• il y a 10 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Vous écoutez le 6/9, France Bleu Normandie.
00:04 8h15, c'est demain le salon de l'agriculture de Paris.
00:08 La plus grande ferme de France ouvre dans un contexte électrique.
00:12 Emmanuel Macron promet un grand débat avec tous les agriculteurs lors de son déplacement
00:17 et également demain, des agriculteurs toujours aussi en colère.
00:21 Alors Marianne Nacket, nous sommes avec le préfet de région et de la Seine-Maritime.
00:25 Bonjour Jean-Benoît Albertini.
00:26 Bonjour.
00:27 Vous avez prévu d'aller au salon de l'agriculture lundi et mardi.
00:29 Vous pensez que vous allez être bien accueilli ?
00:31 J'ai d'abord un très bon souvenir de l'an dernier puisque c'était ma première sortie
00:36 après ma prise de fonction, l'occasion de rencontrer les différentes filières, les
00:41 responsables et donc je suis impatient en fait d'y être lundi et mardi.
00:47 Pas inquiet ?
00:48 Pas du tout inquiet parce que nous nous connaissons, nous avons maintenant de bonnes habitudes
00:54 de travail qui d'ailleurs étaient très antérieurs aux événements que nous gérons en ce moment
01:01 et donc je vais les retrouver avec plaisir et d'ailleurs nous ne nous sommes pas quittés
01:05 toutes ces dernières semaines et même avant.
01:07 Lorsqu'on entend les jeunes agriculteurs tout à l'heure dans le journal de 8h, ils
01:10 disent en avoir marre des éléments de langage.
01:13 C'est un peu ce que vous faites vous non ? En tant que représentant de l'État ?
01:15 Nous sommes sur des chantiers très concrets.
01:17 Nous avons identifié plus de 130 mesures qui sont des mesures qui répondent aux attentes
01:25 des organisations représentatives, elles les ont elles-mêmes construites.
01:28 Nous sommes nous-mêmes désireux de pouvoir avancer vite sur ces chantiers, notamment
01:35 sur ceux qui peuvent être traités en local.
01:38 Sur ces 130 mesures, il y en a très grande majorité qui relève de cadrages nationaux.
01:43 On ne comprendrait pas qu'il y ait des mesures qui ne s'appliquent que dans un département
01:46 et pas dans les autres, que ce soit à l'échelle de la Normandie par exemple, sur les critères
01:51 de la loi EGALI, mais vous savez qu'il y a des dispositions nationales qui vont changer.
01:54 Ce qui ne nous empêche pas de contrôler en l'état des textes ce qu'il doit l'être,
01:59 on y reviendra peut-être tout à l'heure, mais nous avons un certain nombre de chantiers
02:03 à la fois départementaux et interdépartementaux sur lesquels nous travaillons.
02:06 Hier encore, nous étions avec les représentants de la profession agricole pour faire avancer
02:10 avec des décisions qui sont déjà prises.
02:12 Oui, parce que le gouvernement a demandé à tous les préfets de multiplier depuis
02:15 fin janvier les rendez-vous avec les syndicats.
02:16 Quelles demandes vous ont été faites et quelles réponses ?
02:20 Alors je ne vais peut-être pas énumérer les 130 demandes, mais elles sont connues,
02:24 les professionnels les ont évidemment en tête.
02:28 Nous partageons d'ailleurs, nous partagions même avant le mouvement, un certain nombre
02:32 de ces demandes, par exemple la possibilité de pouvoir déroger, simplifier, accélérer,
02:39 parce que c'est aussi du travail pour les services et une charge qui parfois n'est
02:43 pas tout à fait proportionnelle aux enjeux qui sont en cause.
02:46 Avec des clichés uniques par exemple ?
02:47 Voilà, l'échange d'informations entre services, disposer de plateformes qui permettent
02:52 dans la logique de "dites-le-nous une fois", de disposer et de partager l'information
02:56 sans obliger les agriculteurs, et c'est valable pour d'autres procédures, les entreprises
03:01 en général, à multiplier les démarches, mais aussi pour permettre aux administrations
03:06 de pouvoir aller chercher ces renseignements sans les redemander à chaque étape de la
03:10 procédure.
03:11 C'est un intérêt commun et nous voulons avancer vite là-dessus.
03:13 Ce qui revient aussi j'imagine c'est l'épandage des lisiers, l'abattage des nuisibles dans
03:17 les cultures, ce sont des points qui vous sont remontés aussi ?
03:19 Deux exemples effectivement sur lesquels nous avançons très vite.
