En interne au Paris Saint-Germain, certains se demandent si le club n'a pas crée un "monstre" en référence aux attitudes et demandes de Kylian Mbappé.
De cette relation toxique naît plein d'autres questions, et notamment du système autour des grands footballeurs à qui tout le monde dit oui, des médias aux chefs d'Etat...
--- TIMELINE ---
00:00 Introduction
00:23 Comparaison avec les grands acteurs, chanteurs ou sportifs
01:21 "L'institution" n'existe pas dans le football
02:38 Pas de cadre et passe-droits au PSG
03:47 Les faveurs accordées à Mbappé
04:30 Ras-le-bol envers Mbappé au club
04:42 L'entraîneur, l'homme qui peut dire non
05:22 Les relais médiatiques
06:10 Les "dirigeants" du PSG ont aussi un pouvoir inimaginable
07:11 Le "contrôle" médiatique des Mbappé
08:38 Les deux parties se détestent en réalité
09:50 Des chefs d'Etat en admiration
10:20 Récapitulatif
11:00 Le rôle de la maman et l'entourage
12:48 Les pressions sur les footballeurs et l'aspect mental
14:20 Anecdotes sur le Covid
Pour commander mon dernier livre : https://www.amazon.fr/Lindustrie-Football-FIFA-Criminalit%C3%A9-Politique/dp/2491031345/ref=sr_1_2?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2YUDGT1S9Q47P&keywords=romain+molina&qid=1697658083&s=books&sprefix=romain+molina%2Cstripbooks%2C154&sr=1-2
Pour ceux voulant me suivre :
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- Soundcloud : https://soundcloud.com/romainmolina
- Instagram (et oui, tout arrive dans la vie) : https://www.instagram.com/romain.molina/
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De cette relation toxique naît plein d'autres questions, et notamment du système autour des grands footballeurs à qui tout le monde dit oui, des médias aux chefs d'Etat...
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00:23 Comparaison avec les grands acteurs, chanteurs ou sportifs
01:21 "L'institution" n'existe pas dans le football
02:38 Pas de cadre et passe-droits au PSG
03:47 Les faveurs accordées à Mbappé
04:30 Ras-le-bol envers Mbappé au club
04:42 L'entraîneur, l'homme qui peut dire non
05:22 Les relais médiatiques
06:10 Les "dirigeants" du PSG ont aussi un pouvoir inimaginable
07:11 Le "contrôle" médiatique des Mbappé
08:38 Les deux parties se détestent en réalité
09:50 Des chefs d'Etat en admiration
10:20 Récapitulatif
11:00 Le rôle de la maman et l'entourage
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14:20 Anecdotes sur le Covid
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SportTranscription
00:00 Bonjour à tous et bienvenue. J'imagine que vous avez tous vu ou entendu ce qui s'est passé à Monaco ce vendredi soir autour de Kylian Mbappé.
00:06 Donc inutile de revenir là-dessus.
00:08 Par contre, on va évoquer un thème qui fait bien des débats en interne au Paris Saint-Germain avec cette expression, c'est
00:13 "Est-ce qu'on aurait pas créé un monstre ?"
00:15 Alors ça, je vous reprends les propos tels quels, sachant que sportivement, en effet, le mec a été un crack pendant des années et des années dans le club de la capitale.
00:22 Et ça amène une réflexion et une comparaison avec plein d'autres personnes parce que les plus grands artistes,
00:28 que ce soit acteurs, chanteurs, prenez même les grands animateurs TV ou d'autres prestigieux footballeurs,
00:33 les Maradona, les Zidane, le Ronaldo, le Brésilien, bref, qui vous voulez,
00:37 à un moment donné, quand ces gens-là étaient au sommet, on leur pardonnait absolument tout.
00:41 Et en fait, tous ces gens, ils ont évolué avec un monde qui était à leurs pieds, qui leur disait toujours "oui",
00:46 ce qui peut développer, on va dire, un peu le syndrome de l'enfant roi.
