Dans Rothen s'enflamme ce lundi sur RMC, Jérôme Rothen se positionne en faveur d'un départ de l'entraîneur du PSG, Christophe Galtier.
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00:00 Alors, Galtier est-il lucide ou se voile-t-il la face sur son bilan ?
00:03 Il se voile la face, il ne mérite pas de continuer, c'est ce que pense le procureur Jérôme Rotten.
00:07 Bonsoir. - Bonsoir à tous.
00:08 L'avocat de Christophe Galtier, c'est Maître Jean-Michel Larquet.
00:11 Bonsoir Maître. - Bonsoir.
00:13 Et donc le juge totalement impartial sur le dossier, qui connaît à peine l'accusé du soir,
00:18 c'est le juge d'IMECO. Bonsoir.
00:19 - Bonsoir.
00:21 (rires)
00:22 J'ai voulu faire un accent de drugue, mais non, ça marche pas.
00:24 J'ai voulu faire l'accent du juge verreux, mais non, ça marche pas. - Ah oui, d'accord, c'est ça.
00:29 Alors allons-y, M. le procureur, il ne mérite pas de continuer, Christophe Galtier ?
00:32 Bah non, moi, c'est même malheureux pour lui, parce que ça reste quelqu'un que j'apprécie.
00:41 On l'a reçu ici, dans l'émission, vraiment.
00:44 Déjà, je le remercie encore d'être venu et de nous avoir expliqué ce qu'il voulait mettre en place.
00:49 Mais je suis obligé de constater que tout ce qu'il a pu nous dire ici,
00:54 avec toute sa franchise, ça ne se vérifie pas sur le terrain.
00:57 Et le constat, il est terrible pour lui.
00:59 Mais depuis la Coupe du Monde, je ne parle même pas des matchs avant la Coupe du Monde,
01:03 parce qu'il y a eu des matchs quand même qui n'étaient pas forcément bien maîtrisés.
01:06 Mais on va dire la période la plus importante, c'est la deuxième partie de saison
01:10 et surtout la dernière ligne droite.
01:12 Et c'est souvent là que ça se gagne.
01:13 Alors oui, il est champion.
01:15 Oui. Est-ce qu'être champion aujourd'hui, ce n'est pas banal ?
01:19 Malheureusement pour le Paris Saint-Germain,
01:20 l'image de leur fête à Strasbourg,
01:24 je pense que ça devient vraiment banal aux yeux de tout le monde,
01:27 des joueurs, des dirigeants, du staff et surtout des supporters et des amoureux du Paris Saint-Germain.
01:32 Ça, c'est ce qui est le plus grave.
01:33 Donc, tu minimises malheureusement le titre de champion.
01:36 Et que derrière, qu'est-ce qui te fait dire que l'entraîneur a apporté des choses intéressantes ?
01:41 C'est le profil de jeu qu'il a, le style d'équipe qu'il a, l'équipe type qu'il met en place.
01:46 Quant à un effectif comme le PSG,
01:48 je pense qu'il y a des grandes lignes qui doivent être beaucoup plus claires
01:52 qu'elles l'ont été tout au long de l'année.
01:54 Il n'y a pas d'équipe type, il n'y a pas de style.
01:56 On nous a parlé un jour au début de saison,
01:59 on va défendre à 3.
02:00 Le recrutement a été fait pour défendre à 3.
02:03 Ça a marché sur le mois d'août.
02:05 Après, ça a laissé un peu à désirer.
02:07 On est revenu à 4 derrière.
02:08 On est revenu à 3 milieu terrain,
02:09 des fois à 4 milieu terrain avec deux attaquants,
02:12 avec un attaquant axial et deux attaquants de côté en cas 3-3.
02:15 Donc, il a testé plein de choses.
02:18 Mais quand tu testes autant avec ces joueurs-là,
02:20 c'est que d'un moment, tu perds les pédales.
02:22 Et ça, c'est vu dans le jeu.
02:24 On peut refaire le bilan.
02:26 Et moi, j'aime bien aussi parler des statistiques sur les victoires obtenues,
02:33 comment tu les as obtenues, si elles ont été méritées, pas méritées,
02:36 avec de la lucidité et le recul pour dire qu'il y a des choses qui n'ont pas été.
02:42 Le problème, c'est qu'il y a depuis le mois de décembre,
02:45 fin décembre, la première défaite à Lens.
02:47 Elle a mis du temps à arriver, la première défaite,
02:49 mais malheureusement, ça a déclenché plein d'autres.
02:51 Neuf défaites, il y a eu sur les 27 derniers matchs.
02:55 Neuf défaites, une défaite tous les trois matchs.
02:59 Et quand tu t'appelles le Paris Saint-Germain, c'est inconcevable.
03:01 Déjà, ce n'est pas possible.
03:03 Et puis après, il y a les victoires.
