«Monsieur Macron je vous le dis, vous n'allez pas rester longtemps en place si vous continuez comme ça», s'agace un agriculteur.
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00:00 M. Macron, je vous le dis, vous n'allez pas rester longtemps en place si vous continuez comme ça.
00:04 Vous pensez finir mon demandage ? Je pense que vous n'allez pas le finir.
00:07 Parce que si on appuie sur le bouton, le peuple de France est dans la rue avec nous.
00:11 Le peuple de France est dans la rue avec nous.
00:13 Aujourd'hui, on nourrit le peuple pour rien. Vous dilapidez l'argent.
00:17 Vous financez des guerres. On n'en veut pas des guerres.
00:23 Passez-moi l'expression, je suis un peu énervé.
00:26 Mais aujourd'hui, pour que les gens s'arrêtent, il faut les écouter.
00:30 Parce que c'est dramatique.
00:32 Mon père est parti. On est entrés jusqu'à 74 ans.
00:35 890 euros de retraite par mois.
00:37 On a cotisé des centaines de milliers de francs à la MSA
00:40 qui nous folie encore aujourd'hui.
00:42 La FNSEA, elle est où dans ses revendications ?
00:44 On parle des normes.
00:46 En 2022-2023, ce sont les agriculteurs qui ont payé 200-300% de fois leur salaire en charges sociales
00:52 alors qu'ils ont déjà des salaires qui sont à minima.
00:55 Comment va-t-on faire ?
00:57 Vous nous dites qu'il faut de la concurrence.
00:59 Il y en a qui perdent, il y en a qui gagnent, les accords de libre-échange.
01:01 Mais j'ai quand même l'impression qu'on perd toujours.
01:03 Mais posez-vous la question, M. Macron, vous qui avez des relations avec Mme van der Leyen.
01:07 Posez-vous la question. Pourquoi tous les agriculteurs de France, d'Europe et de Navarre, même en Inde, sont à la rue ?
01:11 Parce que les multinationales les oppressent ?
01:13 Parce qu'on fait des cours mondeaux des céréales et qu'on les fait crever de faim ?
01:17 C'est scandaleux !
01:19 Vous déstabilisez les peuples, vous déstabilisez les populations.
01:22 Vous les faites courir sur la planète pour faire marcher les marchands de carburant, les transports, les multinationales.
01:27 Et les gens vivent de plus en plus mal.
01:29 C'est pas normal, M. Macron.
01:31 Alors venez faire un débat avec moi, tête à tête, calme-moi, je vous garantis, je prendrai du Doliprane.
01:35 Mais venez faire un débat avec moi, M. Macron.
01:37 Je vous attends. Tirez ces nez clos.
01:39 Je vous ai dit que je serais là.
01:41 C'est pas moi qu'ils ont amenés, ils sont venus, ils ont suivi.
01:43 On est là, nous. C'est les agriculteurs en colère.
01:46 C'est pas un syndicat qui a pris ouvrir ses bureaux à Paris et il y a quelques jours avait perdu une ministre d'agriculture.
01:51 C'est ici, c'est les agriculteurs qui sont là.
01:53 On a des amis, c'est du parisien, venez.
01:55 Les gens vont pouvoir faire tourner leur stand.
01:57 Les parisiens, les franciliens, venez voir vos agriculteurs.
02:00 On sait que vous êtes avec nous.
02:02 On ne vous en veut pas, vous.
02:03 C'est à nous gouvernants qu'on en veut.
02:05 De droite, de gauche, du centre, du milieu, tous ces corrompus.
02:07 On a plus de, je crois, 600 000 élus en France.
02:12 C'est de honte.
02:14 Qui est-ce qui connaît le Césaire au-dessus du conseil régional ?
02:17 Des gens qui font 3 500, 4 000 euros par mois pour contrôler ce que les autres font ou ce que les autres ne font pas ?
02:22 Pour dire tout va bien, madame la marquise ?
02:24 Que fait la cour des comptes ?
02:26 Que fait l'OMC aujourd'hui ?
02:27 Vous nous apportez des haricots du Kenya ?
02:29 Que fait l'OMC ?
02:30 En Somalie, les gens crèvent de faim à quelques kilomètres du Kenya.
02:33 Pardonnez-moi, je suis en colère, mais je parle avec le cœur.
02:38 Voilà, on n'a plus mes amis agriculteurs qui sont là.
02:41 Alors, monsieur Macron, on vous attend.
02:42 On ne sait pas où c'est que vous êtes, monsieur Macron.
02:44 Mais je vous attends pour un débat.
02:45 Vous voulez un débat ? La salle est disponible.
02:47 Il n'y a pas l'AFN-SOA, il n'y a pas monsieur Leclerc qui vous a répondu très poliment.
02:51 Et je félicite monsieur Leclerc, je ne suis pas toujours d'accord avec lui, loin de là,
02:54 mais je félicite monsieur Leclerc de la réponse qu'il a apportée au cabinet du ministère hier,
02:59 qui était d'un monsieur pour être invité, il faudrait au moins une invitation formelle.
03:03 Voilà, merci. Merci de votre attention.
03:06 [Musique]
03:09 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]