00:49 Mais c'est des gens qui ne sont pas habitués à entendre "non".
00:51 Et c'est peut-être aussi d'ailleurs pour ça, ce "non", principalement par exemple pour les relations,
00:55 que ce soit sur le consentement, si c'était du consentement, on remarque notamment dans le milieu du cinéma
00:59 et un peu également au niveau sportif, toutes les affaires qui sont en train de ressurgir sur justement
01:02 les gens qui leur ont dit "non", notamment de la jante féminine.
01:05 Donc ça donne beaucoup à penser sur le statut qu'on accorde à ces gens-là.
01:08 Et au final, est-ce que tout le système, qu'il soit artistique, médiatique, politique, sportif, etc.,
01:14 ne crée pas justement, potentiellement, des monstres à tous les niveaux, des gens qui échappent à tout contrôle ?
01:20 Alors, au Paris Saint-Germain, il y a quelque chose qu'on entend souvent, c'est
01:23 "oui, mais ça se passe au Paris Saint-Germain parce qu'il n'y a pas d'institution, etc."
01:27 Alors, je vais tempérer.
01:28 L'institution, comme les gens l'entendent, c'est-à-dire un club avec des gens qui aiment le club,
01:33 qui travaillent pour le club, avec un cadre, c'est-à-dire il y a des règles, il n'y a pas vraiment de passe-droit, etc.,
01:39 cette idée de l'institution, dessus de tout, elle n'existe pas.
01:42 Un club de football, c'est un business.
01:44 Il n'y a pas d'institution comme nous on l'entend.
01:47 L'institution, on va dire c'est quoi ?
01:49 C'est la culture club, l'histoire, la transmission et le fait d'avoir un cadre.
01:53 Et en effet, tu as des clubs qui ont un cadre relativement correct,
01:56 même si on va tout de suite tempérer, le mec qui marque et qui te fait gagner,
02:00 que ce soit en amateur ou en pro, on ne lui dit rien et on a tendance à lui pardonner quasiment tous ses écarts.
02:05 Alors, ça va jusqu'à un certain point.
02:07 Je rappelle par exemple à Sergio Ramos à Madrid.
02:09 C'est-à-dire que le Réal a accordé des choses à certains joueurs, Christiano Amandone, à plein,
02:14 mais il y a quand même un cadre avec quelque chose, une identité très marquée.
02:18 Ça, c'est une réalité.
02:19 Sauf qu'à un moment donné, Sergio Ramos, on parle du grand Sergio Ramos, on ne parle pas, attention.
02:23 On lui a dit, tu as juste à temps vis-à-vis du contrat parce que son frère René,
02:27 vous voulez les deux ans, etc., le salaire et tout.
02:29 Il en a une deadline.
02:30 Ok, tu ne la fais pas, fini.
02:32 Fini et derrière, il a tout fait pour revenir.
02:34 Sauf qu'on dit non, c'est fini.
02:35 Donc ça, ça te montre le cadre.
02:37 Mais sur l'institution, on va tempérer.
02:38 Le problème évidemment, et ça, on en parle depuis des années et des années,
02:41 il ne faut pas être un génie pour le comprendre, il ne faut même pas être dans le club.
02:43 C'est qu'à Paris, tu n'as pas réellement de cadre.
02:45 Et ça se voit d'ailleurs avec une direction de plus en plus dépeuplée qui sert avant tout ses intérêts.
02:51 Et les joueurs, évidemment, voient ça.
02:53 Donc, on est dans un club où on a tout mis aux joueurs, c'est que pour l'image, etc.,
02:57 où il y a énormément de passe-droits, que ce soit pour Bappé ou pour tous les autres.
03:00 Et ces passe-droits, c'est le même pour ceux de la direction, pour des employés.
03:03 Il y a eu une telle litanie de scandales sur des petites choses.
03:05 En fait, c'est plein de petites choses qui vont rajouter du pouvoir et rajouter un sentiment d'impunité.
