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Dans Rothen s'enflamme, Jérôme Rothen et Christophe Dugarry expliquent pourquoi le PSG n'est pas à l'abri avant son 8e de finale retour de Ligue des champions sur la pelouse de la Real Sociedad ce mardi (21h sur RMC Sport 1). 

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Transcription
00:00 Pour répondre à ta question, est-ce qu'ils sont à l'abri ?
00:04 - Oui, parce qu'ils sont à l'abri du danger, ça veut dire ?
00:05 - Heureusement que non ! Heureusement que non !
00:07 Ils sont pas à l'abri d'un retournement de situation.
00:12 Je dis pas qu'ils l'ont vécu avant, donc ils doivent s'en servir,
00:15 parce que les joueurs n'étaient pas là, donc ça sert à rien de repenser à la remonte Tadda,
00:19 mais des retournements de situation sur des matchs de Coupe d'Europe,
00:22 ça soit avec des clubs français ou pas de club français,
00:25 c'est toujours arrivé.
00:26 Heureusement que la Real Sociedad, ils croient en leur chance.
00:29 Moi j'ai entendu les discours des joueurs et de l'entraîneur,
00:33 bien sûr qu'ils croient par rapport à ce qu'ils ont mis en place
00:36 sur la première mi-temps au Parc des Princes,
00:38 ils ont mis en difficulté cette équipe du PSG,
00:40 là, poussé par un public, transcendé par le fait d'être en huitième de finale de Ligue des Champions,
00:46 moi je regarde même pas les derniers matchs de la Real Sociedad, ça sert à rien,
00:49 parce que déjà, tu l'as dit Jean-Louis, les résultats ils sont pas bons,
00:52 et en plus, eux, individuellement, ils sont pas bons non plus.
00:55 Il y a eu beaucoup de blessures, il y en a qui sont revenus,
00:59 t'as l'impression que physiquement ils sont en dedans,
01:01 mais peut-être que sur ce match-là, et c'est arrivé à beaucoup de joueurs,
01:04 et à nous les premiers aussi,
01:06 que sur des matchs comme ça, tu peux te transcender sur 90 minutes ou 120 minutes.
01:10 Donc c'est pour ça que t'es pas à l'abri d'un danger,
01:13 t'es pas à l'abri d'un scénario de malade,
01:15 t'es pas à l'abri que le stade prenne feu,
01:17 t'es pas à l'abri que les joueurs du PSG soient en dedans parce qu'ils l'ont mal préparé,
01:21 donc voilà, il n'y aura pas d'excuses,
01:24 mais il va falloir qu'ils fassent attention quand même.
01:26 — Hum, hum. — Mais alors, il faut se méfier, etc.,
01:29 mais tu l'imagines comme ça le scénario ?
01:31 — J'imagine que... — Le PSG de faire bousculer, avoir du mal à répondre ?
01:33 — Même un match, cette année, vu le niveau du Paris Saint-Germain à l'extérieur,
01:38 je te parle même un match de Ligue 1
01:40 contre des équipes qui sont inférieures à la Real Sociedad, le PSG a galéré.
01:44 Donc bien sûr qu'en Ligue des Champions, ils ont galéré à chaque fois qu'ils sont allés à l'extérieur,
01:47 alors tu vas me dire que c'était peut-être un niveau au-dessus de la Real Sociedad,
01:51 que ça soit Newcastle, que ça soit Milan AC ou que ça soit Dortmund,
01:54 des ambiances de fous à chaque fois,
01:56 et le PSG a eu du mal à répondre présent.
01:58 Bon, bah écoute, alors une fois que t'as dit ça, le PSG,
02:01 et ça, ça sera le thème de la deuxième heure,
02:04 « Louis-Henriquet a-t-il fait progresser cette équipe ? »,
02:06 c'est un axe de progression qu'on attend sur la façon de gérer ces événements-là sur un match à l'extérieur.
02:12 Moi, j'ai des doutes quand même encore.
02:14 Maintenant, c'est pour ça que je te dis, le match, il est quand même pas gagné d'avance.
02:17 — Duguay, t'es d'accord avec Jérôme ou tu vois des motifs pour être optimiste ?
02:23 — Écoute, je pense que si Paris se fait éliminer là, après le match à l'aile,
02:29 ça sera un des plus… un des échecs les plus retentissants de l'ère Qatari.
02:32 — C'est vrai. — Sincèrement.
02:33 — Ça sera le plus gros. — Après… voilà.
02:35 Après, c'est possible, c'est possible, parce que c'est quoi les…
02:38 Quels sont les plus gros défauts du Paris Saint-Germain ?
02:41 L'intensité, le rythme et l'agressivité.
