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00:00 France Bleu, Belfort Montbéliard.
00:02 Ici on est bien ensemble, il est 7h46 avec votre invité Thierry Compredon.
00:08 On parle ce matin de cette initiative pour lutter contre les déserts médicaux.
00:12 Un centre de santé éphémère va ouvrir ses portes aujourd'hui à Besancourt à côté de Belfort.
00:17 Un projet que l'on doit à l'association Dès le domicile Amael et qui va soulager les nombreuses personnes
00:22 qui ont du mal à trouver un médecin.
00:24 Si c'est votre cas, n'hésitez pas à nous appeler pour nous faire part de vos témoignages.
00:27 On attend vos appels aux 0384 22 282 82.
00:30 Bonjour Angélique Barocas.
00:32 Bonjour.
00:32 Vous êtes la directrice des interventions à l'association Amael.
00:35 Alors on parle bien d'une ouverture éphémère de ce centre de santé.
00:39 Ça veut dire quoi exactement ?
00:41 Alors éphémère ça veut dire tout simplement qu'on pallie à une carence en médecin.
00:45 Et le but est qu'on se retire une fois qu'un médecin libéral voudra bien s'installer.
00:51 Alors éphémère c'est vraiment le nom et je peux vous dire qu'il y a des cabinets éphémères qui durent dans le temps.
00:56 Malheureusement.
00:57 Et là vous avez pu l'ouvrir grâce à la mobilisation de trois médecins dont deux à la retraite.
01:04 Vous avez été les chercher ?
01:05 Oui. Alors nous on a la chance d'avoir un président qui est médecin généraliste, le docteur Piott.
01:09 Donc qui a un réseau autour de lui et qui a pu mobiliser certains médecins qui étaient partis à la retraite pour quelques vacations.
01:15 Le docteur Bobet également de la CPTS du pourtour Belfortin nous ont aidé pour ce recrutement.
01:20 Alors comment concrètement va fonctionner ce centre de santé éphémère ?
01:24 Alors en fait vu que c'est des médecins retraités ou une jeune médecin qui fait des remplacements
01:28 et qui va prochainement s'installer dans un autre village, ils interviennent sur des matinées.
01:34 Donc on offre une offre de soins de 16 heures à peu près sur la semaine pour le moment.
01:40 Mais on espère avoir d'autres médecins qui s'engagent par la suite
01:43 pour aller jusqu'à au moins 40 heures d'ouverture par semaine.
01:48 Et il y a une vraie attente de la part de la population j'imagine ?
01:51 Oui, on a ouvert le standard semaine dernière déjà pour prendre des premiers rendez-vous
01:55 puisqu'on ouvre cet après-midi les premières consultations.
01:58 Donc il fallait bien que des rendez-vous soient pris en amont et oui on a reçu plus de 300 appels.
02:04 Vous l'avez dit tout à l'heure, vous vous êtes mobilisé avec d'autres médecins pour chercher des volontaires.
02:09 C'est pas si simple que ça. C'était quoi en fait ce qu'on vous opposait des gens qui disaient non ? C'était pourquoi ?
02:16 En fait les gens ne venaient pas forcément, c'est même pas qu'ils ne venaient pas.
02:21 Il a fallu aller les chercher parce que sinon ils ne viennent pas tout seuls.
02:24 Et les jeunes c'est un peu plus compliqué.
02:27 C'est mon avis mais je pense que l'offre qu'on propose de salariat peut être une vraie ouverture.
02:35 Parce que certains médecins qui commencent, qui s'installent, n'ont pas forcément envie de se lancer dans le libéral tout de suite.
02:41 Il y a aussi l'évolution de la société qui fait qu'aujourd'hui par exemple
02:44 il y a des mamans qui ont les enfants à côté, qui ont d'autres choses à faire
02:48 et qui ne peuvent pas donner tout leur temps à la médecine aussi.
02:53 Donc le fait d'être salarié et de proposer quelque chose de nouveau peut peut-être attirer des plus jeunes dans ce métier-là.
03:00 Ici matin il est 7h49, est-ce que vous avez du mal à trouver un médecin ?
03:04 Comment jugez-vous ce genre d'initiative d'ouverture de centres de santé éphémères ?
