Immigration: Valérie Hayer souhaite "de la fermeté et de l'humanité" sur les questions migratoires
Valérie Hayer, tête de liste du parti Renaissance aux Européennes, était l’invitée de C’est pas tous les jours dimanche.
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00:00 Je reviens sur ce terme de submersion migratoire, c'est de la surenchère, pardonnez-moi, encore.
00:06 Sur les enjeux migratoires, moi je considère que trop souvent on a mis la poussière sous le tapis sur ces questions-là, au niveau européen.
00:14 On a laissé les pays d'entrée, l'Italie, la Grèce, l'Espagne, seuls, sans les aider, sans porter de solutions concrètes.
00:20 Maintenant sur ce mandat-là, on s'est retroussés les manches et on a travaillé, et dans quelques semaines on va voter pour le pacte asile et migration.
00:26 Sur les enjeux migratoires, il y a des problématiques.
00:30 C'est important et c'est une façon aussi de faire en sorte que les téléspectateurs, peut-être les électeurs, vous connaissent davantage.
00:34 Est-ce que vous considérez qu'aujourd'hui, en France, il y a trop d'immigration ?
00:38 Il y a eu un texte qui a été débattu ces dernières semaines à l'Assemblée nationale.
00:42 Moi, ce que je constate, c'est que le bon échelon, c'est aussi l'échelon européen, très clairement.
00:47 Il faut réguler l'immigration, ça c'est une évidence, et en fait le paquet qu'on est en train de proposer, c'est véritablement ces deux jambes.
00:53 Une fermeté humanité, c'est-à-dire comment on fait pour que ceux qui ont vocation à rester sur le territoire européen puissent rester et être accueillis dans les meilleures conditions.
01:00 À l'inverse, ceux qui n'ont pas vocation à rester sur le territoire européen puissent être renvoyés, qu'on lutte contre les réseaux de passage.
01:08 Je vois que vous n'avez pas beaucoup d'expérience dans les médias, mais vous savez déjà parfaitement ne pas répondre aux questions qu'on vous pose.
01:13 Je retente une troisième fois, est-ce qu'il y a trop d'immigration en France aujourd'hui ?
01:17 Il y a ce qui relève de l'immigration issue du droit d'asile à laquelle on répond,
01:21 et si on va sur l'immigration économique, il faut que les acteurs économiques nous demandent aussi quels sont leurs besoins.
01:25 Par exemple, en Allemagne, les acteurs du monde économique sont sortis du bois en expliquant qu'ils avaient besoin davantage d'immigration économique.
01:33 Donc si je suis, vous considérez que non, il n'y en a pas trop, et qu'il faudrait même qu'il y en ait davantage pour répondre à l'améliorer les mains d'œuvre en France ?
01:40 J'attends que les acteurs économiques se positionnent sur ces sujets-là, et ensuite on offre le cadre politique qui permet de répondre aux besoins.
01:45 Mais donc à l'inverse, vous ne dites pas "il y en a trop".
01:47 J'attends que les acteurs économiques se positionnent.
01:50 C'est aux acteurs économiques de décider de la politique migratoire ?
01:52 Non, bien sûr, mais on a eu un débat pendant des semaines au niveau français sur ces questions-là.
01:58 Moi, je regrette une chose, c'est que pendant le débat français, on a très peu parlé du débat européen.
02:02 C'est là que ça se joue, très clairement.
02:04 L'immigration, ce sont des phénomènes qui sont mondiaux, et la réponse la plus efficace, c'est vraiment la réponse qu'on va apporter à l'échelle européenne.