Le nom de Kylian Mbappé est sur toutes les lèvres. Le joueur parisien, qui devrait vivre sa dernière saison dans le club de la capitale, fait l'objet de beaucoup de débats. Sur Rothen s'enflamme, Jérôme Rothen défend l'attaquant et déplore la mauvaise gestion de l'entraineur du PSG, Luis Enrique.
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00:00 - Eh ouais, passons. Démarrons donc par l'affiche de la soirée, Monaco-PSG.
00:05 - Et du championnat. - Le leader passe au 3ème de la Ligue 1 Paris,
00:08 prépare le 8ème de finale retour de Ligue des Champions face à la Real Sociedad, mardi à 21h.
00:12 La semaine a été marquée par le début de tension dans la relation Louis-Henriqué-Bappé,
00:16 parce que pour la première fois de la saison, Bappé a été remplacé en cours de match dimanche
00:20 dernier contre Rennes alors qu'il n'était pas blessé. Louis-Henriqué s'est justifié en expliquant
00:24 que le PSG devait apprendre à jouer sans Kylian, et hier il en a rajouté une couche en conférence de
00:29 presse. Nous aurons une équipe bien meilleure la saison prochaine, sous-entendu sans Kylian Mbappé.
00:35 Cette question est simple messieurs. - Vous avez pris des médicaments ou quoi ?
00:38 - Ah bah on va en discuter. Est-ce que la gestion de Bappé par Louis-Henriqué est catastrophique,
00:43 Jérôme ? - Oui. Oui oui oui. En fait je le comprends
00:46 pas, moi j'ai défendu Louis-Henriqué jusqu'à là, et c'est pas parce qu'il touche à mon chouchou
00:51 pour anticiper toutes les insultes que tu peux prendre sur les réseaux sociaux quand tu défends
00:59 Kylian Mbappé. Mais n'empêche que je fais pas exprès de le défendre, je trouve que c'est injuste
01:09 de la part de Louis-Henriqué. Quand on connaît, et je peux vous dire de source sûre, que la relation
01:15 était très bonne entre les deux, qu'il y avait beaucoup d'échanges, beaucoup d'échanges au
01:19 quotidien, beaucoup d'échanges sur son positionnement tout au long de l'année, qu'on l'a vu et à
01:23 travers ses déclarations à Louis-Henriqué tout au long de la première partie de saison, où il
01:27 était déchargé de beaucoup de tâches défensives, de replis, un peu déconnecté, un peu trop libre,
01:35 à mon sens, mais ça c'est Louis-Henriqué qui l'a dit, qui l'a présenté comme ça, Kylian Mbappé,
01:40 il joue où il veut, il fait ce qu'il veut, c'est aux autres de s'adapter. C'est lui-même qui l'a
01:44 dit, c'est pas moi. Donc une fois que t'as dit ça, et que là tu rétropédales, et que t'attends que
01:50 soi-disant t'as été surpris de sa décision alors qu'elle te touche même pas, parce que si Kylian
01:56 Mbappé s'en va du Paris Saint-Germain, c'est pas à cause de Louis-Henriqué, c'est juste parce que
02:00 pour lui c'est la fin d'un cycle, la fin d'un projet, il a envie, il a besoin d'aller sur un
02:05 autre projet. Ça se respecte, il va rester sept ans en tout au Paris Saint-Germain. Donc une fois
02:09 que t'as dit ça, c'est pas contre Louis-Henriqué, mais lui j'ai l'impression qu'il en fait une affaire
02:13 personnelle. Donc aujourd'hui, vu qu'il lui a dit, et qu'il a prévenu, alors peut-être qu'il a été
02:17 surpris Louis-Henriqué avec son ego, qu'il prévienne Nasser avant lui. — Tu crois qu'il est vexé ?
02:23 — Je sais pas, c'est tout comme. Mais ce qui est sûr, c'est que là où je le comprends pas, c'est que
02:29 toutes les petites phrases comme ça, on connaît Kylian comme il est, sa personnalité, son ego aussi
02:35 surdimensionné. Bien sûr que ça peut le braquer, alors ça peut l'exciter aussi en disant "Ah toi,
02:41 tu m'attaques, t'en fais pas, je vais répondre présent sur le terrain, je vais te faire gagner".