03:23 Sur les dégâts de gibier, hier soir nous avons conclu à une première simplification.
03:30 Ce n'est pas le fruit du hasard, c'est parce que ce travail était engagé depuis plusieurs
03:34 mois, plusieurs semaines, et nous le faisons aboutir.
03:36 Il se trouve que c'est le bon moment pour le faire.
03:39 Même chose sur la protection des captages d'eau potable, nous avions un protocole qui
03:43 était prêt à être signé.
03:45 C'est le bon moment pour confirmer qu'il va s'appliquer.
03:48 Et d'ailleurs, à partir de l'expérience de la Seine-Maritime, nous allons également
03:52 le mettre à disposition des autres départements de Normandie, ce qui fera gagner du temps
03:55 à tout le monde.
03:56 France Bleu Normandie, il est 8h19, nous sommes avec Jean-Benoît Albertini, le préfet de
04:01 la région Normandie et de la Seine-Maritime.
04:02 Une de vos homologues, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a carrément publié
04:07 les noms des auteurs des restaurants, par exemple, qui achetaient des produits étrangers.
04:12 Est-ce que c'est une idée que vous pourriez suivre, vous, monsieur le préfet ?
04:14 Alors, je salue une de mes prédécesseurs.
04:16 Et donc, effectivement, c'est une action forte.
04:19 Nous n'hésiterons pas à la mettre en œuvre si c'était nécessaire.
04:23 Au moment où nous parlons, nous sommes dans une intensification des contrôles, celle
04:27 qui a été souhaitée par le gouvernement, à la fois sur les rapports entre les producteurs,
04:33 les industriels et les distributeurs, mais aussi sur l'étiquetage et la vérification
04:38 de l'origine des produits, ce qu'on appelle la francisation.
04:40 Et on sait que dans ce domaine, il y a parfois des mentions qui sont ambiguës, douteuses,
04:46 voire frauduleuses.
04:47 Nous avons multiplié ce mois-ci par cinq, conformément aux directives gouvernementales,
04:52 ces contrôles avec des procès-verbaux en nombre important qui sont en train d'être
04:57 dressés.
04:58 Ils auront des suites administratives et pénales, des sanctions, voilà, qui relèveront de
05:03 la chaîne pénale, puisque ce sont des sanctions qui peuvent être très importantes, jusqu'à
05:07 2% du chiffre d'affaires.
05:09 Et le cas échéant, évidemment, les informations pourront être publiées, notamment lorsqu'on
05:13 est à affaire à de la mauvaise foi caractérisée.
05:15 - Dernière question Jean-Meldon Albertini, on va quitter un peu le monde rigolole.
05:19 France Bleu Normandie a révélé mercredi que la solitaire du Figaro se lancerait de
05:23 rond, donc cette course de voile.
05:26 Vous êtes heureux de cela ou cela va vous poser des sérieux problèmes en matière
05:30 de sécurité, puisque c'est entre les Jeux Olympiques et Paralympiques ?
05:33 - Alors c'est d'abord un bel événement, à nouveau un bel événement sur la Seine
05:39 et sur la ville de Rouen.
05:40 Donc nous serons évidemment au rendez-vous, mais il n'a échappé à personne que c'est
05:44 juste après les Jeux Olympiques, au moment, à deux jours près, où se lancera la flamme
05:49 paralympique ici à Rouen.
05:51 Et donc nous serons attentifs évidemment aux conditions de sécurité pour que la fête
05:55 soit sereine, même si l'événement est de moindre ampleur que l'armada, qui a été
06:00 une belle réussite, il faudra que nous soyons ensemble vigilants et je rencontrerai les
06:05 organisateurs avec les services de la ville et de la métropole dans les prochains jours
06:09 pour fixer précisément les conditions dans lesquelles cette fête sera au rendez-vous.
06:13 - Merci beaucoup Jean-Benoît Albertini, préfet de région et préfet de la Seine-Maritime
06:16 d'avoir été avec nous ce matin.
06:18 Bonne journée à vous.
06:19 - Et pour ceux qui s'interrogent, c'est de Fabienne Bussiot dont nous parlions, qui avait
06:22 occupé ce poste ici à Rouen et puis un peu de temps avant, quelques années avant, elle
06:27 avait été en poste à Évereux également.
06:29 Et aujourd'hui préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
06:34 Pour l'interview que vous venez de vivre, si vous voulez la voir ou la revoir, vous
06:38 allez sur notre appli, ici sur France Le Normandie, il est 8h22.

Recommandations