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35 ans après la sortie du film, "Le Cercle des poètes disparus" est adapté au théâtre. Stéphane Freiss incarne le professeur Keiting, avec cette critique du conformisme et cette liberté de pensée propre au personnage. La pièce se joue jusqu'en mai 2024 au théâtre Antoine de Paris et sera en tournée partout en France. 

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Transcription
00:00 Le cercle de Poitres disparu ce matin.
00:02 Oh capitaine, mon capitaine !
00:04 C'était il y a combien de temps le film ?
00:06 30 ans ?
00:06 35 ans.
00:07 Bon, eh bien 35 ans plus tard, voici la pièce de théâtre.
00:10 Oui, c'est la première fois que la pièce est jouée en France
00:13 et tous les soirs, la salle est pleine, tous les soirs, le public est debout.
00:17 Et il y a tellement de succès pour cette pièce qu'elle a été prolongée jusqu'à fin mai à Paris au Théâtre Antoine.
00:21 Il y aura même une tournée dans toute la France et c'est tant mieux.
00:25 Alors, c'est une scène comme dans le film.
00:27 Voilà le professeur Keating, joué par Stéphane Fresse,
00:30 qui va bouleverser sa classe avec sa pédagogie toute particulière, si vous vous rappelez bien.
00:35 Il va apprendre à ses élèves à penser par eux-mêmes.
00:39 On regarde un extrait de la pièce.
00:41 Carpétier !
00:47 Carpétier !
00:51 Carpétier !
00:54 Saisissez les opportunités !
00:57 Faites de votre vie un chien d'or !
01:02 Pas facile de passer après le film.
01:08 C'est joli quand même l'image qu'on voit de cette troupe sur scène.
01:11 C'est un classique, c'est vrai, t'as raison.
01:13 Vous vous souvenez ou pas du Cercle des Poètes d'Histoire et de le Film ?
01:15 La fin surtout.
01:17 Très bien, merveilleux.
01:18 Sorti à 35 ans, en France, ça avait réuni plus de 6 500 000 spectateurs
01:23 devant Pretty Woman, devant La Gloire de mon Père, devant Cyrano de Bergerac,
01:27 qui était sorti la même année.
01:29 Et surtout, mais inoubliable, Robin Williams, qui jouait John Keating, ce prof de liberté.
01:35 On rêvait tous d'avoir Robin Williams comme prof.
01:37 Franchement, vraiment, et pas facile de reprendre ce rôle culte.
01:41 Alors Stéphane Frenz, il n'avait jamais vu le film,
01:43 il avait lu l'adaptation en livre de Nancy Kleinbaum,
01:46 qui était sortie deux ans après la sortie du film.
01:48 Et l'idée, c'est ce qu'il a raconté à Julie Poncet,
01:51 c'est de transposer aussi cette pièce à notre époque.
01:53 Le film a été fait en 89, il parle des années 60,
01:57 mais il s'est passé 35 ans.
01:58 Il s'est passé tellement de choses en 35 ans.
02:00 J'avais envie aussi, dans cette dernière adaptation,
02:04 de faire entendre un tout petit peu quelque chose qui nous interpelle,
02:07 nous, notre génération, et aussi la génération de mes élèves,
02:11 que ça parle à tout le monde dans la salle.
02:14 Et voilà, on a fait ce travail, et je dois dire que, petit à petit,
02:17 on est devenu du théâtre et on a pris nos distances par rapport au film.
02:21 Mais je ne cherchais pas à être différent,
02:24 je cherchais simplement à faire entendre cette incroyable histoire.
02:27 - Vous voyez derrière ?
02:29 - Il faut parler des jeunes comédiens qui l'entourent,
02:31 parce qu'ils ont un rôle clé aussi.
02:33 - Oui, c'est vrai qu'il est entouré de jeunes comédiens,
02:35 ils sont 11 en tout sur scène,
02:37 et ça marche très très bien aussi grâce à eux.
02:39 L'alchimie est là, le groupe vit bien, on a envie de dire.
02:43 Ils ont passé une semaine, avant de monter sur scène,
02:45 ils ont passé une semaine dans un gîte avec Stéphane Fresse
02:49 pour créer cet alchimie.
02:51 Écoutez justement, tous ensemble, en micro de suite, on sait.
02:54 - C'est un très bien, on a cette chance-là, vraiment,
02:57 c'est un privilège, vraiment.
02:59 On est parti en résidence en Bourgogne,
03:01 ce qui nous a un peu soudés, il nous faisait des pattes.
03:04 Et il a joué un peu le papa.
03:08 - Le papate ?
03:10 - Le papate. Là, on s'est vraiment découvert.
03:12 - On a fait des jeux de cartes,
03:13 on a vraiment créé un vrai groupe à ce moment-là.
03:15 - Le message fonctionne encore.
03:18 - Oui, parce que c'est intemporel.
03:20 En fait, tu sais, ça parlait du fil de film,
03:22 et la pièce est pareil, c'est le refus du conformisme,
03:24 c'est la liberté de penser.
03:26 On voit Stéphane Fresse qui parle de carpe diem,
03:27 qu'il répète comme ça à l'envie pendant la pièce.
03:29 - Profite du jour présent.
03:30 - Et sa classe, voilà, c'est pas seulement
03:32 les jeunes étudiants qu'on a vus, c'est aussi le public.
03:35 Ça fait rémuer les méninges, écoutez-les,
03:37 à la sortie de la pièce.
03:38 - Ça reste une critique sur le conformisme
03:41 et le sens critique qu'on se doit de garder
03:45 et à pouvoir avoir et à transmettre.
03:47 - On en sort avec plein plein d'incertitudes.
03:49 Voilà, que des doutes, et c'est ce qu'il faut, je pense.
03:53 - Ça fait vraiment réfléchir.
03:54 En plus, nous, on est profs,
03:56 donc sur le sens de la responsabilité du prof,
03:59 c'est effrayant et en même temps, c'est encourageant
04:03 de se dire qu'on peut avoir ce petit rôle
04:07 sur la vie de nos élèves, c'est vraiment chouette.
04:09 - On a trop envie de transmettre cette liberté de penser
04:13 qui est incroyable.
04:14 - Ça donne envie.
04:16 - Ça donne envie, ça tourne bien jusqu'en mai à Paris
04:18 et en tournée ensuite.
04:19 - Et en tournée en province.
04:20 - Merci, Lorraine.

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