02:43 Chaque fois qu'ils ont joué contre une équipe qui leur imposait juste ça,
02:46 pas beaucoup plus, hein, pas beaucoup plus,
02:48 parce qu'on me parle de la première mi-temps des Espagnols à l'aile,
02:52 très bien, la première mi-temps, ils ont mis que ça.
02:54 Le reste, devant, dès que le ballon arrive dans les 30 derniers mètres,
02:56 le ballon bouge dans les pieds. — Ça a été compliqué, ouais.
02:57 — Ça reste très compliqué.
02:59 Alors, on m'a fait rire, j'ai lu quelques articles des uns et des autres
03:01 en m'expliquant qu'ils avaient un bon milieu de terrain technique.
03:03 Ouais, OK, si tu veux, écoute, ils courent beaucoup et ils mettent de l'intensité.
03:07 C'est ce qu'ils vont proposer une nouvelle fois, là, sur 90 minutes.
03:09 Et c'est aussi cette magie, c'est la magie de la Ligue des Champions.
03:12 Cette musique, quand elle fonctionne, quand elle part, il se passe…
03:15 Il y a des choses qui se passent dans la tête des joueurs, c'est certain.
03:17 On le voit année après année.
03:18 C'est la plus belle compétition aujourd'hui, pour moi, sans aucune commune mesure.
03:23 Voilà, donc il peut se passer des choses.
03:25 Des remontadas, il y en a tous les ans en Ligue des Champions.
03:28 Alors, ça arrive plus pour certaines équipes que pour d'autres.
03:31 Donc le Paris Saint-Germain, l'avantage de ce match pour le Paris Saint-Germain,
03:34 c'est qu'ils ont deux buts d'avant, mais surtout, ils savent ce qu'ils vont trouver.
03:37 Ils vont pas trouver des grands techniciens,
03:39 ils vont pas jouer des joueurs qui vont essayer d'imposer quelque chose techniquement.
03:41 Ils vont avoir des mecs qui courent et qui vont mettre de l'agressivité.
03:43 Donc ça va être à eux de répondre.
03:44 Que l'on ne m'explique pas après, qu'ils ont été surpris et que la préparation a été mauvaise.
03:49 Parce que c'est la seule chose qu'a à dire l'entraîneur.
03:51 L'entraîneur, voilà les gars, vous allez avoir ça en face de vous.
03:54 Et je peux te garantir qu'il a comparé ce match-là au match de Monaco.
03:56 Je pense qu'il y a même des meilleurs joueurs à Monaco qu'à la Real Sociedad.
04:00 Après, n'empêche que la Real Sociedad, il faut y aller.
04:03 Il faut y aller, ça va être un environnement qui reste complexe,
04:06 mais c'est pas non plus les spectateurs qui jouent, c'est 11 contre 11.
04:09 Donc il n'y a pas de souci là-dessus.
04:11 Ils ont perdu cinq matchs sur six, donc en plus ils ont le moral un peu dans les chaussettes.
04:14 Mais il y a cette magie de la Ligue des Champions.
04:15 Si Paris se fait éliminer, ça sera une catastrophe industrielle.
04:19 Ça c'est sûr.
04:21 - Là où il faut être prudent aussi, c'est que le 2-0, on a l'habitude nous,
04:24 dans l'histoire de la Ligue des Champions, que ce soit un score vraiment confortable.
04:28 - Tu marques un but et ils en mettent quatre derrière.
04:30 - Maintenant, c'est plus le cas.
04:31 Maintenant, 2-0, ça fait bon gage.
04:34 - De toute façon, même quand tu joues pendant un match, quand tu marques le deuxième but,
04:39 vaut mieux mener 2-0, tu vas me dire.
04:40 Mais on dit toujours que le troisième but est le plus important.
04:43 Le troisième but, c'est si tu marques le troisième 3-0, c'est quasiment ficellé.
04:48 Quand ils réduisent le score à 2-1, écoute, ce ne sont plus du tout les mêmes matchs.
04:53 Et là, ça sera la même chose.
04:54 C'est pour ça que le scénario, tu ne peux pas le deviner.
04:56 Par contre, là où Duga a raison, ils sont prévenus quand même.
05:00 Ils sont prévenus.
05:01 Il n'y aura pas de circonstance atténuante.
05:03 Si ils entament mal le match, qu'ils prennent un but, qu'ils prennent un bouillon
05:07 et qu'ils ne répondent pas présent, là, il faudra leur tomber dessus, c'est sûr.
05:10 - Steve, qu'est-ce que tu en penses ?
05:11 - Moi, j'aurais vraiment eu peur pour le PSG,
05:13 s'ils avaient joué le match retour vers le mois de novembre, décembre, début décembre,
05:17 éventuellement là-bas.