03:08 On attend vos appels dès maintenant 0384 22 82 82. Dites-le franchement.
03:13 C'est une initiative que l'on doit à l'association d'aide à domicile AMAEL à Belfort.
03:16 Sa directrice Angélique Barocas est avec nous ce matin.
03:19 Alors vous le savez, pour lutter contre les déserts médicaux, les élus se mobilisent de leur côté également
03:25 pour faire venir des médecins dans leur commune. Ils n'hésitent pas à mettre des moyens importants.
03:29 C'est le cas à Beaucour par exemple dans le sud du territoire de Belfort.
03:33 Écoutez Thomas Biettry, le maire de Beaucour.
03:35 On met évidemment toutes les chances de notre côté puisqu'on propose un panel d'avantage pour les médecins qui viendraient en tout cas s'installer à Beaucour.
03:42 On met à disposition le cabinet et les locaux gratuitement.
03:46 On participe à la prise en charge de la plateforme d'octolib et aussi la mise à disposition d'allongements gratuits.
03:54 Je pense que c'est difficile de faire mieux.
03:56 Alors malgré tous ces efforts, la ville de Beaucour n'arrive pas à trouver de médecins.
04:01 Pourquoi c'est si difficile selon vous Angélique Barocas ?
04:05 Le fait que Beaucour, Besancourt, ce sont des communes rurales.
04:09 Alors peut-être que ça attire moins les jeunes qui préfèrent s'installer dans les grandes villes.
04:13 Là où il y a déjà beaucoup de médecins.
04:16 Après, comment faire ? C'est ce que je vous disais tout à l'heure.
04:19 Les élus, que ce soit Besancourt ou Beaucour ont mis beaucoup d'argent ou investi beaucoup de moyens dans la mise en place d'un cabinet médical nouveau.
04:28 Ils offrent des logements de fonction, des primes de bienvenue, j'ai envie de dire, d'installation.
04:33 Mais à un moment donné, je ne sais pas trop comment faire.
04:37 C'est ce que je vous disais, peut-être que le salariat est une des pistes qu'on peut envisager.
04:41 Et l'instauration d'une obligation pour des jeunes médecins s'installer, c'est quelque chose d'envisageable ça ou pas ?
04:47 Alors ça ce ne serait pas vraiment à moi de répondre.
04:49 Mais de mon point de vue, oui je pense qu'il faudrait à un moment donné imposer certaines choses.
04:55 Après, imposer un lieu, ce serait un peu compliqué quand même.
04:58 Ce serait un peu contraire effectivement au côté libéral.
05:01 Mais peut-être qu'à la sortie des études, proposer qu'ils s'installent sur telle et telle zone, ça pourrait être intéressant.
05:09 D'autres projets sont en cours au sein de l'association Amael pour d'autres cabinets de santé éphémères ?
05:14 Alors justement oui, on envisage d'ouvrir une antenne de notre centre de santé de Besancourt à Beaucour justement.
05:20 Dans les locaux mis à disposition par la mairie.
05:22 Il faut savoir également qu'à Besancourt, c'est la mairie qui nous met à disposition des locaux réhabilités, réaménagés en cabinet médical.
05:29 Et il faut saluer aussi ce travail des mairies qui font vraiment leur maximum pour attirer des jeunes médecins.
05:35 Petite précision, ce ne sont que des généralistes qui sont dans ces centres de santé éphémères ?
05:40 Pour l'instant, mais c'est pas exclu.
05:43 Des spécialistes dont on pourrait manquer aussi dans nos communes.
05:49 Des psychologues, des psychiatres, des pédiatres, pourquoi pas.
05:56 On l'envisage en tout cas.
05:58 Merci beaucoup Angélique Barocas. Je rappelle que vous êtes la directrice des interventions à l'association Amael.
06:03 On rappelle l'ouverture aujourd'hui à Besancourt de ce centre de santé éphémère qui va se situer où ?
06:07 Alors il est au 1 rue d'Eglissines. Il est sur une petite place proche de la mairie, de la Poste et de la Boulangerie.
06:13 Alors on ne peut pas le louper.
06:14 Merci beaucoup, bonne journée.