02:45 Comme il l'a fait, il y a eu la petite phrase, rappelle-toi, après le match de Reims, quand il
02:48 est parti en équipe de France, quand il avait mis un trick, en disant "Oui, bon, il marque des buts,
02:52 mais j'attends beaucoup mieux de lui dans le jeu". Voilà, donc ça l'a réveillé en quelque sorte.
02:57 Donc on peut dire après derrière, il y a eu un peu de kalénotherapie. Et maintenant, il l'attaque.
03:02 Donc le risque, je vais te dire ce qu'il peut se passer, c'est que déjà, tu perds un petit peu la
03:08 performance de Kylian, parce qu'au bout d'un moment, il peut se dire "Écoute, l'année prochaine,
03:12 je m'en vais, on va être champion de France". — "Je vais être meilleur buteur".
03:16 — "Normalement, il n'y a pas de problème, je vais être meilleur buteur, je vais marquer des buts".
03:18 Mais quand ça va devenir dur, et c'est là que tu prends le pas, peut-être qu'au bout d'un moment,
03:23 il va se dire "Écoute, c'est dur, mais je ne l'ai pas préparé comme un match où c'était dur,
03:26 donc je vais faire comme les autres, je vais subir". Et si Kylian Mbappé, il subit,
03:32 mais triste Paris Saint-Germain, parce qu'aujourd'hui, tout repose sur lui. Mais il y a
03:37 encore trois mois à faire, et trois mois, les plus importants de l'année. Donc tu as plutôt intérêt
03:42 à l'avoir avec toi que contre toi, c'est tout. Donc j'attends de voir, vraiment, excité de voir
03:49 la réaction de Kylian par rapport à tout ça, et surtout de Louis-Henriquet dans son approche,
03:52 dans ce qu'il va faire, parce que imagine, c'est dur, et je pense que ça sera dur pour le PSG ce soir,
03:57 imagine c'est dur, et qu'à la cinquantième ou soixantième, il fait comme Contrennes, il le sorte.
04:02 — Ouais. — Mais moi, je peux vous dire "Attention, au retour du bâton".
04:08 — C'est la question qu'on se pose Jean-Michel, à quoi ça sert de faire des déclarations pareilles ?
04:11 — À se mettre en difficulté et à se mettre au niveau de ses dirigeants, parce que le cas Bappé,
04:17 le verre était dans le fruit dès le mois de juillet, lorsqu'il est parti dans le loft.
04:24 Dès le départ, je n'ai jamais compris qu'on puisse... Je sais bien, Benoît, que tu as dit tout à l'heure
04:37 que les contrats ne servaient à rien. — Oui, moi aussi, je l'ai en travers de la gorge, ça.
04:42 — Voilà. Et donc... — Pardon d'être en foot moderne, excusez-moi.
04:45 — Il avait un contrat qu'il a respecté, il y avait des procédures qu'il a respectées,
04:53 et le Qatar a été très étonné. Je pense que tu as dû être élevé au Qatar.
05:01 Et le Qatar a été très étonné que Kylian Mbappé suive et respecte le contrat,
05:08 parce qu'il n'a fait que respecter le contrat en suivant les procédures qui s'imposaient.
05:15 Là, le verre était dans le fruit. L'affaire était réglée. Il a passé 15 jours.
05:21 Et il y avait une chance pour que les choses se terminent du mieux possible.
05:27 Séparation, c'est jamais facile. Mais il y avait une chance pour que ça se termine le mieux possible.
05:33 C'était avec le groupe et avec l'entraîneur, et que Mbappé fasse une fin de saison
05:39 comme il l'avait fait lorsque il était en fin de contrat, je crois.
05:44 — Oui, il y a deux ans. — En deux ans, il avait fait une saison magnifique.
05:48 — Oui, c'est vrai. — Il avait fait une saison magnifique.