03:09 Je vais donner des exemples bateaux.
03:11 Mais combien de fois le club a dû payer des paparazzis pour que des photos un peu compromettantes, etc.,
03:15 de certains joueurs ne sortent pas ?
03:17 C'est des petits détails, mais en fait, c'est comme un enfant.
03:19 Tu fais une connerie, mais on est toujours là pour te pardonner.
03:21 En fait, on ne te dit jamais rien.
03:22 Donc, en fait, tu continues, tu continues parce que personne ne te dit rien.
03:25 C'est vraiment le syndrome de l'enfant roi.
03:26 Alors, c'est un autre exemple.
03:27 Au César, je crois que c'est un restaurant un peu branché à Paris, etc.
03:30 Quand les joueurs du Paris, du PSG, ils y allaient, on mettait un rideau pour ne pas avoir acquis des têtes, etc.
03:33 Ça, c'est un privilège qui est réservé à certaines stars.
03:35 Mais c'est pour ça qu'il faut voir plus loin que Bappé, que les joueurs de foot.
03:38 C'est vraiment ce privilège-là.
03:39 Et en fait, c'est des gens à qui on dit oui à tout.
03:41 Et vis-à-vis de Bappé, il y a une litanie de choses.
03:43 Ne serait-ce que cet été, pour le brassard de capitaine, quand ça n'allait pas, on a refait voter.
03:48 On rappelle évidemment sur les transferts.
03:49 On lui a demandé.
03:50 Et là, ce n'est pas que un parce qu'en effet, il y a d'autres clubs, des fois, qui vont solliciter certains joueurs,
03:53 tu en penses quoi, etc., qui vont prendre un avis consultatif.
03:56 Là, c'était vraiment ce qu'il voulait vis-à-vis des départs, vis-à-vis des arrivées.
03:59 Il y a eu le truc du pénalty parce qu'il voulait les tirer.
04:01 C'était dans le contrat.
04:02 Ça fait partie de la négociation.
04:03 Enfin, on lui a tout donné, que ce soit financièrement.
04:05 Enfin, c'est inimaginable le pouvoir qu'il a eu, tant et si bien qu'aujourd'hui,
04:10 rendez-vous compte qu'à l'époque, on a dit chaque en blanc.
04:13 Donc, dans ces conditions-là, on a un club qui a absolument tout fait
04:16 où l'individualisme prône et ce côté starification.
04:19 Alors aujourd'hui, il regrette.
04:20 Mais c'est un peu facile parce que pendant des années et des années,
04:23 on se rappelle tous les soucis qu'il y a eus, ça ne date pas d'aujourd'hui,
04:26 où il y a en effet des problèmes parce que la relation est très, très malsaine.
04:30 Tant et si bien qu'aujourd'hui, il y a un ras-le-bol,
04:32 que ce soit au niveau de la direction, au Qatar, et même dans le club.
04:35 Il y en a plein qui disent « on l'est bappé », parce que ce n'est jamais un joueur.
04:37 « L'est bappé, on n'en peut plus. »
04:39 Franchement, ça revient et ça revient inlassablement.
04:42 Puis, vous avez l'entraîneur au milieu de tout ça.
04:44 L'entraîneur, dans le football, il a un rôle particulier
04:45 parce que c'est lui qui est capable de dire non au joueur.
04:48 Non, tu vas sur le banc. Non, tu ne joues pas.
04:50 Et donc, c'est pour ça que c'est très problématique
04:52 parce qu'on est dans des vies qui ne sont pas comparables aux nôtres.
04:55 C'est-à-dire que dans une vie où oui, oui, oui, oui, oui,
04:58 l'aîné te dit non.
04:59 Donc forcément, d'ailleurs, ça peut prendre toutes les proportions à ce niveau-là,
05:02 sachant qu'il faudrait aussi replacer dans le débat sportif
05:04 parce que cette année, que ce soit en termes de jeu, de contenu,
05:08 il n'est pas au niveau espéré par les dirigeants,
05:10 également par son staff, également par certains coéquipés, etc.