03:05 Et malheureusement pour Christophe Galtier,
03:06 quand je parlais de style et d'assurance,
03:11 de confiance que ce groupe ne dégage pas du tout et son équipe ne dégage pas,
03:15 même lui, dans ses choix, il n'a jamais eu des choix très clairs.
03:19 Il a toujours protégé les statuts.
03:21 Malheureusement, contrairement à ce qu'il nous avait dit ici même,
03:24 moi, je vois sur toutes les victoires obtenues,
03:26 et il y en a quelques-unes quand même, parce qu'ils ont plus gagné que perdu,
03:30 il y a une victoire qui est maîtrisée, c'est celle à Marseille 3-0.
03:33 Le reste du temps, même contre Angers, contre Troyes, contre Ajax,
03:36 des équipes qui étaient à la ramasse,
03:39 ils ont manqué de maîtrise par moment.
03:40 Mais quand tu t'appelles le PSG et que tu as ces moyens,
03:44 je suis désolé Christophe, tu es passé à côté de ton année,
03:46 à tous les niveaux malheureusement.
03:48 Oui, tu ne mérites pas de rester au Paris Saint-Germain,
03:51 tu as eu ta chance.
03:53 Après, attention, ils vont lui faire un chèque, il ne sera pas malheureux.
03:56 Et je pense qu'il rebondira ailleurs, parce qu'il le mérite aussi,
03:59 parce que quand il est arrivé, il avait quand même le statut de meilleur entraîneur.
04:01 Mais cette année, la preuve, les trophées hier remis,
04:05 c'est Franck Ghez et lui n'est même pas dans les cinq.
04:07 - Parole à la défense, Maître Larké.
04:09 - Oui, je me pince, parce que sur le banc des accusés,
04:13 je me demande dans quel pays on est, et dans quelle société,
04:16 et dans quel football on est.
04:18 Sur le banc des accusés, vous avez un entraîneur qui veut respecter son contrat.
04:21 C'est extraordinaire.
04:22 Il veut respecter son contrat, donc on l'accuse de vouloir respecter son contrat
04:26 et de continuer alors qu'il a signé au bas de son contrat pour deux ans.
04:31 Mais là, ça semble normal.
04:33 - On parle de mérite, là.
04:35 - On s'en fout, il est sur le banc des accusés.
04:39 Donc moi, je me demande dans quel pays.
04:41 Et puis, au-delà de ça, déjà, pour moi, ça me semble inconcevable.
04:45 Ça, déjà, un gars qui veut respecter sa signature
04:50 et qui est sur le banc des accusés, ça me semble inconcevable.
04:52 Mais on va continuer, parce que chaque fois qu'ils ont changé d'entraîneur
04:56 au Paris Saint-Germain, ça a été un total triomphe.
05:00 C'est évidemment la faute de l'entraîneur.
05:02 Vous voulez qu'on fasse l'historique ?
05:05 Vous voulez qu'on commence par... - Non, non, non, on n'a pas besoin.
05:08 - Mais si, on va le faire quand même. - Non, non, non, on n'a pas besoin.
05:10 - Parce que ça a été un total triomphe.
05:12 Et puis, les entraîneurs qui se sont fait virer
05:16 ou qui sont partis d'eux-mêmes parce qu'ils ne supportaient plus
05:19 ce qui se faisait avec les... - Qui est parti ?
05:22 Qui est parti de... - Angelotti ?
05:24 - Ah ouais, c'est tout, hein. C'est tout.
05:26 Les autres, ils ont pris un bon chèque.
05:28 Parce qu'ils méritaient de rester aussi.
05:31 - Mais je ne sais pas, parce qu'après, quand ils sont partis,
05:34 ils n'ont rien gagné.
05:35 Ils n'ont pas été champions avec le Real Madrid.
05:37 Ils n'ont pas gagné la Ligue des champions avec Chelsea.
05:41 Ils n'ont pas gagné la Ligue des champions avec le Real.
05:43 Ils ont été nuls.
05:44 Toutes les décisions des dirigeants ont été couronnées de succès.
05:49 C'est un total triomphe.
05:51 Et quand on parle du recrutement, pour jouer à trois derrière,
05:55 le directeur sportif lui-même dit
05:59 "on a été nuls dans le recrutement".
06:01 On a manqué celui d'été et on a manqué celui d'hiver.
06:04 On a été nuls. - Mais sur le bilan, Tristophe Galtier...
06:07 - Mais le bilan, il est bon.
06:08 - Vous êtes éclaté à voir le PSG jouer cette année ?
06:10 Parce que là, il n'y a pas de problème de dirigeants.
06:12 C'est l'entraîneur qui met en place.
06:14 Vous êtes éclaté à voir le PSG tout au long de l'année ?
06:16 - Mais... - Le début de saison était bon,
06:18 jusqu'à la Coupe du monde.
06:19 - Oui, jusqu'au mois d'août. - Jusqu'à la Coupe du monde,
06:23 tout a bien marché.
06:25 Je n'en parle même pas.
06:26 - Les matchs de championnat, je sais, Eric.
