L'Imam du Gard interpellé en vue de son expulsion : est-ce réellement possible de l'expulser ?

  • il y a 8 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de l'interpellation de l'Imam du Gard en vue de son expulsion à la suite de prêches anti-France.
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Transcription
00:00 Il y a beaucoup de choses dans l'actualité, j'aimerais juste qu'on revienne sur ce qu'a dit Gérald Darmanin,
00:04 qui a demandé l'arrestation de l'imam Majoubi, qui est à Bagnole-sur-Seize,
00:08 comme vous savez, qui a fait des prêches anti-français.
00:11 Il a été arrêté ce matin à son domicile en vue d'une expulsion.
00:14 Le point avec Mathieu Devez et puis on va voir si cette expulsion est réalisable ou pas.
00:18 Il est aux alentours de midi quand Majoubi est interpellé chez lui, à Bagnole-sur-Seize.
00:25 Les policiers lui ont notifié un arrêté d'expulsion émanant du ministère de l'Intérieur.
00:29 Gérald Darmanin se félicite de l'interpellation de l'imam tunisien.
00:33 Instruction a été donnée de prendre un arrêté ministériel d'expulsion
00:37 contre cet imam radical aux propos inacceptables.
00:40 Et il a fait l'objet d'une visite domiciliaire et d'une interpellation.
00:43 Sans la loi immigration, cela n'aurait pas pu être possible.
00:46 La fermeté est la règle.
00:48 Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux,
00:50 l'imam avait notamment qualifié le drapeau tricolore de drapeau satanique,
00:54 qui n'a aucune valeur auprès d'Allah.
00:56 Lundi, le Parc Edenim avait ouvert une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme.
01:01 Mahjoub Mahjoubi sera placé dans un centre de rétention administrative de la région parisienne.
01:05 Selon son avocat, l'imam est abasourdi et bouleversé.
01:09 Il dispose d'un délai de 48 heures pour contester l'arrêté d'expulsion.
01:13 Désormais, la Tunisie doit délivrer un laissé-passer consulaire
01:16 pour que son expulsion soit effective.
01:18 Alors là, Eric Nolot, on a le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:21 qui pose un acte d'autorité, qui dit "quoiqu'il arrive, on va l'expulser",
01:25 même s'il y a des obstacles nombreux,
01:27 notamment le fait que cet imam a des enfants mineurs nés en France
01:30 et que son expulsion va être compliquée.
01:32 Monsieur Mahjoubi est un homme qui souffre.
01:34 Il vit dans un pays qui ne lui convient pas, dont le drapeau est satanique,
01:37 où les Juifs vivent en liberté,
01:40 où ils ne sont pas des ennemis,
01:42 où les hommes et les femmes sont considérés sur un pied d'égalité,
01:45 tout ça ne lui va pas.
01:46 Quand on est à ce point dans la négation des valeurs fondamentales de la France
01:50 et de la République, le cas de Monsieur Mahjoubi, c'est au-delà de son cas personnel.
01:54 C'est qu'on va décider, en voyant s'il va être effectivement expulsé ou pas,
01:59 si nous acceptons sur notre sol des ennemis de l'intérieur.
02:01 Parce que là, c'est un ennemi de l'intérieur.
02:03 On n'est pas dans une forme de contestation, d'opposition politique.
02:06 On est dans quelqu'un qui prêche à chaque fois qu'il ouvre la bouche
02:10 pour pousser certains de nos compatriotes
02:13 contre les valeurs fondamentales du pays où il vit.
02:15 Ce n'est pas possible.
02:16 Alors, soit on va s'embourber dans une procédure et on verra que rien n'a changé,
02:21 soit on aura la preuve ou pas qu'on est passé dans une époque différente
02:25 où nos ennemis sont expulsés.
02:26 Kévin Bossuet, ministre de l'Intérieur, dit que c'est grâce à la loi Immigration
02:30 que c'est possible, cette expulsion.
02:31 Le ministre de l'Intérieur fait de la communication.
02:34 Moi, ce qui me choque, c'est...
02:35 Là, il agit.
02:36 Il agit ? Ah, mais je suis d'accord.
02:37 Mais il faut voir au bout s'il va vraiment être expulsé.
02:39 Parce qu'évidemment, il y aura des recours.