05:13 Alors, peut-être qu'il y a plein d'explications.
05:14 Psychologiquement, je n'en sais rien.
05:16 Mais en tout cas, le débat, il peut se faire parler
05:18 et il doit rester sur le terrain.
05:19 Pourquoi je parle de ça ?
05:20 C'est que derrière, tu as le balottage médiatique.
05:23 Tu as tout le cirque médiatique.
05:25 Et là, oui, le Wissé N'Réqué, ce n'est pas bien.
05:27 Et donc, tous les relais des uns et des autres.
05:29 Et c'est vrai que personne n'ose réellement dire au BAPE,
05:32 on va le mettre en pluriel,
05:34 au final, sportivement, de vraiment parler terrain.
05:36 Parce qu'on peut parler terrain et sur plein de choses.
05:38 On va toujours un petit peu épargner, trouver des excuses.
05:40 Mais il ne joue pas à son poste.
05:41 Mais si, mais là.
05:42 Il y a deux raisons à ça.
05:43 La première, c'est que tu te dis non, non, on ne peut pas se les mettre à dos
05:46 parce que c'est la grande star du football français,
05:48 c'est l'un des meilleurs joueurs du monde, etc.
05:50 Donc, tu seras toujours un peu plus tranquille à ce niveau.
05:52 Deuxième point, c'est que ce sont des bons clients médiatiques
05:55 et qu'il y a eu des liens assez privilégiés et qui restent privilégiés.
05:57 Alors, notamment Bilal Ghazi qui s'occupe de ça,
05:59 qui est un ancien agent de l'équipe,
06:00 qui travaille pour eux, notamment avec la maman de Kylian Mbappé.
06:04 Donc, et c'est vrai que ça fait relais d'information.
06:05 C'est pour ça que ça vient d'eux.
06:07 Non, mais un dirigeant a accepté que Kylian aille en tribune, patati, patata.
06:11 Alors, j'ai envie de dire les dirigeants qui y avaient
06:12 parce que si vous voyez sur les photos, vous avez d'un côté, vous avez Hymed.
06:15 Donc, Hymed, c'est un loueur de voiture à la base
06:18 que le frère de Nasser a connu plus d'autres activités nocturnes,
06:21 on va dire ça comme ça.
06:22 Maintenant, il prend les rendez-vous pour le président, il n'est même pas au club.
06:24 Bon, d'accord.
06:24 Vous avez Tarek à côté qui est un vendeur de chaussures.
06:26 Nasser s'entend bien avec lui.
06:27 À côté, vous avez Bob Besedic.
06:28 Alors, en effet, peut-être que c'est lui le patron maintenant, en effet.
06:31 Et Pascal Ferrer qui est à France Football. C'était ça la corbeille quand même.
06:34 C'est pour ça que ça fait mal parce que, pareil pour ces gens,
06:36 ce qu'on voit pour Bappé, ce qu'on voit pour les joueurs, pour les dirigeants, c'est pareil.
06:39 Le tout Paris est à leurs pieds.
06:41 Des gens qui n'avaient jamais envisagé cela,
06:43 qui d'un coup, les femmes les trouvent beaucoup plus beaux,
06:46 d'un coup, des gens super importants se prosternent pour des accès, etc.
06:50 Il y a de quoi péter les plombs.
06:51 C'est ce qui était résumé par l'ancien directeur de la communication du Paris Saint-Germain
06:55 qui avait dit le pouvoir du foot.
06:56 Il avait dit non, non, les pas au football par message.
06:58 C'est exactement ça.
06:59 C'est ce qu'on décrit, pour ceux que ça intéresse,
07:01 je suis sorti plusieurs livres sur le sujet, l'industrie du foot le dernier,
07:03 et le beauty football game à travers le monde.
07:05 Ce n'est pas qu'un problème français.
