• il y a 9 mois
MÉDIAS - CNews joue très gros. Ce jeudi 29 février, à l’Assemblée nationale, la commission d’enquête sur « l’attribution des chaînes, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre » poursuit ses auditions des figures et patrons des deux chaînes du groupe Canal+ (CNews et C8), plongées au cœur de nombreuses polémiques et sujettes à plusieurs sanctions.

Après les dirigeants de Canal+, ce sont les rédacteurs en chef et visages de la chaîne qui ont été interrogés et notamment Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk, et Pascal Praud. Après avoir prêté serment, ils ont été invités à s’exprimer à tour de rôle et à répondre à certaines questions.

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Transcription
00:00 Un problème technique, dramatique erreur technique, c'est une honte pour nous.
00:28 Vous avez fait part d'une erreur, d'une présentation qui n'aurait jamais dû être diffusée.
00:32 Ma question sera simple.
00:33 Où est-ce que ça a planté ?
00:35 Comment on a pu en arriver là, à cette présentation effectivement ignoble ?
00:39 Vous avez utilisé les bons qualificatifs, ignoble, inacceptable.
00:44 Et on les assume, c'est une erreur inacceptable.
00:47 Alors je vais vous expliquer comment ça fonctionne.
00:49 Et en plus, ça tombe sur une émission qui est enregistrée.
00:52 Donc c'est une émission qui est enregistrée le vendredi.
00:54 Entre le vendredi et le samedi, ça passe par une commission de visualisation.
00:58 Toutes les émissions enregistrées sont regardées et bien évidemment analysées.
01:03 Bien évidemment, nous avons constaté ce que vous venez d'énoncer.
01:06 Donc deux, trois choses très importantes que nous avons corrigées.
01:10 Nous avons donc fait, avec un monteur, avec le rédacteur en chef de l'émission,
01:14 qui a participé à ce montage, ce nouveau montage,
01:17 nous avons fait une version que nous appellerons V2.
01:20 Donc cette bonne version V2 a bien été transmise à Europe 1.
01:23 Et cette version V2 aurait dû tout simplement passer dans,
01:27 j'appellerais ça, des tuyaux, les tuyaux de diffusion de la chaîne.
01:31 Et là, c'est toute l'enquête que nous sommes en train de mener,
01:33 depuis le début de la semaine.
01:35 Il y a un problème technique qui a fait que cette V2 n'est pas rentrée dans les tuyaux,
01:39 mais les personnes concernées ont rentré la version V1,
01:43 qui était celle que nous voulions bien évidemment bannir.
01:46 C'est une erreur imperdonnable, d'autant plus imperdonnable qu'elle est,
01:48 encore une fois, je parle d'une émission enregistrée.
01:51 Nous mettrons la lumière sur tout ce qui s'est passé,
01:53 sur cette dramatique erreur technique,
01:56 mais que nous assumerons devant les autorités.
01:59 J'aimerais, à titre personnel, moi aussi,
02:01 présenter à nouveau mes excuses pour cette erreur inqualifiable,
02:05 qui a été la nôtre.
02:06 Et comme l'a dit Serge Neidjar,
02:08 nous irons au bout des investigations pour comprendre ce qui s'est passé
02:11 sur ces deux versions,
02:14 la mauvaise ayant été diffusée.
02:16 C'est une honte pour nous.
02:18 Nous le prenons véritablement très au sérieux.
02:21 Cette émission "Enquête d'esprit" sur l'IVG,
02:24 en réalité, elle est diffusée deux fois.
02:25 Donc quand est-ce que vous vous rendez compte qu'il y a un problème ?
02:27 A la diffusion de la première ou à la diffusion de la deuxième émission ?
02:31 A la diffusion de la première,
02:33 et ensuite, il y a tout un processus, bien évidemment,
02:35 d'aller tout au long de la journée pour se demander...
02:37 En fait, on a passé notre journée à savoir qui, quoi et pourquoi.
02:40 Et quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
02:41 C'est-à-dire que la deuxième émission est passée exactement avec la V1.
02:45 D'accord, donc quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
02:47 Et ça ne veut pas parce qu'en l'occurrence, on a une émission qui est 48 minutes
02:50 dédiée à la défense de l'anti-avortement, des thèses anti-avortement.
02:55 L'avortement concerne un être humain que l'on empêche de naître.
02:58 Avorter, c'est contraire à la mission de la femme.
03:00 L'insatiabilité des promoteurs de l'avortement qui voit tout par le prisme de la femme,
03:04 comme si la femme pouvait être totalement supérieure à son propre corps,
03:07 à sa propre nature.
03:08 Moi, je vois plutôt une grande cohérence entre le visuel qui a été diffusé
03:11 et le propos général du programme.
03:14 Pas vous ?
03:14 On sait vraiment que la cohérence viendrait de le faire quelques jours avant de vous rencontrer
03:17 dans cette assemblée.
03:19 [Musique]
03:28 [SILENCE]

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