Céline Pina : «D'habitude quand un président intervient, c'est pour accélérer les choses, là, vous avez une intervention qui fait tout exploser»

  • il y a 7 mois
La politologue, journaliste Causeur, Céline Pina : «D'habitude quand un président intervient, c'est pour accélérer les choses, là, vous avez une intervention qui fait tout exploser».

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00:00 -Ce que je trouve extrêmement triste,
00:01 c'est qu'on avait le sentiment que le Premier ministre,
00:04 plus ou moins, réussissait à engager un dialogue
00:08 qui pouvait éventuellement être fécond.
00:10 Et d'habitude, quand un président intervient,
00:13 c'est pour accélérer les choses,
00:15 c'est pour mettre de la fluidité.
00:16 Là, vous avez une intervention qui fait tout exploser.
00:20 Pourquoi ? Parce qu'en fait,
00:21 ce président n'est pas à la hauteur de la fonction.
00:24 Je vous rappelle quand même le côté "Venez me chercher
00:28 dans une période de tension", avec ce côté,
00:30 "Si vous me voulez, venez donc me chercher",
00:33 qui était un positionnement de caïd
00:35 et pas du tout un positionnement de personne au-delà de la mêlée.
00:39 Et là, de la même manière, alors que les choses
00:41 semblaient progresser, ou qu'un dialogue semblait s'être amorcé,
00:45 vous avez quelqu'un qui arrive, qui fait tout exploser.
00:48 Pourquoi ? Parce que sa parole n'a plus aucune valeur.
00:51 Le problème du président, c'est qu'il dit une parole en France,
00:55 il dit exactement l'inverse de Bruxelles.
00:58 Il fait des problèmes ici, il fait des promesses à Paris,
01:01 il les trahit à Bruxelles.
01:03 Et...
01:04 Et il continue à croire que la communication,
01:08 qu'il va pouvoir, en montant sur un ring,
01:11 séduire les agriculteurs et leur faire avaler une couleuvre
01:15 sans même pouvoir la mâcher, forcément,
01:17 ça lui explose au visage.
01:20 Tout ça n'est que la chronique d'un échec annoncé,
01:23 mais elle est imputable avant tout
01:25 à ce président qui n'a aucune vision pour l'avenir,
01:29 qui réagit et qui n'agit pas, et qui a un tel égo
01:32 que même face à une crise aussi profonde
01:35 que celle de l'agriculture,
01:37 il pense qu'en repassant un grand oral,
01:39 en montrant son aisance et sa faconde,
01:42 il va pouvoir éteindre tous les feux.
01:45 Je pense qu'on en arrive à un degré de ridicule,
01:48 rarement atteint, et le problème, c'est que ça peut dégénérer
01:52 et ça peut donner énormément de viols.
01:54 Sous-titrage ST' 501
01:56 [Musique]

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