07:07 Arrêtez de parler d'argent.
07:08 Le pouvoir que ça génère.
07:09 Et donc on revient sur le point de vue médiatique.
07:11 Personne ne veut se mettre à dos les Bappés.
07:13 Et de l'autre côté, on va trouver un bouc émissaire.
07:17 Parce qu'aussi, il y a beaucoup de gens qui parlent.
07:19 D'ailleurs c'est très marrant parce que cette idée de taupe, de kiffé-fuité,
07:22 alors que tout le monde parle dans ce milieu, c'est ça qui est absolument délirant.
07:25 Et les Bappés ont tellement voulu contrôler à tous les niveaux,
07:28 on peut revenir évidemment vis-à-vis du cup,
07:30 mais au niveau médiatique, parce qu'à un moment donné, ça donne aussi certaines choses.
07:34 Et là ce qui est très drôle, c'est que le club veut faire pareil.
07:36 Et le club te dit non, il n'y a aucun dirigeant qui a fait ça.
07:38 Donc à un moment donné, tu ne parles même plus de terrain.
07:40 Vous voyez à quel point c'est malsain.
07:41 Donc on utilise tout ça.
07:42 On rappelle que cette année, il fait également un documentaire sur lui et tout.
07:45 Ce qui me fait penser à ce que fait Pogba, Griezmann et tant d'autres.
07:48 Alors c'est vrai que l'As Dance de Michael Jordan a beaucoup inspiré.
07:51 Michael Jordan avait fini sa carrière et puis il avait toutes ses bagues.
07:53 Et c'est Michael Jordan, tout ce qu'il a fait.
07:55 En effet, il a été au sommet comme Lebron James, le reste à 39 ans.
07:58 À un moment donné, ces gens-là, ils sont en train de faire leur carrière.
08:01 Ils ne l'ont pas fini ou ils sont sur le point de la finir
08:03 après avoir quasiment tout gagné comme d'autres.
08:05 Ça, il ne faut pas l'oublier.
08:06 Et dans le même temps, au niveau médiatique,
08:07 tu as quand même cette complaisance qui est parfois assez troublante.
08:09 C'est notamment Elise Lucet.
08:10 Elise Lucet qui se vante de plein de choses, etc.
08:13 Quand elle l'interroge, elle est béate d'admiration.
08:16 Alors pourquoi pas ?
08:17 Mais à un moment donné, tu n'as aucun contradictoire,
08:19 tu n'as aucun autre point de vue.
08:21 On te dit que c'est bien.
08:23 Il y a l'interview sur Elise de la maman.
08:25 Après, on peut comprendre un peu l'angle.
08:27 Mais est-ce que c'est vraiment un envoyé spécial de faire ça ?
08:30 Surtout quand tu sais certaines choses,
08:32 notamment à l'époque de la prolongation de ci, de là.
08:34 C'est au minimum comme ça te montre que pas tout le monde est à tes pieds.
08:38 Et ça, on en revient sur le storytelling.
08:40 C'est-à-dire que vu que chaque partie,
08:42 parce qu'encore une fois, il y a des responsabilités conjointes,
08:45 essaie d'influencer pour faire croire aux gens encore une fois
08:47 que tout va bien, etc.
08:48 Mais arrêtez, tout le monde se déteste.
08:50 Ça fait des années qu'ils se détestent les deux parties.
08:52 Mais c'est effarant !
08:54 À un moment donné, il ne faut pas oublier
08:56 qu'avant la prolongation de 2022,
08:58 il y a eu des pressions de malade.
09:00 Et après, on te fait croire que c'est la famille, tout va bien.
09:02 Alors les gens vont y croire, c'est normal.
09:04 Mais on ne peut pas nous mentir,
09:05 parce qu'on joue encore sur l'amour inconditionnel
09:07 que les fans ont pour leur club.
09:09 Ils le traitent comme un membre de leur famille
09:10 et ne peuvent pas accepter quand il est critiqué, je comprends.