05:51 Donc tu avais une chance... Et il va nous faire cette déclaration,
05:56 d'abord en le sortant. À la limite, il peut le sortir. Je dis pas... C'est pas un crime de l'instagester.
06:03 — Quand tu l'as pas fait de l'année, Jean-Michel, même quand il était pas bon...
06:06 — Non, mais surtout... — Pourquoi il le fait maintenant ?
06:08 Et pourquoi il nous dit... C'est parce qu'il va partir.
06:11 — Mais surtout, une fois que tu l'as sorti, ne lui mets pas...
06:16 Alors qu'il a le dos tourné, ne lui mets pas un coup entre les omoplates, en disant...
06:20 — Bah exactement. — L'année prochaine, on va avoir une meilleure équipe.
06:24 Oh, Louis St-Riquet, occupe-toi des matchs, là, qui arrivent.
06:27 Du match de ce soir, du match de mardi, de la Ligue des champions, du championnat.
06:33 Occupe-toi de ça ! Tu le sais très bien, Louis St-Riquet.
06:37 Du jour au lendemain, tu étais sélectionneur de l'équipe d'Espagne.
06:40 Le 24 heures après, tu étais chômeur. — Eh ouais.
06:44 — Ça va vite, le métier de chômeur. — Ça va vite.
06:46 — Donc t'occupe pas de ce qui va se passer dans 6 mois, dans 1 an.
06:50 Occupe-toi de ce qui se passe maintenant, avec les joueurs...
06:53 — Ouais, et puis... — ... que tu as, et notamment Mbappé. Voilà.
06:56 — Et puis surtout, Jean-Michel, c'est une façon aussi... Je suis désolé...
06:59 J'ai l'impression que, pour lui, c'est... Il se dédouane, en fait.
07:03 Parce que rappelle-toi ce qu'il nous a dit au mois de décembre.
07:05 « Cette équipe, elle sera meilleure au mois de février. » — Oui.
07:07 — Est-ce que... Franchement, j'ai laissé la chance au produit !
07:10 Est-ce que le PSG, aujourd'hui, est meilleur qu'au mois de décembre ?
07:14 Ben moi, je te dis que non. Il a trouvé une base,
07:17 il a mis un style d'équipe bien précis.
07:21 Aujourd'hui, tu sais qu'ils vont jouer en 4-3-3,
07:23 avec un 3-4-3 quand ils ont le ballon.
07:27 OK, ça, tu le sais. Maintenant, il y a eu 8 mois pour qu'on...
07:30 On arrive à mettre... à lire son dispositif tactique qu'il voulait.
07:35 Par contre, derrière, je suis désolé,
07:37 mais les joueurs, comment ils ont approprié cette tactique-là,
07:40 comment ils ont progressé, à part Barcola, qui a pris du temps de jeu,
07:43 et encore, ça reste encore un joueur qui doit progresser...
07:46 — Qui n'est pas à l'abri d'une fantaisie, style... — Exactement.
07:49 — Je ne prends pas Lucas Herlandez et je prends...
07:52 — C'est vrai ? — Tu n'es pas à l'abri d'une fantaisie, quand même.
07:54 — Et je mets Beraldo. — C'est vrai.
07:56 — Non, mais c'est vrai !
07:58 — Le seul argument que j'entends,
07:59 j'y avais même pas pensé, et c'est toi qui viens de le donner,
08:01 c'est peut-être piquer l'orgueil.
08:02 Alors, peut-être que c'est maladroit,
08:04 mais c'est la seule explication de faire un truc comme ça.
08:06 — Mais tu veux qu'il soit meilleur que meilleur ?
08:08 — Mais oui, non, mais...
08:09 — Ben, c'est de le secouer, lui dire "Allez, ça y est, c'est maintenant,
08:11 on a besoin de toi maintenant !"
08:12 — Non, non, non. — "On a pas besoin de se couer", et puis piquer l'orgueil.
08:14 Et je te le dis, encore une fois, je suis bien placé,
08:17 parce que j'ai aussi, et j'avais, un égo surdimensionné.
