Galthié : « C'est une période difficile, douloureuse » - Rugby - Tournoi - Bleus

  • il y a 7 mois
Le sélectionneur du quinze de France, Fabien Galthié, réagissait après le match nul de son équipe face à l'Italie (13-13), ce dimanche, lors de la troisième journée du Tournoi des Six Nations.

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Transcript
00:00 C'est l'occasion de féliciter déjà l'Italie pour sa performance.
00:04 Pleine de courage, qui a su faire preuve de courage en première mi-temps et qui a su
00:10 en deuxième mi-temps performer pour revenir en hauteur de l'équipe de France et se mettre
00:15 en position de gagner.
00:16 C'était une match nul, mais ils avaient fait ce qu'il fallait pour gagner ce match.
00:21 Donc félicitations à l'équipe d'Italie.
00:22 Quant à nous, c'est un tournoi difficile, c'est une compétition difficile dans laquelle
00:29 on est rentré avec une défaite face à l'Irlande, une victoire difficile en Écosse et un match
00:36 nul aujourd'hui à Lille, à domicile, face à l'Italie.
00:38 Avec un scénario dont on parlera, j'imagine, mais un scénario qu'il a fallu essayer de
00:46 maîtriser.
00:47 Jusqu'à la fin, on a été en capacité de gagner le match, mais aussi de le perdre.
00:56 Au niveau international, avec l'équipe de France, quand on ne gagne pas, notre mission
01:02 c'est de gagner les matchs.
01:03 Et quand on ne gagne pas les matchs, ce n'est pas positif.
01:06 Souvent, quand on en discute avec les joueurs, vivre une défaite, c'est une crise en soi.
01:14 C'est vrai que là, c'est une période où, après une défaite à domicile, une victoire
01:19 en Écosse et un match nul face à l'Italie, c'est une période difficile, douloureuse
01:24 à vivre, parce que le résultat n'est pas celui qui était attendu.
01:28 Donc, le vestiaire, les émotions ressenties, partagées, c'est une période difficile,
01:36 effectivement.
01:37 C'est juste une domination territoriale, une domination avec la possession, la volonté
01:43 de marquer sur des ballons portés, sur des mêlées, jouer.
01:46 Et en fait, une faible concrétisation, une faible efficacité, puisqu'on rentre avec
01:55 10 points marqués.
01:56 Et sur le dernier lancement de jeu, à hauteur des 40 mètres, 50 mètres, une des rares
02:04 situations défensives de laquelle on est, qui se termine bien pour nous, il y avait
02:09 un carton rouge qui a sifflé contre Giudanti.
02:12 Il marque 3 points et il rentre au vestiaire avec 15 joueurs et nous 14.
02:18 C'est vrai que le scénario est difficile pour nous.
02:23 Ni colère ni abattement.
02:24 C'est plutôt, d'abord, quand on rentre au vestiaire, on est dans le dur, donc la
02:31 difficulté de vivre ces matchs-là.
02:34 Même si on était très heureux d'avoir arraché la victoire en Écosse, là c'est
02:40 un match nul qui aurait pu être aussi une défaite.
02:44 On est tous conscients.
02:46 Donc le sentiment, en rentrant au vestiaire et lorsque le partage avec les joueurs, c'est
02:54 un sentiment de...
02:55 On est dans le dur.
02:57 Mais ni abattement, ni colère.
03:02 Parce que je trouve que les joueurs ont été très généreux sur la première mi-temps.
03:06 Ils sont énormément engagés, ils ont énormément dominé.
03:10 Pas concrétisé, on est d'accord.
03:12 Ils ont marqué seulement 10 points.
03:13 Et comme souvent, dans ces moments-là, les choses tournent sur des détails contre nous.
03:21 La seule situation défensive au 45 mètres, c'est un carton rouge et trois points.
03:28 Et ensuite, à 14, il faut s'accrocher pour tenir le match.
03:33 On a des occasions.
03:34 Mais on a une équipe qui est sur une dynamique et qui sent qu'il y a un peu plus d'espace,
03:42 un peu plus d'opportunités et qui joue bien.
03:44 Donc une fois de plus, bravo aux Italiens.
03:48 Et ensuite, des joueurs qui rentrent et qui donnent tout ce qu'ils ont, qui font court.
03:53 C'est plutôt...
03:54 Ce que je disais, le sentiment, c'est conscience.
04:01 Avoir conscience dans quel état on est.
04:03 C'est-à-dire dans une période douloureuse.
04:05 C'est plutôt un sentiment de conscience, de responsabilité et la volonté très ferme
04:12 de se retrouver pour aller jouer le dernier bloc du tournoi, c'est-à-dire au pays de
04:18 Gala-Cardif, avec ambition, et recevoir l'Angleterre.
04:22 Grande détermination à vivre ces moments-là de préparation dans ce contexte-là.
04:28 Clairement, lorsqu'on travaille, lorsqu'on prépare les matchs, on voit bien les points
04:34 d'amélioration que l'on peut réaliser, très clairement.
04:40 D'abord, dans cette période-là, c'est une période à vivre et à traverser pleinement.
04:48 C'est une expérience qu'il faut assumer, qu'il faut vivre avec responsabilité.
04:57 Vis-à-vis de nous déjà, vis-à-vis de l'équipe de France, vis-à-vis du groupe, vis-à-vis
05:04 du groupe France, vis-à-vis aussi de nos supporters.
05:07 On s'est toujours ressentis responsables vis-à-vis de nos supporters, de nos éducateurs,
05:13 de nos proches.
05:15 Nos éducateurs nous ont appris, la première des choses, que le rugby c'est un sport difficile
05:21 et qu'il faut faire preuve de résilience dans les moments difficiles.
05:25 Et ça en est un, on est dans cette période-là.
05:28 Mais il n'y a pas grand-chose.
05:33 Ça paraît énorme, je suis d'accord avec vous, ce qu'on évoque le passé et aujourd'hui.
05:39 Mais il n'y a pas grand-chose en fait.
05:41 Mais c'est beaucoup.
05:43 À notre niveau, c'est beaucoup.
05:46 Sur la photo, sur le film, sur la qualité du match.
05:50 Donc, pour répondre à votre question, mettre beaucoup d'énergie, d'intensité et faire
05:57 recours dans cette période de résilience douloureuse.
06:01 Déjà, sur les hommes, vous avez vu, ça bouge quand même.
06:05 Il y a des rotations qui sont liées aux circonstances.
06:08 Si on regarde la compo d'équipe depuis le quart de finale, elle a quand même pas mal
06:16 bougé.
06:17 Notre façon de travailler est d'abord une vision.
06:24 La vision est très importante et la cohérence dans ce que l'on fait.
06:27 Ensuite, on est capable de faire des constats, de faire des analyses et de prendre des décisions.
06:33 Et pour le moment, on a toujours fonctionné comme ça et on va continuer à fonctionner
06:38 comme ça.
06:39 C'est-à-dire une cohérence, une vision.
06:43 Je vous dis, il ne faut pas grand-chose pour que ce qu'aujourd'hui le rendu douloureux,
06:53 le rendu difficile, le rendu qui ne nous satisfait pas, bouge vers un rendu plus joyeux, plus
07:01 agréable et plus harmonieux.
07:03 Pas grand-chose.
07:04 C'est à la fois le propre de cette compétition et le propre de l'exigence de ce niveau-là.

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