Lors de son déplacement en Alsace ce mercredi 19 avril, Emmanuel Macron a été pris à partie par des Français opposés à sa réforme des retraites.
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00:00 -C'est un délétère pour le pays. Il faudra vraiment retirer ça très fort, monsieur.
00:05 L'acteur syndical est mobilisé. Il faut vraiment retirer ça très fort, monsieur.
00:10 -On a fait des concessions. On l'améliorait.
00:13 -Pour le coup, ça ne suffit pas.
00:15 -Non, mais regardez.
00:16 -Vous voyez des gens...
00:17 -Je sais bien. Je savais.
00:18 -Vous avez un monstre de conflit.
00:20 -C'est pas la première fois que j'en entends, des gens qui râlent après moi.
00:21 -Pour le coup, dans cette ampleur-là, c'est vraiment pas...
00:24 -Non, j'en ai eu. J'ai eu bien pire.
00:26 -Vous avez 34 ans, monsieur Macron.
00:27 -Moi, je suis vraiment à quête de la façon dont le pays s'évolue aujourd'hui.
00:31 -C'est ce que je veux vous dire.
00:32 -On vous demande une seule chose. C'est un signe d'apaisement.
00:35 Et là, vraiment, on ne le voit pas.
00:37 -Mais ma question, c'est qu'est-ce qu'on fait, du coup ?
00:39 On a un système de retraite. Votre génération, aujourd'hui,
00:42 si on ne fait pas cette réforme, elle n'aura pas de retraite.
00:44 Elle sera bien payée.
00:45 -Pour le coup, on est en complet désaccord avec ça.
00:47 Par contre, il y a tout un tas de propositions qu'on a posées sur la table,
00:51 sur l'égalité salariale, sur éventuellement l'augmentation des cotisations patronales.
00:56 Il y a la question de la pénibilité.
00:58 Il y a plusieurs propositions.
00:59 L'ensemble de l'intersyndical a mis sur la table
01:01 pour réformer les retraites,
01:04 pour justement que la génération puisse y avoir accès,
01:07 et notamment nos aînés également.
01:09 -Je vais vous répondre.
01:10 La pénibilité, on l'a prise en compte sur mesure professionnelle.
01:12 Ça fait partie des concessions.
01:14 Un tiers de ce qu'on gagne, on le redistribue.
01:16 Mais c'est de l'argent, la pénibilité.
01:17 Ce n'est pas rééquilibrer les comptes.
01:19 -On est très, très loin du compte, monsieur Macron.
01:21 -Mais non, mais ce que je veux vous dire...
01:22 -Vous voyez bien, ça chante encore.
01:23 -Il y a des gens qui ne sont pas contents.
01:24 J'étais dans une usine avant.
01:26 -Il y a plus de 70% du pays qui est en contre.
01:28 -Mais ça ne fait jamais plaisir de dire qu'on doit travailler davantage.
01:31 -Pour le coup, vraiment.
01:32 -Mais ce que je vous dis juste,
01:33 c'est qu'il faut qu'on soit collectivement sérieux.
01:35 On est un pays qui vieillit.
01:37 -Donc vous dites que l'intersyndical n'est pas sérieux.
01:39 -Non, je dis collectivement.
01:41 Je ne demande pas aux gens de prendre des décisions difficiles à ma place.
01:45 Je l'entends très bien.
01:46 Je dis juste qu'aujourd'hui,
01:48 on ne produit pas assez quand on regarde les voisins européens,
01:50 et qu'on le veuille ou pas,
01:52 et qu'aujourd'hui, nous accumulons du déficit sur les retraites.
01:54 C'est une réalité.
01:55 -Alors on est en désaccord avec ce constat-là.
01:56 -Ce constat-là, il est établi chaque année.
01:59 -Pour le coup, le rapport du corps est assez clair.
02:01 -Il est très clair là-dessus.
02:02 -Il est très clair, et du coup...
02:03 -Aujourd'hui, c'est le budget de l'Etat...
02:04 -Je demande de nous écouter, de nous retirer de cette réforme,
02:06 de revenir à la table pour avoir un vrai travail.
02:10 -Il y a eu des mois de négociations.
02:12 Le constat du corps, il est clair.
02:14 Il y a un déficit.
02:15 -Peut-être que si vous ne l'écoutez pas...
02:17 -Mais non, mais c'est trop facile.
02:19 Bonjour.
02:21 Il y a un déficit.
02:22 Le déficit, aujourd'hui, c'est l'Etat qui le prend.
02:25 Et donc, on peut dire qu'il n'y a pas de problème,
02:26 c'est tout à fait vrai,
02:27 mais ça veut dire que c'est de l'argent.
02:29 Ça veut dire que c'est de l'argent que vous prenez
02:31 ou à des impôts que vous allez augmenter,
02:32 ou à du déficit que vous allez cumuler
02:34 et laisser à vos enfants.
02:35 Moi, je ne le veux pas.
02:37 Sous-titrage Société Radio-Canada
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