02:42 Et puis, comme il a des enfants mineurs, cinq enfants mineurs,
02:45 est-ce que finalement, ça va aller jusqu'au bout ?
02:46 Mais de manière générale, le débat que l'on a, moi, quand même, me scandalise.
02:50 C'est-à-dire qu'on a quelqu'un qui crache sur les valeurs françaises,
02:53 qui crache sur les valeurs de la République,
02:55 qui cible nos compatriotes juifs, qui cible les femmes.
02:58 Et on est en train de se demander s'il va être possible d'expulser cet individu.
03:03 J'ai l'impression que nous sommes dans une forme de soumission
03:06 vis-à-vis de gens qui ont décidé, en effet, de remettre ouvertement en cause
03:10 les bases de notre civilisation.
03:12 Et vous avez toujours ces idiots utiles de la gauche bien-pensante
03:15 qui en redemandent, qui nous racontent que l'on ne peut pas lutter contre cela.
03:19 Et dernière chose que je voulais dire, parce que dans le débat public,
03:22 il y a quelque chose qui m'a profondément agacé.
03:24 On nous dit qu'on stigmatise les musulmans.
03:26 Et ça, ça m'énerve, parce que moi, j'attends que les musulmans de ce pays
03:30 se lèvent contre ce genre de personnes.
03:33 Moi, j'enseigne en banlieue parisienne.
03:34 Il y a eu récemment l'hommage à Dominique Bernard.
03:38 Je n'ai pas vu des élèves qui sont sur la voie de l'islamisation.
03:41 J'ai vu, pire à mon sens, c'est des élèves qui sont indifférents,
03:44 qui considèrent que la nation dans laquelle ils vivent leur importe très peu.
03:49 Et c'est ça qui est grave.
03:51 Qu'attendons-nous pour mettre en avant la flamme républicaine
03:55 au sein de notre école et de lutter contre, finalement,
03:58 cette islamosphère autour des établissements scolaires,
04:01 dans les clubs de foot, les associations ou dans les mosquées ?
04:04 Parce que c'est notre avenir qui est en jeu.
04:05 - OK, alors, Philippe Guibert, allez-y.
04:08 Allez-y.
04:09 - Non, je...
04:11 On va voir ce que ça va donner, cette procédure.
04:14 L'Iman Iqyussène, ça n'a pas été un fiasco,
04:17 puisqu'à l'arrivée, il a quand même été expulsé.
04:20 - Il a fui dans la Belgique.
04:21 - Je préfère quand même vivre dans un pays
04:23 où il y a de temps en temps quelques petits recours judiciaires,
04:25 plutôt que dans un pays où le ministère de l'Intérieur
04:27 peut expulser toute personne qui lui dit plairait.
04:31 Donc, il faut l'expulser.
04:33 - Pardonnez-moi, mais Iqyussène, c'était un fiasco total.
04:35 - Non, non.
04:36 - C'était une immédiation pour notre pays.
04:37 - Mais ça n'a pas été une expulsion ni un fiasco,
04:40 ça a été une expulsion qui a abouti à son expulsion.
04:42 D'ailleurs, depuis, on n'entend plus parler,
04:44 alors qu'on nous avait promis qu'il ferait des prêches sur Internet
04:49 et qu'il se manifesterait.
04:50 Il a disparu de la circulation et c'est tant mieux.
04:53 Et donc, je ne désespère pas qu'avec nos moyens de l'État de droit,
04:57 cette Iman, qui effectivement n'a pas grand-chose à faire en France,
05:01 retourne en Tunisie.
05:03 Et de manière plus générale,
05:04 il faudra qu'on pose la question de la formation.
05:06 Enfin, pas qu'on pose la question...
05:07 - Oui, mais ça fait des années qu'on a posé la question.
05:09 - À la question de la formation.
05:10 - Céline Pina, très rapidement.
05:12 - Ils ne sont pas comme ça tous, fort heureusement.
05:14 - Bien entendu.
05:15 Et on en a entendu, Tarek Omro et l'imam Chalgoumi
05:18 qui ne proposent pas du tout ça.
05:21 - Là où l'histoire de cet imam est très révélatrice,
05:23 c'est sur le biotope qu'il a généré.
05:25 C'est-à-dire que c'est l'arbre qui cache la forêt.
05:28 Là, on s'attaque à l'imam.