08:20 Et encore une fois, je me mets pas à la hauteur de Kylian Mbappé,
08:23 j'anticipe ceux qui vont me dire "Il se prend pour Kylian Mbappé".
08:26 Non, non, pas du tout.
08:27 Mais par contre, j'avais... — Un peu, quand même.
08:28 — Non, mais j'avais un rôle important dans les équipes,
08:30 et ça, j'en suis fier.
08:31 C'est la vérité.
08:32 Mais j'avais mon égo.
08:33 Et que tu peux...
08:35 te piquer une fois, deux fois,
08:39 mais arrête !
08:40 Stop ! Après, t'as plus besoin de ça.
08:43 T'as pas besoin d'avoir un entraîneur ou des dirigeants qui te piquent
08:46 pour que tu performes.
08:48 Oh, on parle de Kylian Mbappé !
08:49 Il a 25 ans, il a tout gagné, c'est le meilleur joueur du monde !
08:53 C'est le mec, le meilleur buteur de l'histoire du Paris Saint-Germain !
08:56 — Non, et puis il a prouvé que lorsqu'il était même dans une situation
09:00 contractuelle délicate,
09:02 on en parlait tout à l'heure, — En plus...
09:03 — il était performant ! — Ben, exactement !
09:05 Donc, qu'est-ce que tu cherches, en fait ?
09:07 Tu cherches juste à ce qui se braque,
09:09 et en arriver à faire un conflit,
09:11 et là, pour de bon, alors tant mieux pour nous,
09:13 ils vont nous faire l'actu, hein !
09:14 Mais par contre, pas l'actu dans le bon sens.
09:16 Et pourtant, le PSG,
09:18 ils m'ont toujours dit...
09:20 — Pas Mardi, c'est pas Mardi.
09:22 — Non, non, mais je sais, Jean-Michel,
09:23 mais ce que je veux dire, c'est que le PSG
09:25 se plaint souvent de l'atmosphère qu'il y a avant les grands matchs,
09:28 où il y a une pression qui est énorme.
09:30 OK, c'est vrai, c'est la réalité,
09:31 et peut-être que nous, les médias, et je me mets dedans,
09:34 on est, par moments, peut-être trop négatifs,
09:37 et on voit pas...
09:39 On voit le verre à moitié plein plutôt que...
09:41 — Le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein.
09:43 — Exact, ouais, voilà, plutôt, dans ce sens-là, c'est quand même mieux.
09:46 Et d'accord, et je peux comprendre,
09:47 mais oh, là, ils se mettent le feu tout seuls !
09:49 Ils se mettent le feu tout seuls,
09:50 ils voulaient du calme avant ces matchs de Ligue des Champions,
09:53 la preuve, c'est qu'il n'y a aucune interview accordée
09:56 pour un joueur du PSG avant le match retour,
09:58 ce qui est incroyable,
10:00 aucun dirigeant, aucun directeur sportif,
10:02 rien, personne parle,
10:04 parce qu'ils veulent...
10:05 — Ils se font pas dessus, quand même !
10:06 — Ils ont peur, en plus, quand même !
10:07 — Mais la preuve...
10:09 Comment tu l'expliques, Jean-Michel, ça ?
10:12 Que tu demandes des interviews, que des joueurs t'accordent ?
10:15 — Je me demande pas d'expliquer,
10:16 je n'explique pas la sortie de...
10:18 de... de l'aussorité.
10:19 — Ben voilà, c'est pour ça, donc !
10:21 Donc moi, je te le dis, parce qu'on me l'a dit,
10:22 on m'a dit "oui, mais on va pas faire parler un joueur,
10:25 parce qu'imagine,
10:26 y a une remontada à la Real Sociedad !"
10:28 Non, mais arrêtez...
10:29 — Ah ouais, là, ça fait peur.
10:30 — Arrêtez, arrêtez...
10:31 — On commence à penser à ça,
10:32 — Bon, ben alors, donc, essaye de minimiser
10:36 les conférences de presse de Louis-Saint-Riquet.