05:19 Parce que c'est à partir de là où ils sont sortis des phases qualificatives,
05:22 des phases de poule, c'est là où, en championnat et en termes d'équipe,
05:25 ils ont perdu beaucoup de joueurs, que ce soit beaucoup de blessures.
05:29 - La Real Sociedad, tu parles.
05:30 - Oui, la Real Sociedad, pardon.
05:32 Donc là, j'aurais eu des craintes.
05:34 Et honnêtement, je crois que Christophe a raison.
05:36 C'est que si ce soir, Paris perd, c'est le plus gros échec,
05:40 même au-dessus de la Romontada de Barcelone.
05:43 Ils doivent passer, ils peuvent passer.
05:45 Et j'ai même envie de dire, même avec le contexte un petit peu parasite
05:49 qui se passe un petit peu autour, normalement, je dis bien,
05:51 normalement, ça devrait le passer.
05:53 Si, et c'est bien si, ils entament très, très bien le match, le PSG.
05:57 Parce que s'ils commencent à se faire un petit peu acculer dans leur but,
06:00 ils se prennent un but très rapidement.
06:03 Là, je vais être un peu moins sûr au fur et à mesure des minutes.
06:08 - Mais les gars, pour moi, le sujet, je voulais dire,
06:11 c'est l'arrogance d'Henriqué ou pas ?
06:13 Moi, je le vois comme ça, le match.
06:14 C'est-à-dire qu'il y a deux solutions.
06:15 Non mais soit Louis-Henriqué, il te met les combattants,
06:19 c'est-à-dire Ugarté, il te met Hernández,
06:22 parce qu'il sait qu'il va y avoir de l'agressivité
06:23 et en face, il va falloir répondre.
06:24 Soit il te met encore Soler en numéro 6,
06:26 en pensant qu'il va te ressortir les ballons, que c'est Thiago Mota.
06:29 - Non, Ruiz, Beraldo, pas Soler, Ruiz.
06:32 - Pardon, Ruiz, Beraldo.
06:34 Voilà, on va voir qui va mettre.
06:37 On va voir à travers sa composition d'équipe
06:40 qu'est-ce qu'il a décidé de mettre comme ingrédient.
06:43 Voilà, apporter, parce que c'est une des questions pour moi la plus importante.
06:47 Quand je l'ai vu au match aller,
06:48 que les deux mecs les plus agressifs en Ligue des Champions,
06:50 il ne les met pas parce que monsieur, il a un boulard tellement démesuré
06:53 qu'il te dit "on va jouer au ballon, on va faire les techniciens".
06:55 Là, il va nous faire croire qu'il va jouer à...
06:57 Comment c'est le nom du stade, mon Jean-Louis ?
06:59 - Anueta ?
07:00 - Anueta, voilà, il va aller à Anueta
07:02 et commencer à jouer et paf, et pam,
07:04 et je fais des ballons et je fais des remises et si, et là.
07:06 Non, non, ça ne va pas se passer comme ça.
07:07 Donc on va voir comment la composition d'équipe a fait.
07:10 - Après, c'est un contexte qu'il connaît là-bas.
07:13 - Raison de plus pour se la raconter.
07:14 Ne suggère pas Lous-Henriquet.
07:16 - Qui connaît, Steve, je ne suis pas d'accord avec toi.
07:18 Ce n'est pas un match de Liga, là.
07:20 C'est un match de Ligue des Champions.
07:22 Donc ce n'est pas le même...
07:23 Non mais attends, je suis désolé, mais le contexte...
07:25 - Il a quand même gagné la Champions League, les mecs.
07:26 - Non mais tu dis...
07:28 - Il ne connaît pas la Champions League et la Real Sociedad.
07:31 Il n'a jamais joué la Champions League et la Real Sociedad.
07:33 - Il connaît quand même la Champions League,
07:34 parce qu'il l'a gagnée.
07:35 Le contexte de la Real Sociedad à l'extérieur,
07:37 quand tu te déplaces avec Barcelone,
07:39 il faut savoir que c'est deux régions
07:41 qui ne sont quand même pas forcément des super potes.
07:43 Je ne veux pas dire que c'est un PSG-OM,
07:44 mais pas loin quand même, entre les Catalans et les Basques.
07:46 Donc si tu veux, les ambiances chaudes d'Espagne, ça existe.
07:50 - Oui, mais encore une fois...
07:52 - Oui, donc il connaît quand même.
07:54 - Encore une fois, tu le sais très bien,
07:56 en Ligue des Champions, même les stades,
07:58 ils se transcendent,
07:59 ce n'est plus du tout la même atmosphère.