09:12 Ou un joueur, etc.
09:14 Ce qui est quand même incroyable, ça te montre le pouvoir du foot.
09:16 Comment des fois, des mamans ou des papas de famille
09:19 peuvent aller insulter tout le monde
09:21 et traiter un club ou traiter une personne
09:24 qu'ils ne connaissent pas,
09:25 dont ils n'ont aucune idée des faits et gestes,
09:27 comme cela.
09:28 Ça montre le pouvoir, parce que, au final,
09:30 on ne connaît pas ce joueur.
09:32 On n'a jamais parlé, on ne sait pas comment il est, etc.
09:34 Il y a des choses qu'on vous montre.
09:36 On vous montre bien ce qu'on veut montrer.
09:38 Au final, peut-être, même moi,
09:40 quand je fais mes vidéos,
09:41 peut-être que je n'affecte personne.
09:43 Ça se trouve. Qui sait ?
09:44 Et vous remarquez que plus quelqu'un
09:46 essaye de blanchir son image,
09:48 plus souvent derrière.
09:49 Et là, on en arrive au dernier point.
09:51 C'est politique.
09:52 On a eu Emmanuel Macron impliqué.
09:54 Il y a eu, évidemment, ce dîner, etc.
09:56 Mais quand vous avez
09:57 certains des chefs d'État,
09:58 les plus puissants au monde,
10:00 qui vont quémander quelque part,
10:02 le rapport de force est inversé.
10:04 Ce n'est plus le chef d'État qui décide,
10:06 c'est le chef d'État qui est presque en admiration,
10:07 qui va demander à un être humain,
10:09 à un gamin d'une vingtaine d'années,
10:11 qui ne va pas le supplier, mais pas le...
10:13 qui va essayer de le charmer, de le séduire.
10:16 Donc, on a complètement inversé le rapport de force.
10:19 Comment vous réagissez ?
10:20 Donc, si je récapitule,
10:21 médiatiquement, on arrive globalement
10:23 à mettre le couvercle,
10:24 à contrôler ce qu'il faut, etc.
10:25 parce que tu représentes quelque chose.
10:27 Le club te laisse faire ce que tu veux
10:29 pendant très longtemps,
10:30 pas qu'à lui d'ailleurs,
10:31 ne met aucune limite.
10:33 Il y a des passe-droits.
10:34 Et à un moment donné,
10:35 même quand tu déconnes littéralement,
10:36 ils te disent rien, ils te couvrent.
10:38 Enfin, ils te couvrent.
10:39 Jusqu'à un moment donné,
10:40 de te faire comprendre
10:41 qu'ils pourraient l'utiliser contre toi aussi.
10:42 Ce rapport ultra malsain.
10:44 Et que politiquement,
10:45 quoi qu'il arrive,
10:46 tu es avec les plus grands.
10:47 T'as aussi les plus grandes stars,
10:48 ça, faut quand même pas l'oublier.
10:49 C'est une réalité.
10:50 Que ce soit des joueurs de NBA,
10:51 tout ce que vous voulez,
10:52 des mecs dont ils sont fans,
10:53 qui sont eux aussi fans de ces mecs-là.
10:54 Donc, tout le monde est à tes pieds.
10:55 Comment ne pas péter les poules ?
10:57 Alors, tu peux,
10:58 il y en a qui le font.
10:59 Il y en a d'autres, c'est plus difficile.
11:00 Dans une famille où la mère
11:02 est devenue,
11:03 sans formation, sans rien,
11:04 s'est dit "OK,
11:05 je vais gérer la carrière de mon fils".
11:07 Elle gère également d'autres joueurs.
11:09 Pour le moment,
11:10 c'est pas un grand succès.
11:11 Ça, on va pas non plus trop le dire.
11:12 Alors, j'ai du respect,
11:13 elle a un rôle de mère,
11:14 j'imagine bien, etc.
11:15 Même s'il y aurait beaucoup à redire,
11:16 parce qu'il a un entourage
11:17 qui a complètement éclaté.
