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00:00 Son avocat explique qu'il a été arrêté en vue d'être placé dans un centre de rétention administrative en vue de son expulsion.
00:06 On avait des doutes quant à la possibilité d'une telle expulsion.
00:11 On savait qu'il y avait des antécédents d'autres prêches anti-France où les imams avaient pu rester en France.
00:16 Là, on n'a pas laissé de doute quant au lapsus qu'il avait avancé concernant ces drapeaux sataniques ?
00:24 Moi, en tout cas, je n'ai pas eu de doute mais dans cela, c'est la justice qui décidera si les propos qu'a tenus l'imam vont dans son sens ou plutôt dans le sens de ceux qui ont compris le contraire.
00:36 Nous, on ne se substitue pas à la justice. Nous, on est là pour essayer de restaurer une autorité de l'État.
00:43 Il y a eu des propos qui ont été tenus à travers une vidéo qui a été diffusée.
00:47 Cette vidéo était plutôt dans le sens de contre l'autorité de l'État.
00:53 On ne peut pas reprocher à l'État français de décider de la restaurer.
00:57 On verra ce que décidera la justice. On verra la ligne de défense qu'appliquera l'imam et son avocat.
01:03 En tout cas, nous, ce dont on est satisfait, c'est que l'autorité de l'État s'applique.
01:08 Mais il a cinq enfants, il est marié, il vit en France depuis 35 ans, même si au Europe 1, Linda Kébab avait émis des doutes quant à son expulsabilité mardi ?
01:17 Oui, vous savez, ce n'est jamais évident d'exculser.
01:20 On sait très bien qu'en France, on a une vraie difficulté avec les exclusions,
01:24 puisqu'on sait déjà qu'il y a à peu près 10% des écusés qui sont expulsés.
01:28 Donc, on sait que c'est extrêmement difficile. C'est beaucoup plus large que ça.
01:31 Il y a des pays qui ne veulent pas recevoir les ressortissants qui se déclarent être de ce pays.
01:36 Il y a des difficultés aussi quand on n'est pas en bas âge.
01:39 Malheureusement, c'est la loi qui décide de ça.
01:42 Effectivement, on aura des difficultés pour l'expulser, mais je crois que l'État en vit d'expulser ce genre d'individus pour éviter que ça se reproduise.
01:51 Parce qu'il ne faut pas oublier qu'in fine, c'est l'État français qui est attaqué à travers un drapeau tricolore.
01:57 Alors, il a dit que ce n'était pas forcément le drapeau français, c'est un drapeau tricolore.
02:01 Il se défendra comme il voudra, mais en tout cas, on avait bien compris que c'était l'État français qui était attaqué.
02:08 Donc, qui s'en explique ? La justice.
02:10 Oui, c'est vrai que là, ça fait quand même très action-réaction.
02:13 Le ministre de l'Intérieur qui demande, qui réclame son expulsion lundi et puis son arrestation aujourd'hui.
02:21 Est-ce que ce serait un signe d'impuissance si son expulsion était finalement révoquée, si elle était impossible ?
02:28 Vous savez, moi, je ne peux vous parler que du côté police, puisque moi, je suis syndicaliste policier et je défends mes collègues policiers.
02:35 En tout cas, ça montre que la police, elle est réactive, la police, elle interpelle et la police, elle met à disposition de la justice.
02:41 Ensuite, ce que va décider la justice, c'est elle qui assumera ce qu'elle décide.
02:46 Si effectivement, il n'est pas expulsé, ça voudra peut-être dire qu'il n'y avait pas les moyens, les arguments, la réglementation nécessaire pour le faire.
02:54 Mais ça ne fera pas aux policiers d'assumer ça et ça ne fera pas aux ministres de l'Intérieur non plus,
02:58 puisque lui, il a fait ce qu'il avait à faire en faisant interpeller cet individu.
03:03 Merci beaucoup Rudi Mana, porte-parole du syndicat Alliance Police, d'être venu sur Europe 1.