08:02 Donc ça, c'est la réalité.
08:03 En plus, c'est la première fois de leur histoire
08:06 qu'ils sont à ce niveau-là, la Real Sociedad.
08:08 Donc c'est un événement pour eux.
08:10 Donc tout ça, il faut prendre en compte.
08:11 Et là où Louis-Henrique, tu me parles,
08:15 qu'il connaît, oui d'accord,
08:16 mais sauf que sur les trois premiers matchs
08:18 de Ligue des Champions à l'extérieur,
08:20 en match de poule,
08:21 est-ce qu'on a senti une progression ?
08:22 Là, là-dessus, je vous rejoins,
08:24 il n'y a pas eu de progression.
08:25 Et il n'y a pas eu de...
08:26 « Ah bah là, il nous a manqué des combattants,
08:28 comme tu le disais, Dugart. »
08:29 — Même de la maîtrise.
08:30 — Il a toujours essayé de mettre son système en place,
08:33 sauf que le système à l'extérieur,
08:34 il n'a jamais fonctionné, ou très peu.
08:36 Donc est-ce qu'aujourd'hui,
08:39 il aura le recul pour dire
08:42 « Écoute, d'accord, je vais mettre des combattants,
08:43 je vais mettre Houguarté, je vais mettre des mecs
08:45 qui vont mettre le pied, qui vont élever l'intensité,
08:47 et puis je vais aussi mettre des joueurs de football,
08:50 des bons joueurs de football,
08:51 parce que c'est quand même la technique
08:52 qui peut faire la différence à ce niveau-là. »
08:54 — On tourne autour du sujet essentiel.
08:56 Il va mettre Mbappé ou il va pas le mettre ?
08:58 — Bah c'est...
08:59 — C'est la question du jour.
09:00 — Normalement.
09:00 — Parce qu'on peut dire ce qu'on veut au niveau de l'intensité.
09:03 — Attends.
09:03 Il joue beaucoup Mbappé,
09:05 il joue sa saison ce soir,
09:06 parce que s'il fait un mauvais match,
09:07 il est capable de le carrer pour le reste de l'année.
09:09 — Ah bah moi je te le dis, mais...
09:11 Bah les deux jouent gros, en fait.
09:12 Mais bon, on en reparlera tout à l'heure, cette affaire.
09:14 — Et plus Mbappé, à mon avis, il l'ouvre.
09:16 — Ah, Lucien Noriqui aussi !
09:17 — Mbappé, je suis pas sûr.
09:18 — Ah, tu crois qu'il peut être mis sur le banc ?
09:22 — Non...
09:23 — Jusqu'à la fin de saison ?
09:24 — Non mais...
09:25 Jean-Louis, excuse-moi.
09:26 Tu penses que si le Paris Saint-Germain est éliminé ce soir avec Mbappé,
09:30 il va continuer de le mettre titulaire ?
09:32 — Ah bah non, mais non, ça c'est sûr.
09:33 — Il nous explique déjà depuis 2-3 matchs qu'il prépare la saison prochaine.
09:35 Alors imagine un cas d'élimination de Ligue des Champions.
09:37 C'est sûr qu'il joue plus Mbappé.
09:38 — Mais c'est surtout...
09:39 Il faut même pas s'imaginer ça,
09:40 parce que là, je te rejoins du gars,
09:42 ça va être la catastrophe industrielle.
09:45 Ah bah non, mais c'est catastrophique.
09:46 Et à tous les niveaux, pas que...
09:48 sur entre Mbappé et Lucien Noriqui,
09:49 à tous les niveaux, ça va être...
09:50 — Mais c'est pour ça que j'ai remarqué,
09:52 Siv et Dugas disaient que ce serait pire que la Romontada,
09:54 une élimination de l'autre soir.
09:55 — En fait... Non.
09:56 — Pas facile de glisser les fiascos, mais bon...
09:58 — Excuse-moi, mais...
09:59 Je vais même pas reparler de la Romontada,
10:01 mais la Romontada, c'est tellement improbable,
10:03 avant le coup...
10:04 — Bah c'était pas improbable,
10:05 et puis t'avais une grosse équipe en face de toi.
10:06 — Non, bah donc...
10:07 — Là, la Sociedad...
10:08 — C'est bien sûr...
10:09 Non, mais...
10:10 Que tu te fasses éliminer,
10:11 aujourd'hui, à la Sociedad,
10:13 tu peux perdre 2-0 et perdre aux pénaltis.
10:16 Ah écoute, est-ce que ça serait une catastrophe ?
10:18 Attention, je suis pas en train de minimiser.
10:20 Mais c'est bien inférieur à ce qui s'est passé à Barcelone, quand même.

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