11:19 Ou, t'as pas mal de mecs
11:21 qui profitent de lui.
11:22 Je sais pas s'il en a conscience quand même.
11:23 Mais, aujourd'hui,
11:24 il y a beaucoup de flatteurs.
11:25 Il y a une au cours.
11:27 Il y avait d'autres personnes
11:28 qui s'en foutaient.
11:29 Mais qui parlaient franchement.
11:30 Ça, on a tout écarté.
11:32 Mais en plus,
11:33 de très sale manière,
11:34 il y a eu des menaces et tout.
11:35 Ils se sont comportés,
11:36 le clan, on va dire en général,
11:37 d'une manière,
11:38 sur certaines personnes.
11:39 C'est inimaginable.
11:41 Donc, en fait, on est là.
11:43 Et en fait, en interne,
11:44 on te dit,
11:45 "En fait,
11:46 je vais prendre l'exemple tel quel
11:48 qui m'a été raconté par un employé.
11:50 En fait, c'est Frankenstein.
11:52 Et Frankenstein,
11:53 il a échappé au contrôle de son maître.
11:54 C'est exactement ça.
11:55 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
11:56 la situation, elle est invivable.
11:58 Mais de partout.
11:59 Je vais te donner un exemple tout bête.
12:01 À un moment donné,
12:02 vous avez la maman.
12:03 Elle a une nouvelle.
12:04 Comme quoi ?
12:05 "Kilian Bappé, Diana Saint-Valéry,
12:06 il veut partir."
12:07 Branlement de combat dans la direction.
12:09 Elle appelle, "Ouais, c'est qui la taupe ?
12:10 C'est qui la taupe qui a fait fuiter ?
12:11 Qui a fait fuiter ?"
12:12 Même dans les U19,
12:13 ils n'en peuvent plus.
12:14 Autre anecdote réelle.
12:17 Elle a quand même dit,
12:18 il y a quelques années,
12:19 "Moi, mon fils, s'il veut,
12:20 il peut te prendre la République."
12:21 Moi, ça me fait un peu
12:25 plus de la peine qu'autre chose.
12:26 C'est-à-dire qu'on a des gens
12:27 qui n'étaient pas prêts pour ça
12:28 parce que personne ne l'est.
12:29 Peut-être que moi,
12:30 je serais également
12:31 une immonde personne.
12:32 Je n'en sais rien, vous,
12:33 moi, je n'en sais rien.
12:34 Mais à un moment donné,
12:35 il faut qu'il y ait quelqu'un
12:36 qui leur dise à ces gens-là,
12:37 "Vous avez tellement voulu
12:38 tout contrôler qu'aujourd'hui,
12:39 vous êtes détestables.
12:40 Que ce soit vous,
12:41 les gens du club et tout le monde."
12:43 En fait, ce système-là,
12:44 malheureusement,
12:45 j'ai bien peur que ce ne soit pas
12:46 simplement pour un joueur.
12:47 Et là, combien de types
12:48 sont tombant de dépression ?
12:49 Rappelez-vous,
12:50 les Adriano et tant d'autres
12:51 qui ont fait n'importe quoi
12:52 de leur vie,
12:53 les Robinho, etc.
12:54 C'est la pression qu'il y a.
12:55 Par exemple,
12:56 sur le jeune Turc Ardanguler,
12:57 Bellingham,
12:58 ça peut être d'autres,
12:59 plein d'autres joueurs.
13:00 Tu as aussi pour quoi te perdre,
13:03 logiquement,
13:04 parce que tu vois tout ça,
13:05 tu te dis, ce n'est pas possible.
13:06 Et c'est pour ça que tu as
13:07 autant de dépression, etc.
13:08 Et que même certains grands stars,
13:09 grands joueurs,
13:10 ils ne sont pas heureux.
13:11 Et donc, ils vont trouver
13:12 des palliatifs et tout.
