.
00:52 Ça ne m'est jamais arrivé de rencontrer une femme qui me dise
00:54 « Ma vie changera le jour où on aura réformé la Constitution pour y faire entrer l'interruption volontaire de grossesse ».
01:00 En revanche, je rencontre beaucoup de Français qui disent qu'il faut faire une réforme de la Constitution,
01:03 dont on a vraiment besoin, sur la question de la maîtrise de nos frontières,
01:07 pour pouvoir retrouver demain, y compris la sécurité dont ont besoin beaucoup de femmes dans ce pays.
01:13 La vraie question pour les femmes en France aujourd'hui,
01:15 elle n'est pas d'abord dans la question de savoir si un droit qui n'est pas menacé va entrer dans la Constitution.
01:20 Elle est d'abord dans la question de savoir si la sécurité du quotidien
01:23 sera assurée pour chacun et pour chacune en particulier.
01:26 Elle est dans le sujet de savoir comment on va réussir à faire progresser les droits sociaux.
01:30 Elle est dans le combat contre les stéréotypes qui, à la faveur de ce déni de soi qu'on évoquait à l'instant,
01:35 sont en train de progresser en France.
01:37 Au Parlement européen, tenez, j'ai porté un amendement pour faire interdire à la Commission européenne
01:42 de continuer de financer les publicités qui disaient « La joie est dans le hijab ».
01:46 Vous me demandiez qui nie nos valeurs, qui nie notre identité ?
01:49 Ben voilà, ça c'est un exemple concret.
01:51 La Commission européenne disait en plein moment de la révolte des femmes iraniennes,
01:56 la Commission européenne disait avec l'argent des Européens « apportez de la joie, acceptez le hijab ».
02:02 Il me semble que c'est un combat féministe que de lutter contre des slogans comme cela.
02:06 Et que quand la gauche toute entière s'est levée pour empêcher, presque toute entière,
02:10 heureusement certains fidèles au combat de gauche ont accepté de nous soutenir dans cette discussion nécessaire.
02:16 Mais quand la gauche s'est levée pour empêcher que cet amendement soit voté,
02:20 Je refuse que cette gauche-là nous donne des leçons de féminisme aujourd'hui.

Recommandée