05:29 Derrière, il y a l'association de gestion qui dit
05:32 "Oh mon Dieu, c'est pas vrai, il a dit des choses pareilles,
05:34 mais jamais on s'en était rendu compte, c'est faux.
05:37 Ils l'ont probablement recruté parce que justement, c'est un intégriste."
05:40 Donc il faut enquêter sur l'association de gestion.
05:43 Vous avez le maire qui dit "Oh mon Dieu, mais je le connais depuis des années,
05:47 je ne pensais pas qu'il était comme ça."
05:48 C'est pas vrai, le maire sait pertinemment
05:50 qu'il y a déjà eu d'autres affaires sur cet imam.
05:53 Donc, tant qu'on ne s'attaquera pas au biotope
05:55 et tant que tous ceux qui permettent que ce gars-là,
05:58 pendant 20 ans, ait pu délivrer ce type de prêche,
06:01 ne sont pas inquiétés, pourquoi voulez-vous que les choses changent
06:06 puisque vous sacrifiez un pion
06:08 et tout le reste de la ligne, les tours, les fous, les rois, les reines,
06:12 eux, restent parfaitement en place ?
06:13 Bon, Florian Tardif, un tout petit mot sur la réalité de cette expulsion.
06:17 Gérald Darmanin dit "Tant pis, même s'il faut payer des amendes..."
06:20 Entre guillemets, c'est très intéressant
06:22 puisqu'on va voir si la loi Immigration et intégration qu'on nous a vendue,
06:26 qui a été votée dans la douleur promulguée, marche ou non.
06:30 Puisque normalement, cette loi doit nous permettre de l'expulser de force.
06:34 Et les recours ne sont plus suspensifs, c'est-à-dire que
06:37 on peut aller jusqu'à l'expulsion sans attendre que son avocat
06:42 demande un recours devant le tribunal administratif, etc.
06:45 C'est-à-dire que tous ces recours peuvent très bien avoir lieu,
06:48 mais on peut toujours l'expulser en attendant.
06:50 Donc on verra si effectivement, d'ici deux, trois jours, il est expulsé.
06:53 Il pourra toujours faire des recours, mais est-ce qu'il est expulsé
06:56 dans deux, trois jours, oui ou non ?
06:58 Si oui, la loi Immigration et intégration, à ce moment-là, très bien.
07:02 - Ça fonctionne. - Ça fonctionne.
07:03 Allez, petite pause au temps du rappel des titres de l'actualité.
07:05 Il est 18h33 quasiment sur CNews et sur Europe 1
07:08 avec Simon Guylain. Simon.
07:09 La tempête Louis balaie la France.
07:14 Cet après-midi, un conducteur a été retrouvé mort
07:16 à Saint-Georges-de-Noisay, dans les Deux-Sèvres.
07:19 Sa voiture a été emportée par une rivière.
07:21 L'homme âgé de 52 ans s'est engagé sur une route qui était barrée.
07:25 27 départements sont toujours en vigilance orange
07:27 pour vents violents ou pluies, inondations.
07:30 En Ukraine, 14 millions de personnes ont fui leur foyer
07:33 depuis le début de l'invasion russe,
07:34 soit près d'un tiers de la population dans le pays.
07:37 Parmi elles, près de 6,5 millions sont réfugiés à l'étranger,
07:40 indique l'Organisation des Nations Unies.
07:43 Près d'une semaine après la mort d'Alexei Navalny,
07:46 sa mère dit avoir pu voir le corps de son fils,
07:49 mais elle accuse les autorités russes de vouloir l'enterrer secrètement.
07:52 Dans une vidéo, Lyudmila Navalnaya dit avoir été autorisée
07:56 à pénétrer dans la morgue hier soir, Laurence.
07:59 Merci beaucoup, Simon Guylain.
08:00 On va entendre dans un instant la mère de M. Navalny,
08:02 qui a pu voir le corps de son fils.
08:04 On va recevoir aussi Vladimir Fedorovski, ancien diplomate russe.
08:08 On va revenir sur la réalité du régime de Vladimir Poutine
08:12 et sur ses deux ans de la guerre en Ukraine,
08:14 avec l'inquiétude que porte M. Fedorovski
08:16 d'un conflit qui pourrait se mondialiser.
08:18 A tout de suite dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
08:20 « Punchline » 18h-19h sur CNews et Europe 1.

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