13:13 Donc, si on résume,
13:14 c'est une situation assez triste.
13:15 Et on avait évoqué il y a quelques mois
13:16 sur les tensions avec Luis Enrique et tout.
13:17 On oublie de parler de jeu.
13:18 En fait, on oublie de parler
13:20 comment il doit évoluer, etc.
13:21 Ça, ça devrait être aujourd'hui
13:23 le véritable débat
13:24 s'il sort ou que sais-je encore.
13:25 Mais il y a un autre point,
13:26 c'est que bon,
13:27 évidemment, on parle du ralle et tout.
13:28 Mais comment on peut m'expliquer
13:29 qu'un joueur,
13:30 l'un des meilleurs du monde,
13:31 il n'y a pas plus de clubs sur lui
13:33 alors qu'il va être les bons ?
13:34 OK, on dit les premiers ralles,
13:35 mais normalement, on va essayer.
13:36 À un moment donné,
13:37 ne pose pas la question,
13:38 pourquoi les Anglais ne y vont pas ?
13:39 Parce qu'à un moment donné,
13:40 il y a eu des demandes
13:41 complètement farfelues,
13:42 irréalistes,
13:43 et qu'on sait très bien,
13:44 par l'expression,
13:45 que c'est un bordel.
13:46 Et je le répète,
13:47 ces gens-là, bravo,
13:48 ça a été un exceptionnel joueur
13:49 pendant des années, clairement.
13:50 Peut-être cette année,
13:51 un peu moins dans le jeu,
13:52 mais ils continuent à marquer, etc.
13:53 Sauf que Kylian, sa maman,
13:56 l'entourage, Nasser,
13:58 tous ces gens-là,
14:00 ils pissent et ils défaitent
14:01 comme vous et moi.
14:02 Ils termineront au même endroit.
14:04 Peut-être certains incinérés,
14:05 d'autres sous-terres,
14:06 ou que sais-je encore.
14:07 Ils respirent le même air que nous.
14:08 Ce sont des êtres humains
14:09 avec leurs erreurs, etc.
14:11 Il faudrait rappeler,
14:12 mais le problème aussi,
14:13 c'est que quand tout le monde
14:14 se met à quatre pattes,
14:15 à un moment donné,
14:16 tu te dis, attends,
14:17 il y a des lois pour certains
14:18 et il y a des lois pour d'autres.
14:19 Je rappelle la petite anecdote,
14:20 je terminerai là-dessus,
14:21 sur le Covid quand même.
14:22 Les Global Soccer Awards de Dubaï,
14:24 il a le Covid, on le laisse y aller.
14:27 Il a même joué un match avec le Covid.
14:29 L'LFP, tout ça, non, ça va, non,
14:30 je n'ai pas, non, d'accord.
14:32 Ce qui se dit en interne,
14:33 les mecs en interne,
14:34 tout le monde est au courant.
14:35 Donc c'est-à-dire qu'il y a des lois,
14:37 il y a des règles,
14:38 et puis pour les gens connus,
14:39 il y en a d'autres.
14:40 Bref, j'en ai assez dit,
14:41 c'est quand même un système
14:42 assez horrible, mais au final,
14:43 qui est créé par nous
14:44 et dont on peut simplement
14:45 déplorer la chose aujourd'hui.
14:46 Donc ce n'est pas simplement le joueur,
14:47 ce n'est pas simplement le club, etc.
14:49 C'est bien plus que ça
14:50 et ça, on dit beaucoup, malheureusement,
14:51 sur la condition humaine.
14:52 Bonne chance, évidemment,
14:53 au Paris Saint-Germain cette semaine
14:54 et aux joueurs,
14:55 en espérant une dernière chose
14:56 et ça, je le tiens
14:57 d'énormément de personnes,
14:58 en espérant qu'ils soient heureux.
14:59 Je pense que certains
15:00 comprendront ce que je vais dire.
15:01 Keep the faith.
15:02 ce que je veux dire. Kip de fi.