06:28 - Je ne parle même pas des états d'âme des joueurs.
06:31 - C'est vrai. - Des messis, des neymars.
06:32 Je ne parle même pas de leurs états d'âme.
06:35 Je constate simplement que la politique du PSG,
06:41 depuis 2011-2012,
06:43 ça devait être la dernière saison d'Antoine,
06:45 ça, je pense, juin-décembre 2012,
06:48 c'est un total triomphe avec les entraîneurs.
06:51 - Je n'ose pas dire que vous ne parlez pas du bilan de votre client.
06:53 - Non, mais le bilan de l'année, on n'est pas ça à côté.
06:55 On parle de Tourelle et d'Emery, c'est magnifique.
06:58 - Mais on parle du bilan de Tourelle qui était le même
07:01 ou de Emery qui était le même.
07:04 - Non, ce n'est pas le même.
07:05 - Ils avaient gagné la Coupe de la Ligue.
07:07 - La Coupe de France.
07:08 - La Coupe de France, oui.
07:09 - Ils avaient gagné la Coupe de la Ligue.
07:11 - Total triomphe.
07:12 - Allez, on va laisser le juge trancher.
07:13 - Et puis, pour vous démontrer
07:16 cet extraordinaire état d'esprit dans ce club,
07:19 Campos, qui est arrivé bras-dessus et bras-dessous avec Galtier.
07:25 Tous les jours, il en balanceait pour aider,
07:28 pour soutenir Galtier.
07:30 - Il faut laisser le juge.
07:32 - Le dernier averti dans l'affaire,
07:36 c'est quand même, on l'a viré, il ne sera plus la l'année prochaine.
07:38 Et personne ne lui a dit.
07:40 Ce sont que des courageux.
07:41 - On ne sait pas.
07:42 - Allez, monsieur le juge, du mécho.
07:43 Alors, pour qui vous tranchez ?
07:44 - Il l'a dit, lui.
07:46 - Pour qui vous tranchez, alors ?
07:47 - Je réfléchis, c'est difficile.
07:49 Non, moi, je pars du principe, un petit peu comme l'histoire Tudor.
07:53 Cette saison, quand tu regardes un peu les pots de bananes qu'on lui a mis,
07:57 cette saison particulière avec cette Coupe du Monde au milieu,
08:00 avec des mecs qui ne pensaient qu'à ça et qui, quand ils sont revenus,
08:03 parce que vous ne vous souvenez pas des débats qu'on a faits quand même
08:05 avant la Coupe du Monde, de savoir comment ça va se passer derrière,
08:09 avec celui qui va gagner et les deux autres qui n'auront pas gagné.
08:12 On avait anticipé quand même ce qui s'est passé, malgré tout.
08:15 - Vivement une saison normale qui n'a plus cette excuse de la Coupe du Monde.
08:17 - Mais non, mais justement, moi, j'aimerais le voir dans une saison normale,
08:22 avec un effectif équilibré, avec les Misty Gris,
08:26 alors que j'ai dit, les Misty Gris, grand respect à ces grands joueurs,
08:29 mais les débats sur "c'est pas possible de jouer avec les trois",
08:31 on les a faits aussi ou on ne les a pas faits ?
08:33 - C'est vrai, c'est vrai. - J'ai rêvé ou non ?
08:34 Voilà, et les débats sur...
08:36 - Sauf qu'ils s'en têtaient, avec les trois.
08:38 - Les débats sur le recrutement, il est catastrophique
08:41 de ne pas prendre de défenseurs centrales,
08:42 de prendre les milieux qu'ils avaient pris, de prendre des tickets de 20 et tout,
08:46 on les a faits ou on ne les a pas faits ?
08:47 En début de saison. Non, mais moi, je veux juste avoir un peu de mémoire, c'est tout.
08:50 - Oui.
08:51 - Mais est-ce que tu t'attendais à mieux, toi, de la part de Christophe Galtier ?
08:55 Dans la façon de faire évoluer le PSG.
08:58 - J'espérais qu'il fasse mieux, bien sûr.
09:00 Mais je lui trouve beaucoup de circonstances atténuantes,
09:02 et c'est pour ça que j'aimerais le voir dans une saison normale.
09:06 Voilà, il limite la casse parce qu'il est champion,
09:08 tu vas me dire, c'est la moindre des choses avec cet effectif-là,
09:11 ou avec ce club-là, sauf qu'il y en a qui ne l'ont pas fait.
09:14 Voilà, il y en a comme une trois, on ne l'a pas fait, c'est ça, on est d'accord ?
09:17 - Oui, parce qu'il y a eu Montpellier, Monaco, Lille, on est d'accord.
09:20 Voilà, donc sur 12 ans, il y en a trois qui ne l'ont pas fait.
09:23 Voilà, ben lui, il l'a fait.
09:24 Voilà, je serais content, et ça m'intéresserait de le voir rester un an de plus
09:28 pour voir justement si mon pote est capable de gérer cette machine qui est quand même particulière.